Ngaoundéré:Un Pro-Kadhafi menace de se pendre
Un Pro-Kadhafi menace de se pendre
André Guyam, dénonce les interventions des occidentaux en Lybie. Il a à cet effet marché le long des artères de la ville, corde bien nouée au coup et pancarte en main toute la journée d’hier menaçant de se suicider à la fin de sa marche
C’est le carrefour du petit marché de la ville de Ngaoundéré qui a été choisi par André Guyam pour manifester son ras-le-bol contre les interventions occidentales en Libye. « L’occident et la communauté internationale saccagent l’Afrique et terrorisent les africains. Certains intellectuels africains ont vendu leurs consciences au détriment des peuples africains » pouvait-on lire sur la pancarte que brandissait l’homme de la trentaine d’année. Pour ces raisons, André Guyam a décidé de dénoncer à sa manière ce qu’il a appelé « le terrorisme occidental en Afrique ». Selon lui, pour contribuer à « la lutte contre l’envahissement occidentale en Libye », il n’y avait pas mieux que de marcher dans la ville et « se donner la mort par pendaison par la suite ». En sillonnant les artères de la ville, l’homme a été interpellé par la police militaire. Celle-ci, après avoir entendu le pro-Kadhafi, l’a libéré à l’immédiat puisque ce dernier a promis de « ne pas troubler l’ordre public ».
À la question de savoir à quand son éventuelle pendaison, l’homme qui marche avec la corde déjà bien nouée à son coup, a confié que « je vais d’abord marcher pour exprimer ma colère. Dans l’après-midi, je me rendrai à la gare-voyageur pour le faire savoir à tous les voyageurs. Par la suite je me pendrait ». Car, poursuit-il, « il vaudra mieux mourir que de supporter cette honte pour l’Afrique ».
En avril dernier, André Guyam avait été interpellé par la police à Ngaoundéré. Il faisait un sit-in au carrefour de la sonel, contre la guerre en Côte-D’ivoire. Sur sa pancarte étaient inscrits des messages appelant les camerounais à se soulever contre la guerre orchestrée par la France. Selon les informations reçues jusqu’à la fin de l’après-midi d’hier par le reporter de La Nouvelle Expression, André Guyam ne s’est pas donné la mort par pendaison, la police veillant au grain.
Honoré Fouhba