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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Transport urbain: La perception des taxes automobiles pénalise les usagers .

17 Juin 2011, 01:06am

Publié par Hervé Villard


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La carence des taxis et la hausse des prix de transport par certains transporteurs véreux  à l’origine de leur malaise.

 

 Le paiement des taxes automobiles exigibles par le ministère des transports, la  communauté urbaine et les mairies n’ont pas fait uniquement du bien pendant la période de contrôle mixte en vigueur dans la ville de Douala.  Depuis deux semaines, les usagers de la ville ont eu de la peine à se mouvoir.  Le nombre de taxis s’étant réduit considérablement suite au contrôle inopiné  des pièces exigibles en cours,  à savoir ; carte grise, vignette, carte bleu, assurance, stationnement, impôt libératoire, visite technique, licence de transport, pour ne citer que ceux là, il était difficile pour ces derniers de se déplacer rapidement.

Il fallait attendre  une demi heure voire plus,  à un carrefour,pour emprunter un taxi.  Ce qui a pénalisé bon nombre d’entre eux. «Mon patron m’a servi une demande d’explication hier, parce que j’étais arrivé en retard. Je n’avais avait pas assisté à la réunion de direction qu’on organise tous les lundis à mon lieu de service. » Se plaint Amelie Nkono, secrétaire de direction  dans une entreprise de la place. Rencontrée au carrefour Ange Rafael, un point d’arrêt de taxi de la ville de Douala, le 13 juin dernier à 8h, elle était très   irritée. Car était encore en retard ce jour  là. «Le travail débute dans mon lieu de service à 8h il est déjà 9h et je ne suis pas encore au bureau, c’est sûr que mon patron va me servir un blâme.» Craint-elle. Comme Amelie N, martin Kameni, comptable dans une société à Bonanjo est dans la  même situation. «J’attends le taxi depuis près d’une heure sans suite. J’ai un rendez-vous important et je suis certains de ne pas pouvoir l’honorer à cette allure. Les taxis se font rares et les motos ne vont pas à Bonanjo.» Précise-t-il.  Dans ce carrefour, les voitures circulent à peine, la chaussée étant obstruée par ces nombreux passagers qui attendent les taxis.

Autre fait à signaler pendant cette période, c’est la hausse des prix de taxi. Pour se rendre à Bonanjo et Bonapriso à partir de  Ndokotti ou Ange Raphaël, il fallait débourser  300 franc Cfa.  Le même tarif était valable pour ceux qui se rendaient à Bonabéri apprend-on.

Une situation qui n’était pas de nature à faire plaisir aux passagers, qui connaissent déjà une situation économiques difficiles. «Quand les conducteurs de taxi nous demandent de payer 300f Cfa pour Bonanjo, une distance qui coute habituellement  200f ils pensent qu’on ramasse l’argent par terre ? Les temps sont dures » se plaint Thérèse Engang une passagère.  «Il ne faut pas qu’il exagère, trop c’est trop » râle-t-elle.   Pour Jules, un peu plus raisonnable, l’occasion fait le larron. «Quand la demande est forte, les prix doivent automatiquement augmentés, c’est une loi économique. Je n’apprécie pas   certes l’attitude des conducteurs de taxi mais, j’essaie plutôt de les comprendre. Et puis chacun est libre de payer ou non la somme demandée car, il y va de son intérêt.».   

Les contrôles des taxes automobiles appuyées par la fédération des syndicats des transports terrestres (Fesetracam) a permis de expulser de la circulation les conducteurs véreux non réglementaires. Même  si l’action a pénalisé les passagers, l’action est à encouragée car cela a permis de déniché les délinquants. «Ceux qui étaient en règle ont bien travaillé pendant cette période. Leur recette a doublé voire triplé et les malins ont perdu » Précise  Samuel Fotue, président du syndicat professionnel des taximen du Cameroun(SYNPROTAXCAM). « C’est une action à encourager » Ajoute-t-il. Les véhicules saisis ont été conduits à la fourrière. Et pour les récupérer, il fallait payer les taxes exigées et une amende de 25000fcfa.


Hervé Villard Njiélé.

 

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