Nécrologie: Jules Koum Koum tué dans un accident de la circulation à yaoundé.
Un journaliste tué dans un accident de la circulation
Jules Koum Koum, directeur de publication du bimensuelle le jeune observateur et correspondant de Reporters sans frontières au Cameroun, à été tué dans circulation. C’était le vendredi 4 novembre 2011 à la sortie de Yaoundé.
« On m’a appelé aux environs de 16h, j’étais à un séminaire organisé par le syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc) pour me faire comprendre que mon chef a fait l’accident. J’ai gardé mon sang froid question de ne pas perturber l’ambiance qui régnait pendant ce séminaire. J’ai fait appelle à Mireille Chimi, ma collègue pour l’informer de la situation. Après le séminaire, nous sommes rentrés au bureau. La- bas, on a trouvé tous nos collègues abattus. Puis, autour de 19h, on nous confirme le décès de notre patron. A 21h, Thierry Nyope le directeur de radio Hop a officiellement annoncé la nouvelle du décès de Jules Koum Koum à l’antenne. » Telles sont les déclarations de Hervé Moukouri, le rédacteur en chef de radio Hop au lendemain du décès de Jules Koum Koum le promoteur de la Radio Hop et directeur de publication du bimensuel Le jeune Observateur.
Abattu, déboussolé, celui qui déclare avoir perdu un paravent dans le métier de la presse, un père et un patron articule à peine ces quelques phrases. Car, il est affecté par la disparition de son patron.
Rencontré à son domicile au « carrefour trois mort » le 5 novembre matin, celui-ci se préparait pour la réunion de crise qui devait avoir lieu à la radio. Il se souvient des derniers instants passés avec son patron. «Jules Koum Koum a voyagé mercredi et il est rentré jeudi soir. Vendredi toute la matinée il était avec nous. Il a salué tout le personnel, on a passé un bon moment ensemble. Après un coup de fil anonyme, il décide d’aller à Yaoundé. Il devait faire un aller et retour. Des qu’il arrive à Yaoundé, il a appelé le directeur de la radio pour lui dire qu’il était bien arrivé. C’est à son retour qu’il fait cette accident et il trouve la mort » raconte-t-il.
Au sujet des circonstances de l’accident, précise Hervé Moukouri, «rien n’a encore été élucidé. Tout ce que l’on sait c’est qu’un grumier est rentré dans lui. Le choc était tellement violent qu’il a rendu l’âme quelques minutes plus tard à l’hôpital Ad-Lucem. Suite à une hémorragie interne.»
Selon des informations, Jules Koum Koum, le correspondant de reporter Sans frontières au Cameroun était à bord de sa Rav 4 de couleur verte et roulait en destination de Douala quand il est entré en collision avec un camion grumier transportant des billes de bois. Le choc étant violent, il sera gravement blessé et rendra l’âme quelques minutes plus tard, après avoir été transporté à l’hôpital.
Reporter sans frontière croit en savoir plus des circonstances du décès de son correspondant. «Le 4 novembre 2011, aux alentours de 17 heures, Jules Koum Koum se trouvait au volant de sa voiture à la sortie de Yaoundé lorsqu'il a été percuté de plein fouet par un camion. Extrait vivant de son véhicule, le journaliste a été conduit à l'hôpital général de Yaoundé où il est décédé, trente minutes plus tard. Une autopsie devrait être pratiquée en début de semaine prochaine. Une enquête de police a été ouverte. »
D’après des témoignages qui reviennent de bout en bout sur les circonstances du décès de Jules Koum Koum, celui-ci a été aperçu au volant de sa RAV4 verte au niveau de la barrière Ahala à 16H45. Son radiateur chauffe alors qu’il retourne à Douala. Selon le garagiste à 30 minutes avant l’accident, il s’arrête pour réparer. Selon le diagnostic, il ne peut pas réparer tout de suite, la voiture a besoin d’une sérieuse révision. Il était 16H 50 quand il démarre et manœuvre pour retourner à Yaoundé, mais la voiture bloque sur la chaussée sur une ligne droite de près de 400 m après la barrière Ahala. Et c’est là qu’il est percuté par un grumier de couleur jaune chargé de quatre billes de bois, immatriculé à l’avant CE 121 AE, et à l’arrière LT SR 564 AE. Sur la Chaussée, il n’y a aucune trace de freinage, Le chauffeur a pris la fuite Un inconnu a abandonné l’accidenté à l’hôpital Ad-Lucem d’OBOBOGO où il a rendu l’âme. Quelques temps après l’annonce de l’accident de la circulation, le ministre de la communication Issa Tchiroma, le délégué général à la sureté national, Martin Mbarga Nguéle et le procureur de la république de la ville de Yaoundé sont descendus sur les lieux de l’accident question de ce rendre compte de l’évidence.
Radio Hop observe le deuil
Immédiatement après le décès de Jules Koum Koum, deux réunions de crise se sont immédiatement tenues. L’une le vendredi et l’autre le samedi. Il était question d’alléger les programmes de la radio pour observer le deuil.
Pendant le week-end, uniquement les musiques religieuses étaient diffusées à l’antenne. A partir de lundi, le programme est constitué des bulletins d’information des éditions de journaux et de la musique religieuse uniquement. Précise Hervé Moukouri, le rédacteur en chef.
Au sein de cette structure qui a reçu un coup dur suite à la disparition de son promoteur, le personnel s’est aminci, seul le technicien est de permanence depuis vendredi dernier. Les portes de la radio sont restées fermées tout le week-end.
Au domicile du défunt sis au quartier dit Dikayé à Km 10 par Ndokoti, c’est une ambiance de deuil qui y règne. Des chaises blanches disposées dans la cour accueillent les nombreux visiteurs qui arrivent. Les proches et familles de la victime, les uns assis à même le sol, les autres sur des tabourets sont inconsolables. Madame Koum, l’épouse du défunt ne sait à quel sain se vouer. Abattue par la triste nouvelle elle parait fatiguée et ne peut répondre à aucune question. Jessica, la fille «chouchou» de son père, reconnait du moins que l’avenir est difficile pour elle et sa famille. «C’est samedi matin qu’on m’a informé du décès de mon père. Au départ on nous avait caché l’information la veille. Mon papa était tout pour moi. Je ne sais pas ce que je ferai sans lui » déclare-t-elle.
Selon cette dernière qui affirme que le corps de son père est encore entre les mains des autorités camerounaises pour besoin d’enquête, le vœu des membres de sa famille est qu’on leur remette le corps afin qu’ils organisent les obsèques.
Jules Koum Koum laisse une femme et trois enfants. Thierry, Jessica et Dorette. De même que de nombreux chantier en cours. Parmi lesquels une chaîne de télévision Hop-télévision, une chaine de radio en création à Yaoundé Tropique Fm donc le projet de création était avancé.
Le Snjc réclame des enquêtes.
Après le décès de Jules Koum Koum dans des conditions par encore élucidées, le syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc) dont le premier secrétaire est Alex Gustave Azébaze réclame une enquête en bonne et due forme et une célérité dans cette procédure judiciaire. Car, il faut que les auteurs de ce genre d’acte soient punis.
Dans un communiqué publié à l’occasion de ce décès, il demande à l’Etat de protéger des journalistes qui font des enquêtes pour dénoncer les actions des bandits à col blanc qu’il y a au sein du pouvoir. «Quelles que fussent les critiques sur les méthodes professionnelles de notre confrère, après Pius Njawé l'année dernière, le Cameroun, vient une fois de plus, de perdre "accidentellement" un des journalistes les plus courageux de sa génération.
Non les accidents mortels ne doivent pas devenir au Cameroun la voie naturelle de fin de vie pour les journalistes courageux dans la dénonciation.
Au stade actuel, et sans vraiment verser dans la polémique, ce que l'ensemble de la profession de journaliste peut - et doit- faire, c'est d'exiger des plus hautes autorités de l'Etat, de bien souvent organiser les mesures de protection en faveur des journalistes ayant fait un certain nombre de dénonciations récurrentes à l'encontre de puissants détenteurs du pouvoir de l'Etat. Nul n'oublie effet que M. Koum Koum, qui certes a été reçu au Cabinet civil de la Présidence de la République en septembre dernier en compagnie du représentant pour l'Afrique de Reporters Frontières (RSF) - dont il était le représentant au Cameroun - redoutait au plus haut des représailles de la part d'un certain nombre de hauts responsables ou de leurs proches qu'ils dénonçaient pour enrichissement douteux.» Précise le communiqué. Il faut dire qu’avant son décès Jules Koum Koum a publié dans son journal des révélations troublantes portant sur la personne du ministre de la défense Edgar Alain Mebe Ngo’o.
Non les accidents mortels ne doivent pas devenir au Cameroun la voie naturelle de fin de vie pour les journalistes courageux dans la dénonciation.
Au stade actuel, et sans vraiment verser dans la polémique, ce que l'ensemble de la profession de journaliste peut - et doit- faire, c'est d'exiger des plus hautes autorités de l'Etat, de bien souvent organiser les mesures de protection en faveur des journalistes ayant fait un certain nombre de dénonciations récurrentes à l'encontre de puissants détenteurs du pouvoir de l'Etat. Nul n'oublie effet que M. Koum Koum, qui certes a été reçu au Cabinet civil de la Présidence de la République en septembre dernier en compagnie du représentant pour l'Afrique de Reporters Frontières (RSF) - dont il était le représentant au Cameroun - redoutait au plus haut des représailles de la part d'un certain nombre de hauts responsables ou de leurs proches qu'ils dénonçaient pour enrichissement douteux.» Précise le communiqué. Il faut dire qu’avant son décès Jules Koum Koum a publié dans son journal des révélations troublantes portant sur la personne du ministre de la défense Edgar Alain Mebe Ngo’o.
Selon des indiscrétions, l’édition du journal qui devait paraitre ces jours –ci était plein d’autres révélations troublantes. Il faut du moins noter que Jules koum Koum décède dans des circonstances semblables à celles à de Pius Njawe directeur de publication du quotidien Le Messager de regrettée mémoire son ancien collègue décédé aux Usa percuté comme lui par un camion alors que son véhicule était tombé en panne.
Hervé Villard Njiélé.
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