prestation de serment: Jean jacques Ekindi prosteste.
Jean Jacques Ekindi
« Il n’est point question de créer un mouvement, mais de protester et de dire que, ce qui s’est passé n’était pas bien. Et que cela ne se répète plus. »
Rencontré au moment du sit-in de protestation qu’il à organisé à l’occasion de la prestation de serment du président Paul Biya, Jean Jacques Ekindi, le président du Mouvement Progressiste(Mp) donne ici des éclaircissements sur l’action qu’il a posé.
Est-ce que votre présence ici était le lancement d’un mouvement de contestation générale ?
Je n’attendais pas qu’un mouvement parte d’ici. Vous avez vu il n y a même pas les militants de mon parti ici. C’est une protestation républicaine. C’est la conscience de chacun qui va le guider. Ce n’est pas un mot d’ordre d’un parti politique ou d’un leader. C’est pourquoi, ne viennent que ceux qui veut venir. Il n’est point question de créer un mouvement, mais de protester et de dire que, ce qui s’est passé n’était pas bien. Et que cela ne se répète plus. Indépendamment de ce qu’on est, du poste qu’on occupe et du parti auquel on appartient, si nous voulons être un véritable pays de paix, d’ordre, de progrès, il faudrait que de pareille chose ne se reproduise plus.
Qu’est ce qui s’est exactement passé ?
Il s’est passé ce que vous savez, sur le plan électoral. Je ne veux plus revenir là dessus. Les télévisions ont montré les différents tripatouillages, les journaux ont dénoncé, les ambassades aussi ont écrits et les organisations non gouvernementales ont fait pareil. Je n’ai plus besoin de revenir sur ce sujet.
Pourquoi la protestation ne dure que le temps de l’investiture. ?
La protestation est significative et est symbolique. C’est pour ça que j’ai dit qu’elle est muette et pacifique. Une fois qu’on a protesté, que ce soit Biya ou quelqu’un d’autre, ils sauront qu’il y a des camerounais qui ne sont pas d’accord avec ce qui s’est passé et qu’ils attendent que cela ne se reproduise plus.
Que pensez-vous du fort déploiement des forces de l’ordre à la salle des fêtes ?
Ils avaient le sentiment de me dissuader. Or, moi je suis un homme de principe. Quand j’annonce quelque chose, je le fait. Même au péril de ma vie. L’autre point c’est que le pouvoir est frileux. Compte tenu de ce qui s’est passé, compte tenu des résultats qu’ils ont donné, compte tenu des fraudes qui ont eu lieu pendant les élections, il y a une espèce de phobie du mouvement populaire, de révolte. Une phobie de manifestation. Nous ne sommes pas dans cette logique Nous sommes dans une logique républicaine.
Réalisé par Hervé Villard Njiélé