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Le blog de Hervé Villard Njiélé

envirronnement

 Mathieu Teyomnou: «La rareté du «Biatowe» est l’une des conséquences de la désertification au Cameroun»

9 Juin 2022, 09:29am

Publié par Hervé Villard

 Mathieu Teyomnou: «La rareté du «Biatowe» est l’une des conséquences de la désertification au Cameroun»
Chercheur en écologie, Mathieu Teyomnou depuis une trentaine d'années a consacré sa vie à la protection de l’environnement. Chercheur en écologie, il mène depuis quelques mois une campagne pour la lutte contre l’avancée du désert en Afrique et au Cameroun. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’environnement, celui-ci a une fois de plus  rappelé l’urgence du reboisement en Afrique et au Cameroun.
«Désertification et  reboisement de l’Afrique », qu’est ce qui justifie le choix de ce thème ?
Le contexte international voudrait que le sujet de la désertification soit mis au premier plan dans tous les débats écologiques et environnementaux ceci pour une prise de conscience  sur plan international, national et local: C’est pour ça que le thème a été choisi. Ce n’est pas inventé. Ce thème nous convient parce que la désertification ou le reboisement font partie des thèmes centraux de nos prochains ouvrages. La thématique est d’actualité et il ne faudra pas que le Cameroun soit en retard quand il faut aborder des sujets d’importance comme celui-là.
 Est-ce que la bataille pour la protection de l’environnement n’est pas en guerre avec l’industrialisation et les industriels de nos jours ?
 On ne saurait parler de la guerre. Il faudrait simplement  les conscientiser, les  sensibiliser. Ce sont les êtres humains. Vous pouvez avoir toute la ville de Douala pour vous seul aujourd’hui mais votre sens de l’humanité vous interdit de faire certaines choses. C’est pourquoi lors de la conférence  j’ai invité les industriels et tous ceux qui étaient présents à comprendre que chaque acte que l’on pose a des conséquences sur l’environnement. On atténue les actes que l’on pose avec des actions comme le reboisement. C’est ainsi que l’on trouve des situations alternatives pour ne pas être auteur de la mort de la planète. C’est une question de conscience individuelle ou collective. On peut en même temps développer son industrie et trouver des solutions alternatives pour atténuer les effets de son industrie sur l’environnement.
Est-ce que votre bataille n’est pas finalement un mythe de Sisyphe, puisque pendant que vous militez pour le reboisement on continue de détruire les forêts?
Non, ma bataille n’est pas comparable au mythe de Sisyphe. C’est un début de solution. C’est pourquoi je situe ma bataille dans  trente ans. C'est-à-dire que le comportement que nous avons aujourd’hui que nous le changeons. C’est un processus qui est lancé. Il commence progressivement et dans dix ans ou vingt ans  les gens pourront se démarquer. On pourra apprécier déjà les bienfaits. Par rapport à cette démarche, l’Afrique est en retard. D’autres continents sont suffisamment avancés dans cette logique-là.
Est-ce qu’on  peut considérer la rareté du «Biatowe», cette espèce de crevette qui a donné au Cameroun son nom dans la ville de Douala, comme l’une des conséquences de la désertification au Cameroun?
Absolument.  Le «Biatowe» comme tous les produits de mer ou halieutiques prospèrent dans un milieu environnementaliste  idéal.  C’est-à-dire que les facteurs de vie et de reproduction sont réunis. L’eau et les essences  naturelles. L’eau doit être  moins acide pour favoriser les conditions de reproduction. Si le milieu  comme le fleuve Wouri devient de plus en plus acide avec tous les déchets qui y entrent cela détruit le potentiel d’hydrogène de l’eau (PH). Quand l’eau devient potentiellement acide, toute vie y devient impossible.
 Trente ans après l’échec de l‘Opération sahel vert, vous revenez encore aujourd’hui avec le reboisement. Est-ce que c’est vraiment ça la solution à la désertification?
C’est la solution parce qu’on a eu deux pôles de sensibilisation. On a péché par le passé parce qu’on a omis un facteur que j’appelle dans mon ouvrage la mobilisation optimale de l’élite citoyenne. L’Etat ou le gouvernement a cru qu’il pouvait venir aider la population à planter les arbres. Il faut laisser l’occasion aux populations de s’impliquer dans le processus de reboisement eux-mêmes. C’est pour cela que je pense aux imams, aux croyants des églises catholiques et protestantes aux chefs traditionnels. Tous les chefs traditionnels doivent aussi apporter leur appui. Ne laissons plus l’occasion à l’Etat d’aller chercher les solutions et de venir les proposer aux populations. Il faut donner la possibilité aux populations de planter les arbres et précisément le type d’arbre approprié à leur milieu naturel et vous aurez les résultats. Il faut intégrer les populations locales et notre  travail est de mettre sur pied des leviers de sensibilisation.
Interview réalisée par Hervé Villard Njiélé
 Mathieu Teyomnou: «La rareté du «Biatowe» est l’une des conséquences de la désertification au Cameroun»
 Mathieu Teyomnou: «La rareté du «Biatowe» est l’une des conséquences de la désertification au Cameroun»
 Mathieu Teyomnou: «La rareté du «Biatowe» est l’une des conséquences de la désertification au Cameroun»

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Désertification : L’Afrique en voie de disparition

9 Juin 2022, 06:59am

Publié par Hervé Villard

L’alerte est lancée par Mathieu Teyomnou, chercheur en écologie. Il a profité de la célébration de la journée mondiale de l’environnement  le 5 juin 2022 pour inviter le monde entier à planter chacun un arbre pour sauver la planète terre.

Désertification : L’Afrique en voie de disparition
«La terre est la seule planète du système solaire ou il y a la vie. Nous n’irons pas vivre sur la planète Mars si elle  est détruite. Tout ce que nous voyons à la télé, ce n'est que de la science-fiction. Il faut sauver la planète Terre. Nous passons du temps à construire des immeubles à léguer à nos enfants à notre mort. C’est un cadeau empoisonné que nous leur laissons. Le plus beau cadeau que  nous pouvons leur léguer, c'est une planète  équilibrée, ou il fait bon vivre.» 
Mathieu Teyomnou n’a pas porté les gangs. Durant son exposé portant sur le thème «Désertification et reboisement de l’Afrique» organisé à l’institut français  le vendredi 3 juin 2022, il a présenté sans aucune autre façon les problèmes que rencontre la planète terre, seul héritage que nous ont légué nos aïeux et que nous léguerons aussi à nos descendants.
Au fait des nombreux problèmes que rencontre cette planète et surtout des nombreux dysfonctionnements qui perturbent la vie sur terre, l’écologiste  a invité  chaque  habitant de la terre à intervenir rapidement pour sauver le peu qui y reste. «Quand on parle de la désertification, c’est un phénomène  réel que nous vivons au jour le jour. D’aucuns pensent que ce sont les cours des amphithéâtres des universités. Non c’est la réalité.  Les  effets de l’avancée du désert est palpable chez nous, dans nos villages, dans la ville de Douala », explique celui-ci.
 Parmi les nombreux exemples mobilisés pour soutenir son argumentaire, Mathieu Teyomnou qui a mentionné au passage que l’Afrique est mal partie, a rappelé qu’il y a vingt ans, des villages du Cameroun avaient chacun des cours  d’eau, ou des rivières, des sources buvables. De nos jours, le constat fait est amer. Plusieurs de ces sources ont disparu,  certaines rivières ont vu leur lit se rétrécir drastiquement. Certains fleuves ont vu leur débit et leur cours diminuer. Entre autres constat, l’augmentation de la température, la réduction des précipitations dans certaines  régions sont autant de faits  qui prouvent que le mal est profond et il faut agir urgemment pour freiner ou stopper le mal. «Il y a 30 ans quand je travaillais encore, je choisissais la période de juin et juillet pour aller en congé. Car, il pleuvait pratiquement tous les jours  à Douala. Regardez-vous même; ce n’est plus le même climat que nous avons aujourd’hui», fait-t-il remarquer
Désertification : L’Afrique en voie de disparition
Causes
Parlant des causes de l’avancée du désert dans le monde et plus précisément en Afrique, explique que la désertification a commencé à prendre des proportions démesurées avec l’avènement de l’industrialisation. Et aujourd’hui avec les coupures  intempestives des arbres pour des besoins divers, industrialisations, habitations, construction des villes, l’émission du gaz à effet de serre a connu une  croissance exponentielle. Le plus  difficile c’est que la capacité d’absorption de ce gaz par le sol a diminué drastiquement. D’où l’avancée du désert, la diminution des surfaces  cultivables, la pollution des cours  d'eau et des océans entre autres. Bref  des effets  néfastes tels que le réchauffement climatique et la dégradation de l’environnement en général sont palpables et affectent considérablement la vie de l’homme et même la vie sur terre. «La désertification affecte la vie sur terre. Car, l’atmosphère est de plus en plus  polluée ; le sol désertique est imperméable, les eaux du continent se font rares et les océans sont pollués, les espèces animales et végétales disparaissent. Bref la situation est vraiment critique dans l’ensemble», rappelle Mathieu Teyomnou comme pour inviter à une prise de conscience.
Pour résoudre ce problème, il ne faut pas aller chercher  une solution miracle. D’après l’écologiste, chaque être  humain devrait tout simplement planter un arbre ou des arbres et veiller à ce que celui ou ceux-ci grandissent convenablement.  «En multipliant cet exercice, en sensibilisant les populations, on peut sauver la terre . Nous ne pouvons pas arrêter les industries et les recherches  scientifiques, mais nous pouvons  remplacer des arbres que l’on coupe», propose Mathieu Teyomnou qui espère mettre à contribution, les églises, les écoles, les mosquées et toutes les couches sociales.
Hervé Villard Njiélé
Désertification : L’Afrique en voie de disparition
Désertification : L’Afrique en voie de disparition
Désertification : L’Afrique en voie de disparition

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Kella Gamo épouse Seudieu Sidonie; «La Covid 19 a perturbé  le secteur»

21 Avril 2021, 19:28pm

Publié par Hervé Villard

Kella Gamo épouse Seudieu Sidonie; «La Covid 19 a perturbé  le secteur»

 

Kella Gamo épouse Seudieu Sidonie

«La Covid 19 a perturbé  le secteur»

Président directeur général de l’institut supérieur de gestion et de l’hôtellerie KGS de Douala Kella Gamo épouse Seudieu Sidonie  parle des soutenances de fin de formation en hôtellerie dans son établissement. Elle évoque au passage la qualité  des travaux et invite  les étudiants à plus de concentration pendant leurs  différents travaux et  les effets de covid 19 sur  le  secteur de l'hôtellerie 

Kella Gamo épouse Seudieu Sidonie; «La Covid 19 a perturbé  le secteur»

La production et la soutenance des rapports de fin de stage dans votre établissement, vient de s‘achever. Que  pensez-vous de l’ensemble des travaux ?

 Mes impressions sont bonnes parce que nous sommes déjà à la fin de formation de la deuxième promotion de suites. Nous  sommes ravis pour cette 2éme promotion malgré la Covid que nous puissions terminer les soutenances dans de  bonnes impressions. Les étudiants ont été braves. Les mentions vont d’excellent a bien. Cela suppose que le corps  enseignant que je dirige a bien rempli sa mission, le corps  administratifs

 Est ce que ces étudiants finissant peuvent directement  intégrer le marché de l’emploi?

 Bien évidemment ce sont des produits prêts à l’emploi. D’ailleurs lors de leur stage, 90% de ces étudiants ont été retenus par les hôtels trois et quatre étoiles et les restaurants  trois fourchettes. C’est une satisfaction totale. L’année dernière ce n’était pas évident, tous ont eu leur stage et malgré le covid ils ont  reçu une bonne formation. Nous avons eu trois majors cette année et nous espérons qu’avec ces derniers cours qu’ils  reçoivent avant l’examen national, qu’on en aura un peu plus cette fois-ci.

Quel est la plus value de la formation dans votre institut?

La plus value au sein de notre institut s’étend au moins sur cinq volets. Le nous  mettons un accent sur l’hygiène. Ici nos étudiants sont formés dans le strict respect des critères internationaux d'hygiène. Nos étudiants répondent aux critères internationaux en  matière d’hygiène dans le secteur de la concurrence. Aujourd’hui il y a des promoteurs  qui peuvent avoir des représentations ailleurs, cela repose sur l’hygiène. La qualité de la formation aussi et un autre volet. Ils ont de bons formateurs, les formateurs sont en majorité des conseillers dans de grands hôtels et restaurants. Ils sont la possibilité de faire à la fois la théorie et la pratique.

Le cadre de la formation  est un autre élément majeur. Nos salles de banquets sont équipées pour la cuisine, les salles de cours ils ont les travaux pratiques tous les mois pour appliquer ce qu'ils apprennent en théorie. Il y a aussi le volet présentation, ils ont la possibilité  d’avoir trois tenues. Le dernier point concerne l’aspect pédagogique. Nous avons des enseignants de haut volt et qui dispensent  les  cours dans un environnement propices qui permet aux étudiants d’être épanouies

Interview réalisée par Hervé Villard Njiele

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Hôtellerie; De nouveaux professionnels bientôt sur le marché

19 Avril 2021, 17:10pm

Publié par Hervé Villard

Hôtellerie; De nouveaux professionnels bientôt sur le marché

Ces derniers ont soutenu leur mémoire de fin de stage le 13 avril 2021 dernier à l’institut supérieur de gestion et de l’hôtellerie Kgs de Douala. C’était en présence d’un jury de professionnels du secteur et de nombreux parents.

 

«J’ai soutenu en management et technique d'hébergement qui est ma spécialité. Ça s'est très bien passé, je suis fier de ce que j’ai fait. Le Jury aussi était content de mon travail. Et je peux vous dire que c’est le résultat de plusieurs mois de travail acharné et d’abnégation», Pire Owen, étudiant à l’Institut supérieur de gestion d’Hôtellerie Kgs est tout heureux. Après sa soutenance, il est tout excité et rêve déjà d’une brillante carrière dans son secteur de l’hôtellerie. Après avoir obtenu la mention très bien lors de la soutenance de son rapport de stage, celui-ci n’attend plus que les résultats de Bts en hôtellerie pour faire ses preuves. «Les soutenances dans l’ensemble se sont bien passé et moi et mes camarades de classe n’attendons plus que les examens pour montrer de quoi on est capable», poursuit-il avec sérénité». Avant d’ajouter qu’il est prêt à l’emploi.

Tout prêt de lui Meujichin Batoumen Christelle Olivia continue de faire la séance de photo avec les membres de sa famille pour immortaliser cet instant. Après avoir soutenu avec succès son rapport de stage, cette dernière est émue et félicite ses enseignants sur la qualité de formation reçue. Elle espère surtout décrocher rapidement un travail, son diplôme en main. «Ma formation s’est bien déroulée ici. Le cadre de la formation et les équipements m’ont permis de mieux assimiler mes leçons. Pendant mon stage c’était plus  facile de m’adapter parce que les outils étaient presque les mêmes. On nous a bien formés dans l’ensemble », déclare celle qui est en train d’achever sa formation en Gestion et management hôtelier.

Comme Piri Owen et Meujichin Batoumen Christelle  Olivia continue, c’est environ trente étudiants de l'Institut supérieur de gestion et de l’hôtellerie Kgs de Douala qui toquent déjà les portes de l’emploi. Après deux années de formation sanctionnées par l’obtention d’excellente formation, ils aspirent retrouver les entreprises pour montrer leur savoir-faire. « On ne finit pas une formation à l’institut supérieur de gestion et de l’hôtellerie Kgs de Douala pour aller dormir. C’est pour faire quelque chose. Vous n’allez pas chômer. Si les hôtels ne vous recrutent pas ils ont tous les  outils pour être indépendant et monter leurs propres affaires. D’ailleurs avant la fin de l’année comme c’est souvent le cas, certains seront déjà partis. Plusieurs d’entre eux après les stages ont marqué positivement les esprits. D’ici la fin d’année académique ils seront recrutés. Nous formons des hommes et non des diplômés»’ a précisé  Sidonie Kella Gamo, épouse Seudieu, Pdg de cette institution.

 J’ai envoyé mon fils se former ici, j'ai entendu parler de cette école et je me suis dit j’essaie. J’avais une inquiétude parce qu’il y a une formation bilingue. Mais, dès que j’ai assisté à la soutenance, j'ai apprécié son travail. J’ai été très émue. Je remercie mon fils et cet institut de formation. Je suis heureuse pour elle.», affirme dame Nkong Grace, parent.

Hôtellerie; De nouveaux professionnels bientôt sur le marché

 

Opportunités

En effet, les professionnels du secteur de l’hôtellerie qui viennent d’achever leur formation ont plus de chance de trouver de l’emploi. Car, avec le boom du secteur hôtelier que l’on observe dans les villes devant abriter les poules du championnat d’Afrique des nations qui se joue au Cameroun en janvier prochain, la demande d’emploi dans ce secteur d’activité sera abondante. Reconnu mondialement pour son hospitalité, le pays des Lions indomptables qui doit réserver aux 24 équipes qualifiées et leurs supporteurs un accueil chaleureux doublé a déjà  demandé aux hôtels sélectionnés, d’améliorer le site, de recycler des personnels et de recruter de nouveaux personnels.

Hervé Villard Njiele

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Héle Pierre: «Les têtues s’exposent aux sanctions graves »

21 Avril 2014, 10:45am

Publié par Hervé Villard

  Héle Pierre: «Les têtues s’exposent aux sanctions graves »

En visite de travail à Douala, le ministre de l’Environnement, de Protection de la nature Pierre Hélé a sensibilisé les responsables d’entreprises et les leaders d’opinion sur les effets des emballages plastiques non biodégradables. Dans une interview accordée à La Nouvelle Expression, il met en garde les commerçants véreux. Lisez plutôt !!!

Quelles sont les entreprises concernées par la mesure prise ?

Les entreprises qui sont concernées par cet arrêté sont celles qui font dans la fabrication, l’utilisation et la commercialisation des emballages plastiques ayant une capacité inférieure ou égale à 60 microns. Tel que le précise l’Arrêté conjoint N° 004 / Minepded / Mincommerce portant réglementation de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des emballages non biodégradables. Cet arrêté, qui en son article 7 alinéa1 a la particularité d’interdire la fabrication, l’importation, la détention et la commercialisation ou la distribution à titre gratuit des emballages plastiques non biodégradables à basse densité inférieure ou égale à 60 microns d’épaisseur (1 micron vaut 1/1000 mm) ainsi que les granulés servant à leur fabrication. Dans cet arrêté il est dit que, les importateurs distributeurs ou les fabricants desdits emballages ont un délai de 18 mois, pour se conformer à ces dispositions. C’est pourquoi je suis ici. Car, le délai fixé arrive bientôt à expiration.

Quand on parle d’emballage plastique, on se rend compte que les gens mélanges tout. De quel type d’emballage parle-t-on exactement ?

Disons que si nous parlons d’emballages plastiques, il s’agit des emballages plastiques très légers que nous voyons souvent dans les ménages, facilement transportables par le vent et ayant le caractère de non biodégradabilité. Ces plastiquent là mettent près de 300 à 1000 années avant de se détériorer. Donc sur le plan de l’environnement cela crée des problèmes. Puisque, ça ne se désagrège pas rapidement. Cela bloque les écoulements d’eau, bouche les caniveaux et provoque des inondations. Comme c’est léger, les animaux en prennent dans les foins et comme ça ne se digère pas, ça provoquent leur mort. Quand c’est brulé, l’air qui sort de la contient certaines toxines qui nuisent à l’organisme et donnent des maladies telles que le cancer.

Dans nos ménages, on utilise ça pour emballer les repas. Et, les substances qu’ils renferment contaminent nos repas. Quand on les consomme, ces toxines créent des problèmes dans notre cerveau, dans notre organisme. C’est pour cela que nous insistons sur cette mesure. Les emballages de moins de 60 microns qui ne sont pas recyclables doivent sortir du marché.

Pendant votre séjour à Douala, vous avez fait la visite de plusieurs entreprises faisant dans la fabrication, l’usage et la commercialisation des emballages. Qu’est ce qui ressort de cette visite ?

Notre visite a été très importante et tres enrichissante. Nous avons rencontré des responsables d’entreprises qui font dans le domaine du plastique à majorité. Et j’ai été heureux de savoir que, à Douala, beaucoup de chose se font. Ayant vu ces preuves palpables, convaincantes, on peut dire des choses se mettent successivement sur pied. Nous avons discuté avec des entreprises qui font dans le plastique. Ils nous ont parlés de leurs problèmes et des difficultés qu’ils rencontrent. Ils ont compris le message qui a été envoyé par le gouvernement et, ils sont disposés à le faire. Certains d’entre eux ont évoqué la difficulté d’appliquer cette loi et je leur ai fait comprendre que les bonnes choses sont toujours difficiles à faire. Car, la santé n’a pas de prix. C’était un échange franc, et je rentre satisfait tout en sachant que tout le monde a pris des dispositions pour respecter la mesure qui a été prise.

Quelles alternatives donnez-vous aux entreprises qui produisent ces emballages là?

Ce que nous donnons comme alternative est trop simple. Nous proposons aux entreprises fabricants des emballages de fabriquer des emballages biodégradables désormais. À celles qui les utilisent on leur demande d’utiliser des emballages de papiers, de raphia ou des feuilles. A celles qui les importent et les commercialisent, nous leur demandons de respecter la norme prescrite. Vous savez que les emballages biodégradables se désagrègent rapidement dans la nature et disparaissent rapidement. Ça ne cause des problèmes à personne.

Qu’est ce que vous préconisez comme sanction ?

La loi de 1996 sur la gestion de l’environnement prévoit toute sorte de sanction à l’endroit de ceux qui ne vont pas respecter cette décision. Ils s’exposent aux sanctions règlementaires qui vont du paiement d’une amende qui va jusqu’à cinquante millions et l’emprisonnement va de deux à dix ans d’emprisonnement ferme. Il faut donc que chacun comprenne ce que nous sommes en train de faire et ce que nous sommes en train de dire pour ne pas être surpris le moment venu.

Jusqu’à présent, il n’y pas d’emballages plastiques biodégradables sur le marché. Comment va-t-on faire pour respecter cette décision ?

Vous savez, ceux qui sont avisés sont en train de fabriquer des emballages en papier ou en tissu. Et certains sont sur le marché déjà. Et les opérateurs économiques qui disent qu’ils ne sont pas encore prêts ont eu dix huit mois pour se préparer. Si on n’attend d’être prêt, on ne le sera jamais. Et je vois en cela une mauvaise foi manifeste. Et ils tomberont sous le coup de la loi de 1996, portant sur la gestion de l’environnement. Il faut que chacun prenne ses responsabilités. On ne va pas passer le temps à attendre des gens.

Réalisée par Hervé Villard Njiélé

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Emballage plastique : Le respect des délais reste utopique

21 Avril 2014, 10:42am

Publié par Hervé Villard

Emballage plastique : Le respect des délais reste  utopique

Selon l’arrêté conjoint signé par le ministre du Commerce et le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable le 13 février 2013 dernier, les emballages plastiques non biodégradables, ne doivent plus exister sur le marché camerounais à partir du 24 avril 2014 prochain. Si cette décision est à apprécier parce que ces emballages ont des effets néfastes sur la vie de l’homme, sur celle des animaux et sur la nature en générale, la faisabilité de cette loi, ou plus encore le respect strict de la date buttoir fixée par les autorités administratives camerounaises, demeure préoccupant. Puisque, à moins d’un mois de cette échéance, il n’y a pas encore des solutions palliatives sur le marché. Les emballages plastiques biodégradables attendus ne sont pas encore disponibles.

Pour le dire de manière polie elles sont encore dans les laboratoires des entreprises qui fabriquent ce type emballages plastiques et sortiront bientôt. Une autre chose curieuse à remarquer dans cette décision c’est le fait que tout le monde n’est pas au courant de cette mesure lancée il y a près d’un an et demi. Plusieurs commerçants, les Bayam Sellam à majorité, ne sont pas au parfum. Malgré la large campagne médiatique faite à ce sujet.

C’est vrai que la faute n’est pas aux autorités administratives qui ont fait leur boulot de sensibilisation et continuent d’ailleurs de le faire. Mais, aux Bayam sellam qui refusent de suivre la radio et la télévision ou même de lire la presse qui en parlent tous ces derniers temps. Sauf que le gouvernement gagnerait à envoyer les responsables de ses services déconcentrés dans les marchés pour sensibiliser tout le monde à ce sujet.

En plus des éléments suscités, la fabrication des emballages biodégradables nécessite plus de dépenses que la fabrication de celles non biodégradables, il faut de l’argent pour acheter les nouveaux intrants. L’Etat camerounais ne soutenant pas cette initiative, on se demande bien qui va assumer les coûts supplémentaires. La loi du marché étant la recherche du gain absolu, c’est le petit détaillant qui va subir ce coût là. Or quand on sait que les camerounais à majorité vivent en dessous du seuil de la pauvreté, pourront-ils s’adapter ?

Comme mesures palliatives, le ministre a proposé l’usage des sacs fait à l’aide des feuilles et de lianes de raphias et des cartons. Ce qui n’est pas mauvais. La question qui se pose cependant est celle de savoir si, on peut servir une boite de riz de farine ou de sucre dans un sac ou dans les feuilles de banane ou autres ? C’est quasiment impossible. En plus, le ministre de l’Environnement propose l’usage des feuilles. C’est bien beau mais, sont-elles disponibles ? Tous les Camerounais ont-ils la chance d’avoir une bananerai où se ravitailler ? Non. La mesure en question fait déjà jaser les écologistes qui estiment qu’elle va influencer la nature. Car, c’est une forme de chasse aux feuilles qui vient d’être lancée. Pour faciliter le respect de cet arrêté ministériel qui va bientôt entrer en vigueur, les emballages biodégradables devait être disponibles sur le marché depuis plusieurs semaines. Ce qui n’est le cas. Sauf miracle, des doutes persistent sur l’application de cette mesure le 24 avril 2014 prochain.

Hervé Villard Njiélé

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Emballages plastiques non biodégradables: Le pollueur universelle

21 Avril 2014, 10:39am

Publié par Hervé Villard

Emballages plastiques non biodégradables: Le pollueur universelle

Selon des informations, le Cameroun perd plus de 200.000 ha du couvert végétal chaque année à cause de la matière plastique. Par centaines de millions, ces déchets déversés dans la nature inondent nos villes et villages au vu et au su de tous. Emportés par le vent les hommes et d’autres animaux, ces derniers se répandent dans la nature à une vitesse éclairs et contribuent à polluer l’environnement et à empoisonner la vie dans son ensemble.

Des spécialistes en environnement estiment à plus de 15 mille tonnes de déchets non recyclés, déversés dans la nature. Soit une moyenne de 500 a 1000 milliards d’emballage en plastique par an dans le monde. Les effets de ces emballages non biodégradables ne sont plus à démontrer. Ils salissent notre environnent en la polluant au passage. Ces emballages sont responsables des inondations. Car, bouchent les caniveaux. Ils sont responsables de l’infertilité des sols parce que, empêchent à l’eau de s’infiltrer dans le sol, et aux plantes de se développer naturellement. Ces emballages plastiques constituent un véritable poison pour le bétail. Car, quand les animaux le consomment, parce qu’ils ne peuvent pas digérer, ils tombent malades, et meurent par la suite. Pour se décomposer, ces emballages plastiques non biodégradables mettent près de 400 ans alors que, leur durée d’utilisation est extrêmement courte. Elle est estimée à environ 20 minutes. Brulés, la fumé qui se propage dans l’air est à l’origine des maladies pulmonaires insoupçonnées. Utilisés pour emballer les repas, sous l’effet de la chaleur selon des spécialistes, ces plastiques transmettent au repas un additif qui rend l’homme malade. D’où, l’importance de cette véritable guerre engagée par les autorités du monde entier, pour la faire disparaitre.

Hervé Villard Njiélé

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Lutte contre la pollution: Les emballages plastiques biodégradables toujours indisponibles

20 Avril 2014, 17:18pm

Publié par Hervé Villard

Lutte contre la pollution: Les emballages plastiques biodégradables toujours indisponibles

A quatre jours de l’entrée en vigueur des arrêtés ministériels suspendant l’usage des emballages plastiques non biodégradables dans le triangle national, il n’y a pas encore des emballages de rechanges sur le marché.

Adeline Joëlle, une habitante du Quartier Bépanda est surprise ce dimanche après midi en se rendant à la poissonnerie Jally, située à l’entrée du marché New-Deido. Sa marchandise, trois kilos de poisson qu’elle vient d’acheter sont emballés dans de l’emballage plastique de couleur jaune. A la question de savoir pourquoi c’est dans ce style d’emballage qu’on la sert alors que c’est interdit, le responsable lui fait savoir qu’il n’a pas d’autres emballages que ceux là. «C’est avec ces plastiques que je vends », déclare-.Alex Sikam, gérant de ladite poissonnerie.

A la poissonnerie Congelcam située tout près, c’est le même scénario qui se vit. Les marchandises qui sont achetées sont emballées dans des emballages plastiques de couleur noir ou jaune. Ceci en fonction de la capacité. Jean pierre Meyongo, le chef d’agence déclare que c’est faute de mieux qu’ils continuent à utiliser ces emballages dans cette poissonnerie. « C’est ma hiérarchie qui s’occupe de l’achat des emballages. Nous continuons d’utiliser ces plastiques là parce qu’on n’a pas de choix. Des qu’il y aura les nouvelles emballages qui respectent les normes prescrites, on va les utiliser. On ne fait pas le bras de faire avec l’Etat», affirme ce dernier.

Comme ces deux poissonneries suscitées, c’est tous les commerçants de la ville de Douala, capitale économique du Cameroun, qui utilisent au quotidien les emballages plastiques non biodégradables interdis par l’arrêté conjointement signé par le ministre de l’Environnement et de Protection de la nature et celui de l’Economie il y a quelques mois. Comme mobile de cette action qui contribue à polluer l’environnement et à salir la cité, ils déclarent que les nouveaux emballages recommandés ne sont pas disponibles. C’est pourquoi, ils se trouvent dans l’obligation d’utiliser ce qui est à leur porté. « On nous demande d’utiliser les emballages biodégradables. C’est une bonne chose sauf que moi qui vous parle, je n’ai pas encore vu ça sur le marché. Aucun de mes fournisseurs ne m’a encore présenté cela. Je doute même de l’application de cette mesure. Parce que, si jusqu’à présent on ne nous a pas présenté les nouveaux emballages c’est le 24 avril qu’on nous présentera, je doute fort. Mais si c’est disponible, je vais l’acheter », déclare avec étonnement Théophile Fodjo, propriétaire d’une alimentation au marché New-Deido. Son argument est partagé par Raoul Tchokolok qui pense qu’au jour d’aujourd’hui, on devait avoir ces emballages sur le marché pour faciliter la transition. «Quand une politique est bien pensée la transition est facile. Il n’y a pas d’emballages biodégradables sur le marché et on demande aux commerçants de les utiliser. On va les prendre où ? Est ce que d’ici le 24 avril ces emballages là seront disponibles ? Si tel est le cas ce sera une bonne chose. Mais, je doute fort.» S’interroge celui qui nous fait comprendre qu’il ne peut rien vendre sans emballages.

Dans les grandes surfaces, les pharmacies et les boulangeries de la ville de Douala, c’est le même constat, ces derniers déclarent utiliser ces emballages faute de mieux. «La date buttoir d’usage des plastiques d’emballages non biodégradables n’est pas encore arrivée. Certainement que le moment venu, nos responsables ferons ce qui est en leur possible pour respecter cette mesure. Mais en attendant, nous utilisons ce que nous avons », déclare les caissières des magasins Mahima et Arnaud.

Malgré l’indisponibilité des emballages plastiques biodégradables sur le marché, la mesure prise par les ministres de l’Environnement de la protection de la nature et du développement durable et celui du Commerce reste d’actualité et entrera en vigueur à partir du 24 avril 2014. D’après, Hele Pierre qui a passé deux jours dans la ville de Douala pour sensibiliser les entreprises productrices de ces emballages et les habitants de la ville sur l’importance de cette décision gouvernementale, ceux qui ne s’accommoderont pas seront sanctionnés. Et, les sanctions vont des dommages à payer aux peines privatives de liberté.

Hervé Villard Njiélé

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