Hervé Nana :Nous allons introduire un recours gracieux au près du sous préfet pour que, ces gens viennent exploiter au moins pour la dernière année. »
Interview
«Président régional du syndicat national des exploitants des débits de boisson du Cameroun (Synedeboc) pour le littoral, Hervé Nana revient ici sur la condition difficile dans laquelle se trouvent les exploitants de débit de boisson scellés par ordre du sous préfet de Douala 5ème
Le sous-préfet de Douala 5ème a engagé le processus de fermeture des bars autour de la zone universitaire et dans l’arrondissement de douala 5ème en général .En tant que responsable du syndicat des débits de boisson dans la région du littoral, où en êtes-vous avec cette situation ?
Ça fait une semaine que la première descente a été effectuée tous nos collègues sur le terrain et que plusieurs établissements ont été fermés. Cette commission va travailler jusqu’au 23 juillet. Aujourd’hui il y avait une réunion de synthèse et nous avons voulu suivre la réunion de synthèse du Sous préfet face à cette multitude d’établissement et ce qu’on reprochait à ces derniers. Et comment il comptait gérer la suite et la fin de l’affaire. Donc nous avons recueillis des éléments de monsieur le sous préfet et nous allons voir dans quelle mesure nous allons travailler avec tous notre collège pour voir dans quelle mesure on pourra faire un recours gracieux
Quels sont les faits qui vous sont reprochés exactement ?
Il nous ait reproché d’abord la distance avec les établissements scolaires, les hôpitaux, les centres de santé, et les églises. Une distance qui selon la loi doit être au moins à 200 mètres de ces lieux. Voilà ce qui nous ai reproché pour un premier fait. Le second fait qui nous est reproché est la conformité des licences. Vous savez les licences d’exploitations doivent être en conformité avec la loi. C’est-à-ire qu’une licence hygiénique ne doit vendre uniquement que de la bière et du vin. Or lorsqu’on le trouve déjà entrain de vendre des liqueurs, c’est déjà une faute et ça fait une incompatibilité par rapport à votre licence. ON nous reproche également les heures de fermeture des licences. Il a précisé que toute la licence qui annonce la fermeture à 4h devrait être retirée parce que ces licences ne sont pas conformes à la loi. Le fait d’être proche des centres universitaires et le défaut de toilettes ne sont pas à négligés. Il faut relever qu’il y avait dans les membres de cette commission des responsables de la mairie chargé de l’hygiène et de la salubrité. Il y avait complication aussi au niveau des toilettes que l’on trouvait dans les différents établissements.
Au sortir de la réunion de crise avec les sous préfet de Douala 5ème, qu’est ce que vous vous êtes dit ? Qu’est ce qui a été arrêté ?
Nous avons demandé au sous-préfet de donner un moratoire pour permettre au responsable de ces débits de boisson d’enlever leur investissement de là, de déménager. Parce que vous savez les gens ont investi beaucoup d’argent dans cette zone là. Il y a des gens qui ont investi plus de 40 à50 millions dans la zone et du jour au lendemain comme ça arrêté c’est très compliqué. Mais, la loi c’est la loi on y peut rien et on doit la supporter. Nous demandons tout simplement à monsieur le sous préfet de nous donner un temps et il a été catégorique tout en nous disant qu’il n’ya pas de temps à ça. Parce qu’il faudra fermer pour laisser les étudiants vaquer à leur occupation d’étudiant.
Comment vous organiser vous au sein de votre association pour amener le sous-préfet à revenir à des meilleurs sentiments?
Nous étions à la réunion de synthèse pour recueillir les arguments du sous préfet. Nous allons exploiter les failles de son action et allons rédiger des moratoires pour lui. Parce qu’il y a l’aspect social qu’il faudra considérer dans cette affaire. En faisant le point de toutes les ventes qui ont été scellées dans la zone et en recensant des employés, on se rend compte que, ces plusieurs personnes qui ont été mises au chômage. Nous croyons que nous allons introduire un recours gracieux ou un recours administratif au près du sous préfet pour que, ces gens viennent exploiter au moins pour la dernière année. Parce que, ils ont au moins payé la patente et les impôts pour une année budgétaire. Et cette année va de janvier jusqu’en décembre. Qu’on leur laisse le temps d’exploiter au moins jusqu’en décembre avant de leur demander de se conformer .Le temps que d’autres demande des licences de transfèrement pour leur nouveaux locaux.
Pouvons-nous avoir le nombre de débits de boisson victime de cette opération ?
Le rapport exact de ceux qui ont été scellés donne 42 débits de boisson scellés. Mais, il faut multiplier ce nombre par trois ou par quatre pour savoir le nombre de personnes qui sont en chômage. Ca veut dire que c’est difficile et la commission continue ; vous savez. Le sous préfet à dit que la décision ne sera pas basé du coté de l’université mais qu’il sera plus ferme dans cette zone là. A partir du 6 juin l’opération va continuer dans les quartiers Bépanda, Logpoum puis Logbessou. Donc, le sous-préfet a dit qu’il va gérer ça dans tout Douala 5ème.
Pour l’instant, on attend puisqu’on ne pouvait pas prendre de mesure sans savoir ce que voulait le sous préfet. Et comme je le disais c’est là où il va faillir que nous allons récupérer. Et vous constatez qu’il n’a pas tenu compte du volet sociale de cette activité ; C’est vraiment difficile ;
Réalisé par Hervé Villard Njiélé