Lutte contre le Sida: Près de 57000 séropositifs recensés dans le Littoral
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D’après le Dr Noel Essomba, coordonnateur national du comité de contrôle et de lutte contre le Vih-Sida qui fait la révélation, le taux de séroprévalence est en nette diminution aujourd’hui.
Malgré la lutte acharnée que le ministère de la Santé Publique en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) et plusieurs Ong mènent contre le Vih-Sida, cette maladie n’a pas l’intention de quitter la terre des hommes. Elle fait au quotidien de nombreuses victimes et brise ainsi leur famille. Selon le Dr Noel Essomba, on compte dans la région du Littoral près de 57000 personnes vivant avec les Vih Sida.
Ce chiffre, d’après le coordonnateur national du comité de lutte contre cette pandémie, n’est pas définitif. Puisqu’il peut être revu à la hausse comme à la baisse en fonction du comportement des populations face à la sensibilisation contre cette maladie virale.
Si ce chiffre avancé donne de la sueur froide dans le dos, Dr Noel Essomba pareillement responsable régional du groupe technique de lutte contre le Sida pour le Littoral fait comprendre que cette maladie est en nette régression. Puisque le taux de séroprévalence a baissé. «Celui-ci est passé de 4,3% en 2011 à 3% à nos jours », apprend-on. Cette baisse d’après celui qui loue les efforts fait par le gouvernement camerounais et les organismes internationaux, est due à l’intensification des campagnes de sensibilisation et de dépistage engagées dans la région du Littoral et dans l’ensemble du triangle national. «Les résultats satisfaisant obtenus sont entres autres le fait de la sensibilisation désormais mieux structurée que nous faisons, d’abord au bénéfice de la population générale, mais particulièrement au bénéfice des populations les plus vulnérables. Ces résultats sont certainement aussi le fait d’une meilleur coordination des différentes interventions, aussi bien celle de nos partenaires (multilatéraux, bilatéraux, les Ong et Associations diverses) que celles des pouvoirs publics», déclare ce médecin.
Difficultés de prise en charge.
Parmi les 57000 séropositifs recensés dans littoral, seuls 30.000 sont sous traitement et les autres sont abandonnés à eux-mêmes. Ceci selon des informations, est du à la négligence des patients, à l’état psychologique du séropositif qui refuse de dévoiler sa maladie et la considère comme une malédiction. Le manque des moyens financiers, fait partie des causes principales qui justifie cette situation. Pourtant, des efforts sont conjugués pour faciliter la disponibilité des antis rétroviraux pour les patients. «En attendant le traitement curatif pour l’infection à Vih, elle est maitrisée, des médicaments sont en place pour tous nos malades, le nécessaire de la prise en charge est disponible, tout le monde semble être satisfait des efforts consentis dans cette lutte », déclare Dr Essomba.
Seulement, rajoute un responsable d’une unité de prise en charge des malades du Sida à Douala, «les moyens des camerounais qui croupissent dans la pauvreté en majorité ne leur permettent pas toujours d’avoir droit aux soins. Il y a des ménages où, on ne peut même pas manger. Vous pouvez donc comprendre que ce sera difficile pour une telle famille de prendre soins d’un malade du Sida», fait remarquer cette responsable sous anonymat avec regret. Cette dernière recommande par ailleurs à tous les jeunes la prudence et surtout la connaissance de leur statut sérologique en faisant régulièrement les tests de dépistage de Vih. «Car, plus tôt on est dépisté, on est rapidement prise en charge », précise-t-elle. Il faut noter que parmi les 57000 cas de vih dépistés dans le Littoral, 1200 sont des enfants.
Hervé Villard Njiélé