Affaire Ministère des finances contre jean Louis Edou et Cie :Le Tpg innocenté par un fonctionnaire du ministère des finances
Affaire Ministère des finances contre jean Louis Edou et Cie
Le Tpg innocenté par un fonctionnaire du ministère des finances
Victorine Christine Ntelep a déclaré que le nom de Jean Louis Edou ne figurait pas sur la liste de ceux qui ont été épinglés par le mouchard installé pour détecter les détourneurs de fonds au ministère des finances.
La déclaration de dame Christine Ntelep a sonné tel un coup d’éclat au tribunal de grande instance de Bonanjo le lundi 15 juillet 2012. Prenant la parole pour apporter des éclaircissements sur une des préoccupations des juges de la collégialité qui, cherchaient à comprendre pourquoi les pièces comptables promises à la cour n’ont pas été fournies, elle a déclaré que Monsieur Djonkam l’expert qui était interrogé n’ a pas travaillé sur les pièces comptables mais sur les livres comptables et les journaux comptables. Dans la suite de sa déclaration, elle va laisser entendre que le nom de jean Louis Edou, le trésorier payeur général de Douala(Tpg), accusé dans cette affaire ne figurait pas sur la liste de ceux qui ont été retracés par le mouchard. «Pour vous dire vrai madame la présidente, le nom du trésorier payeur général ne figure pas parmi la liste des noms de ceux qui ont effectué les transactions ce jour là. Je peux vous le dire, il apparaissait deux noms dans le mouchard. Celui de M Fru et celui de Tocour Mahamat, (qui était caissier principal au moment des faits), le nom du Tpg n’apparait nulle part dans le mouchard. » A déclaré le fonctionnaire du Ministère des finances.
Juste après de cette déclaration, on a observé un remue ménage dans la salle. Les avocats de la défense se sont approprié cette déclaration dans leurs différentes interventions. « Vous entendez-ça, Après combien de temps madame la présidente. Des gens sont en prison pour rien ? Ce n’est pas normale ». A déclaré Me Achu Julius, l’avocat de john fru sallah. Dans sa plaidoirie il va mentionner qu’il a eu comme impression qu’il y avait deux procès pendant les débats. Un sur le plan comptable et un autre sur le plan informatique.il a réclamé la libération de son client tout en arguant que les experts de la partie civile se sont eux même trompés.
L’avocat de jean Louis Edou quant à lui, va s’approprier la déclaration de dame Ntelep pour conforter la thèse de l’innocence de son client, avant de rappeler que celui-ci n’était même pas au pays quand ces transactions se déroulaient. Dans sa plaidoirie, il va réclamer la libération de son client tout en arguant que, durant ce procès aucune preuve de la culpabilité d’Edou n’a été démontrée.
Se fondant sur le fait qu’aucune pièce de comptabilité n’a été produite par la partie civile ni le ministère public, il va demander au juge de dire la loi rien que la loi puisque, en cas de doute, cela profite à l’accusé.
Le ministère public qui n’a pas pas produit les pièces justificatives des écritures passées dans les différents supports (Livre journal), va maintenir sa position et reconnaitre la culpabilité des accusés. «Les pièces qui ont été fournies, les témoignages faits nous amène à maintenir notre plaidoirie » a-t-il déclaré.
Pour les avocats du Ministère des finances déterminés à faire payer pour le dommage qui a été causé, toutes les opérations frauduleuses réalisées ne pouvaient se faire sans l’aide de monsieur Fru et celui du Tpg. Car, « on ne peut pas laisser un travailleur faire comme il veut s’i on n’a pas d’intérêt dans cette affaire. »
Selon Me Odette Weguele, l’un des membres de ce collège d’avocat, la déclaration de dame Ntelep ne change rien au procès. Par conséquent, il faut condamner les accusés pour détournement. Pendant le procès, le juge de la collégialité a rappelé qu’aucune pièce justificative des paiements effectués n’a été fournie pendant les débats. «Nous prenons acte du fait qu’aucune pièce n a été produit au tribunal. » A mentionné le président du tribunal.
En attendant le délibéré fixé le 24 juillet 2012, jean Louis Edou, le trésorier payeur général de Douala au moment des faits, remet son sort à Dieu. «Jésus Christ mon seigneur et sauveur est vivant.» A-t-il déclaré à la sortie de l’audience.
Hervé Villard Njiélé.