Opération Epervier : Madame Kontchou libérée
Selon des informations de sources concordantes, la femme d’Augustin Kontchou Kouomegni a bénéficié d’un non lieu ce lundi 8 avril 2013 au Tribunal de grande instance du Wouri.
La nouvelle s ‘est répandue dans la ville de Douala ce lundi après-midi telle une trainée de poudre. Aux environs de 16h 30 minutes exactement, alors que tous les habitants de la capitale économique du Cameroun vaquaient à leurs occupations respectives, ils sont surpris par cette nouvelle en provenance du Tribunal de grande instance du Wouri. Selon des informations en provenance des sources bien introduites, madame Kontchou Kouomegni a été libérée hier après-midi de même que trois de ses acolytes.
En effet, selon cette même source, l’épouse de l’ancien ministre de la communication Augustin Kontchou Kouomegni était bel et bien devant le juge d’instruction hier de même que tous ses complices. Son mari Augustin Kontchou Kouomegni y était également. Selon notre source toujours, on a l’a aperçu en train de faire des aller et venus dans l’enceinte du Tribunal de grande Instance du Wouri où, son épouse était entendue de même que toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Cette dernière qui était interrogée par le juge Atangana alors juge d’instruction dans cette affaire a finalement été acquittée. Parmi les acolytes de cette dernière qui ont été libérés, figurent le déclarant en Douane Pierre Mbiango, Amadou Tamko, Théophile Nathan Kona. Les autres accusés à savoir ; Diffo Kamga, Eugène Ymelé pour ne citer que ceux-ci, n’ont pas eu la même chance que les autres. Ils ont été reconnus coupables dans cette affaire qui fait couler beaucoup d’encres et de salives depuis plusieurs mois déjà.
Il faut dire à titre de rappel que, la deuxième épouse de l’ex-ministre de la communication des années de braises, le maire de Massok Songloulou Paul Hiol, Pierre Mbianga, déclarant en Douane, Amadou Tamko, Théophile Nathan Kona, Diffo Kamga, Eugène Ymelé accusés de faux et usage de faux, ont été internés à la prison centrale de Douala en juillet 2012 dernier.
Transférés discrètement de Yaoundé à Douala sous forte escorte policière, Mme Françoise Kontchou Kouemegni, propriétaire de l’hôtel Franco à Yaoundé, Paul Hiol, le maire de Massok Songloulou et les autres coaccusés ont été immédiatement conduits au parquet du Tribunal de grande instance du Wouri (Tgi). Après avoir fait la navette entre le parquet et le bureau du juge d’instruction ils ont été placés en détention provisoire à la prison de centrale de Douala.
En effet, l’affaire porte sur une transaction douanière de plusieurs centaines de millions Fcfa. Paul Hiol, maire de Massok Songloulou, et dans le civil entrepreneur faisant dans les Travaux publics aurait importé des engins pour un chantier de terrassement et construction des routes dans la région du Sud. Arrivés au Port de Douala, il a confié le dédouanement au déclarant en Douane qui lui aurait rassuré qu’il travaillait avec une société de transit dont le patron a de solides entrées à la présidence de la République et au ministère de Finances. Ce qui va leur permettre une célérité dans la transaction et une révision des coûts. Paul Hiol, qui doit débourser plusieurs centaines de millions Fcfa, à cette proposition de Pierre Mbianda qui ramène sa facture une peu plus d’une centaine millions Fcfa. Il mord à l’hameçon et se jette à l’eau. Il débourse la première tranche (4/5è) convenue, le reste devant être versé après l’exécution du contrat. Le déclarant en douane prend le chemin de Yaoundé et après plusieurs semaines, il revient avec une lettre de la présidence de la République (avec entête et sceau de la République) demandant aux ministres des Finances d’accorder une exonération des frais de douane pour des engins prétendument destinés à la Garde présidentielle. Après les procédures d’usage, Pierre Mbianga réussit à dédouaner les engins et les restituer au véritable destinataire, Paul Hiol. Ce dernier dit qu’il ne se doutait de rien et va solder la facture.
Affaire d’Etat
Le pot au rose va être démasqué lorsque, le haut cadre de la Direction des Douanes qui va gérer le dossier, va rencontrer incidemment un haut responsable de la présidence de la république et lui faire part des nouveaux engins qu’ils ont acquis et dont il a permis la célérité du dossier. Le Haut commis de l’Etat en service à la présidence de la République, intrigué, ne se souvient pas d’un achat des nouveaux engins. Il va aller au renseignement et demander que lui soit envoyée la copie de cette demande d’exonération. C’est alors qu’il va constater qu’il s’agit d’un faux. Il s’agit d’une réplique d’un papier entête de la présidence de la République (avec les armoiries de l’Etat) et des cachets ainsi qu’une imitation de signature du Secrétaire général de la présidence de la République. C’est alors que, instruction est donnée pour démanteler le vaste réseau qui se cache derrière cela C’est à la suite de cette enquête que tout le réseau sera démantelé. Et les présumés coupables arrêtés. Il faut noter en passant que, Paul Hiol le maire de Massouck Song-loulou inculpé dans cette affaire s’était évadé alors qu’il était interné à l’hôpital Laquintinie.
Hervé Villard Njiélé.