Opération Epervier:Marafa, Abah Abah et Yves M Fotso transférés au Sed
Leur transfert s’est déroulé dans la nuit de vendredi dans une indiscrétion totale. Yves Michel Fotso aurait été molesté pendant ce transfert
Selon des informations dignes de foi, Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya et Polycarpes Abah Abah précédemment incarcérés à la prison centrale de Kondengui ont été tous transférés au secrétariat d’Etat à la défense dans la nuit de vendredi 25 mai 2012.
La nouvelle s‘est répandue telle une traînée de poudre dans la ville de Yaoundé, la capitale du Cameroun cette nuit là et s’est étendue à d’autres villes du pays. «Des hommes cagoulés viennent d’enlever Yves Michel Fotso de la prison centrale de Kondengui et l’ont amené vers une destination inconnue, après l’avoir roué de coups» ont affirmé des témoins angoissés qui ne savaient pas où ont conduisaient ceux qu’on qualifie de nos jours de « grosses prises » de l’opération épervier. C’est après moult recoupements que les uns et les autres vont se rendre compte que, c’est au secrétariat de la défense (Sed) que ces derniers ont été conduits comme l’avait annoncé la presse il y a quelques jours.
Selon cette presse, ces personnalités à savoir ; Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya et Polycarpe Abah Abah devaient être transférées au Secrétariat de la défense (Sed) pour des besoins de sécurité. Les raisons de ce transfert variaient cependant d’une presse à l’autre. Si pour les uns c’était pour des raisons de sécurité, pour les autres c’était un moyen pour les faire taire puisque, selon des sources concordantes, ces derniers seraient dangereux pour le régime.
Si Polycarpe Abah Abah vient d’être inculpé pour évasion aggravée après avoir été retrouvé chez lui il y a deux semaines, alors qu’il était censé être chez son dentiste, Marafa s’illustre d’avantage par ces nombreuses lettres qui mettent à nu le pouvoir en place. Selon certaines sources, ces lettres seraient encore plus nombreuses.
D'aucuns voient donc en ce transfèrement un moyen de les neutraliser davantage pour contrôler ses mouvements et aussi pour avoir si tout ce qui porte sa signature est vraiment écrit de sa main. On peut en déduire que les autres qui l'accompagnent ne seraient que des victimes collatérales. Selon des spécialises du droit, ce transfèrement de prévenus d'un pénitencier vers un centre spécial aura certainement des conséquences sur le plan du droit. Et confortent davantage ceux que pensent que Marafa est un prisonnier politique.
Hervé Villard Njiélé