Opération épervier : Zacchaeus Forjindam sollicite l’arbitrage de Paul Biya
Opération épervier
Zacchaeus Forjindam sollicite l’arbitrage de Paul Biya
Dans une mise au point rédigée par le conseil de Zacchaeus Forjindam, condamné à vie par le tribunal de grande instance du Wouri le vendredi 20 juillet 2012, l’Ex Dg du chantier Naval et industriel du Cameroun accuse Antoine Bikoro Alo’o d’être le principal responsable de ses déboires.
« Est-ce que les dirigeants des sociétés publiques et parapubliques, des ministres, des responsables à tous les niveaux dans notre société peuvent-ils s’estimer en sécurité juridique quand on se rend compte que les conclusions des auditeurs statutaires (commissaire aux comptes, auditeurs internes) ainsi que celle de l’organe supérieure de contrôle c'est-à-dire le Consupe peuvent être jeté dans la poubelle au profit des conclusions d’un auditeur illégal et privé ? L’article 3 du décrèt97/048 du 5 mars 1997 relatif aux missions mobiles du Consupe stipule que les auditeurs du conseil supérieur de l’Etat tiennent compte des rapports des commissaires aux comptes, et de ceux de tous les autres organes de contrôle interne ou externe des entreprises publiques. Après leur audit, il n y a pas un autre audit supérieur pour une société comme le chantier naval et industriel du Cameroun. Quelle image la justice veut-elle donner de notre pays ? Que les conclusions des audits des inspecteurs du contrôle supérieure de l’Etat relevant de la présidence de la république du Cameroun sont inférieures aux conclusions d’un auditeur privé et illégal, effectué par un chef de section dans une société parapublique ? Peut-on laisser qu’un Dga instrumentalise la justice parce qu’il lorgne le poste de DG ? Le président de la république devrait se pencher sur ce dossier qui est plus semblable à une persécution qu’à autre chose. »
Ces phrases sont un extrait d’une mise au point faite par les avocats de monsieur Forjindam à propos de l’affaire de détournement en coaction d’un montant de 206.666.111 fcfa et pour laquelle il vient d’être condamné à vie de même que Ngwan Jean Simon directeur financier du Cnic. Au moment des faits.
Dans cette mise au point qui revient sur les contours de cette affaire, il est mentionné que c’est depuis la nomination de Antoine Bikoro Alo’o comme Dg adjoint au chantier naval et industriel du Cameroun en fin d’année 2007 que tout commence. Cinq mois seulement après sa prise de service c'est-à-dire le 7 mai 2008 plus précisément Forjindam est débarqué et incarcéré à la prison de New-Bell. Et, le même jour, Bikoro est nommé directeur général par intérim. Sept mois après son départ du chantier naval, Le Dg par intérim a saisi le procureur de la république d’une plainte contre Forjindam et trois de ses anciens collaborateurs pour détournement de 206 699 290 fcfa représentants les frais de paiement de fournisseurs sans pièces justificatives. En effet, dans sa dénonciation selon le document, Bikoro Alo’o a prétendu qu’au cours d’un contrôle de routine réalisé tout seul par Atouga Edene, chef de section trésorerie à la comptabilité du Cnic et sur ses propres instructions, 12 chèques représentant des paiements sans pièces justificatives ont été découverts. D’après Atouga Endene, la mission à lui confiée par Bikoro était sécrète. C’est pourquoi, il n a pas posé la moindre question sur la disponibilité des justificatifs ni à son chef de service directe Ndoumbe jean Lebon ni à son directeur financier Jean Simon Ngwan. Tous deux en poste lors de son audit.
Au vu du rapport rappelle le dit document, Bikoro n’a fait aucune demande d’explication verbale ni écrite à son collaborateur directe jean Ngwan Simon le directeur financier du Cnic, mis en cause dans le rapport. Celui-ci n’a non plus jugé utile de saisir le commissaire aux compte du Price Water House Coopers pour savoir sur quelle base les compte de 2003 et 2004 avait été certifié. Celui-ci n’a non plus consulté ni le conseil d’administration, ni le commissaire aux comptes. Mais, a saisi le procureur de la république pour dénonciation tout en violant les règles de l’Ohada et la loi 99/016 du 22 décembre 1999 portant statut général des établissements publics et entreprises publiques et parapubliques. Selon la loi suscitée, la saisine du procureur de la république des actes délictueux est encadrée par les règles strictes pour éviter que les directeurs généraux adjoints en abusent pour éliminer leurs patrons titulaires des postes, profitant de leurs accointances leurs relations dans les milieux judiciaires et policières.
D’après l’article 716 de l’acte uniforme Ohada, il revient aux commissaires aux Comptes de la société de faire des révélations au procureur de la république des actes délictueux qu’il aurait trouvé dans le cadre de son audit normal. Une chose que Bikoro Alo’o a ignoré. D’après les proches de Forjindam, le Dg par intérim du chantier naval l’a fait à dessein. Car, il voulait éloigner Forjindam du Cnic et occuper le poste de Dg. Ce qui lui a réussit Car le Dg s’en sort avec une condamnation à vie de cette affaire.
Revenant sur le procès qui se termine par sa condamnation, le document révèle que la culpabilité de Forjindam n’a été démontrée nulle part pendant les débats. Il déclare que le Tgi s’est uniquement fondé sur les déclarations de Bikoro et d’Atouga pour condamner l’ex Dg du Cnic et ’ex directeur financier de cette entreprise. Tout en relevant l’état catastrophique de la gestion au Cnic qui a perdu plus des trois quarts de son capital de 2008 et de ses employés. Passant ainsi de 40.milliards de chiffre d’affaire à 6 milliards de nos jours et de 2700 employés à 700 de nos jours, Zacchaeus Forjindam sollicite l’intervention du chef de l’Etat non seulement pour le rétablir dans ses droits mais aussi sauver une société nationale en voie de disparition.
Hervé Villard Njiélé.