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Le blog de Hervé Villard Njiélé

politique

Conseiller Ngilla  Moïse Antony «Ma procuration a été donnée au 2ème adjoint au maire Malondo»

30 Août 2022, 19:39pm

Publié par Hervé Villard

Administrateur des collectivités territoriales décentralisées, ex Secrétaire Général de la mairie de Dibombari, ancien receveur municipal de la mairie de Barre. Le conseiller municipal Ngilla Jengou Moise Anthony est au cœur du désordre observé à la mairie de Dibombari le mercredi 27 juillet 2022. La paternité de la procuration qu’il a délivrée ce jour pour voter à  son nom au conseil demeure problématique. Dans une interview accordée à La Nouvelle Expression, il évoque les problèmes de cette mairie et précise à qui il a effectivement donné la procuration.

 

Votre commune est au cœur de l’actualité. Qu’est-ce qui fait problème à la mairie de Dibombari?
Quand il y a problème, et quand des choses ne marchent pas, il faut décrier tout en mettant les passions de côté, il faut mettre la politique à coté et faire une bonne gestion. Pour arriver à la tête des communes, on passe par les partis politiques mais quand on y est déjà on doit appliquer les méthodes de gestion. Et il faut le faire avec les textes réglementaires. A partir du moment où les textes des collectivités territoriales décentralisées ne sont pas mis en place, ne sont pas respectés, il y a des problèmes. Il ne faut pas confondre la gestion d’un parti politique et celle d’une collectivité territoriale décentralisée. La loi portant code des collectivités territoriales décentralisés n’est  pas respectée ni en matière de convocation du Conseil municipal ni en matière d’organisation d’entretien et de gestion de ce conseil à la mairie de Dibombari. Et surtout qu’à la mairie il y a des camps, des considérations politiques doivent être écartées pour que la municipalité en profite. L’exécutif municipal n’est pas fonctionnel. L’exécutif municipal n’est pas en phase avec ses conseillers et ses adjoints. Il y a au sein de la mairie une incapacité managériale, une confusion de rôle de la part du maire. Nul ne veut prendre la place de l’autre selon moi. Le problème c’est que le maire ne respecte pas la réglementation. Nous avons un problème d’adoption et de vote de budget. Nous avons un problème de vote du compte administratif. Les conséquences de tout ce que je dénonce là, c’est le désordre que nous vivons là.
Il se pose un problème de procuration que vous avez donné. Expliquez-nous?
Le problème de procuration ne se pose pas. Un conseiller fait la procuration à un autre quand il est absent. Et on ne fait pas une seule procuration pour toute l’année. La procuration c’est pour une seule circonstance. J’ai donné ma procuration au deuxième adjoint au maire Malondo David. Parce que j’étais appelé au synode régional de l’Eglise évangélique du Cameroun (Eec) qui s’est déroulé au niveau de Douala. J’ai fait ma procuration le même jour que j’ai remis à Malondo pour me représenter à ce conseil. Je suis un conseiller qui a de la compétence  et qui comprend bien le fonctionnement des mairies. Je ne suis pas un conseiller béni oui oui. Tous les moutons au marché n’ont pas le même prix. Je suis en train de regretter ce qui se passe à Dibombari chez moi. J’ai travaillé avec les gouverneurs, les préfets et les maires, j’ai honte de ce qui se passe chez moi à Dibombari. Nous devons œuvrer pour le développement économique et infrastructurel de Dibombari. Car, nous ne sommes pas en train de répondre à ces besoins là. Je suis mal à l’aise pour ces évènements qui ont eu lieu à la mairie. Je précise que ma procuration a été donnée au deuxième adjoint au maire Malondo. Je n’ai pas donné de procuration au maire Justin.
 Entretien réalisée par Hervé villard Njiele

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Conseiller Same Touba: «La mairie est paralysée et l’auteur c’est le maire»

30 Août 2022, 19:28pm

Publié par Hervé Villard

Conseiller municipal à la mairie de Dibombari, Same Touba  était au cœur du désordre qui a rendu tristement célèbre la mairie de Dibombari le 27 juillet 2022 dernier. Témoin de tout ce qui s’est passé, il revient sur le film de cette journée et propose des pistes de solutions pour sortir de cette crise.
Vous êtes conseiller à la mairie de Dibombari et depuis deux ans la mairie est paralysée. Qu’est ce qui se passe dans votre mairie?
Le problème est simple. La mairie est paralysée et l’auteur c’est le maire. Tout ce que la mairie subit, tout ce que les populations endurent c’est le maire le seul responsable. Depuis l’arrivée des pluies nous avons des problèmes de route et rien n’est fait. Le maire ne respecte pas les délais de convocation du Conseil municipal, il ne respecte pas les textes. C’est ce qui bloque la mairie Pourtant, les conseillers veulent que le maire se conforme à la règlementation en vigueur. Le véritable problème est celui du vote de budget. Nous avons demandé la convocation du Conseil extraordinaire aux autorités compétentes, ce qui n’a pas été fait. Si elle avait agi, on devait avancer. Nous avons décidé de ne pas voter le budget parce que nos doléances ne sont pas prises en compte.
Mercredi dernier, on a assisté à une forme de bagarre au sein de la mairie. Qu’est ce qui s’est réellement passé?
Il y a quelques jours on a assisté à une scène extraordinaire qui n’a jamais eu lieu dans notre mairie depuis sa création. Il faut préciser que tout est partie du deuxième adjoint préfectoral qui a décidé de bafouer les textes de loi des collectivités territoriales décentralisées en prétextant qu’il est l’un des rédacteurs. Il faut le dire, nous avons été convoqués pour une séance de travail avec ce dernier. Au terme de l’arbitrage qui s’est avéré infructueux, au lieu de se dessaisir du dossier et d’informer le ministre de tutelle pour la suite, comme le prescrit la loi, il a insisté pour que le conseil d’adoption du budget initialement prévu quelques heures après la réunion d’arbitrage se tienne.
Et pendant que nous sommes sortis pour nous concerter et relire les dispositions de l’article 423 du Code des collectivités territoriales décentralisées pour savoir si nous devrions assister aux travaux ou non puisque la séance d’arbitrage était infructueuse, le commandant de gendarmerie de Bwelelo a donné une consigne à certains civils et gendarmes présents qui se sont dirigés vers nous pour  arrêter le Dr Kome. Surpris par cette action qu’on ne comprenait pas, nous avons demandé ce qui n’allait pas. La barrière  étant fermée et barrée par une voiture de la gendarmerie, les populations témoins oculaires de la scène ont escaladé la barrière et sont intervenues. C’est ainsi que  tout a dégénéré.
Selon vous, que faut-il pour que la mairie retrouve le calme?
Il faut tout simplement appliquer les textes. Nous étions  convoqués à une séance de travail consacrée à l’arbitrage. Le 2eme adjoint  préfectoral  ayant  constaté que 14 conseillers sur 13 n’ont pas validé le vote du budget, il allait saisir le ministre et la procédure devait suivre son cours. Mais, il ne l’a pas fait. Il a abusé de son autorité teintée d’injustice et d’arbitraire, et cela nous  a conduits où nous en sommes.
Hervé Villard Njiele

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Elongo Kingue Samuel «Le maire ne collabore pas avec le conseil municipal»

11 Août 2022, 19:21pm

Publié par Hervé Villard

 

Premier adjoint au maire de Dibombari, Sa majesté Elongo Kingue Samuel par ailleurs chef traditionnel du village Bwadibo est perçu comme le principal collaborateur du maire Justin Bejedi Ndame. Seulement depuis son accession au poste de maire, les anciens amis et alliés d’hier se regardent aujourd’hui en chien de vaillance. Rencontré par La Nouvelle Expression, celui-ci parle de ses rapports avec son ancien camarade de parti, il revient sur les problèmes au sein de la mairie de Dibombari, et propose des pistes de sortie de crise. Lisez plutôt!

 

 

Qu’est ce qui fait problème à la mairie de Dibombari?

C’est la mauvaise gérance de notre maire. Il ne collabore pas avec le conseil ni avec les adjoints au maire. Il veut gérer la mairie comme c’était sa propre maison. Et c’est ça qui est à l’origine de tous les problèmes que nous vivons chez nous à la mairie de Dibombari.

Combien de conseils municipaux avez-vous tenu dans cette mairie depuis l’installation du maire?

Chaque année, c'est au moins quatre conseils municipaux qu’on doit tenir. Ce qu’on ne fait pas à la mairie de Dibombari depuis deux ans. Ce que nous ne comprenons pas, c’est  le fait que l’administration encourage cela. On a écrit à notre tutelle qu’on n’a pas de conseil municipal, qu’on tient au maximum deux conseils par an. Une chose qui ne correspond pas à la demande du livre vert. Mais, jusqu’à présent personne n’a bougé le petit doigt.

 C’est pourtant vous qui l’avez choisi au lendemain des élections?

 Bien sûr, c’est nous qui l’avons choisi. Et j’ai pesé de tout mon poids pour qu’il devienne maire. C’est chez moi que tout cela se décidait. Le président du parti Paul Eric kingue de regrettée mémoire avait formellement contesté ce choix. Mais, nous avons validé. C’est nous, les conseillers qui l’avons élu, qui demandons aussi qu'il gère bien la mairie. Mais, comme il ne croit pas au conseil municipal de la mairie, que voulez-vous qu’on fasse.

La paralysie du conseil exécutif de la mairie a-t-elle des conséquences sur la gestion de la commune de Dibombari?

Beaucoup de projets sont bloqués mais indépendamment du conseil municipal. Nous avons demandé plusieurs fois à s’asseoir sur une même table pour discuter de l’avenir de la commune de Dibombari mais, le maire n’a jamais accepté. Nous sommes allés voir le préfet du Moungo à qui nous avons posé le problème et demandé qu’il nous fasse asseoir ensemble. Les gens ont pensé que le conseil extraordinaire avait certainement pour but de chasser le maire. Que non. C’était tout simplement pour essayer de remettre de l’ordre dans la cité. Ce qu’on n’a pas accepté.

 Qu’est ce qui s’est passé entre le maire que vous avez voté et celui qui est là aujourd’hui ? Est-ce que ce n’est pas vous le problème?

Très sincèrement, il faut dire que ce maire a beaucoup changé. Je ne sais pas si c’est sa nature. Nous ne savions pas qu’il pouvait être comme ça. Je suis dépassé, les conseillers sont dépassés eux aussi. Même les populations de Dibombari sont dépassées. Si vous faites une enquête dans cette commune vous vous rendrez certainement compte que la majorité de la population ne le veut plus comme maire.

Le mercredi 27 juillet 2022 on a assisté à la mairie de Dibombari à une bagarre durant une séance de conseil. Est-ce que vous pouvez nous raconter ce qui s’est passé ce jour-là?

En bref, il y avait une réunion d’arbitrage à la mairie entre le préfet et les conseillers que nous sommes. Je me demande bien ce que les gendarmes sont venus faire à notre conseil. Ils ont barricadé l’entrée de la mairie avec leur pick-up. Ils sont venus mettre une partie du conseil municipal en minorité. Parce qu’ils ont essayé d’arrêter deux de nos conseillers. Ils venaient nous mettre en minorité. Ce ne sont pas des pratiques à encourager. Ce n’est pas une solution aux problèmes de la mairie. On a envoyé des gendarmes arrêter nos conseillers le jour du conseil. Tous nos conseillers sont des responsables qui ont des bureaux de service. En l’occurrence le conseiller Kome qui travaille à la sous-préfecture. On peut aller l’interpeller au lieu de service ou chez lui. Pourquoi on ne peut pas lui décerner une convocation à se présenter à la gendarmerie ou au commissariat. Et venir plutôt ce jour de conseil pour tenter de l’arrêter.

Nous sortons de la mairie pour nous concerter. C’est alors que le commandant de brigade pointe le Kome en disant le voilà. Le conseiller Kome était déjà dans ma voiture. En tentant de l'arrêter, ils ont froissé ma voiture, cassé mes rétroviseurs. Tout ça à cause du maire qui veut mettre l’autre partie en minorité. Il était en complicité avec la gendarmerie. Ça ne fait pas sérieux. Le maire est au tribunal avec ses conseillers, le maire est au tribunal avec ses adjoints au maire, qui va accepter de voter le budget s’il est traduit au tribunal par le maire?

Pourquoi le maire est-il au tribunal avec ses conseillers ?

 Il n’aime pas les reproches. Je prends l’exemple de Nyame ou de Nguime  Wanga, il est toujours au tribunal. Je prends moi-même mon exemple: je suis au tribunal avec lui. Le maire m’amène au tribunal parce qu’il veut m’éliminer. Il veut jouir seul. Il sait que s’il m’écarte, il va gérer seul, il va jouir seul.

Pourquoi êtes-vous au tribunal avec le maire?

Le motif de la plainte c’est détournement de fonds publics. Comme si j'avais reçu les fonds de l’Etat. comme si l’Etat m’a donné l’argent et je n’ai pas utilisé. Il parle de la gestion des carrières de sables en 2010 alors qu’il n’est là que depuis 2020. Le maire qui pouvait porter cette plainte au tribunal s’il y avait détournement de manière effective, c’est le maire Nguime Ekollo qui ne l’a pas fait. Il veut tout faire pour me mettre au sol. Pourtant au début ce n’était pas ça. Il dormait chez moi. Ce maire connaît ma chambre. S’il ne dormait pas chez moi la veille,très tôt lendemain matin il était là. Les conseillers sont témoins. C’est ici chez moi que tout se passait. Avant de gagner la mairie, le quartier général (Qg) était chez moi. Je ne connais pas en moi-même l’animal qui anime ce monsieur, je ne sais pas ce qui se passe.

Savez-vous que le budget de la mairie de Dibombari a été adopté?

Nous avons suivi dans les réseaux sociaux que le budget a été adopté. Un de ses affidés a publié l’information sur les réseaux sociaux. En fonction de quoi ce budget a-t-il été adopté ? Qui a adopté ce budget? Les textes sont clairs ; il y a eu arbitrage, et si ce n’était pas fructueux, tout est clos et on ne va pas au vote du budget. On a fait plusieurs tentatives infructueuses. L’arbitrage a été infructueux. Quand le préfet est arrivé pour l’arbitrage après son discours, il a posé une seule question. Qui est pour le vote du budget ? Séance tenante, il y a eu 13 conseillers pour, 14 contre et un conseiller neutre. C’était clos. Le conseil d’adoption du budget n’allait plus avoir lieu. Malheureusement. Le budget adopté est de nul effet selon les textes. Si le deuxième adjoint préfectoral adopte ce budget, on verra jusqu’où on ira. Il y a des instances. Je ne voudrais pas que ce soit des problèmes personnels. C’est un problème des conseillers et de la mairie. Je pense que le maire, c’est un monsieur qui a fait droit. C’est un grand homme.

Que faut-il pour mettre fin à cette crise qui paralyse la mairie depuis deux ans ?

On a demandé un conseil extraordinaire. Il faut dire que c’était pour faire asseoir les gens et discuter. Ce n’était pas pour démettre le maire. C’est pour impulser le changement. Le conseil extraordinaire n’avait pas uniquement pour mission de démettre quelqu’un. Nous voulons corriger nos erreurs parce que nul n’est parfait. Il faut faire la paix pour avancer. Si on ne fait pas la paix, comment allons-nous procéder demain? Dans un mois et demi, il y aura le vote du compte administratif. Comment procéder? S’il n'y a pas la paix, cette situation va continuer. Il y a des échéances futures. Nous avons 2023, 2024 et 2025. Nous allons arriver en 2025 avec ces problèmes-là ? Il faut urgemment faire quelque chose.

Nos élites aussi ne font rien pour calmer la situation, il pouvait saisir cette opportunité pour faire régner la paix. Si nos élites appelaient le conseil certainement que le problème allait se résoudre. J’ai l’impression qu’eux aussi ne veulent pas la paix. Ils discutent simplement avec une seule partie et non avec les deux. Ces élites sont venues et ont discuté seulement avec les gens du Rdpc. Ce n’est pas seulement le Rdpc qui est au conseil municipal de Dibombari. Et c’est le Rdpc qui avait refusé de voter le maire parce que celui-ci était du Mpcn. Autre chose, on ne peut pas être maire du Mpcn et parce qu' on est rentré dans le Rdpc prétendre ne plus être maire du Mpcn. Il doit démissionner comme maire du Mpcn d’abord. Et quand on démissionne, on quitte et on attend les prochaines élections et on devient candidats avec la bannière de ce parti-là. Mais à partir du moment où on est déjà maire, on peut aller dans l’autre parti mais en demeurant le maire du précèdent parti. Si on tient trop à son nouveau parti, on démissionne de son poste de maire et on quitte.

Réalisée par Hervé Villard Njiele

 

 

Elongo Kingue Samuel  «Le maire ne collabore pas avec le conseil municipal»

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53EME EDITION DE LA FETE DE LA JEUNESSE:MESSAGE DU CHEF DE L’ETAT A LA JEUNESSE

11 Février 2019, 15:45pm

Publié par Hervé Villard

je  vais  créer  500 milles nouveaux  emplois

je vais créer 500 milles nouveaux emplois

Yaoundé, le 10 février 2019
Mes chers jeunes compatriotes,
L’an dernier, dans les mêmes circonstances, j’appelais votre attention sur les changements qui étaient à l’œuvre dans le monde. Ceux-ci laissaient prévoir un recul de la solidarité entre les nations et un retour en force des égoïsmes nationaux. L’évolution récente des rapports entre les Etats ne permet malheureusement pas de remettre en cause ce constat.
Dans mon esprit, il s’agissait de vous faire comprendre que nous devions nous préparer à cette éventualité, d’abord en comptant sur nos propres forces, ensuite, en devenant moins dépendants de l’extérieur. C’est la raison pour laquelle j’ai fait de l’émergence de notre pays une « cause nationale ».
Il est évident que vous en êtes déjà, et vous le serez encore davantage dans les prochaines années, les principaux acteurs. Il n’est pas inutile à ce sujet de rappeler que, pour la plupart des nations, et la nôtre en particulier, chaque génération a dû se mobiliser, à un moment ou à un autre, pour faire triompher une cause qu’elle estimait juste et nécessaire.
Pour nos pères fondateurs, ce fut l’indépendance, indissociable de l’unité nationale.
Pour leurs successeurs, la mise en place et la consolidation des institutions du nouvel Etat.
Pour la génération suivante, l’avènement de la démocratie et du progrès social. Pour celle d’aujourd’hui, la modernisation de l’économie et la justice sociale.
En ce qui vous concerne, il s’agit tout d’abord de défendre tous nos acquis afin de mieux mener le combat pour l’émergence. Beaucoup a été fait, au cours des dernières années, pour améliorer notre tissu économique. Il vous reviendra de poursuivre dans la même voie. Il vous faudra mettre en œuvre nos grands projets de révolution agricole, d’industrialisation et d’infrastructures, sans oublier ceux qui concernent le domaine social, comme l’éducation, la santé et l’habitat.
Lors de ma prestation de serment en novembre dernier, m’adressant à vous, je vous ai demandé de ne pas perdre espoir. Je le répète aujourd’hui. En effet, je n’ignore pas vos difficultés. Je comprends votre aspiration au changement et votre désir de participer davantage aux décisions qui engagent votre avenir. Je vous le dis à nouveau : le Cameroun de demain se fera avec vous.
Mes chers jeunes compatriotes,
L’année 2018 a été marquée par la tenue de l’élection présidentielle. Vous y avez participé avec enthousiasme, soit comme électeurs, soit comme candidats, soit comme acteurs du processus électoral. Cette participation est encourageante, car elle traduit votre intérêt certain pour les affaires de votre pays.
Cet intérêt doit être conforté et poursuivi. Il se démarque d’une pratique devenue courante qui s’exprime à travers les réseaux sociaux et qui donne lieu à des dérives préoccupantes.
Si le principe de cette forme de démocratie directe n’est pas répréhensible en soi, on peut malheureusement constater qu’elle se traduit souvent par des prises de position outrageantes à l’égard des autorités, des acteurs politiques ou de simples citoyens. Cette manière de faire de la politique enfreint souvent non seulement les principes démocratiques, mais la loi.
Il existe une autre façon, plus responsable et plus recommandable, de faire de la politique. Par définition, celle-ci se rapporte à la gestion de la société. En votant, en se présentant à une élection, en étant élu conseiller municipal ou régional, député ou sénateur, on fait de la politique au sens noble du terme. Si vous en avez l’ambition, n’hésitez pas à vous engager dans cette voie pour le bien de votre pays.
Si vous la réalisez, vous participerez à la construction de la société juste, démocratique et fraternelle, fondée sur nos réalités socio-culturelles et notre héritage historique, société que notre peuple appelle de ses vœux. Vous contribuerez ainsi à la recherche des solutions aux difficultés que beaucoup de nos jeunes rencontrent pour trouver un emploi, fonder une famille, se libérer des coutumes ancestrales dépassées et résister à la tentation de l’émigration clandestine qui fait beaucoup de victimes.
Il vous faudra aussi ne pas céder au désœuvrement qui peut conduire à de mauvais comportements, tels que la délinquance, la consommation abusive d’alcool et de drogues.
Le gouvernement devra prendre des mesures urgentes pour mener un combat sans merci contre ces fléaux qui minent notre jeunesse et qui, à terme, menacent l’avenir de notre pays.
Mes chers jeunes compatriotes,
Au cours des dernières années, je ne suis pas resté insensible à vos difficultés et à vos aspirations. Lors de ma prestation de serment, j’ai pris à nouveau l’engagement de faciliter l’intégration sociale des jeunes.
En dehors des recrutements effectués dans les forces de défense et de sécurité ainsi que dans certains secteurs de l’éducation, plusieurs départements ministériels ont mis en œuvre des programmes qui vous concernent particulièrement.
Dans ce cadre, le Ministère de la Jeunesse et de l’Education Civique a :
- engagé la campagne d’éducation civique et d’intégration nationale qui a touché plus d’un million de jeunes et conduit à la formation de 1300 Appelés par l’Agence du service civique national de participation au développement ;
- fait la promotion du volontariat qui a permis de former des milliers de volontaires pour des opérations de développement et d’appui à l’éducation et à la santé dans les zones prioritaires ;
- soutenu la vie associative par l’encadrement des organisations de jeunes ;
- réalisé l’insertion socio-économique des jeunes par la formation de plusieurs milliers d’entre eux dont certains sont promoteurs d’entreprises ;
- enfin, et surtout, mis en œuvre le Plan Triennal « Spécial Jeunes » qui concerne plus de 600 mille personnes.
Ainsi, près de 4000 projets ont été élaborés dans l’agriculture, l’industrie, l’économie numérique et l’innovation. Des financements adéquats sont également prévus.
Plusieurs autres départements ministériels ont par ailleurs mené des activités consacrées à la formation et à l’insertion des jeunes dans le monde du travail. Je citerai en particulier les efforts fournis par nos différents ministères en charge de l’enseignement en faveur de la professionnalisation.
Malgré ces actions remarquables, notre pays demeure confronté au problème du chômage des jeunes. La raison en est connue : notre activité économique n’est pas suffisamment soutenue pour absorber les dizaines de milliers de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. Ce qui explique aussi que nombre d’entre eux, pour éviter le chômage, doivent accepter des emplois sous-qualifiés.
Du point de vue social, cette situation n’est pas sans conséquences négatives. C’est pourquoi je ne cesserai
- d’inciter le gouvernement à prendre des mesures pour relancer l’économie ;
- d’exhorter les opérateurs économiques de toutes origines à investir au
Cameroun,
- de conseiller à nos jeunes de saisir toute opportunité d’emploi qui se présente.
Il vous faudra donc devenir des acteurs engagés de notre nouvelle politique agricole dite de seconde génération. De même, vous devrez vous approprier les possibilités offertes par la mise en place de notre plan d’industrialisation et le développement du numérique.
L’objectif étant d’atteindre un niveau de croissance compatible avec notre ambition de l’émergence.
A cet égard, il est permis d’être raisonnablement optimiste, notre taux de croissance étant à nouveau orienté à la hausse. Selon les prévisions, après 3,8% en 2018, il pourrait être de 4,4% en 2019 et de 4,7% en 2020, avec les retombées positives pour l’emploi des jeunes.
A côté de ces perspectives encourageantes pour le retour de la croissance, il convient de mentionner la part qui revient à la promotion de l’emploi assurée par le
Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle. Plus de 500 mille emplois ont été créés en 2018 grâce aux grands chantiers en cours, aux projets agricoles, routiers et infrastructurels, ainsi qu’aux travaux menés par les collectivités territoriales décentralisées.
S’agissant de la formation professionnelle, la loi du 11 juillet 2018 ouvre la voie à la modernisation et à la standardisation de l’offre de formation. Les centres de formation professionnelle d’excellence sont désormais opérationnels à Douala, Limbe et Sangmelima. Les structures de formations agréées, publiques et privées, ont accueilli l’an dernier près de 40 mille apprenants.
En 2019, il est prévu de créer au moins 500 mille emplois. Le gouvernement poursuivra l’opérationnalisation d’un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois. Les axes stratégiques du plan d’action prioritaire de la politique nationale de l’emploi continueront d’être mis en œuvre.
L’accès à la formation professionnelle sera amélioré, à la fois par la diversification des filières et la densification de l’offre de formation dans de nouveaux centres. Le niveau de celle-ci sera relevé grâce à l’ouverture à Yaoundé de l’Institut National de Formation des Formateurs et du Développement des Programmes.
Ce que je viens de dire permet de constater l’ampleur des efforts qui sont faits par les pouvoirs publics pour donner à nos jeunes une formation de qualité et faciliter leur insertion dans la vie active.
Mes chers jeunes compatriotes,
Les années qui viennent de s’écouler n’ont pas été faciles pour notre pays au double plan économique et sécuritaire. Grâce aux vertus de notre peuple, notamment son courage et son abnégation, nous avons non seulement surmonté nos épreuves, mais poursuivi notre marche en avant. Il y a là, pour notre jeunesse, un exemple dont elle peut tirer des enseignements.
Pour finir, je rappellerai que les épreuves ont ceci de positif qu’elles renforcent la détermination. Sachez donc que, pour ma part, je suis déterminé à mener à bien, avec vous, notre projet commun d’une société démocratique, juste et prospère. Celle-ci ne peut être envisagée que dans un Cameroun uni dans sa diversité.
Je compte sur vous
Bonne Fête de la Jeunesse à vous tous !
Vive la jeunesse camerounaise !
Vive le Cameroun !

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Resolution de la crise anglophone: Voici l'intégralité de la déclaration des jeunes

7 Février 2019, 21:10pm

Publié par Hervé Villard

Déclaration des jeunes à l’issue de la rencontre du 07 février 2019 au siège de Un Monde Avenir

 

Nous jeunes des associations sous cités

Réunis ce jeudi 07 février 2019 à Douala, avons longuement échangé sur la situation de crise qui secoue les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud- Ouest. Après avoir fait le tour de toute la question et écouté des témoignages de nos frères venus de ces zones ou y ayant vécu.

Notons avec regret

-Que la crise née dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis octobre 2016 n’a pas toujours trouvé de solutions à ce jour

-Que la réalité sur le terrain est plus grave qu’on ne le pense

-Que sur le plan économique, cette crise a causé le ralentissement de toutes les activités économiques dans ces deux régions. Les commerces sont fermés, les activités agricoles et pastorales sont au ralenti, les transports sont compromis, la Cameroon Development Corporation, deuxième employeur après l’Etat est aujourd’hui pratiquement en cessation d’activités,

-Que sur le plan éducatif, des écoles ont été brûlées et continuent à l’être, les enfants ne vont plus à l’école, les enseignants sont enlevés, torturés et assassinés,

-Que sur le plan sécuritaire les populations de ces deux régions ont abandonné leurs maisons pour rentrer dans les forêts où les femmes accouchent sans assistance, et les hommes sont enrôlés dans la milice armée,

Les séparatistes ont érigé des postes de contrôles sur les routes en alterné avec ceux des forces armées républicaines, les contributions sont exigées des populations.

-Que sur le plan social les jeunes sont enrôlés de gré ou de force dans les milices armées, la délinquance est en hausse en leur sein, la fracture sociale est effective

Que sur le plan politique, trois tendances ont surgit de ces revendication, les fédéralistes, les sécessionnistes qui demandent le retour à la Constitution de 1961, et les partisans de la décentralisation, qui croient qu’il faut renforcer la décentralisation,

Que cette crise a empêché les populations de prendre part à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, et la même situation risque de se répéter pour les échéances prévues pour cette année,

-Que le bilan provisoire fait état aujourd’hui de plus de 100 000 exilés au Nigéria et plus de 200 000 déplacés internes.

Avons constaté

-Que cette situation émane de la sourde oreille faite par le  gouvernement face à des revendications corporatistes.

-Qu’au-delà de ces revendication corporatistes, un véritable problème d’identité nationale se pose, du fait qu’une partie importante de l’histoire soit ignorée

-Que les différentes commissions créées jusqu’ici dans le cadre de la recherche des solutions n’ont pas pu apporter des solutions efficaces.

Conscients que cette situation qui fait perdre des vies humaines en plus d’autres souffrances infligées aux populations est fortement préjudiciable pour un épanouissement sain de la jeunesse dont l’avenir est désormais compromis, 

 

 

Recommandons

Que l’Etat qui reste le seul garant de l’unité, prennent ses responsabilités et engagent des démarches pour établir un bilan véritable de cette crise par une commission composées des hommes politiques et de la société civile

Que la politique éducative soit repensée en intégrant toute la dimension historique du Cameroun

Qu’un dialogue inclusif soit organisé sans délai entre les différentes parties pour y mettre un terme, dans lequel les populations sont écoutées depuis la base, afin que les  solutions proposées émanent de la masse qui vit cette situation au quotidien.

Un référendum dans ces régions pour déterminer la volonté réelle des populations

Une décentralisation effective

Une démilitarisation complète de ces deux régions,

L’utilisation effective de l’anglais dans la vie courante pour intégrer toutes les populations

La création des centres de réinsertion pour permettre la réintégration des jeunes dans les circuits éducatif et économique

 

 

Fait à douala le 07 février 2019

Ont signé

 

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 Fête de la jeunesse: Les jeunes militent pour la résolution de la crise

7 Février 2019, 19:51pm

Publié par Hervé Villard

Ils ont fait savoir à travers une déclaration rendue publique ce jeudi 7 février 2019 après un Café-débat organisé par l'Ong Un Monde Avenir sur la crise anglophone. Café débats qui a réuni une vingtaine de jeunes venus des quartiers de Douala et des régions anglophones en crise.
"Nous  disons non à la  guerre dans  le  Nord-ouest et le Sud-ouest

"Nous disons non à la guerre dans le Nord-ouest et le Sud-ouest

«L’intérêt d’un tel échange c’est de provoquer une révolution au niveau des mentalités. Il faut que chaque jeune sache qu’il peut apporter sa pierre à la résolution de la crise dans la zone anglophone du Cameroun. En cultivant l’acceptation de l’autre, en cultivant la tolérance, l’acceptation de la différence. En contribuant à la cohésion sociale. Pour trouver des ébauches de solutions, je pense qu’il faut mobiliser les jeunes, les envoyer sur le terrain pour trouver l’enjeu d’un tel combat. Cette rencontre vaut son pesant d’or. Il faut des regroupements comme celui-ci pour démontrer que la jeunesse camerounaise est capable de  beaucoup de chose».
 Cette déclaration est d’Alice Same, membre de l’ONg Un Monde avenir. Rencontrée à l’occasion du café-débat sur la crise anglophone organisé par cette organisation non gouvernementale, cette  dernière n’a  pas caché toute l’émotion qui était la sienne au moment où des jeunes venus de cette partie du pays racontaient la misère qu’ils vivent au quotidien à cause de cette sale guerre.
Outrée et choquée, cette  dernière invite tous les jeunes à s’impliquer activement dans la résolution de cette crise.
Non loin d’elle Ivan Kamwa membre de l’association pour la défense des droits des étudiants(Addec) est  autant choqué et pense que la multiplication des échanges entre les jeunes camerounais sur la crise anglophone peut  contribuer à la résolution de ce  problème.
«Ce forum a un intérêt pluridimensionnel. Cela  suscite la prise de conscience. Car ceux qui ignoraient le problème où le vivaient de loin sont au fait de la chose avec les témoignages des jeunes vivant dans cette partie du Cameroun. S’entretenir avec les victimes permet de prendre la température et à base de cela, on peut faire des propositions de solutions pour une sortie de crise», déclare-t-il en regrettant ce qui se passe dans cette partie du Cameroun où il faisait jadis bon  vivre.
En effet, à l’occasion de la célébration de  la  53ème  édition de la  fête de la  jeunesse  prévue  le 11 février 2019 prochain, l’Ong Un Monde  avenir a pensé à la jeunesse abandonnée et exposée des  régions anglophones du Cameroun.  L’Organisation non gouvernemental qui plaide  pour le retour de la paix dans cette partie du Cameroun, a organisé un café-débat entre les jeunes  sur  la crise anglophone.
L’objectif de cette  rencontre  était de permettre à ces derniers majoritaires au Cameroun d’être  un peu plus utile en cette période et surtout de proposer eux aussi des solutions pour la résolution de cette crise qui paralyse toute la  nation. Pour  réussir ce  challenge,  cette organisation a fait venir des régions anglophones, des jeunes qui ont raconté leur quotidien.
A la fin de cet échange à laquelle  prenaient part des jeunes venus des  nombreuses  associations de la ville de Douala, des résolutions  importantes  ont été prises. Parmi  ces dernières, on peut noter l’organisation d’un dialogue  inclusif sans délai entre les différentes parties pour mettre un terme  à la  guerre. Les jeunes  ont aussi proposé  l’utilisation effective de  l’anglais  dans tous les  secteurs de la vie courante afin d’intégrer  toutes les populations et la création des centres de réinsertion pour permettre la réintégration des  jeunes dans les circuits  éducatifs et économiques entre autres. Bref plusieurs résolutions dans la  résolution de cette crise ont été proposées.

Hervé Villard Njiélé

 

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Philippe Nanga (coordonnateur de l’Ong Un Monde Avenir):«Le cadre juridique des  élections au Cameroun est confictogène»

1 Février 2019, 19:28pm

Publié par Hervé Villard

Il faut  revoir  le  Code  Electoral

Il faut revoir le Code Electoral

Le rapport de la mission de supervision de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 a été rendu public ce jeudi 31 janvier 2019 par l’Ong Un Monde avenir. Ce compte rendu s’est déroulé en présence de plusieurs autres représentants des associations et des organisations de la société civile. Parmi ces derniers, on pouvait compter les responsables de la Fondation Koffi Anan, ceux de Zenu Network, de Wilf, de Article 55 et ceux de l’Ong Femme et enfants pour ne citer que ceux-ci. En marge de cette communication qui a pour objectif d’inviter les politiques, les citoyens, bref tous les acteurs du processus électoral à œuvrer pour l’amélioration du cadre juridique des élections au Cameroun, Filipe Nanga a ouvert son cœur à votre blog. Lisez attentivement.
Philippe Nanga (coordonnateur de l’Ong Un Monde Avenir):«Le cadre juridique des  élections au Cameroun est confictogène»
Un Monde Avenir vient de rendre publique le rapport de la mission d’observation du déroulement de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Qu’est ce qu’on peut retenir en effet?
On retient de manière générale que notre cadre juridique et institutionnelle demande à être revu. Ceci pour garantir des élections crédibles. Et cette révision doit être consensuelle si on veut redonner confiance aux électeurs.
De 2011 à 2018, y a-t-il selon vous eu amélioration du cadre juridique des élections au Cameroun?
Bien sur. Il y a eu des améliorations puisqu’en 2011, il n’y avait pas un Code  électoral. Depuis 2013, il y a eu des améliorations surtout du cadre juridique, même si  cela n’est pas parfait. Il y a eu amélioration en termes de capacité de gestion électorale. Il y a aussi une relative envie de participer au processus électoral du coté des populations. L’existence du juge électoral charger de régler les différents contentieux électoraux qui est le Conseil constitutionnel fait partie des avancées appréciables.
Après la publication du rapport de supervision de l’élection présidentielle de 2018, c’est quoi la suite?
Nous sommes en train de travailler pour mettre en place une coalition de l’organisation de la société civile pour le suivi du processus électoral au Cameroun. Nous sommes également en train de mettre sur pied une synergie d’acteurs impliquant, les partis politiques et l’organe en charge de la gestion du processus électoral, Elecam, afin de porter des actions de plaidoyer pour obtenir un minimum de reforme du cadre juridique électoral. En claire, nous nous organisons pour militer la révision du Code électoral. Le cadre juridique actuel est conflictogène. C’est à dire, qu’il ouvre la voie aux conflits. Si nous mêmes allons aux prochaines élections avec ce Code électoral, cela signifie que nous ouvrons la voie aux conflits dans notre pays
Qu’attendez-vous du gouvernement?
Nous attendons qu’il comprenne l’urgence de mettre sur pied un cadre consensuelle de révision du code électoral. Ceci pour favoriser le bon déroulement des élections au Cameroun. Et surtout, pour faciliter non seulement la participation massive des jeunes et des populations en général au processus électoral mais aussi, pour favoriser une transition démocratique au Cameroun.

 

Entretien mené par Hervé Villard Njiélé.

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Marche du MRC: Longuè Longuè sort de son silence:

29 Janvier 2019, 21:50pm

Publié par Hervé Villard

Dans une video publiée sur youtube, l'artiste musicien camerounais engagé  dénonce la barbarie des forces de l'ordre sur les militants du Mrc samedi dernier dans les villes du Cameroun.

Longue Longue: Trop c'est  trop

Longue Longue: Trop c'est trop

La marche entreprise hier 26 janvier par les partisans et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) intéresse aussi bien les acteurs de la société civile politique, que les artistes. C’est d’ailleurs le cas de l’artiste musicien Longue Longue qui n'est pas resté insensible face à ce qui s'est passé dans les villes de Douala et Yaoundé samedi dernier dans la matinée. Pour marquer sa soutien aux camarades du Mouvement pour la renaissance du Cameroun(Mrc) brutalisés et maltraités par les éléments des forces de l'ordre qui empêchaient la marche organisée par les militants du parti de Maurice Kamto.
Dans une vidéo postée sur son compte Facebook samedi dernier, l’auteur de « Privatisé », chanson qui lui a valu la prison, a condamné l’attitude voire le comportement des forces de l’ordre camerounaises face aux manifestants du MRC.
Sur le commentaire inscrit en dessus de cette vidéo de 49 secondes, l’on pouvait lire «L’impact du fusil de guerre, un gouvernement à l’agonie, j’espère que le mort-vivant qui se trouve à Etoudi voit ses œuvres perpétrées par ses criminels. Peuple en otage bon sang»
Il faut indiquer que Longuè Longuè est un artiste musicien camerounais qui réside actuellement au Canada. Durant la présidentielle du 7 octobre dernier, il a battu campagne aux côtés de Me Akere Muna avec son mouvement Now. Apres ces élections, Longue Longue reconnu au Cameroun comme un artiste engagé est parti au Canada. Le père de «Ayo Africa» qui ne cache pas sa colère face à la mauvaise gestion du Cameroun est très amère par rapport la brutalité policière de samedi dernier.
Herve Villard Njiélé

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Roland Tsapi: «Paul Biya ne compte que sur ceux qui ont été vomis par le peuple»

18 Janvier 2019, 11:27am

Publié par Hervé Villard

Journaliste et chroniqueur à radio Balafon, Roland Tsapi réagit au réaménagement du gouvernement fait le 4 janvier 2018 par le président de la République Paul Biya. Dans une interview accordée à votre  blog, il ne manque pas d’évoquer la  nomination de Me Jean de Dieu Momo.

Roland Tsapi : je ne  suis  pas  surpris

Roland Tsapi : je ne suis pas surpris

Je ne suis pas déçu. Pour ceux qui connaissent le président Paul Biya, et son inertie ses techniques et se s méthodes anti démocratiques, qui n’ont rien à voir avec le peuple. Mais avec la consolidation de la mal gouvernance, ceux-là ne sont pas surpris. Voyez-vous au moment où on attend la formation d’un gouvernement, il sort avec un réaménagement. Dans ce réaménagement, il fait l’apologie du mal. Puisque depuis l’organisation de l’élection présidentielle le 7 octobre 2018, les auteurs d’un certains nombre de scandales qui traversent le pays ont été identifiés par les medias et par eux mêmes. L’opinion attendait à ce que le président de la République prenne acte de cet état de chose et agisse en conséquence en formant un gouvernement qui a un ancrage social et qui pense au développement de la société. Mais là n’est pas le cas.
Au contraire, j’ai l’impression que pour Paul Biya ne comptent que sur ceux qui ont été vomis par le peuple. Regarder son premier ministre. Son domicile a été deux jours avant sa nomination incendiée. Les populations de son village estiment qu’il fait partie des personnes qui profitent de ce gouvernement et qui a pactisé avec le gouvernement de Yaoundé pour qu’on les maltraite. Voilà le genre de personne que Paul Biya nomme Premier ministre. Un Premier Ministre déclaré persona non gratta dans son village. Encore que même celui que Dion Ngute remplace avait les mêmes problèmes. La preuve pendant les élections du 7 octobre 2018, il était inscrit dans son village Okou mais pour des raisons sécuritaires, c’est finalement Bamenda qu’il a voté. C’est quand la population n’en veut pas que Paul Biya lui veut. On a pareillement vu dans la suite de son gouvernement, il a pareillement promu certaines ministres. Vous vous souvenez qu’il ya eu ce scandale autour de la construction des chantiers de la Can 2019 retirée au Cameroun. La passation des marchés de plus de dix milliards de francs cfa par gré à gré, des malversations multiformes qui avait un rattachement au niveau du secrétariat général de la Présidence de la République notamment par Ferdinand Ngo Ngo, au lieu de se pencher sur ce dossier en suspendant Ferdinand Ngongo. Il l’a plutôt conforté à son poste avec comme prime une promotion au rang de ministre d’Etat. Pareil pour le ministre des Enseignements supérieurs Jacques Fame Ndongo qui s’est révélé avec le scandale des ordinateurs qui n’était que des tablettes et qui ont été facturé à l’Etat à plus de 300.000 fcfca alors que des études montrent que cela coute à peine 30.000 fcfa l’unité sorti d’usine. Mais, malgré cela, il a été consolidé à son poste avec une  prime. On peut également parler d’Atanga Ndi maintenu à son poste malgré le scandale des faux observateurs internationaux, on peut parler aussi d’Issa Tchiroma maintenu au gouvernement malgré ses contredits et mensonges. Finalement, c’est un gouvernement qui vient consolider ce que le peuple ne veut pas. Avec cela on se demande si le chef l’Eta en constituant les membres du gouvernement a en ligne de mire le bien être de la population? Je ne pense pas. Ce réaménagement au-delà d’une simple récompense permet de comprendre que Paul Biya aime particulièrement ceux qui travaillent mal. C’est la preuve que Paul Biya est fatigué et qu’il n’a plus de vision. Lui il prend les mêmes pour faire la même chose si non pire.
Que pensez-vous de la nomination de Jean de Dieu Momo?
Parlant de la nomination de Me Momo Jean de Dieu, il faut dire que voilà une autre récompense ubuesque. Qui vient conforter l’idée que nous sommes sur une vaste scène de théâtre où ce sont les plus comiques qui sont récompensés. Voilà un homme qui a été virulent avec pouvoir qui à un moment donné s’est retourné d’une manière incompréhensible et a commencé à écumer les plateaux de télévision pour dire que Paul Biya était le meilleur risque. Ce monsieur a dit à la télévision qu’il voulait occuper même un poste de «ministrions» dans ce pays. Et c’est lui que l’on vient nommer. C’est dommage pour la construction d’une société adossé sur des valeurs, des modèles, des leaders. Et des valeurs qui peuvent durer. Si on ne peut plus avoir des leaders d’oppositions capables d’assumer leur position de bout en bout on comprend que nous sommes mal partis. Jean de Dieu Momo aujourd’hui tout le monde le sais est un anti modèle.
Hervé Villard Njiélé

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Discours Paul Biya du 31 décembre 2018

1 Janvier 2019, 15:34pm

Publié par Hervé Villard

Lors de  son adresse  à  la  nation  comme  il est  de  coutume  tous  les 31 décembre de  l'année, Paul Biya  a  evoqué  plusieurs  sujets. Notamment  la  crise  anglophone qui  paralyse  tout le  pays,  il a  parlé de la  construction de la démocratie au Cameroun,  la  crise  économique,  il a  parlé de la  lutte  contre  l’insécurité,  du chômage des jeunes. L'intégralité  de  ce discours du  chef de  l'Etat  ici

Mes chers compatriotes,

Le septennat qui vient de commencer devrait être décisif pour notre pays. Il pourrait même être l’un des moments les plus importants de notre histoire depuis notre indépendance.

Je m’explique.

Au cours du demi-siècle qui vient de s’écouler, nous avons édifié progressivement des institutions démocratiques. Nous nous sommes efforcés d’établir la sécurité sur l’ensemble de notre territoire. Nous avons tout fait pour passer d’un modèle économique obsolète à un système plus moderne et plus conforme à notre intérêt national.

Il s’agissait bien entendu d’une œuvre de longue haleine. Certains objectifs, comme l’établissement de la démocratie, ont été atteints. Ceux qui concernaient la sécurité ne l’ont été qu’en partie, en raison de fortes menaces intérieures et extérieures. D’autres enfin, les plus ambitieux parce qu’ils visaient la transformation de notre société, ont été patiemment mis en chantier.

Des difficultés imprévues ont compliqué notre tâche. Dans les années 80, la forte détérioration des termes de l’échange a compromis notre marche en avant. Dix ans plus tard, la crise économique et financière mondiale a brisé notre élan et ralenti notre croissance. Plus récemment, la baisse des cours du pétrole et des matières premières a eu le même effet.

Mais, nous n’avons pas baissé les bras. Face à l’adversité, nous avons élaboré une stratégie de développement articulée en trois temps : les grandes ambitions, les grandes réalisations et les grandes opportunités. Cette dernière étape, nous l’espérons, devrait nous conduire au seuil de l’émergence.

Il n’est peut-être pas inutile de préciser ce que nous voulons dire par émergence. De façon générale, le terme s’applique à un changement de situation dans le sens d’une amélioration. Dans son acception courante, il signifie le passage de l’état de sous-développement à celui de pays développé. C’est bien ainsi que nous l’entendons et c’est pourquoi j’ai demandé qu’il soit érigé en « cause nationale ».

Je crois que les prochaines années seront déterminantes pour atteindre cet objectif. Il nous faudra pour cela nous atteler à trois tâches fondamentales : rétablir la sécurité, conforter notre croissance économique et améliorer sensiblement les conditions de vie des Camerounais.

LA SECURITE étant la condition sine qua non de la paix civile et du progrès économique et social, elle devra avoir la priorité.

La situation étant stabilisée à l’Extrême-Nord et sous contrôle à notre frontière orientale, c’est le contexte qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui retiendra l’essentiel de mon attention.

J’ai eu récemment l’occasion de m’exprimer sur les problèmes qui les concernent. J’ai dit et je le confirme que j’éprouve la plus grande sollicitude envers les populations de ces deux régions. Je suis très sensible à leurs inquiétudes concernant leur sécurité et à leurs aspirations touchant le retour au calme et à une vie sociale normale

Si l’appel à déposer les armes que j’ai lancé aux entrepreneurs de guerre reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instruction de les neutraliser. Je suis bien conscient en effet de la désolation que ces insurgés infligent aux populations de ces régions. Cette situation ne peut plus durer.

Dans un esprit de concorde nationale, j’ai décidé, pour éviter le recours à des mesures extrêmes, de créer un « Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration ». Cet organisme, placé sous l’autorité du Premier Ministre, aura pour mission d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants de Boko Haram et des groupes armés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix qui leur a été faite.

Cette initiative, je le souligne, offre une porte de sortie honorable à ces ex-combattants ainsi qu’une perspective de réinsertion sociale. Elle devrait permettre le retour au calme et à une vie normale.

D’autre part, des mesures seront prises dans les meilleurs délais possibles pour accorder aux collectivités territoriales de notre pays les compétences qui leur permettront de prendre une plus large part dans la gestion des affaires locales. Parallèlement, la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme sera accélérée.

Par ailleurs, j’entends poursuivre le dialogue engagé avec les personnes de bonne volonté pour un retour définitif à la paix.

Paradoxalement, les événements malheureux qui touchent la vie sociale depuis de longs mois au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, ont eu un effet qui pourrait surprendre plus d’un d’entre nous. Les populations de ces deux régions auront pu constater la sincérité des intentions des autorités en ce qui concerne la délégation de nouveaux pouvoirs aux collectivités territoriales et la solidarité du reste de la Nation à leur égard. Mon souhait est qu’au bout du compte, l’unité nationale en sorte renforcée.

Il sera indispensable aussi de conforter LE TAUX DE CROISSANCE de notre économie.

J’ai évoqué plus haut les raisons externes qui ont provoqué son fléchissement. Grâce aux mesures que nous avons prises, l’économie se redresse peu à peu. Mais il nous faudra faire davantage pour rester sur la trajectoire de l’émergence.

Sans entrer dans le détail de nos projets, car je me suis récemment exprimé sur le sujet, je me bornerai à rappeler que nous devons accorder une de nos priorités à la modernisation de notre agriculture en relevant ses objectifs de production et de diversification et en mettant à sa disposition les moyens techniques nécessaires. Les grandes lignes de cette « révolution agricole » avaient été définies au comice d’Ebolowa et demeurent encore pertinentes.

Il en va de même de notre grand projet d’industrialisation selon les orientations de notre Plan Directeur. Il conviendra de l’appliquer en priorité à la transformation de nos matières premières agricoles afin de gagner en valeur ajoutée et de réduire nos importations de biens et services.

Nous continuerons à doter notre pays d’infrastructures d’énergie, à la fois pour répondre aux besoins de notre agro-industrie et de nos différents secteurs industriels ainsi que pour satisfaire les demandes de nos populations. Aux barrages hydro-électriques s’ajouteront aussi des centrales solaires destinées à l’électrification des zones rurales.

 

Les efforts considérables qui ont été déjà faits pour développer nos infrastructures de transport (routes, autoroutes, ports, aéroports) seront poursuivis, au bénéfice de notre économie et de la mobilité de nos compatriotes.

Par ailleurs, en concluant avec le FMI en 2017 un programme économique et financier appuyé sur une « facilité élargie de crédit », nous nous sommes engagés à poursuivre la mise en œuvre de nos réformes structurelles, à maintenir notre équilibre budgétaire et à veiller à la soutenabilité de notre dette extérieure.

C’est dans ce cadre que nous devrons assurer le financement de nos grands projets. Pour cela, il nous faudra désormais faire davantage appel aux institutions financières qui pratiquent des taux concessionnels plus accessibles. D’autre part, il est inadmissible que la maturation de nos projets prenne beaucoup plus de temps que dans des pays de niveau comparable. Ces délais devront être abrégés.

Certains de nos problèmes tiennent au fait que les structures de notre économie nous rendent très dépendants de l’extérieur et en particulier des cours de nos produits de base. J’ai souvent dit que nous sommes en situation de produire une grande partie de ce que nous importons, qu’il s’agisse de produits d’origine agricole ou industrielle. Il faudra absolument en tenir compte. La montée du protectionnisme ne nous laisse guère le choix.

Dans le même ordre d’idées, il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires.

Une fois notre sécurité rétablie et notre croissance relancée, il nous reste à donner à notre démocratie LA DIMENSION SOCIALE qui doit être la sienne.

Au cours des dernières décennies, des progrès notables ont déjà été réalisés en ce sens. Il conviendra de redoubler d’efforts pour construire une société garantissant l’égalité des chances et des conditions de vie honorables pour l’ensemble de la population.

Nous continuerons donc :

- à étendre un système éducatif de qualité à tous les niveaux en mettant l’accent sur la professionnalisation ;

- à multiplier les centres de santé, à compléter notre réseau d’hôpitaux de référence et à financer notre régime de sécurité sociale ;

- à résoudre le problème lancinant de l’habitat social

- à améliorer encore plus l’accès à l’eau potable et à l’électricité, y compris dans les zones rurales ;

 

- et enfin à promouvoir le rôle des femmes et des jeunes dans notre société.

De cette façon, nous finirons par faire reculer la pauvreté, source de diverses exclusions qui sont encore présentes dans notre pays.

Un problème qui me tient particulièrement à cœur reste à résoudre. Je veux parler du chômage, et en particulier de celui des jeunes. Bien entendu, les services de l’Etat qui sont chargés de trouver des réponses feront ce qu’ils doivent faire. Mais il faut être conscient que ce fléau social qui touche la plupart des pays de la planète, est étroitement lié au niveau d’activité économique, autrement dit à la croissance.

C’est pourquoi nous ferons tout notre possible pour encourager et stimuler le retour de la croissance que nous connaissons actuellement.

Camerounaises, Camerounais,

Mes chers compatriotes,

Voilà donc le triple défi auquel nous sommes confrontés. Si nous restons unis, solidaires et engagés, je ne doute pas que nous puissions le relever.

Comme vous le savez, notre pays était engagé à accueillir le grand rendez-vous du football africain en 2019. La Confédération Africaine de Football, au regard de certaines données, a pensé qu’il fallait procéder à un glissement de date. Nous en avons pris acte. Comme je l’ai déjà dit, tous les investissements liés à l’organisation de la CAN seront réalisés. Je saisis cette occasion pour vous demander de rester mobilisés afin qu’à terme, la modernisation de nos infrastructures routières, ferroviaires, hospitalières et sportives liées à ce grand événement, se concrétisent : notre pays le mérite bien.

Mes chers compatriotes,

En ces temps difficiles, croyez-moi, je consacre toute ma force et toute mon expérience au service de la paix, de l’unité et du progrès de notre cher et beau pays.

Je compte sur chacun de vous pour m’y aider.

Bonne et heureuse Année 2019 à vous tous.

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