Protocole de Maputo.
15000 marchent personnes contre l’avortement et l’homosexualité à Douala
Elles ont participé d’une manière active à la marche de protestation qui s’est déroulée dans les artères de la ville de Douala le 11 juilletdernier.
L’effervescence était totale samedi dernier dans les artères de la ville de Douala. Sorties de tous les horizons, les populations ont pris d’assaut les différents points de regroupement qui convergeaient à la cathédrale de Bonadibon, où devait se dérouler un culte d’action de grâce. Les carrefours rond point Deido, rond point 4ème, deux Eglises, ancien Dalip, où les fidèles se sont regroupés avant la marche grouillait de monde. Il n’était pas facile de se frayer un passage en ce lieu. Les usagers de la route allant dans des sens différents étaient obligés de se partager le coté de la route qui leur était destiné provisoirement. Dans cette foule venue d’horizons divers, on distinguait les chrétiens catholiques, protestants, les pentecôtistes, les musulmans et même des non croyants. Sans inquiétude, tous se sont mobilisés pour la même cause : rejoindre le cardinal Christian Tumi dans la marche contre la ratification du protocole de Maputo, ce protocole qui légitime l’homosexualité et l’avortement. Jean pierre Djeukam un habitant de la zone de Bonabéri a pris part à l’évènement pour décrier ces maux. Il pense que c’est l’affaire de tout le monde. « La protection de la vie n’est pas qu’une affaire de religion. C’est une question qui touche l’humanité toute entière. C’est pourquoi, tous doivent se mobiliser quand elle est menacée. ». Affirme-t-il. Ce commerçant qui dit n’appartenir à aucune congrégation religieuse s’est joint à la foule de fidèle très tôt samedi, pour dire non à l’homosexualité et à l’avortement. Comme lui, Ali Nourallah, musulman de la mosquée des chiites du quartier Nkongmondo pense que cette bataille concerne aussi les musulmans. « Le coran est également contre l’avortement et l’homosexualité. Allah ne permet pas ce crime car, la vie est sacrée. » Précise t-il. Debout dans la marée humaine qui s’est mobilisée, il suit attentivement l’homélie que donne monseigneur Samuel Kléda, l’archevêque coadjuteur de Douala. Il ajoute par ailleurs que ses camarades sont dispersés dans la foule. Les hommes politiques de même que la société civile n’étaient pas en reste. Alternative citoyenne de la jeunesse (Acj) du président Méka, a pris part à l’évènement de même que Elimbi Lobè le conseiller Sdf de Wouri 5. Ce dernier a d’ailleurs a salué l’initiative. « Je me suis joint au mouvement en tant que citoyen. Mais je décrie le fait que la marche se soit déroulée sans revendication particulière, sans pancarte. »
Pendant cette marche pacifique canalisée par les forces de l’ordre mobilisé pour la circonstance. Des fidèles catholiques, membres de l’apostolat de la famille sensibilisaient la foule sur l’avortement à travers des messages écrits sur des tee-shirts qu’ils arboraient. « Et si on t’avait avorté ? Protégeons la vie. Non à l’assassinat des bébés. » En plus de ces messages, cinq autres affichés à l’extérieur de la cathédrale sensibilisaient plus la foule sur la vie. Parmi ces messages, donc quatre étaient des extraient du discours de Benoît XVI prononcé lors de sa visite au Cameroun, seul celui demandant de défendre ensemble la vie et les bonnes mœurs, et de dire non à l’article 14 du protocole de Maputo informait plus sur l’évènement du jour. Le cardinal Christian Tumi, l’initiateur du mouvement a commencé la marche au niveau de la poste d’Akwa quand il était 8h 30 minutes. Il était accompagné de Oscar Eone Eone, le curé, recteur de la cathédrale de même que d’autres fidèles. Estimé à plus de 15000 personnes, C’est une marée humaine qui a pris part à l’évènement. Ils étaient massés à la fois à l’intérieur comme à l’extérieur de la cathédrale.
Victoire
« Je suis dans la joie, une joie immense, je suis dans l’émotion, quand Yavé m’a libéré. » C’est avec le refrain de ce titre populaire du pasteur Guy, que les fidèles ont mis fin à la marche de samedi dernier au service du gouverneur. Après que le cardinal Christian Tumi et sa suite ont remis les pétitions à M . Abété, le secrétaire générale de la province. Ce refrain qui traduit la confiance et surtout l’assurance total en un Dieu tout puissant qui a réalisé du miracle ce jour. En stoppant la pluie et en faisant régné du beau temps. En permettant aussi que tout se déroule sans bavure. Cette joie est devenue plus grande, au regard de la joie du cardinal Christian Tumi qui est resté serein durant toute la journée. Et, qui a surtout laissé entendre à la presse à la fin de la cérémonie, qu’il attend que la loi légalisant l’avortement et l’homosexualité soit abrogée. Durant cette dernière étape qui consistait à remettre les pétitions au gouverneur, le cardinal était accompagné comme au début de la marche d’une innombrable foule de fidèles qui venaient témoigner de l’effectivité de l’acte. C’est dans une joie immense que la foule venue nombreuse s’est séparée en étant certains que par les pouvoirs du très haut cette loi sera abrogée. « Je suis très content pour tout ce que Dieu a fait ce jour. Regardez, il n’a pas plu, c’est un miracle. Je suis certain qu’il fera un autre miracle et que cette loi sera bannie. » Affirme Joséphine Tchamba, dame apostolique de la paroisse Saint Esprit de Bépanda sourire aux lèvres. Les foules sont reparties joyeuses avec la satisfaction d’avoir accompli un devoir.
Herve Villard Njiélé