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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Opération épervier : Zacchaeus Forjindam sollicite l’arbitrage de Paul Biya

25 Juillet 2012, 19:34pm

Publié par Hervé Villard

 

forjindam 2Opération épervier


Zacchaeus Forjindam sollicite l’arbitrage de Paul Biya

 

 Dans une mise au point rédigée par le  conseil de Zacchaeus Forjindam, condamné à vie par le tribunal de grande instance du Wouri le  vendredi 20 juillet 2012, l’Ex Dg du chantier Naval et industriel du Cameroun accuse Antoine Bikoro Alo’o d’être le principal responsable de ses déboires.

 

« Est-ce que  les dirigeants des sociétés publiques et parapubliques, des ministres, des responsables  à tous les niveaux dans notre société peuvent-ils s’estimer en sécurité juridique quand on se rend compte que  les conclusions des auditeurs statutaires (commissaire aux comptes, auditeurs internes) ainsi que celle  de l’organe supérieure de contrôle  c'est-à-dire le Consupe peuvent être jeté dans la poubelle au profit des conclusions d’un auditeur illégal et privé ? L’article 3 du décrèt97/048 du 5 mars 1997 relatif aux missions  mobiles du Consupe stipule que les auditeurs du conseil supérieur de l’Etat tiennent compte des rapports  des commissaires aux comptes, et de ceux de tous les autres organes de contrôle interne ou externe  des entreprises publiques. Après leur audit, il n y a pas un autre audit supérieur  pour une société comme le chantier naval et industriel du Cameroun. Quelle image la justice veut-elle donner de notre pays ? Que  les conclusions des audits des inspecteurs du contrôle supérieure de l’Etat relevant de la présidence  de la république du Cameroun sont inférieures aux conclusions  d’un auditeur privé  et illégal, effectué par un chef de section dans une société parapublique ? Peut-on laisser qu’un Dga instrumentalise la justice parce qu’il lorgne le poste de DG ? Le président de la république  devrait se pencher sur ce dossier qui  est plus semblable à une  persécution qu’à autre chose. »

Ces phrases sont un extrait d’une  mise au point faite par les avocats de monsieur Forjindam à propos de l’affaire de détournement  en coaction d’un montant de 206.666.111 fcfa  et pour laquelle il vient d’être condamné à vie  de même que Ngwan Jean Simon directeur financier du Cnic. Au moment des faits.

Dans cette mise au point qui revient sur les contours de cette affaire, il est mentionné que c’est depuis la nomination de Antoine Bikoro Alo’o comme Dg adjoint au chantier naval et industriel du Cameroun en fin d’année 2007 que tout commence. Cinq mois  seulement après sa prise de service c'est-à-dire  le 7 mai 2008  plus précisément Forjindam est  débarqué et incarcéré à la prison de New-Bell. Et, le même jour, Bikoro est nommé directeur général par intérim. Sept mois après son départ  du chantier naval, Le Dg par intérim a saisi le procureur de la république d’une plainte  contre Forjindam et trois de ses anciens collaborateurs pour détournement de 206 699 290 fcfa  représentants les frais de paiement de fournisseurs sans pièces justificatives. En effet, dans sa dénonciation selon le document, Bikoro Alo’o a prétendu qu’au cours d’un contrôle de routine  réalisé  tout seul par Atouga Edene, chef de section trésorerie à la comptabilité du Cnic  et sur ses propres instructions, 12 chèques représentant des paiements sans pièces justificatives ont été découverts. D’après Atouga  Endene, la mission à lui confiée par Bikoro était sécrète. C’est pourquoi,  il n a pas posé la moindre question sur la disponibilité des justificatifs ni à son chef de service directe Ndoumbe jean Lebon ni à son directeur financier Jean Simon Ngwan. Tous deux  en poste lors de son audit.


Au vu du rapport rappelle le dit document, Bikoro n’a fait aucune demande d’explication verbale ni écrite à son collaborateur directe jean Ngwan Simon le directeur financier du Cnic, mis en cause dans le rapport. Celui-ci n’a non plus jugé utile de saisir le commissaire aux compte du Price Water House Coopers pour savoir sur quelle base  les compte de 2003 et 2004 avait été certifié. Celui-ci n’a non plus consulté ni le conseil d’administration, ni le commissaire aux comptes. Mais, a saisi le procureur de la république pour dénonciation  tout en violant les règles de l’Ohada et la loi 99/016 du 22 décembre 1999 portant statut général des établissements publics et entreprises publiques et parapubliques. Selon la  loi suscitée,  la saisine du procureur de la république des actes délictueux est encadrée par les règles strictes pour éviter que les directeurs généraux adjoints en abusent pour éliminer leurs patrons titulaires des postes, profitant de leurs accointances  leurs relations  dans les milieux judiciaires et policières.

D’après l’article 716 de l’acte uniforme Ohada, il revient aux commissaires aux Comptes de la société de faire des révélations au procureur de la république des actes délictueux qu’il  aurait trouvé dans le cadre de son audit normal.  Une chose que Bikoro Alo’o a ignoré.  D’après les proches  de Forjindam,  le Dg par intérim du chantier naval l’a fait à dessein. Car, il voulait éloigner Forjindam du Cnic et occuper le poste de Dg. Ce qui lui a réussit Car le Dg s’en sort avec une condamnation à vie de cette affaire.


Revenant sur  le procès qui se termine par sa condamnation, le document révèle que la culpabilité de Forjindam n’a été démontrée nulle part pendant les débats. Il déclare que le Tgi s’est uniquement fondé sur les déclarations de Bikoro et d’Atouga pour condamner l’ex Dg du Cnic et ’ex directeur financier de cette entreprise.  Tout en relevant l’état catastrophique de la gestion au Cnic qui a perdu plus des trois quarts de son capital de 2008  et de ses employés. Passant ainsi de 40.milliards de chiffre d’affaire  à  6 milliards de nos jours et de 2700 employés à 700 de nos jours, Zacchaeus Forjindam sollicite l’intervention du chef de l’Etat non seulement pour le rétablir dans ses droits mais aussi sauver une société nationale en voie de disparition.


Hervé Villard Njiélé.

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