Rejet de candidature aux élections présidentielles de2011:Le manidem accuse Elecam de complixité avec le parti au pouvoir
La révélation a été faite le 13 septembre 2011 dernier à Akwa. C’était lors d’une conférence de presse organisé par les responsables du Manidem à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat de Rubben Um Nyobe.
« Le rejet du dossier de candidature du Manidem aux élections présidentielles de 2011 est une provocation et une intimidation parce que nous représentons pour eux un danger mortel. Donc, il faut nous exclure du jeu politique. Elecam qui est constitué des apparatchiks du pouvoir, joue le jeu du pouvoir en place (…).» Telles sont les déclarations de Abanda Kpama, le président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) le 13 septembre 2011 dernier.
Profitant de cette journée du 13 septembre, date historique pour le Cameroun, parce que se célèbre l’anniversaire de l’assassinat d’Um Nyobe ce jour, les responsables de ce parti politique ont tenu à exprimer leur colère face au rejet de la candidature de leur parti. Et faire comprendre aux hommes de medias l’objet de ce rejet qui pour eux est incompréhensible.
«Anicet Ekane candidat aux élections présidentielles d’octobre 2004 avait produit exactement le même document, un certificat de non imposition qui lui avait été délivré le 14 septembre 2004 par Gnowe Justin chef de centre principal des impôts du littoral 1, le même centre des impôts. Or, tout le monde sait que le dossier d’Anicet Ekane a été retenu et il a participé aux élections présidentielles de 2004. Le candidat Ekane a donc produit en 2004 et 2011 un document conforme aux lois et règlement organisant les élections présidentielles au Kamerun. Quelle mouche a piqué Elecam si ce n’est la mouche de la provocation ?» S’interrogent les responsables de ce parti qui croient comprendre les actions de la structure qui a en charge de gérer les élections présidentielles d’octobre prochain.
« Elecam subit une pression politique des membres du parti au pouvoir » croient savoir les responsables du Manidem.
Face à cette situation irritante, les responsables de ce parti n’entendent pas baisser les bras. Ces derniers qui ont déjà introduit un dossier de recours à la cours suprême déclarent être prêts à tout pour faire accepter leur candidat. Ils demeurent du moins confiant quand aux résultats de la cours suprême. Car affirment avoir sollicité l’expertise des juristes pour constituer le dossier.
Menace
Les responsables du Manidem entendent passer aux mesures fortes s’il arrivait que la cours suprême ne tranche pas en leur faveur. «L’élection présidentielle du 9 octobre prochain ne pourra pas se passer sans le Manidem. Nous avons sollicité l’expertise des juristes pour déposer nos dossiers. La cours suprême va dire le droit, elle n’a pas le choix. Si elle prend le risque, nous allons faire ce qu’on sait faire, jusqu’à offrir nos vies ». Menace un des responsables.
S’agissant des actions à entreprendre les responsables du parti qui a investi Anicet Ekane comme son candidat aux prochaines élections présidentielles ne se prononce pas. Ils disent attendre la sentence de la plus haute juridiction du Cameroun pour se mettre à l’œuvre.
En attendant, Abama Kpama, le président décrie par contre la situation dans laquelle se trouve le parti. Car le parti ne peut pas préparer la campagne. Elle est préoccupée par la réhabilitation de son candidat. Une situation qui ne leur est pas favorable. «A ce moment on devait être entrain de planifier la campagne. Vous-même vous voyez qu’on ne peut rien faire. Nous sommes obligés d’attendre la décision de la cours suprême pour démarrer les hostilités ce qui nous pénalise. » Déclare-t-il
Hervé Villard Njiélé.