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Le blog de Hervé Villard Njiélé

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Cameroun :La Fondation Coca-Cola et Les Brasseries du Cameroun dans les hopitaux

14 Août 2013, 15:39pm

Publié par Hervé Villard

Ces deux entreprises ont décidé d’équiper trois structures hospitalières du Cameroun de matériels sanitaires. Cela s’inscrit dans un projet citoyen qui s’étale sur trois ans.

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«Tout le matériel reçu répond  aux besoins de l’hôpital général de Douala. Quand on déchargeait les conteneurs, nous avons jeté de petits coups d’œil  et constaté qu’il ya beaucoup de choses  qui nous manquaient qui s’y trouvent. Comparativement à certains matériels que nous recevons souvent, ces matériels sont de bonne qualité.»

 Ces déclarations sont d’Alembe Assamba, superviseur de soins à l’hôpital Général de Douala. Après la découverte des matériels offerts par la fondation Coca Cola pour l’Afrique et Les Brasseries du Cameroun à l’hôpital général de Douala, il n’a pas caché sa joie.  Comme lui, tous les médecins de l’hôpital Général qui ont réceptionné le matériel médical offert à cet hôpital ont été émerveillés. Pour encourager cette initiative, ils ont promis d’en faire bon usage.

Dans ces lots importants d’équipements, on distingue entre autres,  un électrocardiogramme, des bronchoscopes, des consommables, un réfrigérateur pour la banque de sang, des transfuseurs, pour ne citer que ceux-ci.

A l’hôpital Laquintinie de Douala où un autre don similaire a été offert, la satisfaction des responsables est au paroxysme.  Car, le don en matériels d’équipements et en consommables que leur offre la Fondation Coca-Cola et Les Brasseries du Cameroun va les aider  à résoudre les problèmes d’équipement dont  souffre cet hôpital. «A l’hôpital, nous avions un manque criard  des plateaux techniques. Cette initiative est louable. Car, elle va nous aider  à soutenir notre budget de  fonctionnement », déclare tout joyeux  Samuel Makongo, chef de service pilotage de la performance et de contrôle de gestion à l’hôpital Laquintinie.

 


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D’après Helene Kenmegne, chef de département communication institutionnelle aux Brasseries du Cameroun, venue s’assurer   de la réception effective des dons, l’objectif de la fondation Coca-Cola et des Brasseries du Cameroun qui remettent ces dons est d’améliorer la prise en charge des malades dans les hôpitaux. C’est pourquoi, ils  mettent à la disposition du personnel de santé des équipements de dernière technologie. « Ce programme s’étend sur trois ans c'est-à-dire de 2013 à 2015 et s’accompagnera de la formation du personnel médical à l’utilisation et l’entretien de ce matériel», précise-t-elle.


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 Pour cette année, sept conteneurs de 40 pieds chargés d’appareils médicaux et de consommables  seront offerts à trois  grands hôpitaux du Cameroun, ceci en fonction des besoins exprimés. Il s’agit de l’Hôpital général de Douala et de l’Hôpital Central de Yaoundé qui recevront chacun trois conteneurs, de 40 pieds et l’hôpital Laquintinie de Douala qui recevra un conteneur de la même capacité. Au total, c’est 21 conteneurs plein d’appareils médicaux et consommables qui seront donnés au trois hôpitaux entre 2013 et 2015.

 

 

Il faut dire que les deux entreprises ne sont pas à leur premier geste. Dans le cadre du même projet, la Fondation Coca-Cola,  Les  Brasseries du Cameroun et leurs partenaires que sont ONG MedShare et CitiHope, deux Ong américaines, avaient offert des matériels sanitaires d’une valeur de 4.2 milliards de FCFA à l’hôpital Ad Lucem et à l’hôpital Général de Douala en 2011.

 

Hervé Villard Njiélé

 

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Hopital Laquintinie: Le Lions club Orchidée au secours des malades.

25 Juillet 2013, 17:22pm

Publié par Hervé Villard

Cette organisation a remis des appareils sanitaires aux responsables de cet établissement sanitaire. C’était ce 17 juillet 2013 en présence de quelques médecins et des hommes de médias. 



La joie de Stephen Messue le secrétaire générale de l’hôpital Laquintinie de Douala était débordante ce mercredi 17 juillet 2013 après midi. A l’occasion de la remise d’un important don d’appareil  sanitaire à l’institution hospitalière qui l’emploi, il a tenu à manifester sa gratitude à l’endroit du Lions club orchidée et surtout celui du Dr Dissongho, directeur général de cet hôpital empêché. «Je tiens à remercier le Lions club pour ce précieux don que votre association vient de remettre à l’hôpital Laquintinie de Douala. Cela va nous permettre d’améliorer la qualité des soins que nous administrons à nos patients. Au nom du directeur général empêché, je vous dis encore merci. Le lions club nous a toujours soutenus par le passé. Nous espérons tout simplement la prochaine fois avec d’autres dons car, l’hôpital Laquintinie a beaucoup de problèmes», a déclaré le secrétaire générale de cet hôpital dans un français approximatif.

 


Parmi les matériels sanitaires remis à l’hôpital laquintinie, on peut citer, le scialytique qui est  un appareil d’éclairage utilisé dans les salles d’opération pour permettre une bonne visibilité et l’électromyographe, un autre appareil sanitaire  assez important pour la prise en charge des malades.

 


D’après dame Tchakounté la présidente de cette branche du Lions club orchidée qui  a remis ce don, l’objectif visé pour leur association est  de servir sa communauté. «C’est de mettre  à la disposition de la communauté tout ce qui peut l’aider » déclare-t-elle. Avant d’ajouter que « Ces dons que nous  remettons à l’hôpital Laquintinie ont été collectés. Nous sommes en partenariat avec  cette hôpital depuis plusieurs années et ce n’est pas la première fois que nous volons au secours de cet Hôpital. Chaque fois qu’il y aura la possibilité, nous ne manquerons pas de venir » déclare toute souriante dame Tchakounté.


Bien avant la remise de ce don, moment fatidique de cette cérémonie, Dr  kemmogné a sensibilisé le public témoin de cet évènement sur les effets des stupéfiants sur le corps humain. Il a fait savoir que la consommation de la drogue, de l’alcool et plein d’autre excitant peut avoir des conséquences graves sur l’organisme.


Selon ce spécialiste qui a fait des recherches sur le sujet, 15 à 25% d’accidents de la route sont dus à la consommation de l’alcool de même que 80% des violences dans le mariage. D’après celui qui déclare qu’il est impossible de lutter contre le trafic de la drogue, le tabac tue 50% de ses consommateurs tandis que la cigarette  quant à elle aussi est à l’origine de 26% du cancer de poumon et de 25% des accidents coronaires.


 D’après les statistiques de l’Onu qu’il a pris la peine de publier, 30% des fumeurs dans la ville de Douala sont des jeunes. Tout en demandant aux personnes présentes de sensibiliser leurs proches sur les effets de la consommation de stupéfiants, il a révélé que 20% de viol pratiqués sur les enfants se font après la consommation des stupéfiants.

La cérémonie s’est achevée avec de accolades et des remerciements. Etaient présents des médecins, des membres du Lions club orchidée et plaint d’autres invités

 

 

 

 

Hervé Villard Njiélé

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Secourisme : 13 nouveaux formateurs déjà opérationnels.

18 Juillet 2013, 12:35pm

Publié par Hervé Villard

Ces derniers ont reçu leurs attestation de formation ce vendredi 12 juillet 2013 à Akwa à Douala C’était à l’occasion solennelle organisé à cet effet. 

 

«Merci à Unass France qui a pu nous accordé beaucoup de leur temps. Merci à Unass France qui a envoyé son équipe pour former les secouristes stagiaires au Cameroun, merci aux stagiaires pour leur assiduité et leur volonté. On espère qu’Unass France doit nous apporter beaucoup de soutien puisque nous avons beaucoup de problèmes. Les treize formateurs qui ont reçu leur diplôme sont aptes  à faire le travail pour lequel ils ont été formés»  

Cette déclaration est de made Jong, présidente l'Union Nationale des Associations de Secouristes et Sauveteurs du Cameroun(Unass). Elle l’a faite à l’occasion de la cérémonie de remise de diplôme  et des  attestations de fin de  formation à 13 formateurs en secourisme Camerounais.http://a400.idata.over-blog.com/3/05/56/79/fourre-tout/cours_de_secourisme_3o_SEGPA_018.jpg

 

 

 Pendant cette cérémonie grandeur nature qui a mobilisée plusieurs curieux et des hommes de médias, on a appris que les 13 nouveaux formateurs en secourisme qui ont  reçu leur diplôme ont été formés durant la période allant du 24 juin au 5 juillet 2013. Durant cette formation, ils ont reçu à la fois des cours théoriques et pratiques. Ceci pour leur permettre d’être apte à dispenser des cours et à former les autres camerounais aux techniques de secourisme. «Je suis satisfait de cette formation que j’ai reçu durant les deux semaines de formation. Nous sommes prêts à former les autres secouristes ou à intervenir en cas de nécessité. Car la dernière de semaine de formation a été  axée sur la pratique» déclare tout heureux Réné Nguéa, un récipiendaire.


Bien avant de remettre les diplômes aux récipiendaires du jour  Jean Luc Burgain,   président de l'Union Nationale des Associations de Secouristes et Sauveteurs de France  est revenu sur le contenue de  la formation. Ainsi, pendant deux semaines, les formateurs ont été évalués sur les 9 modules de formation dispensés pendant la formation Il s’agit de la protection, le secours civique, les actions à mener quand la victime saigne, quand la victime ne respire plus,  quand la victime est inconsciente pour ne citer que ceux-ci. «Bref ils sont aptes à sauver des vies et à enseigner» précise le président d’Unass France.

Jean Luc Burgain a également fait des recommandations aux futurs formateurs en secourisme. «Le plus dure reste à faire. Il faut transformer les acquis en compétence. Si vous ne travaillez pas, vous allez perdre toutes vos connaissances. Pour vous en sortir, travaillez en binômes », conseille-t-il.

En plus des diplômes et des attestations remis aux heureux élus du jour,  le président de Unass France a remis à chacun d’eux. Une sacoche du formateur, une chasuble, une clé usb de 4ga contenant des supports de formation et des polos. Contents de ce geste d’Unass France, les récipiendaires ont promis de faire bon usage des précieux cours reçus. «Nous vous disons merci et nous vous promettons de former un grand nombre de personnes au secours physique»,a déclaré la responsable des  étudiants formateurs.

 http://a400.idata.over-blog.com/3/05/56/79/fourre-tout/cours_de_secourisme_3o_SEGPA_018.jpg

Les 13 formateurs déjà opérationnels ont été choisis parmi 160 stagiaires en secourisme formés au mois de mars 2013 Toujours par Unass Cameroun. Avec cette cuvée de formateurs, Made Jong et l’Unass Cameroun entendent former la majorité des camerounais en technique de premier secours,  limiter le nombre de décès par accident sur les routes du Cameroun, permettre au Camerounais d’avoir des comportements adaptés en cas d’accident ou incident  de la vie courante. Et surtout amener ce dernier à réaliser les gestes élémentaires de secours dans la vie de tous les jours.

 

Hervé Villard Njiélé

 

 

 

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Dr Charles Soffeu: «C’est la motivation que vous réussissez à créer qui maintien votre personnel en éveil »

20 Juin 2013, 15:51pm

Publié par Hervé Villard

Medecin de la santé publique et titulaire d’un master II en gestion hospitalière, Dr Charles Soffeu  est le  directeur de l’hôpital de district de Logbaba. Rencontré à l’occasion des journées portes ouvertes qui se tient dans son établissement hospitalier,  dans une interview accordée à votre blog, www.hervevillard.over-blog.com, il revient sur les biens fondés de cette initiative qui est à sa deuxième édition et présente le nouveau projet managérial de cet hôpital qui fait désormais la fierté de l’arrondissement de Douala 3ème.

 

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 Quelle est l’opportunité  des journées portes ouvertes que vous organisez depuis deux ans  à  l’hôpital du district de Logbaba? 


L’idée de l’organisation des journées portes ouvertes à l’hôpital du district de Logbaba vient uniquement de  notre soucie de vouloir communiquer avec les populations de notre environnement. Notamment avec nos patients qui constituent en réalité la raison d’être de notre l’hôpital. C’est aussi  une occasion pour nous,  de présenter au grand public les différentes prestations que nous offrons à l’hôpital.  

Nous avons développé une politique de satisfaction des patients. Dans une forme d’enquête  de satisfaction, il est tout à fait normal que nous communiquons avec ces gens.  Ils  nous donnent  des  points de vue  qui sont pris en compte dans  le cadre de l’amélioration de l’espace de l’hôpital et la qualité des soins.  Aujourd’hui, les patients sont les partenaires de l’hôpital. Il est très normal qu’on  leurs rende compte. Avant, l’hôpital fonctionnait comme  une case close, un mythe. A partir de maintenant, elle va commencer à s’ouvrir au public, question d’échanger  et de communiquer avec lui.

Cette initiative est-elle propre à l’hôpital du district de Logbaba, où l’avez vous déjà fait ailleurs ?  

Dans les autres centres hospitaliers que j’ai eu à gérer, je n’ai pas organisé des journées portes ouvertes. C’est l’hôpital de Logbaba qui bénéficie de cette initiative là. Je dirai à propos que, Dieu m’a mis à cœur une vision qui est de développer une politique  de satisfaction des patients. Et, il me faut chercher des moyens pour la mettre en œuvre et pérenniser cette politique. Quand j’étais ailleurs, on était content parce que j’étais là. J’étais comme ce visionnaire qui éclairait des gens et partait avec sa vision après. L’approche était centrée sur moi. Maintenant, il faut inverser les tendances et faire que l’approche soit plutôt centrée sur les patients. Je suis un porteur de vision et j’essaie par ce moyen, de partager cette vision avec mes collaborateurs afin qu’ils la portent eux aussi.

Ainsi, s’il arrive que je parte, que l’hôpital sache que la vision est là et que les populations sachent que la vision est à leur intérêt. On est en train de mettre des bases pour pérenniser cette politique de satisfaction des patients.


Quel bilan pouvons nous faire de ces journées portes-ouvertes que vous organisez depuis bientôt deux ans déjà ? 


Le bilan est de plusieurs ordres. Il est aussi du coté des populations. Pendant ces journées que ce soit au cours de la première ou de la deuxième édition, les populations bénéficient de certaines prestations sanitaires gratuites dans tous les domaines.  En plus d’un carnet gratuit qu’on leurs donne  elles bénéficient également des dépistages gratuits. Parlant des dépistages gratuits, je peux  vous citer celui du cancer du col de l’utérus. Vous  savez qu’il y a des gens qui n’ont pas les moyens pour faire cela. Mais, nous le faisons gratuitement durant ces journées.

 Cette année, nous avons innové en y ajoutant le dépistage de l’Hépatite  virale B. C’est également une autre maladie  virale qui décime beaucoup de personne. Après le dépistage, si on n’est pas malade, on peut se faire vacciner. A coté de ces dépistages là, il ya les autres tests qui sont faits. Notamment celui du diabète, de l’hypertension artérielle et tant d’autres.

Du coté de l’hôpital, il y a eu également  «des bénédictions». L’hôpital a bénéficié d’une forme de reconnaissance. Le regard que l’on posait sur elle a changé en bien. C'est-à-dire que les journées portes ouvertes ont contribué à améliorer les relations que les patients avaient avec l’hôpital.  L’hôpital de district de Logbaba n’est plus cet hôpital où le médecin était considéré comme un vendeur de médicaments. Ce n’est plus cet hôpital où des actes  d’arnaque et ceux de la  corruption étaient légion. Aujourd’hui, on trouve des médecins qui se font respecter parce qu’ils mettent les patients au centre de leur préoccupation, parce qu’ils respectent leurs patients. Ce sont des médecins qui ne manipulent plus de l’argent des patients.  Dans notre hôpital, on a mis l’accent dur l’accueil des patients, la diffusion des soins. Le patient  de l’hôpital du district de Logbaba a désormais droit à la courtoisie, à la magnanimité du personnel sanitaire. Nous avons mis un accent sur le rétablissement de la dignité du médecin et celle du patient.

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L’organisation de ces journées Portes  ouvertes nécessite beaucoup de dépense. Où puisez-vous ces fonds quand on sait que l’Etat ne sponsorise plus les centres de santé depuis plusieurs années ?


C’et vrai que les dépenses pour l’organisation de journées portes ouvertes sont énormes. Et l’hôpital ne peut pas s’offrir le luxe de financer l’organisation de cet évènement. Mais, nous procédons autrement. Nous avons emprunté  à certaines entreprises certaines méthodes de démarche qualité. Nous leur faisons savoir que nous œuvrons pour la satisfaction des patients et nous leur soumettons nos doléances.

Après  des enquêtes au près des populations, des patients et des autorités administratives, quand ils constatent qu’effectivement ce que nous leur disons est vrai alors, ils adhèrent à cette mission. Très délibérément, c’est comme ça que nous réussissons à avoir des partenaires qui soutiennent et encadrent cette mission. L’hôpital du district de Logbaba n’engage pas un seul sous dans le financement de ces portes journées portes ouvertes.

 

Que signifie le concept « hôpital -entreprise » que vous venez de mettre sur pied ?

 

Je ne dirais pas que je suis le premier à inventer ce concept. Il y a certainement des gens qui l’appliquent sans l’appeler ainsi. Je suis de ceux qui pensent qu’on peut utiliser les techniques employées dans les entreprises économiques, pour attirer les patients dans un hôpital, pour stimuler ces patients et pour surtout avoir beaucoup de la clientèle. Je pense que l’on peut adapter ces méthodes là, ces spécificités là dans  la gestion d’un hôpital public.

L’hypothèse c’est que, si on peut utiliser ces techniques pour satisfaire les patients, pour subvenir à leur besoin, il y aura une forme de fidélisation, il y aura une forme d’attractivité publique. Si cette attractivité est effective, il y aura comme conséquence, les augmentations des recettes de l’hôpital, ce qui peut entrainer l’augmentation des salaires du personnel.  Grâce aux bénéfices réalisés, on peut également améliorer le cadre de travail, ce qui va e plaire aux patients et le convaincre d’avantage. On peut même, comme à l’hôpital du district de Logbaba, avec l’accord du comité de gestion, utiliser ces fonds propres pour construire de nouvelles infrastructures, des nouveaux bâtiments. On peut réhabiliter ou renforcer le plateau technique de l’hôpital.

 Le concept «Hôpital entreprise», c’est tout simplement l’utilisation de manière optimale, le personnel sanitaire mis à votre disposition. C’est tout simplement pour démonter que l’on peut améliorer la qualité de rendement d’un hôpital sans qu’il y’ait d’avantage de ressources tout simplement en tirant le meilleur parti des ressources disponibles, en améliorant l’organisation, en reformant les comportements.

 

Comment réussissez-vous à implémenter cette théorie à l’hôpital du district de Logbaba ?

 

Le véritable challenge dans les hôpitaux, c’est qu’il faut adopter une posture de leader. Il faut développer une vision et fédérer le personnel autour de cette vision. Ce qui motive le personnel ce n’est pas l’augmentation de salaires seulement. Ce n’est pas en multipliant les primes que vous allez obtenir la satisfaction du personnel. Si on augmente votre salaire, au bout d’un mois cela va vous donner beaucoup de motivation. Mais, au bout d’un an, cette motivation va s’estomper. C’est la vision qui est pensée, partagée et développée, c’est la reconnaissance que l’on donne aux collaborateurs, c’est la motivation que vous réussissez à créer qui maintien votre personnel en éveil.

 

Réalisée par Hervé Villard Njiélé

 

 

 

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Dr Charlotte Tchemy : « Le traitement des insuffisance rénales coute vraiment cher au Cameroun»

12 Avril 2013, 16:18pm

Publié par Hervé Villard

 

Néphrologue  Hémodialyseur, médecin conseil au consulat général de France à Douala et Directrice  du centre hospitalier  « Clinique le Métropolitain », Dr Charlotte Tcheumy est  spécialiste du traitement des maladies rénales.  Rencontrée à l’occasion de la célébration de la journée internationale du rein, elle revient  ici sur le rôle important que joue cet organe au sein de l’organisme. Elle s’est également attardée sur les insuffisances rénales, aujourd’hui responsables de plusieurs décès au Cameroun et propose des panacées pour  lutter contre cette maladie. 

 Dr-Charlotte-Tchemy.jpg 

Quel est le rôle des reins dans l’organisme ?


Le rein  tamise le sang,  retient les bons éléments, enlève les déchets contenus dans le sang et les envoie de l’autre coté dans les urines.  Une personne normale  urine  près de trois à quatre fois par jour  ceci, pour évacuer ces déchets contenus  dans l’organisme. Le rein est comme un tamis. Chez  des personnes atteintes de la maladie des reins, les tamis sont fermés, tous les déchets que les reins allaient éliminer  restent dans l’organisme et l’intoxiquent.

 C’est pourquoi,  pour éviter cela, il faut faire l’hémodialyse pour nettoyer le sang  de tous ces déchets  et empêcher à l’organisme de s’intoxiquer.  Cela se fait en moyenne trois fois par semaine. Le rein joue aussi un rôle de balance hydroélectrolitique.  La quantité d’eau que l’organisme reçoit chaque  jour est la même quantité qui est éliminée. Et, c’est le rein qui s’occupe de tout ce travail là. Les reins éliminent l’excès de liquide que  l’organisme a reçu. Quand les reins ne peuvent plus  faire ce travail, on est obligé de faire usage de l’hémodialyse pour éliminer les déchets toxiques contenus dans le sang. L’opération de Nettoyage du sang ne fait pas mal, le patient peut manger pendant que cela se passe sans que le traitement soit perturbé. Cela dure quatre heures et le nettoyage doit se faire au moins quatre fois par semaine pour garder le patient  en santé.


 Parmi  les maladies rénales, les insuffisances rénales semblent être celles qui attaquent le plus de personnes ces dernières années au Cameroun. Quelles sont les causes de cette maladie ?


Les premières causes de l’insuffisance rénales chez nous, c’est l’hyper tension artérielle, cette tueuse silencieuse. La deuxième cause c’est le diabète et la troisième cause ce sont nos multiples et différentes infections. Que ce soit les infections virales comme le Vih-Sida, l’hépatite  B, ou l’hépatite C, que ce soit les infections bactériennes  comme les infections urinaires à répétition, que ce soit les infections parasitaires comme les filaires, les vers intestinaux, le paludisme, tous ces choses là peuvent détruire les reins.

Il y a une autre quatrième cause qui est appelé insuffisance rénale à origine électro génique. Celui-ci provient des médicaments que nous prenons, des médicaments indigènes et surtout de l’automédication que nous de pratiquons au quotidien. Des antibiotiques et anti-inflammatoires sont pareillement à l’origine de cette maladie. Si on les prend beaucoup sans justificatif, cela peut endommager nos reins. Des produits des naturopathes et certaines herbes chinoises que nous consommons  sont  aussi souvent à l’origine de la destruction de nos reins. La présence d’un obstacle dans la voie urinaire  est souvent  à l’origine des insuffisances rénales. Cet obstacle peut être une grosse tumeur, bref c’est toute chose qui empêche que les urines ne circulent  plus normalement. Entre autres causes de l’insuffisance rénale, il y aussi l’obésité, l’hypercholestérolémie

Autres causes des insuffisances rénales non négligeables mais, rares chez nous sont les causes  immunologiques. C'est-à-dire que, l’organisme  ne reconnait plus les reins. Le rein dans ce cas là est comme un corps étranger pour l’organisme. Et, celui-ci fabrique des anticorps pour le combattre, pour le détruire.


Comment les insuffisances rénales  se manifestent-elles chez les patients?


Les symptômes des insuffisances rénales  ne sont pas spécifiques. Il y a des symptômes digestifs. A savoir ; des nausées, des vomissements, l’inappétence, la mauvaise haleine, le ballonnement abdominale. Il ya également des signes neurologiques. A savoir : la fatigue, l’insomnie la nuit et somnolence dans la journée,  les troubles de mémoire,  le coma.

 Il y a également des signent dermatologiques. Parmi ces derniers on note le fait que le malade se gratte continuellement,  Il  a l’impression en se levant le matin qu’il a de la poudre sur le visage. On note pareillement sur le corps du malade l’apparition des œdèmes,  des signes de grattage. Les joues s’enflent puisque le corps n’élimine plus de l’eau. Quand ces symptômes arrivent, le malade est pâle. Le malade des insuffisances rénales présente pareillement des difficultés respiratoires. Il est également fatigué. Généralement quand on a ses symptômes combinés cela signifie que le patient est à la phase terminale de la maladie. Et, on ne peut le prendre qu’en dialyse. Mais, je rappelle que, quand on découvre les insuffisances rénales à temps, on peut arrêter le processus.


Est-ce que les insuffisances rénales se soignent-t-elles ?


Les insuffisances rénales  se soignent au cas par cas. Le traitement varie en fonction de l’étape de la maladie.   Si le malade est à la phase les insuffisances rénales terminales, dans la majorité des cas, on procède par hémodialyse. Hors, ce traitement coute extrêmement cher. Heureusement que l’Etat est en train de prendre des mesures pour doter  chaque région d’un centre d’hémodialyse.

Dans les hôpitaux publics, l’hémodialyse ne coute plus grand-chose. Une séance d’hémodialyse coute 5000 FCFA  la séance ; et s’il faut en moyenne trois séances par semaine comme c’est recommandé, ça revient aux patients à 15000 FCFA. Et, s’il faut associer les médicaments alors vous convenez avec moi que cela revient toujours cher. Le traitement des insuffisances rénales coute vraiment cher. Heureusement que l’Etat l’a subventionné dans les hôpitaux généraux. Par ailleurs si les insuffisances rénales  sont  dépistées au début, je pense que l’on peu trouver des moyens pour combattre cela.  On peut  stopper cela à ce niveau là. Car, plus la maladie évolue, plus le traitement devient lourd. Le drame de  l’insuffisance rénale c’est que ça évolue souvent doucement et le malade ne se plaint de rien. Souvent il n’est même pas au courant de ce qui se passe, il n’est pas inquiété. Quand le malade commence à ressentir les symptômes, cela signifie que les reins sont trop détruits. Et à ce stade c’est difficile d’arrêter le processus.


En tant que spécialiste des maladies rénales, comment se  prévenir des insuffisances rénales ?


Il faut  savoir que, les causes des insuffisances rénales susmentionnées dictent déjà la conduite à tenir. Pour ceux qui sont obèses, il faut d’abord  chercher à maigrir, arrêter de manger la viande, arrêter de manger trop saler, Boire beaucoup d’eau.

 Il faut contrôler sa tension artérielle, faire  quotidiennement des exercices physiques. En cas d’hyperglycémie, bien contrôler sa tension, contrôler sa glycémie. Il faut de temps en temps tremper la bandelette dans les urines pour détecter la présence des protéines dans l’urine. Si après ce test, on aperçoit  des traces de protéines dans l’urine, cela ça signifie qu’il y a quelque chose qui se trame. Dans la majorité des cas, la meilleure chose à faire c’est de diriger le malade chez le néphrologue.

Si  les malades sont orientés de manières rapides chez le néphrologue, je pense que la prise en charge sera rapide et efficace. Comme conseil pratique à donner à vos lecteurs, il faut  qu’ils surveillent leurs  reins. Car, surveiller ses reins c’est également protéger son cœur. Parce que, une personne qui a des problèmes d’insuffisance rénale, développe les maladies cardiaques.

 

Interview réalisée par Hervé Villard Njiélé

 

 

 

 

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