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Le blog de Hervé Villard Njiélé

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La pharmacopée africaine :Bientôt une place au soleil

30 Août 2022, 20:15pm

Publié par Hervé Villard

Les patrons de la medecine africaine parlent de leurs exploits

Les patrons de la medecine africaine parlent de leurs exploits

A l’occasion de la célébration de la 20ème édition de la pharmacopée africaine le 31 août 2022 les pratiquants de cette médecine qui a dominé le Covid 19 en Afrique veulent démontrer à nouveau leur prouesse
«Avant cette médecine était une médecine de l’obscurité. On attend une décision de l’assemblée nationale pour la légaliser. Les progrès de la covi 19 ont poussé le gouvernement à nous prendre plus au sérieux. Il y a une loi en faveur de la médecine africaine ou traditionnelle qui sera promulguée bientôt. Dès que ce sera fait, cette médecine recevra des subventions de l’Etat».
L’information a été lâchée par le Pr Ouba Razack, spécialiste de la médecine traditionnelle ou encore de la pharmacopée traditionnelle. C’était  lors de la conférence de presse qui lançait les activités de la célébration de la 20ème édition de la journée de la pharmacopée africaine.
Réunis à Douala et plus précisément au quartier Bonanjo, le 27 août 2022 ces derniers, plus d’une centaine, présentaient aux médias les différentes articulations devant marquer cet événement qui vient couronner les efforts faits par la médecine africaine depuis des années. «On a commencé à accorder du brevet d’invention aux fruits de nos recherches. On s’est beaucoup battu. Et avec le Reprosan, le réseau des parlementaires pour la promotion et la valorisation de la médecine africaine, des efforts sont faits. Et seront bientôt plus reconnus», ajoute Dr Kuimba. «Ça fait vingt ans que l’Organisation mondiale de la santé nous a reconnu. Mais, il ne nous a pas acceptés. Pourtant, l’organisation sait que 90% de la population rurale africaine se soigne par la médecine africaine», fait remarquer Dr Noumessi Celui-ci précise cependant que la célébration de la 20ème édition de cette journée sera plutôt une fête. Une occasion de célébrer le succès que cette médecine a glané depuis des années. Un succès reconnu mondialement pendant la pandémie du Covid19. «On avait annoncé des hécatombe en Afrique pendant le coronavirus, nous avons fait nos preuves. La médecine africaine dont on parle est la mère des médecines au monde. Tout le monde vient en Afrique pour récupérer des plantes médicinales et s’en aller. Tout est dans la nature et nous utilisons cette nature pour soigner. C’est cette nature qui est notre ADN. Nous avons décidé que cette médecine atteigne un autre niveau. La médecine traditionnelle est une médecine de lumière, nous ne devons plus avoir de complexe. Chacun aujourd’hui devrait choisir où aller se soigner», promet le Président du comité d’organisation de la 20ème édition de la journée de la pharmacopée africaine.
Marche sportive
Pour marquer d’une empreinte indélébile cette célébration les médecins traditionnelle qui promettent un grand déploiement à la salle des fêtes d’Akwa avec des soins gratuits dans tous les domaines et de nombreuses démonstrations ont pareillement commencé marqué l’événement à travers une marche sportive à travers les artères de la ville de Douala. Le quartier Bonanjo a été témoin d’un fort déploiement des adeptes de la médecine traditionnelle ou africaine, des sympathisants et surtout des hommes de medias plus du centaine. A travers cette marche qui s’est faite sur près de trois kilomètres, l’objectif était de passer un message clair aux populations. «N’ayez plus peur, vous pouvez nous faire confiance», a laissé entendre Dr Ibrahim, un autre médecin traditionnel. «À travers cette grande marche, nous avons voulu galvaniser les médecins traditionnels», ajoute le Pr Ouba Razack. Une assertion partagée entièrement par le patriarche Kouam qui pense que «les médecins traditionnels doivent conjuguer les mêmes forces, parler le même langage pour guérir, pour soigner et surtout pour conquérir le monde». Comme un seul homme, ils se sont donné rendez-vous à la salle des fêtes d’Akwa pour la grande démonstration. Il faut rappeler que cette journée se célèbre sous le thème « deux décennies de la journée de la médecine traditionnelle: vers la réalisation de la couverture sanitaire universelle en Afrique»
Hervé Villard Njiélé

 

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Dr Noumessi Pierre « Les merveilles de la pharmacopée africaine seront visibles ce jour-là  »

30 Août 2022, 19:42pm

Publié par Hervé Villard

Dr Noumessi Pierre  « Les merveilles de la pharmacopée africaine seront visibles ce jour-là  »

 

Membre du Secrétariat Technique de la médecine africaine au parlement, Vice-président de l'association nationale des tradi-praticiens du Cameroun, Dr Noumessi Pierre pratique la médecine africaine depuis plusieurs décennies. Au quotidien, il soigne des nombreux Camerounais et Beninois de même que tous ceux qui sollicitent ses services. Président du comité d’organisation de la 20ème édition de la journée internationale de la pharmacopée africaine, celui-ci parle des prouesses de cette médecine. Dans une interview accordée à la Nouvelle Expression, il revient sur l’intérêt de l’enseigner dans nos universités. Il parle aussi de l’effet positif de la Covid 19 sur la reconnaissance internationale de cette médecine et de la 20ème édition de la Journée Internationale de la pharmacopée africaine qui se célèbre le 31 août 2022. Lisez plutôt !

 

Qu’est ce que la pharmacopée africaine ?
La pharmacopée africaine, c'est l'ensemble de savoir-faire africain. C’est ce que font tous ceux qui ont des capacités de donner des remèdes naturels pour la guérison des maladies. La pharmacopée africaine c’est aussi l’ensemble des remèdes naturels ou encore bio qui sont favorables pour des guérisons. Ces produits ne sont pas rejetés par nos organismes parce qu’ils correspondent à notre ADN. C’est en fait l’ensemble des traitements administrés à un patient à base des plantes  et  techniques naturelles.
Quelle est la différence entre la pharmacopée africaine et la médecine moderne ?
La différence entre la pharmacopée africaine et la médecine conventionnelle c'est que, la médecine africaine de manière naturelle est une médecine qui utilise simplement les essences extraites des plantes naturelles pour soigner. Ce sont des résines complètes et incomplètes parce qu’on prend une plante entière pour soigner les patients. De l'autre côté, on a besoin pour soigner des malades des produits de synthèse. La médecine moderne soigne avec des molécules protégées, avec des produits qui sont parfois des antibiotiques. Ce sont des produits pas du tout naturels. L'avantage que nous de la médecine africaine avons, c’est que, notre ADN accepté aussi facilement les produits de la médecine africaine.
La 20e édition de la Journée Internationale de la pharmacopée africaine se célèbre le 31 août 2022. Est-ce que vous pouvez faire un état des lieux de cette médecine aujourd'hui ?
Effectivement nous célébrons la 20ème édition de la pharmacopée africaine le 31 août 2022 Déjà, il faut savoir que c'est moi qui suis derrière l’organisation de la 20e édition de cet évènement. Il faut comprendre que le chemin de cette pharmacopée a été très étouffé. Et aujourd'hui, c'est une médecine qui est sortie de l'obscurantisme. Et qui est devenue très utile  pour les populations africaines dans l'ensemble. Cette médecine est au centre de tous les combats que nous avons eu. Ces combats nous permettent aujourd’hui d’avoir une place au soleil. L’Afrique est un continent considéré comme une vache à lait pour tous les autres peuples. C’est en Afrique qu’il y a toutes les plantes ayant des propriétés médicinales utiles.
En effet, c’est la Covid 19 qui a permis à la pharmacopée africaine de montrer ces prouesses. A travers les différents produits et formules que nous avons inventés, nous avons stoppé la propagation de cette maladie. Les mauvaises langues annonçaient l’hécatombe en Afrique. Nous avons travaillé. Et, aujourd'hui les choses ont changé, la médecine conventionnelle aussi. Seulement sur le terrain, nous rencontrons encore beaucoup de problèmes avec  des charlatans  qui se font passer pour des thérapeutes. Malgré cet état de chose, il faut dire que la pharmacopée africaine évolue. Notre gouvernement a pris les taureaux par les cornes en nous donnant notre chance. Et nous avons prouvé pendant la pandémie du Covid 19. Au vu de ce que nous avons fait, le Président de la République a demandé de créer une Commission parlementaire au niveau de l'Assemblée nationale. Et je suis conseiller technique de cette commission là pour cette médecine africaine. Vous voyez bien que les choses ont tellement avancé
Vous dites que c'est avec la covid-19 que vous avez un peu d’espace. Est-ce à dire qu’on ne vous considérait pas ?
Au départ, c'était compliqué. Beaucoup de médecins de la médecine moderne ne nous acceptaient pas. C’est à partir de la pandémie du covid-19 qu’on a commencé  à prendre véritablement au sérieux. Nous avions fait plusieurs réunions au niveau du ministère de la Santé publique avec les autres médecins. Et ensemble on cherchait comment faire pour protéger notre pays. Je pense la covid-19 a fait beaucoup de merveilles à la pharmacopée africaine. Nous avons soigné beaucoup de gens dans le monde. J’ai obtenu des titres grâce à ces combats-là.
Quelles sont les faiblesses de la pharmacopée africaine?
Cette pharmacopée a aussi beaucoup de faiblesses. Des faiblesses liées au fait que beaucoup de personnes de notre secteur d’activité n'ont pas le courage de s'exprimer. Parce qu'ils ont peur. Des personnes qui viennent souvent se soigner chez nous, se cachent pour le faire. Parfois après avoir obtenu guérison, ils s’en vont. Ils ne viennent pas nous rendre compte. Et c’est un peu difficile d’apprécier ce que nous faisons.
Nous avons aussi au sein de notre corps de métier, des gens qui font semblant d'être des pratiquants pourtant au fond, ils sont simplement à la chasse d'argent. Cela existe dans toutes les activités. Malgré ces faiblesses, je pense que nous sommes en train de surmonter, les choses vont dans le bon sens.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre secteur d'activité ?
Je vous parlais tout à l’heure des personnes qui se cachaient pour venir chez nous, des médecins qui refusaient carrément notre médecine et qui l’ignoraient aussi. Je pense qu' au regard de l'engagement pris par l'Etat du Cameroun pour nous accompagner, on ne pourra plus parler  des difficultés. Puisque les choses sont en train d’aller dans le bon sens. La médecine traditionnelle a déjà une place imposante. Car, c’est tout le monde qui a compris son importance.
Quel rapport entretient la pharmacopée africaine et la médecine conventionnelle?
La médecine conventionnelle ou occidentale a fait ses preuves. Nous travaillons en collaboration avec elle. Nous travaillons avec le ministère de la Santé publique, le Ministère de la Recherche Scientifique et le ministère de la Culture. Nous ne rejetons pas la médecine des autres. L'influence de la médecine occidentale ne se démontre plus. Il faut simplement savoir que nous avons notre médecine aussi et la collaboration est très importante.
A quand la vente des produits de la pharmacopée africaine dans les pharmacies conventionnelles ?
La présence des produits de la pharmacopée africaine dans les rayons de pharmacie conventionnelle ne va pas tarder. L'État du Cameroun a pris des engagements dans ce sens là. La loi sur la légalisation de la pharmacopée africaine sera promulguée bientôt. Nous attendons qu’elle soit votée à l’assemblée nationale. J'ai constaté que l'État est en train de s'organiser. Beaucoup de choses seront faites à notre avantage. Et il faut que l’Etat nous accompagne dans l’industrialisation de la pharmacopée africaine.
Que faut-il faire pour que la pharmacopée africaine soit exportée ?
Bon comme je disais tantôt, je pense que nous sommes sur le bon chemin Je sais que ça va marcher. Du moment où nous allons avoir l'ordre des médecins traditionnel, tout va se mettre en place .Je pense qu’on aura plus rien à craindre. Vous allez commencer à voir les remèdes que nous faisons dans les pharmacies conventionnelles comme dans au Bénin. Je constate bien que dans les pharmacies au Bénin, on trouve des écorces, des infusions et même des décoctions et plein d’autres produits. Si c’est faisable dans ces pharmacies là, pourquoi pas au Cameroun. Donc moi je suis convaincu que nous aurons bientôt les étals plein de produits naturels dans nos pharmacies.
Les produits de la pharmacopée africaine ont fait leur prouesse pendant la Covid 19. Que sont devenus ces produits après ?
Nous sommes comme des nouveau-nés qui attendent les actes de naissance. Tous les produits que nous avons proposés pour soigner le coronavirus sont là. Nos propositions sont dans les différents ministères, nos demandes de légalisation sont en attente au ministère de la Santé Publique, au ministère de la Recherche Scientifique. Ces produits ont fait leur effet, C’était très favorable. Nous attendons qu’ils nous donnent les autorisations de production. On ne peut pas lancer la charrue avant les bœufs
Il faut bien que la loi soit là pour que cette médecine soit mieux considérée, je sais qu'on a homologué, c’est un produit mais ça reste toujours des adjuvants au traitement du Corona. C’était déjà une fierté il faut le dire, une reconnaissance. Il fallait  encourager les efforts de la pharmacopée traditionnelle. Les produits  sont là. C'est juste la loi seule qui va nous protéger et nous permettre de nous exprimer de manière concurrentielle avec tous les autres produits dans le monde.
Est-ce qu’on peut apprécier la part de la pharmacopée africaine dans l’industrie pharmaceutique mondiale ?
Lors de mon intervention à l'Assemblée nationale, j'avais dit que mon combat était de lutter contre les évacuations sanitaires. Parce qu'on ne peut pas laisser les remèdes autour de nous, pour aller acheter en France. Forcément des médicaments coûtent des milliards. D’ ailleurs, j'ai demandé qu’on essaie déjà de voir comment faire pour que cette pharmacopée que nous voulons créée beaucoup plus d'emplois dans ce pays. Il a tellement de richesse que nous pouvons exploiter. Mais, il faudrait aussi une main d'œuvre qualifiée pour satisfaire la population. Nous n'avons pas forcément le droit d'être simplement en compagnie des autres. Nous avons nos propres produits et nous devons tout faire pour les défendre.
Si la loi sur la pharmacopée africaine est adoptée, nous travaillerons désormais sans complexe avec la médecine conventionnelle.
Les problèmes de posologie et de toxicité se posent toujours quand on parle de la pharmacopée africaine. Parlez-nous des efforts dans ce domaine.
À mon niveau, les reproches par rapport à la toxicité, la posologie ne se pose pas. J’ai trouvé aux yeux de tous ceux qui sont mes patients de la satisfaction. Tous les remèdes qui sont disponibles dans mon centre passent toujours au laboratoire de l'université de Douala. Ces remèdes passent au contrôle avant d'être acheminés vers les patients pour la consommation. Pourquoi parce que j'ai compris l’intérêt de cette méthode là. Un tradi-praticien qui n'a pas le courage d'affronter le contrôle des laboratoires n’en est pas un. Il faut lutter contre ces tabous, il faut les briser puisque les doses de nos produits nous les connaissons. Nous les précisons toujours à nos patients  pendant les prescriptions. Nous connaissons nos produits. Nous n’avons plus de problème dosage aujourd'hui, il n’y a pas de problème de toxicité.
Est-ce qu’on peut parler de la spécialisation dans la pharmacopée africaine de nos jours?
Oui, on peut bien penser à la spécialisation dans la médecine africaine parce qu’elle a tout. Il y a plusieurs branches dans cette médecine. Il y a ceux qui sont des thérapeutes, d’autres qui sont des voyants, et une autre catégorie qui s’occupent des maladies surnaturelles Bref la pharmacopée africaine a beaucoup de branche. Et c'est à ce niveau que pose le problème de spécialisation.
Il existe des sortilèges, des maladies de traversées de poison ou de salutation. Il existe aussi le karma. Ça nous a fait tellement de mal dans la vie. Pour soigner ces types de maladies, il faut être un spécialiste du domaine pour y parvenir. Si non vous allez  soigner la maladie en ignorant ces véritables causes et le patient ne sera jamais guéri.
Parlant de l’organisation de la 20ème édition de la journée de la pharmacopée africaine, qu’est ce qui est fait ?
Je pense que beaucoup de choses sont en train d’être faites. C'est encore un plus que vous donnez à tous les efforts que nous avons déjà fourni pour que cette journée internationale, soit vraiment un succès. Cependant beaucoup de choses sont prévues. Il y aura des expositions, on va remettre des médailles aux tradi-praticiens qui se sont distingués dans le milieu par leur abnégation au travail, par leur invention, par le fruit de leur recherche.
Nous avons prévu une marche sportive dans les artères de la ville de Douala. Au milieu de toutes ces cérémonies, il y aura des gens qui vont aider certaines personnes, leur attribuer des soins, il y a les gens qui ont des capacités de soigner des fractures qui feront des massages. Il y aura aussi des séances de voyance qui aideront tous les visiteurs. Certains vont aussi vendre des produits sur place.
Il y aura de l’animation, de la musique traditionnelle, des danses traditionnelles. Il y aura beaucoup à gagner ce jour-là. Les merveilles de la pharmacopée africaine seront visibles à la salle des fêtes d’Akwa ce jour-là. L’évènement commence le 27 et s’achève le 31 août 2022. Le public aura droit à quatre jours d’instances démonstrations des pouvoirs de la médecine de nos aïeux.
Dans le cadre de la professionnalisation de la médecine africaine, il était question de l’enseigner dans les universités. Où en sommes-nous avec ce projet ?
Normalement, cette médecine devait déjà être enseignée dans nos universités. Je pense qu'on avait déjà déposé le dossier au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur. Pour que nos enfants soient enseignés, il faut des enseignants. Ces derniers devraient suivre un cursus de formation de sept ans comme dans d’autres filières. C’est quelque chose de très important. Il faut rappeler que Cuba a été isolé pendant beaucoup d'années du reste du monde. Pendant ce temps, ils ont développé leur propre médecine. Et aujourd’hui, des gens quittent de partout dans le monde pour aller là-bas se soigner. Des pays comme l'Italie ont fait appel à Cuba pour renforcer leur médecine. Des produits  naturels  ont produit des résultats. C'est pour cette raison que vous avez constaté que le covid-19 n’a pas tué trop des Noirs. Pour éviter de nous retrouver dans des situations compliquées demain, il ne faut pas ignorer la science de nos aïeux. Nous ne devons pas ignorer les plantes qui soignent tout le monde. Nous avons pensé qu'il était nécessaire de rencontrer le ministre de l'Enseignement Supérieur pour réveiller ce dossier. Qu’il puisse permettre que cette médecine soit enseignée à nos enfants à partir des universités. Je parle encore aujourd'hui pour qu'on essaye de réveiller ce dossier. Au regard de l’intérêt que l’on accorde désormais à la pharmacopée africaine, au vue des avancées que nous constatons sur le terrain aujourd'hui. Je pense que ça va être possible.
Interview réalisée par Hervé Villard Njiélé

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Hôtellerie; De nouveaux professionnels bientôt sur le marché

19 Avril 2021, 17:10pm

Publié par Hervé Villard

Hôtellerie; De nouveaux professionnels bientôt sur le marché

Ces derniers ont soutenu leur mémoire de fin de stage le 13 avril 2021 dernier à l’institut supérieur de gestion et de l’hôtellerie Kgs de Douala. C’était en présence d’un jury de professionnels du secteur et de nombreux parents.

 

«J’ai soutenu en management et technique d'hébergement qui est ma spécialité. Ça s'est très bien passé, je suis fier de ce que j’ai fait. Le Jury aussi était content de mon travail. Et je peux vous dire que c’est le résultat de plusieurs mois de travail acharné et d’abnégation», Pire Owen, étudiant à l’Institut supérieur de gestion d’Hôtellerie Kgs est tout heureux. Après sa soutenance, il est tout excité et rêve déjà d’une brillante carrière dans son secteur de l’hôtellerie. Après avoir obtenu la mention très bien lors de la soutenance de son rapport de stage, celui-ci n’attend plus que les résultats de Bts en hôtellerie pour faire ses preuves. «Les soutenances dans l’ensemble se sont bien passé et moi et mes camarades de classe n’attendons plus que les examens pour montrer de quoi on est capable», poursuit-il avec sérénité». Avant d’ajouter qu’il est prêt à l’emploi.

Tout prêt de lui Meujichin Batoumen Christelle Olivia continue de faire la séance de photo avec les membres de sa famille pour immortaliser cet instant. Après avoir soutenu avec succès son rapport de stage, cette dernière est émue et félicite ses enseignants sur la qualité de formation reçue. Elle espère surtout décrocher rapidement un travail, son diplôme en main. «Ma formation s’est bien déroulée ici. Le cadre de la formation et les équipements m’ont permis de mieux assimiler mes leçons. Pendant mon stage c’était plus  facile de m’adapter parce que les outils étaient presque les mêmes. On nous a bien formés dans l’ensemble », déclare celle qui est en train d’achever sa formation en Gestion et management hôtelier.

Comme Piri Owen et Meujichin Batoumen Christelle  Olivia continue, c’est environ trente étudiants de l'Institut supérieur de gestion et de l’hôtellerie Kgs de Douala qui toquent déjà les portes de l’emploi. Après deux années de formation sanctionnées par l’obtention d’excellente formation, ils aspirent retrouver les entreprises pour montrer leur savoir-faire. « On ne finit pas une formation à l’institut supérieur de gestion et de l’hôtellerie Kgs de Douala pour aller dormir. C’est pour faire quelque chose. Vous n’allez pas chômer. Si les hôtels ne vous recrutent pas ils ont tous les  outils pour être indépendant et monter leurs propres affaires. D’ailleurs avant la fin de l’année comme c’est souvent le cas, certains seront déjà partis. Plusieurs d’entre eux après les stages ont marqué positivement les esprits. D’ici la fin d’année académique ils seront recrutés. Nous formons des hommes et non des diplômés»’ a précisé  Sidonie Kella Gamo, épouse Seudieu, Pdg de cette institution.

 J’ai envoyé mon fils se former ici, j'ai entendu parler de cette école et je me suis dit j’essaie. J’avais une inquiétude parce qu’il y a une formation bilingue. Mais, dès que j’ai assisté à la soutenance, j'ai apprécié son travail. J’ai été très émue. Je remercie mon fils et cet institut de formation. Je suis heureuse pour elle.», affirme dame Nkong Grace, parent.

Hôtellerie; De nouveaux professionnels bientôt sur le marché

 

Opportunités

En effet, les professionnels du secteur de l’hôtellerie qui viennent d’achever leur formation ont plus de chance de trouver de l’emploi. Car, avec le boom du secteur hôtelier que l’on observe dans les villes devant abriter les poules du championnat d’Afrique des nations qui se joue au Cameroun en janvier prochain, la demande d’emploi dans ce secteur d’activité sera abondante. Reconnu mondialement pour son hospitalité, le pays des Lions indomptables qui doit réserver aux 24 équipes qualifiées et leurs supporteurs un accueil chaleureux doublé a déjà  demandé aux hôtels sélectionnés, d’améliorer le site, de recycler des personnels et de recruter de nouveaux personnels.

Hervé Villard Njiele

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Charles Mongue Mouyeme: «Le déploiement dans tout le pays de «Corona Fighters» pour sensibiliser et éduquer les populations est une solution»

25 Mars 2020, 15:44pm

Publié par Hervé Villard

Consultant en marketing et communication, Charles Monguè-Mouyémè réagit au report du championnat d’Afrique des nations préalablement prévu au Cameroun du 4 au 25 avril 2020, à une date ultérieure par le ministre des Sports et de l’Education physique le pr Narcisse Mouelle Kombi à cause du Corona Virus. Dans cette interview accordée à La Nouvelle Expression, il revient sur les conséquences directes de la décision du Minsep qui était inévitable compte tenu du contexte.

Charles Mongue Mouyeme: «Le déploiement dans tout le pays de «Corona Fighters» pour sensibiliser et éduquer les populations est une solution»

L’expert en communication se prononce également sur les mesures drastiques prises par l’Etat du Cameroun pour lutter contre cette pandémie qui  traumatise le monde entier. A coté des félicitations  faites à l’endroit du  gouvernement  pour sa réaction fut-elle tardive, Charles Mongue Mouyeme dénonce l’absence de planification et de coordination des actions de l’Etat dans cette lutte qui risque plomber les bonnes intentions pourtant bonnes au départ. Il dénonce l’absence de moyens mises à disposition pour lutter contre la maladie. A cote des critiques l’expert propose l mise sur pied d’une équipe de bénévoles volontaires pour sensibiliser et éduquer les Camerounais sur les mesures à prendre pour limiter la propagation de cette maladie dangereuse. Ceci pour éviter la catastrophe africaine qu’annonce l’organisation mondiale de la santé.

Lisez-plutôt

Pour des mesures de sécurité sanitaire, le ministre des Sports et de l’éducation physique vient de proroger le championnat d'Afrique des nations à une date ultérieure. Comment appréciez-vous cette décision ?

Dans le contexte actuel, c’est une décision qui allait de soi. Si la Ligue des Champions européenne, l’Euro 2020, la Nba aux Usa, la Formule 1 etc., n’ont pas résisté aux ravages du coronavirus, ce n’est pas le « petit » Chan de l’Afrique qui allait le faire. C’est donc simplement une décision conséquente au regard du climat sanitaire mondial qui impose beaucoup de vigilance et de précautions si on ne veut pas que l’humanité soit décimée par la pandémie du coronavirus. Les grandes puissances du monde disposant de systèmes sanitaires de haut niveau ont choisi de confiner leurs habitants pour se donner des chances de stopper l’invasion de ce dangereux virus, et ce n’est pas le Cameroun, avec son plateau technique sanitaire très faible qui allait prendre le risque d’exposer ses populations et les étrangers qui viendraient au Chan à une contamination quasi-certaine avec la multiplicité de contacts qu’occasionne un tournoi international de football. Le Cameroun n’avait donc pas d’autre choix que de prendre la décision inéluctable et bonne au demeurant, de différer son CHAN 2020.

Au regard de la vitesse de  propagation de ce virus, cette décision n'est-elle pas tardive selon vous ?

Non, elle n’est pas tardive, du moment où le coronavirus n’avait donné de rendez-vous à personne sur la planète. Toutes les parties du monde n’ont pas été atteintes au même moment, et en Afrique notamment, on nourrissait l’espoir que le continent berceau de l’humanité allait être épargné. Mais les choses sont allées très vite, et les mesures de lutte contre le coronavirus se sont enchaînées à un rythme effréné d’un pays à l’autre à travers le monde : le Cameroun est simplement entré dans la danse au moment où des cas de personnes atteintes ont été détectés sur son territoire. Certes, le gouvernement aurait pu prendre son train de mesures un peu plus tôt, ce qui aurait permis que le report du Chan soit annoncé plus tôt, mais nous connaissons l’incapacité de nos gouvernants à être proactifs et à anticiper sur les situations. La gravité de la situation actuelle est telle qu’il est inutile de chicaner sur la promptitude ou non de nos dirigeants du pays : disons juste qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Bien avant cette décision de report, 24h avant, le MINSEP dans une correspondance rassurait la CAF que le Cameroun pouvait accueillir cette compétition de même que des pays qualifiés. Comment expliquer ce revirement de situation en 24h seulement ?

Pour moi il ne s’agit pas d’un revirement, mais plutôt de l’aboutissement de la stratégie de l’écran de fumée qui semble avoir été adoptée par le Cameroun relativement au niveau de préparation du Chan 2020. J’ai l’impression qu’il a été décidé dans les hautes sphères dirigeantes de notre pays, que l’initiative ou la cause d’un éventuel « glissement » du Chan 2020 ne devait en aucun cas être imputée au Cameroun. On se souvient que le Cameroun avait sollicité et obtenu un report de la Can féminine en 2016, puis, du fait de ses défaillances, la Can 2019 lui avait été retirée au profit de l’Egypte : en disant dans son 1er courrier adressé à la Caf que le Cameroun était prêt à organiser le Chan malgré le coronavirus, le président du Cocan 2020/2021 savait déjà que le report était inévitable. Son 2ème courrier que vous considérez comme un revirement avait pour but de montrer que le Cameroun était navré de ne plus pouvoir abriter le CHAN 2020 à bonne date, alors qu’il était archi-prêt. Cela battait ainsi en brèche les réserves émises par la CAF dans une lettre récente adressée à la Fecafoot, et qui portaient sur l’état d’avancement des préparatifs, en relevant des insuffisances à corriger. Manifestement donc, le Cameroun n’était pas tout à fait prêt, mais il fallait faire croire le contraire, et le coronavirus, c’est cynique de le dire, offrait une occasion en or de bluffer.

Parlant du Corona virus à l'origine de la prorogation du Chan, l'Etat du Cameroun vient de prendre des mesures drastiques pour limiter la propagation de la maladie. Comment trouvez-vous ces mesures ?

Ces mesures sont relativement bonnes dans leur énoncé, parce que conformes aux prescriptions de l’Oms notamment, qui a répertorié les modes de contamination du coronavirus, et les précautions à prendre pour ne pas être infecté. Ces mesures sont donc calquées sur celles prises dans la plupart des pays atteints par le coronavirus. C’est l’application effective de ces mesures qui est sujette à caution, car beaucoup de nos habitudes et comportements séculaires sont de nature à favoriser la propagation rapide d’un tel virus.

Tout porte à croire que le gouvernement n’a engagé le travail d’implémentation de ces mesures qu’après leur publication, ce qui occasionne beaucoup de précipitation, d’improvisations et de couacs dans leur mise en œuvre, comme c’est le cas pour la réquisition des hôtels devant servir à la mise en quarantaine des passagers en provenance d’Europe entrant par les aéroports de Douala et de Yaoundé-Nsimalen.

Parmi les multiples restrictions imposées par ces mesures beaucoup vont se heurter à l’incrédulité et à l’incivisme des populations du Cameroun. De nombreuses idées reçues qui tendent à banaliser ou à remettre en question la dangerosité du coronavirus dans notre environnement, ont cours dans le pays, ce qui ne facilite pas les choses.

D’autre part, contrairement aux dépenses folles qui sont effectuées sans retenue pour l’organisation de la Can 2021, on observe comme une réticence de la part du gouvernement à engager les fonds importants nécessaires à la lutte contre le coronavirus. Les autorités administratives se retrouvent ainsi au four et au moulin, là où des cellules pluridisciplinaires assistées par des bénévoles et des volontaires recrutés en grand nombre aideraient à obtenir plus d’efficience. La mise en œuvre des mesures pour limiter la propagation du coronavirus au Cameroun apparaît donc poussive, parce que la rigueur dans l’organisation ainsi que la mobilisation des moyens humains, matériels et financiers ne sont pas au point. Le sens des bonnes initiatives, la créativité et la volonté semblent faire défaut, à cause des réflexes de centralisation des décisions au sein de l’administration camerounaise.

En réalité, le Cameroun, au-delà des mesures listées et publiées timidement, ne dispose pas d’un plan de lutte bien pensé dans tous ses contours et les moindres détails. Comme souvent, nos décideurs sont dans la réaction, et il n’y a pas une vraie coordination des actions au niveau central, décentralisée dans les régions, les départements, les communes, les villes et les villages. Même les professionnels de la santé ne savent pas exactement comment ils peuvent apporter leur contribution efficace à la lutte. De nombreux camerounais se déclarent volontaires sur les médias et les réseaux sociaux, mais ils sont royalement ignorés par les autorités qui font du spectacle pour attirer l’attention sur elles, en pensant certainement à la suite de leur carrière. En observant les attitudes de ceux qui doivent piloter la lutte contre le coronavirus, en les écoutant, j’ai bien peur qu’ils ne mesurent pas réellement le péril qui menace le Cameroun.

Les mesures prises sont-elles réalistes selon vous ?

Ces mesures sont en principe réalistes, mais dans un environnement où l’éthique et le civisme sont en lambeaux comme c’est le cas au Cameroun, la forte complexité de leur application et de leur respect les rend irréalistes dans les faits. La stimulation de la bonne volonté des populations à s’investir dans cette lutte contre le coronavirus à travers une sensibilisation intensive et même agressive est donc le gage de l’efficacité des mesures édictées par le gouvernement. L’exemple doit venir d’en haut, aucun citoyen ne devant s’estimer au-dessus des contraintes liées à ces mesures, comme on l’a vu avec le Président de l’Assemblée Nationale qui ne s’est pas soumis à la mise en quarantaine alors qu’il revenait d’un pays à risques.

 Il y aura des difficultés, des erreurs, des hésitations, des compromissions, mais le peuple doit accentuer et maintenir la pression sur ses gouvernants, et l’Etat sur tous les citoyens, pour que ces mesures produisent des résultats probants. L’humilité et la souplesse d’esprit doivent aussi être de mise pour pouvoir admettre les manquements et s’employer à les corriger.

 

Des voix s’élèvent pour critiquer ces mesures taxées de hâtives et sans préparation réelle. Pensez que ces critiques sont fondées ?

Il n’est pas jusqu’à de grands scientifiques de nos universités qui ne le disent en public sur un ton d’exaspération, tellement ils sont conscients de l’immensité et l’étendue des actions à mener pour juguler le coronavirus sur toute l’étendue du territoire camerounais. A un moment donné, quand l’heure est grave, il faut savoir mettre la politique politicienne et le carriérisme en veilleuse. Les mesures prises l’ont été, nous a-t-on dit, sur « les très hautes instructions du Chef de l’Etat », lesquelles instructions ne s’appuient pas sur un comité scientifique pluridisciplinaire de haut niveau connu, à moins qu’il n’ait été constitué de façon occulte. Et la cacophonie qu’on observe dans certaines décisions et contre-décisions prises par les membres du gouvernement trahit clairement l’absence d’une stratégie de lutte bien conçue et coordonnée rigoureusement. S’en tenir à cette rengaine passe-partout des « très hautes instructions » est suicidaire pour le pays face à un ennemi coriace tel que le coronavirus. Il faut cesser de faire semblant de travailler, et travailler effectivement avec abnégation.

Qu'est-ce qu'il faut faire d’après vous pour contenir cette pandémie et limiter sa propagation ?

Chacun de nous et nous tous habitants du Cameroun devons respecter scrupuleusement les mesures édictées par les gouvernants, et veiller à les faire respecter autour de nous. Il faut arrêter la propagation des fausses informations sur le coronavirus dans les réseaux sociaux, qui créent des doutes dans les esprits et font baisser la garde face au coronavirus, alors qu’elle doit rester haute et bien en place. Nous devons nous faire violence en adaptant nos comportements aux mesures de prévention prescrites pour gagner cette guerre utile contre ce virus pernicieux.

Nos gouvernants doivent réellement mettre en place une vraie cellule scientifique de crise, décentralisée dans les démembrements de l’Etat dans tout le pays. La menace grave pour l’Afrique prédite par l’OMS doit être prise très au sérieux, et tous les moyens humains, matériels et financiers doivent mobilisés sans retenue pour éviter une catastrophe humanitaire de grande ampleur à notre pays. L’anticipation doit être le maître-mot qui guide toutes les actions. La réquisition et la réhabilitation de certains hôpitaux privés à l’instar de la Polyclinique Soppo Priso de Douala doit être faite rapidement, sans attendre que les hôpitaux existants soient complètement débordés. On doit habiliter techniquement toutes les régions du pays et même les arrondissements et les communes, à pouvoir effectuer la détection du coronavirus qui ne se fait jusqu’à présent qu’au Centre Pasteur de Yaoundé.

Nous proposons également le déploiement dans toute le pays de «Corona Fighters », qui seront des volontaires et des bénévoles qui se dévoueront à faire assimiler les mesures de préventions adoptées par l’Etat par les populations, à veiller à leur bonne application, et à assister les équipes médicales. Nous avons engagé plus de 2000 milliards de francs pour financer la Can de foot qui n’est qu’un loisir, ce n’est pas pour préserver nos vies que nous allons faire usage du frein à main financier.

 

Interview réalisée par Hervé Villard Njiélé

 

 

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Corona Virus: Cinq camerounais déjà tués

25 Mars 2020, 14:50pm

Publié par Hervé Villard

La pandémie qui a débuté en chine il y a environ un mois a déjà tué quatre de nos compatriotes dans le monde

Corona Virus: Cinq camerounais déjà tués

La liste des pays qui ont perdu des compatriotes morts de suites de Corona virus s’allonge au fur et à mesure que le temps passe. Car, la maladie se répand à une vitesse exponentielle. Sans état d’âme, la maladie se propage dans le monde et décime hommes, femmes et enfants. Si les pays les plus touchés dans le monde sont la Chine qui totalise depuis le début de cette pandémie le plus grands nombre de morts et de personnes contaminées malgré la chute du taux de contamination et de l’Italie qui a désormais le foyer le plus ardent en Europe avec plus de 500 décès journalier depuis quelques jours, il faut dire que cette pandémie ne fait pas de cadeau aux nations du monde. Elle tue avec sérieux et est désormais l’ennemi numéro 1 à éliminer à tous les prix. Si à coté de la Chine et de l’Italie, on peut pareillement compter des grandes nations comme l’Espagne, l’Iran, la France, les Etats unis, il faut  reconnaitre que le Cameroun n’est pas épargné. C’est pourquoi, le pays devrait être sur ses gardes, multiplié des efforts pour éviter le désastre comme c’est le cas partout ailleurs.

Si jusqu’à présent aucun décès des suites de cette pandémie n’est encore observé sur le triangle national selon le ministre de la Santé public Dr Manaouda Malachi, il faut du moins reconnaitre que le taux de contaminations va crescendo avec déjà 66 cas dépistés positifs. Des camerounais sont d’ailleurs déjà morts de cette maladie. De quoi créer une prise de conscience, une vigilance accrue et le respect des consignes de sécurité.

Selon des informations puisées à bonne sources, quatre camerounais ont déjà été tués par cette maladie.

Le premier de cette liste s’appelait Didier Mbeng, un Camerounais habitant en France. En effet, mis en quarantaine depuis plusieurs jours le patient est décédé dans la nuit du lundi au mardi 17 Mars 2020. Il est mort dans un hôpital parisien et selon sa sœur il revenait d’un voyage en Turquie quand il a commencé à ressentir les effets du coronavirus.

Le second camerounais tué par le corona virus s’appelle Alain Siekapen, grand karatéka camerounais

L’annonce de son décès est tombée samedi 21 mars 2020 au matin lorsque son épouse reçoit un coup de fil lui demandant de venir d’urgence à l’hôpital pour l’identification du corps avant l’usage habituel à pareil circonstance. Le premier président du collectif des karateka Camerounais de la diaspora, testé positif au coronavirus, a succombé aux affres de cette pandémie sur le sol français comme le premier.

Le troisième et dernier Camerounais qui vient compléter cette liste n’est autre que le célèbre artiste musicien camerounais de renommée mondiale, Manu Dibango. Surnommé "Papy Groove", le musicien de jazz camerounais est mort du Covid-19. Décédé ce mardi 24 mars, Manu Dibango avait 86 ans. Il était l'un des fidèles du festival Jazz in Marciac (Gers). Manu Dibango a collaboré avec de grands musiciens africains comme Youssou N'Dour et Angélique Kidjo, (ils étaient ensemble lors de la soirée dédiée à l'Afrique de Jazz in Marciac). Mais aussi des rock stars comme Peter Gabriel et Sting, des chanteurs français comme Serge Gainsbourg, Nino Ferrer ou Dick Rivers, des musiciens classiques, et bien sûr des gens du jazz comme Herbie Hancock ou Bill Laswell. Né le 12 décembre 1933 à Douala, au Cameroun, de son vrai nom Emmanuel N'Djoké Dibango est arrivé à Marseille en 1949 alors qu'il était adolescent. Il a été fait Chevalier de la Légion d'honneur en 2010. L'artiste camerounais était en tournée l'an passé pour ses 60 ans de carrière. Le 18 mars, la contamination de l'artiste avait été annoncée sur sa page Facebook. Il est décédé hier matin.

Son décès porte donc à trois le nombre de camerounais morts des suites de cette pandémie en France et dans le monde.

Le quatrième cas de decès  est arrivé au Cameroun et dans la ville de Yaoundé. C’est le ministre de la Santé  qui  l’a  lui-même  annoncé  hier  matin  via un tweet sur sa page. Selon des informations le patient donc l’identité a été gardé secret revenais d’Italie déjà souffrant. Dénommé Patient3, il était sérieusement amoché  par la maladie

Le décès d’Achille Essombe Moukouri, l’oncle de Patrick Mboma survenu à l’hôpital Laquintinie dans des circonstances troubles laisse croire qu’il serait la 5ème victime de cette pandémie. Inhumé immédiatement lundi soir dans des conditions sanitaires sécurisées par le personnel médical le ministère de la Santé n’a pas encore confirmée le décès des suites de Corona Virus.

 

Hervé Villard Njiélé

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  Lutte contre les hépatites:  Le Centre médical d’arrondissement de  Bépanda intensifie la lutte

12 Octobre 2017, 19:49pm

Publié par Hervé Villard

 

A l’occasion des Journées portes ouvertes de ce centre de santé situé derrière le commissariat  7ème,  les médecins ont décidé de lutter contre les hépatites Abc et d’autres maladies  de  l’heure.

 

L’esplanade du Centre médical d’arrondissement de Bepanda ne désemplit plus. Depuis le lundi 2 octobre 2017, les populations de ce quartier et ses environs  convergent vers  ce centre de santé pour bénéficier  des  soins dispensés. Surtout, pour faire les tests de dépistage des maladies  comme l’hépatites A,B,C, les cancers du col de l’utérus, des seins  et de la prostate.

 Conscient les coûts de réalisation de ces examens sont exorbitants et qu’il n’est  pas facile pour les populations de cette  partie de Douala de faire  ces tests, Dr Kapoho Ndjoumessi Justine Yolande médecin chef du  centre de médical d’arrondissement de Bepanda, a  bien voulu leur offrir cette opportunité.

 A coté de la campagne de dépistage des  cancers du col du l’utérus, seins et  de la prostate  qui se  font  à  2500fcfa  de même que  celle des  hépatites  A,B, C, d’autres  services  et soins  sont  offerts  aux  différents  patients  qui  affluent dans  ce centre. Il s’agit notamment de la consultation générale qui est gratuite, du test de  diabète et de l’hypertension artérielle, du dépistage  volontaire  et gratuit du  Vih. Pour ne  citer que  ceux-ci.  Bref, les consultations, gynécologiques, ophtalmologiques, rhumatologiques, pédiatriques et bucco dentaires meublent sont aussi à l’ordre du jour.

 Pour réussir ce pari, l’administration de l’hôpital a bénéficié du soutien de son district de santé, du laboratoire Path -Care et de toute sa  hierrachie «L’objectif  visé par cette  campagne  est de  pousser toutes  les  populations de Bependa  et ses  environs à venir profiter de  toutes  les  opportunités  que  nous  offrons  à l’occasion de  ces  journées portes  ouvertes.  Nous  voulons  que  les populations de  notre  aire de  santé  se  porte  bien. En cette  veille de  rentrée  scolaire, nous  voulons que les parents et  les enfants  soient en parfaite  santé », explique Dr Kapoho Ndjoumessi Justine Yolande médecin chef du centre de médical d’arrondissement de Bepanda.

 Interrogé  sur l’intérêt que  porte son centre sur  le  dépistages  des maladies  comme les  hépatites, le  cancer, Dr Kapoho  Ndjoumessi Justine Yolande affirme que  ces maladies sont  des «tueuses  silencieuses». «Les hépatites tuent aujourd’hui plus que le Sida et  les  autres  maladies. C’est la même chose  pour  le cancer. Les hépatites  à eux  seules  sont  responsables  de 12% de décès au Cameroun  tandis que le  Sida  ne  représente  que  4%.  C’est  plus  dangereux»,  déclare-t-elle.

Plus de  200 visiteurs

Depuis  que la campagne a commencé, il faut dire que  l’affluence  est  au rendez-vous. Le personnel est parfois débordé. Mais, réussit malgré tout à satisfaire tout le monde. Entre la prise des paramètres des  différents patients et leur orientation, Aurélie et Chantal qu’accompagnent  d’autres  infirmiers de ce  centre médical se battent comme ils peuvent  pour satisfaire tout  le monde. Cependant, cela ne se passe pas sans la colère des patients impatients. Selon des informations  plus de 250 personnes  ont déjà été reçues en trois jours. La campagne se poursuit et s’achève ce vendredi.  En plus  des  conseils  donnés  aux malades  dépistés, ceux qui doivent  se soigner sur place  bénéficient d’une réduction de 25%.

Hervé  Villard Njiélé

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23 Décembre 2016, 11:53am

Publié par Hervé Villard

 Chirurgien dentiste

L’avenir de la profession en débat

L’assemblée générale de l’ordre des chirurgiens  dentistes  s’est  tenue ce  15  décembre 2016  dans  la  ville de Douala compte améliorer les conditions de travail des professionnels de ce secteur  d’activité.

Sensibiliser les membres  sur les conditions d’exercice  de  la profession de chirurgien dentiste au  Cameroun. Les  amener  à respecter la réglementation en vigueur  en matière d’exercice de cette profession au Cameroun. Inviter les  membres  à rejoindre  rapidement l’ordre pour une  bonne pratique   professionnelle. Voilà  présenter de  manière  précise  les  objectifs de la 2ème assemblée  générale  de l’ordre des  chirurgiens dentistes du Cameroun. Réunis  ce jour à Douala, ces  derniers  au cours de  cette  assemblée  qui se veut  déterminante pour la pratique de cette  profession  au  Cameroun compte de battre de l’avenir de cette profession et trouver les solutions aux  nombreux  problèmes  gangrenant l’exercice de  cette  profession.

Il est aussi  question durant cette assemblée  générale, de discuter des conditions d’accueil des nouveaux  chirurgiens  dentistes qui  sortent  fraichement des  écoles et  qui embrassent nouvellement  la  profession. «Quand on sort  fraichement de  l’école, on a besoin  d’encadrement. C’est  pourquoi il était  important au courant de cette assemblée  générale que l’on  pense  à  accueillir nos jeunes collègues. Il faut les  préparer, leurs  montrer le chemin», déclare Dr Jean  Jacques  Awouken, chirurgien dentiste et membre du conseil de l’ordre des chirurgiens  dentistes du  Cameroun

Difficultés

Parlant des difficultés, les chirurgiens dentistes en rencontre plusieurs dans le cadre de l’exercice  de  cette profession. Parmi ces dernières, on peut citer, l’exercice illégal de la profession, le problème d’assurance des chirurgiens dentistes, l’envahissement de la profession par des charlatans traditionalistes, le coût des soins souvent décrié par les patients qui le trouvent exorbitant. Et le reclassement dans la  fonction publique de la profession de chirurgien-dentiste.  Pour ne citer que  ceux-là. Bref au  cours de  cette  deuxième Assemblée générale de l’Ordre des  chirurgiens dentistes, les professionnels de ce  métier veulent trouver des solutions à ces  problèmes.  Des  solutions qui selon Dr Tankoua-Sunou cHantal   chirurgienne  dentiste  et  présidente de   l’ordre  national des  chirurgiens  dentistes  passent  par la  prise des mesures fortes.«Nous avons des   personnes qui  exercent  cette profession de   manière égale. C’est vrai que nous  allons  commencer par  les  sensibiliser.  Pour la suite  je ne vous  dis plus rien»,a fait savoir celle  qui reconnait que  cette   profession a besoin d’être disciplinée. «Notre mission est de  veiller à la  bonne  pratique  médicale, à la  qualité  de la formation continue», a-t-elle  précisé   durant son  discours d’ouverture.

Pendant cette cérémonie très  courue, le représentant du ministre de la santé  Publique, a invité  les  participants à  l’Assemblée  générale  à  une  réflexion mûrie sur  la profession. Il les  a aussi invités  à  lutter  contre  son  exercice illégal et surtout à payer  leur  cotisation.

 

Hervé Villard Njiélé 

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Lutte contre la bilharziose: Plus de cinq millions de Camerounais exposés à cette maladie

9 Août 2016, 15:21pm

Publié par Hervé Villard

 L'Ile de Barombi  Mbo un fief  de  la bilharziose

L'Ile de Barombi Mbo un fief de la bilharziose

 

Malgré les nombreuses campagnes de  sensibilisation et de déparasitage organisées sur  l’ensemble du triangle  national, des nombreux foyers  de cette  maladie existent encore au Cameroun

 

La schistosomiase est une maladie chronique provoquée par des vers parasites. Les parasitologues affirment que les victimes sont infectées dans le cadre d’activités agricoles, domestiques, professionnelles ou récréatives courantes, comportant des expositions à une eau contaminée. Le manque d’hygiène et certaines habitudes de jeu des enfants d’âge scolaire, telles que la natation ou la pêche dans des eaux infestées rendent ces enfants particulièrement vulnérables à l’infection. 

 

De nos jours selon les statistiques de  l’Organisation  mondiale de la santé (Oms), plus de 200 millions de personnes dans le monde souffrent de cette maladie appartenant au groupe de maladies tropicales négligées. Parmi les victimes en Afrique, se compte le Cameroun  avec plus de deux millions de personnes  parasités

 

Selon  les chiffres  du programme national de lutte contre  la schistosomiase et  les helminthiases intestinales, près de cinq millions de Camerounais courent le risque d’être infectés par cette  maladie. Sont  plus exposés  les enfants  en âge scolaire c’est à dire âgés de 6 à 15 ans,  les pêcheurs,  les agriculteurs et  les  couches de la population  défavorisées.

 

 Selon  le professeur Louis Albert Tchuem Tchuente, le coordonnateur  national du programme de  lutte  contre  la schistosomiase et  les helminthiases intestinales, la bilharziose  se manifeste  par  des diarrhées fréquentes,  les douleurs abdominales la présence du sang dans  l’urine et  les sels. Les  conséquences de cette  maladie  chez  les enfants sont  nombreuses. On  note entre autre  le retard de croissance,  la baisse du développement  intellectuel des enfants,  l’anémie et surtout de  l’augmentation du risque d’infection aux germes des autres  maladies.  Celui-ci  précise  pareillement que près de six régions au Cameroun, sont touchées par cette maladie. Il s’agit des trois régions septentrionales l’Adamaoua le Nord et  l’Extrême Nord  de la région du Sud Ouest et du département de la Meme plus exactement, du département du Moungo  dans  la région du Littoral et du département du Mbam Inoubou dans  la région du centre.

 

Conscient des conséquences  sanitaires sociales  et économiques que  la bilharziose  a sur  le Cameroun, le professeur  Louis Albert Tchuente affirme que cette  maladie  bien que  combattue avec  acuité  par  le  ministère  de la santé  via le programme de  lutte  contre  la schistosomiase et  les helminthiases intestinales peut être éviter. Il suffit  de respecter  tout simplement  les règles d’hygiène « La lutte  contre  cette maladie est une activité de longue haleine.  La plupart de temps, cette maladie est  liée à la pauvreté et au manque d’hygiène. Donc s’il y a un changement de comportement au sein de la population,  et surtout une amélioration des conditions d’hygiène, on  va arriver  à l’élimination totale de cette maladie», déclare-t-il.

 

Pour que  cela  soit possible  ajoute   celui  qui est   pareillement ambassadeur de  la Liverpool school of tropical medicine (Lstm) «il faut  l’implication de tout  le monde. Et surtout des communicateurs,  pour informer , sensibiliser et éduquer  les  populations sur  les conséquences  de cette  maladie et les  mesures à prendre pour les éviter. Si les populations  sont suffisamment  informées, on est sur qu’on exterminera  cette maladie au Cameroun », précise  le professeur  Louis Albert Tchuente

 

Pour éviter  la maladie et limiter  les ravages qu’elle fait, le fondateur du centre de recherche  de schistosomiase et de parasitologie  précise qu’il faut  briser  la chaine de contamination en  faisant des  sels et des urines dans des toilettes bien aménagées. Car,  les personnes  malades infectent  l’eau en urinant et en  y faisant  les sels. Et  les œufs contenus dans ces déchets organiques éclosent dans l’eau  et libèrent des  larves qui infecteront à nouveau des individus en contact avec cette eau  contaminée.

 

Hervé Villard Njiélé

 

 

 

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Pr Louis Albert Tchuem Tchuente « En respectant les règles d’hygiène on peut éliminer définitivement la bilharziose au Cameroun »

9 Août 2016, 14:57pm

Publié par Hervé Villard

prof Tchuem Tchuente
prof Tchuem Tchuente

Professeur des universités, coordonnateur du programme de lutte contre la schistosomiase et les helminthiases intestinales au Cameroun, Pr Louis Albert Tchuem Tchuente est également ambassadeur de Liverpool school of tropical medecine (LStm) la lutte contre les maladies tropicales négligées dans le monde. Dans une interview accordée à La Nouvelle Expression, il nous parle des maladies tropicales négligées et de la lutte contre la bilharziose au Cameroun

Pourquoi  le Cameroun  ne s’occupe que de cinq des 17 maladies  évoquées dans  la liste des maladies tropicales négligées?
L’oms a accordée  une priorité à 17 maladies négligées dans le monde et au niveau de l’Afrique, l’Oms  Afrique  priorise  10 de ces  maladies  tropicales négligées. Ces dix maladies regroupées en deux  groupes  se retrouvent au Cameroun. Il y a un  groupe de maladie à prise en charge individuelle  comme la lèpre, le pian,  l’ulcère de Buruli,  la lechmaniose, la trypanosomiase africaine ou encore la maladie du sommeil. Ces maladies sont  prises en charge de  manière individuelle puisque les cas varient d’une  personne à l’autre. Le deuxième groupe comprenant cinq maladies obéit à un traitement de masse. Ce groupe comprend la bilharziose, la filariose lymphatique les helminthiases intestinales, l’onchocercose et le trachome.  Après un examen parasitologique on fait un traitement de masse en fonction des résultats.
Comment avez-vous appréciez l’évolution de la lutte contre la bilharziose au Cameroun ?
 La lutte a été efficace dans  l’ensemble  puisqu’on assiste à une diminution  importante  de  la prévalence de ces  maladies dans  l’ensemble de toutes  les régions du Cameroun. Nous avons visité plusieurs sites et ces foyers illustrent  l’impact des interventions menées  par  le programme national de lutte contre la schistosomiase et des helminthiases intestinales créé par le ministère de la Santé publique. Nous avons été à Kinding Ndjiabi dans l’arrondissement de Makenene région du centre où on a constaté qu’il ya  un exemple de  success story parce que dans  ce foyer, la transmission de la bilharziose a été complètement interrompue. Les études de suivi ont  montré que depuis  lors  il n’y a plus de réintroduction de cas de bilharziose dans cette localité. Et  ce foyer  va rester sur surveillance pour éviter des cas de réintroduction ultérieure dans ce village.
 On a vu  le foyer de Yaoundé qui est une situation différente parce qu’on est en  milieu urbain où il y a des quartiers  où on  vit  la transmission de  la bilharziose. Heureusement,  les enquêtes  menées en début des années 2016 ont  montré que la prévalence est de 0% dans la plupart des quartiers.
Dans une localité comme Edéa, on constate  beaucoup de facteurs qui favorisent la distribution.  Par exemple le cours d’eau  qui favorise la contamination directe par les matières fécales qui sont canalisées directement dans l’eau.  Ce foyer est particulier parce qu’il a la troisième forme de bilharziose qu’on trouve au Cameroun, et qui est une espèce donc la distribution est très restreinte. Le niveau de transmission grâce au programme est maintenu en dessous  de 5% depuis de nombreuses années.   Il y a un effort particulier à faire pour arriver à l’élimination  de la transmission de la bilharziose dans ce district de santé. Il faut changer de stratégie en intensifiant. Nous avons décidé de traiter  toute les populations âgées de 5ans
La situation dans le Sud-Ouest est plutôt particulière ?  
Dans le Sud-Ouest on était dans deux sites particuliers avec des lacs Barombi qui sont des lacs de cratère constitués de  deux composantes importantes.   Barombi Mbo est un  environnement où  les populations utilisent en majorité de l’eau du lac. Heureusement dans cette  communauté  on a des installations qui permettent d’avoir un approvisionnement  en eau, ce  qui limite le contact avec l’eau du lac. Jumelé avec  le traitement et  l’éducation sanitaire, on est arrivé à une baisse significative de la bilharziose dans cette localité. On est passé de 62% à un taux de prévalence d’environ 3 %.
Le dernier foyer  visité,  Barombi Kotto est aussi situé dans le lac de cratère avec une dynamique de transmission complètement différente de Barombi Mboh. Tous les habitants de cette île ont une obligation de contact avec l’eau pour leurs différentes activités.  Ce contact régulier favorise la réinfection et c’est pour cette raison qu’on a une transmission complètement différente. Dans ce village, il n’ya  pas d’autres sources d’eau en dehors du lac. Ce contact régulier  favorise  la réinfection puisque toute la population dépend de l’eau du lac.  Grâce aux campagnes de lutte contre cette maladie, à la sensibilisation et l’éducation des populations, on est passé de 82% à 46 % de taux  prévalence sur l’île. Cependant vue le contact régulier, la réinfection est  plus rapide. Cette  prévalence si rien n’est fait,  va remonter. Mais grâce au traitement annuel mené dans ce village, bien qu’il ait de ré infestation, il n y a plus de cas de morbidité et il faut aussi intensifier l’éducation de la population.
Pourquoi dit-on que la bilharziose  fait partie des maladies tropicale négligées ?
Avant les maladies était traités individuellement. On s’est rendu compte en fin d’années 1990 que l’attention des gouvernements  des bailleurs de fonds et des chercheurs était fixée sur  trois  maladies  le Vih,  le paludisme et  la tuberculose. Donc il y avait tout un groupe de  maladies pour lequel il n’y avait plus d’intérêt. L’oms a constaté  que prise ensemble ces maladies parmi lesquelles la bilharziose, ont des dégâts plus importants  sur les populations que les trois maladies suscitées.  On a constaté que  la morbidité était plus importante que les trois autres. C’est pourquoi en 2005 le concept de maladies tropicales négligées a été mis sur pied. C’est parce que cette maladie était négligé par toit  le monde que  le concept existe.
Est-ce que  le traitement est à la portée du Camerounais moyen ?
 La lutte  contre cette maladie est entièrement  gratuite. Les firmes  pharmaceutiques se sont engagées à données gratuitement à  travers  l’Oms  des médicaments  à tous les pays  souffrant de cette  maladie jusqu’à  son élimination complète.  Ces médicaments sont donnés à travers l’Oms et les pays qui en ont besoin font la demande auprès de l’Oms. Par contre, il faut que  les communautés et les gouvernements mobilisent des financements  pour la distribution parce qu’avant le traitement il y a la sensibilisation, la formation  et l’acheminement des médicaments dans les zones reculées.  Et tout ça à un coût qui doit être mobilisé par les gouvernements et l’ensemble des partenaires pour atteindre la population cible.
Quel conseil donnez-vous aux Camerounais pour prévenir la bilharziose ?
Je souligne que la lutte contre cette maladie est une activité de longue haleine et aucune organisation ne peut y arriver toute seule.  Cela nécessite la contribution de chacun à son niveau. La plupart de ces maladies sont liées à la pauvreté et à l’hygiène.  Donc s’il y a un changement de comportement au niveau de la population, surtout une amélioration des conditions d’hygiène,  on va arriver à l’élimination de la maladie. Les populations doivent respecter les règles d’hygiène, utiliser les latrine, bien laver les fruits et légumes avant de consommer…
Est-ce qu’il y a des chances qu’à la longue on ne parle plus de ces maladie au Cameroun ?
Bien sur. Mais ça doit varier d’un  milieu  à un autre. Par exemple, dans   les milieux où  il y a plus d’hygiène, on aura une recule importante. Mais à la longue avec le développement et une prise de conscience par la population, on pourra arriver à l’élimination de cette maladie, mais ça doit être une affaire de tous.
 Est-ce que  seules les régions du centre du  Littoral et du Sud-ouest sont concernées par cette maladie ?
 Les régions visitées  ne sont qu’un échantillonnage. Les études réalisées dans  les 10 régions du Cameroun ont montré   le même impact tel que décrie  dans les différentes visitées.  Que ce soit au Nord, au Nord –Ouest, au Sud, à  l’Est, à l’Extrême Nord, on a le même impact. Les enquêtes  menées dans ces différentes région  ont démontré  qu’on a  une baisse significative du taux de prévalence de la schistosomiase au Cameroun avec  l’action du  ministère de la Santé et  du  programme nationale de lutte contre  la schistosomiase et des helminthiases intestinales.
 Quelles sont  les signes  précurseurs de la bilharziose ?
Il faut dire qu’il ya deux formes de bilharzioses à savoir  la bilharziose urinaire et  la bilharziose intestinales. Dans  le  cas e la bilharziose urinaire le signe  le plus simple c’est  la présence du sang dans  les urines. Des que vous avez un enfant qui  présente ce type de signe, il faut directement  le conduire à l’hôpital parce qu’il  peut souffrir de la bilharziose urinaire. Il faut 
Dans  la cadre de la bilharziose intestinale, on  peut avoir des traits de sang sur les sels, avoir  une douleur au  bas ventre et présenter un gros ventre. Ces signes précoces  qui se manifestent obligent  le parent de conduire  l’enfant ou  l’adulte lui-même à se présenter  dans  un centre e santé pour  des examens de dépistage de la maladie et la présence des œufs les schistosomes  dans les sels. Et  se faire soigner.
 Quel est la durée du traitement ?
 Le traitement  pris actuellement n’est pas un vaccin. Le traitement a pour but de tuer  les parasites présents dans l’organisme. Il déparasite entièrement  la personne. La difficulté c’est que  la plupart des personnes malades  vivent dans  le milieu avec le  parasite. Ce qui  favorise le risque de  réinfection. C’est pourquoi,  il  faut  traiter  régulièrement. S’il n’y avait  pas de parasite dans l’environnement, on pouvait traiter une seule fois.  Pour  la bilharziose, le traitement varie
Le moyen de lutte contre cette  maladie  c’est  le respect des règles d’d’hygiènes, le respect de la réglementation en matière de construction des latrines, de l’assainissement de l’environnement, une prise de conscience et un changement de comportement  pour éliminer cette  maladie.
Interview réalisée par Hervé Villard Njiélé

 

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Lutte contre la schistosomiase: Les journalistes associés au combat

4 Août 2016, 15:40pm

Publié par Hervé Villard

 sur  le site de l'ile de Barombi kotto
sur le site de l'ile de Barombi kotto

Ces derniers viennent de prendre part à un séminaire de formation sur la lutte contre schistosomiase et les helminthiases intestinales

Permettre aux journalistes de vivres eux même les réalités de la schistosomiase et des helminthiases intestinales au Cameroun. Leur  donner la possibilité de toucher  du doigt  les affres  de ces maladies  sur le triangle nationale. Voilà entre autres objectifs visés par le séminaire de  formation des journalistes camerounais qui  vient de s’achever dans  la ville de Kumba  dans  la région du Sud-Ouest.
Organisé par  le ministère de  la Santé Publique et plus précisément  par le programme national de lutte contre  la schistosomiase et  les helminthiases intestinales, ce séminaire de formation a débuté le 23  juillet 2016  à  Yaoundé  et s’est achevé le 28 juillet 2016 dans  la ville de Kumba.

 

En plus des  formations  théoriques qui s’étant déroulées en salle, les hommes de medias accompagnés des experts spécialisés dans  la lutte contre ces maladies, sont descendus dans les différents sites où ces maladies continuent à faire des ravages. 
Ainsi  les hommes de medias choisis à la fois au sein de  la presse à capitaux publics que privés se sont rendus  dans les localités de Kindjing Ndjabi dans l’arrondissement de Makenene où la schistosomiase a disparu grâce aux actions du programme nationale de lutte contre  la schistosomiase. Ils ont visité la ville d’Edea  dans la Sanaga Maritime, les villages Barombi Mboh et Barombi NKotto  dans la région du Sud-Ouest tous des foyers de transmission de  la schistosomiase et le village Songdong  situé au bord de la Sanaga un foyer de transmission de l’onchocercose.
Selon le professeur Louis Albert Tchuem Tchuente Secrétaire générale du Programme de lutte contre la schistosomiase et les helminthiases intestinales au ministère de la Santé Publique coordonnateur de cette  formation, les  différents sites choisis pour  la phase pratique  n’ont  pas été fait par hasard. ‘’Ces sites  ont été choisi pour vous permettre dans  un premier temps de  toucher du doigt  la difficulté qu’il y a à lutter contre toutes ces maladies. De voir effectivement  que  ce sont  les pauvres qui souffrent de cette maladie mais surtout de vous faire découvrir  leurs foyers de contamination’’, Explique-t-il.
D’après l’ambassadeur de la Liverpool school of tropical Medicine (Lstm) dans le mondepas  effrayé par l’ampleur de la tâche qui incombe au ministère de la Santé Publique et lui, seule une action  
concertée peut  permettre d’exterminer ces maladies au Cameroun. D’où l’importance de la formation  et de l’association des journalistes à la lutte contre ces maladies. « La lutte contre la bilharziose est une activité multisectorielle qui nécessite  l’implication de plusieurs acteurs venant de plusieurs domaines. La bilharziose attaque des hommes qui ne sont même pas au courant de cette maladie. Il est important qu’il y’ait une bonne communication sur cette maladie. En plus il y a trop de confusion dans tout ce que  les journalistes rendent et cela crée un flou sur le plan scientifique. Une  bonne communication sur ces maladies tropicales permet de sensibiliser les populations et les amène à se laisser diagnostiquer et soigner », affirme-t-il
Parlant de la schistosomiase, il faut dire que c’est une maladie transmissible par microbe qu’on appelle le schistosome. Toute  personne en contact avec l’eau  peut contracter  cette maladie. Car, les schistosome passent par les pores de la peau. En pondant des œufs dans l’organisme, ce parasite va créer des dégâts énormes dans l’organisme et créer cette maladie qu’on appelle la bilharziose. On distingue deux types, la bilharziose urinaire et la bilharziose intestinale. Si elle n’est pas soignée, la maladie crée la morbidité au sein des populations.  Pour éviter cette  maladie précise le professeur Louis Albert Tchuem Tchuente, il faut éviter de faire  les sels et d’uriner dans les eaux et surtout de  déverser  les sels dans  les eaux, cela permet de polluer  l’eau et d’entretenir  le cycle de vie de cette maladie
Herve Villard Njielé

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