Parquet :L’audience de Mboua Massock sur haute sécurité
L’audience de Mboua Massock sur haute sécurité
Craignant que les conducteurs de moto taxi n’envahissent le tribunal, une cohorte des éléments de l’Esir ont pris d’assaut ce lieu hier.
Tous ceux qui se sont rendus au tribunal de première instance de Bonanjo (Tpi) hier, ont été surpris par le décor inhabituel qui était planté en ce lieu. Des éléments de l’équipe d’intervention rapide (Esir) une quinzaine environ, avec des casques et des matraques, étaient postés dans un angle de la cour de ce tribunal. Les uns assis sur les bancs, les autres débout, à l’abri de la pluie qui s’est abattue sur la ville de Douala très tôt hier matin, ils étaient tous aux aguets.
Sans rien dire à personne, ils étaient postés là tels des éléments déployés pour venir mettre de l’ordre dans un camp de délinquants. Leur seule présence a suscité des interrogations au sein du public. «Qu’est ce qu’il y a encore ici ? Que s’est-il encore passé ? Pourquoi la forte mobilisation des forces de l’ordre au tribunal ce jour ? » s’est interrogée une dame venue établir son extrait de casier judiciaire «Quel type de prisonnier juge-t-on ce jour pour avoir ce genre de déploiement » Rétorque Pascal, un étudiant en droit surpris par ce fort déploiement des forces de l’ordre, avant de remarquer qu’ils ne sont pas en compagnie des gardes prisonniers. «Ils ne sont pas avec les gardes prisonniers, les gardes prisonniers ne sont pas vêtus ainsi, ils sont là pour autre chose » remarque-t-il. C’est après une enquête minutieuse, que l’on découvrira finalement que les forces de l’ordre sont venues plutôt sécuriser l’audience du commandant Mboua Massock enrôlé ce jour à l’audience des fragrants délits du Tribunal de première instance de Bonanjo. Selon des informations de source policière, le dispositif de sécurité observé, avait pour but de parer aux éventuels attaques des conducteurs de mototaxi qui tenteraient d’empêcher ou de nuire à la tenue du procès du combattant Mboua Massock. Mais curieusement rien ne s’est passé.
Parlant du procès proprement, il s’est déroulé sans anicroche. Mboua Massock Secrétaire général du NODYNA et Yon Daniel, accusés de rébellion et qui comparaissaient libres, étaient réellement présents au tribunal hier. Ils étaient en compagnie d Aicha Ngo Eheg et d’autre membre de son partie venus vivement les soutenir. Le procès n’a duré que le temps du renvoie. Il a été renvoyé au 23 juillet à la demande de Mboua massock lui-même. Il a sollicité l’assistance d’un conseil qui n’est autre que Me Momo Jean de Dieu.
Arrestation
Mboua massock a été arrêté en plein centre ville d’Akwa pendant qu’il distribuait des tracts de soutient au conducteurs de mototaxi, le 11 juin 2012 par les éléments de force de l’ordre. Il a passé plus de 12 jours de détention provisoire dans les cellules de la gendarmerie du Port située non loin de l’ancienne gare de Douala.
Sur les tracts de la dimension d’une carte de visite qu’il distribuait, on pouvait lire : « Au ben-skineurs, mon total soutient. Resistance jusqu’au but. Ainsi est justifié mon combat sociopolitique. Pour en faire un camp fort, toujours je me place à coté des faibles et des affaiblis. Voilà pourquoi est total mon soutien pour les plus exposés et en ce moment surtout en faveur des ben-skineurs, désormais présentés comme étant des handicaps à la mise en œuvre «des grandes réalisations » par ces voleurs de la fortune publiques, arrogants fossoyeurs de la justice sociale et de la paix des cœurs au Cameroun ».
Hervé Villard Njiélé