Recyclage : Les journalistes à l’école de la citoyenneté
Ils ont massivement pris part au séminaire de renforcement de capacité organisé par l’Ong un Monde Avenir qui s’est tenu du 17 au 18 avril 2013 à Douala
Amener les journalistes à prendre conscience du rôle fondamental qui est le leur dans la construction de la démocratie au Cameroun et dans le monde en général. Pousser ces derniers à être d’avantage responsables et conséquents pendant qu’ils exercent leur métier. Renforcer les capacités des journalistes en leur formant à la couverture des élections dans le triangle national. Voilà présenter de manière succincte quelques objectifs visés par le séminaire de renforcement de capacité que l’Ong un Monde Avenir a organisé dans la ville de Douala il y a quelques jours.
Pendant deux jours c'est-à-dire du 17 au 18 avril 2013, cet Ong que coordonne Philipe Nanga, a entretenu les journalistes de la région du littoral sur cinq grands modules importants présentés par des experts en journalisme, des experts en communication et par des spécialistes des questions de politiques électorales.
Pour permettre à la trentaine de participants ayant pris part à cette formation d’être au même niveau, un bref rappelle sur les techniques de collecte de traitement et de diffusion des informations a été fait par jean Baptiste Sipa journaliste et syndicaliste. Présentateur du tout premier exposé qui a porté sur le thème «Liberté d’expression et responsabilité citoyenne», ce doyen du journalisme camerounais, n’est pas passé par quatre chemins pour décrier les nombreux actes d’irresponsabilité que commettent les journalistes au quotidien dans l’exercice de leur métier. Des actes qui selon lui, sont parfois du «à l’ignorance, au trop de zèle, au gombo et parfois à la paresse des journalistes». Le journalisme étant à l’origine de tout développement à savoir ; démocratique, économique, social, il faudra désormais que les journalistes soient un peu plus responsable. Car ils ont pour mission entre autres, d’informer, d’éduquer. «Le journaliste est un acteur social déterminant et de référence. La profession du journaliste n’est plus déterminée par le seul fait de porter l’information d’une source à un destinataire, mais désormais par sa capacité à construire l’opinion publique à travers la gestion de cette information, et ce faisant, à assumer une responsabilité sociale de guide» ; a rappelé Jean Baptiste Sipa avant d’inviter ses jeunes confrères à plus de responsabilité pendant le traitement de l’information.
Ramant dans le même courant, le Pr Charly Gabriel Mbock qui a exposé sur le thème «De la communication sociale à la société de communication », est revenu sur la notion de communication. Il a interpellé tous les participants sur le pouvoir qui est le leur. «Le journaliste est au cœur des préoccupations sociales et ne peut pas être observateurs passifs »a déclaré l’exposant. «Il ne peut réellement exercer son rôle que s’il pratique un journalisme de vérité. Car, le journalisme de vérité sécurise la liberté des journalistes et la liberté d’expression » a-t-il ajouté.
Pour Elvis Tangwa Sa’a, la société connait des dérives parce que le journaliste ne fait pas son travail sérieusement. «Parmi les nombreuses critiques sur lesquelles le journalistes peut agir, il y a des problèmes d’éthiques et de manque de morale» a précisé le troisième exposant à ce séminaire. Dans la causerie qu’il a faite avec ces cadets professionnels, il leur a recommandé pour la bonne couverture des élections de lire et de maitriser le processus électoral. Et surtout, de maitriser le code juridique qui règlemente l’exercice de la profession de journaliste.
Parmi les autres modules de formation qui ont permis d’édifier les journalistes participants sur la couverture des élections, on peut noter «Communication en période électoral, enjeux et impact » du Dr Guy Parfait Songue et le «Concept de journalisme citoyen » présenté par Philippe Nanga ». Pendant ces deux exposés. On n’est revenus sur le rôle du journaliste encore et sur la notion de journalisme citoyen. On a pu noter que le journaliste qui est tout d’abord un citoyen s’inscrit dans le vécue. Il arrange son monde ses mots pour ne pas choquer les autres. Bref, il est le responsable de sa société. Ce séminaire qui a vu la participation des journalistes venus de Nkongsamba et d’autres villes du pays, s’est achevé par une cérémonie de remise de parchemins.
organisé par l’Ong Un Monde Avenir et financé par l’Union Européenne, ce séminaire a également permis aux participants de prendre connaissance avec le projet d’action citoyenne pour la transparence et l’équité électorale au Cameroun (Actee) toujours financé par l’Union Européenne.
Hervé Villard Njiélé