Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Hervé Villard Njiélé

Can 2019: Paul Biya recommande la poursuite des chantiers

5 Janvier 2019, 19:58pm

Publié par Hervé Villard

Dans son discours de fin d’année,  le  chef de l’Etat a invité toutes  les  entreprises en charge de la construction des infrastructures destinées à la Can 2019 de poursuivre sereinement leur activités.
Can 2019: Paul Biya recommande la poursuite des chantiers
 L’organisation de la Can 2019 perdue par le Cameroun en raison de l’impréparation et du niveau  d’avancement des chantiers peu satisfaisant était au menu du discours de fin d’année  du  président Paul Biya. Comme on pouvait s’y attendre, le Chef de l’Etat qui tenait absolument  à  l’organisation de cette compétition au Cameroun ne pouvait  pas ne pas  en parler. Evoquant  avec désolation le retrait de l’organisation de cette compétition africaine au Cameroun, il a tout simplement recommandé la poursuite des travaux. Une poursuite  des travaux indispensable à l’organisation de  cette  compétition à une date ultérieure. Probablement  en  2021, comme l’annonçait le président de la Caf Ahmad Ahmad après la décision du retrait de  l’organisation de la Can 2019 au Cameroun survenue le 30 novembre 2018 à Accra lors de l’Assemblée generale Extraordinaire de la  Confédération  africaine de  football (Caf). 
«Comme vous le savez, notre pays était engagé à accueillir le grand rendez-vous du football africain en 2019. La Confédération Africaine de Football, au regard de certaines données, a pensé qu’il fallait procéder à un glissement de date. Nous en avons pris acte. Comme je l’ai déjà dit, tous les investissements liés à l’organisation de la Can seront réalisés. Je saisis cette occasion pour vous demander de rester mobilisés afin qu’à terme, la modernisation de nos infrastructures routières, ferroviaires, hospitalières et sportives liées à ce grand événement, se concrétisent : notre pays le mérite bien», a  laissé  entendre le chef de l’Etat sans  ambages.
 En effet  le président  Paul Biya est resté fidèle à la logique  d’apaisement impulsée depuis plusieurs semaines par le gouvernement camerounais à travers le Premier ministre Philémon Yang. Il a  priorisé l’option du dialogue, de la soumission à la décision de la Caf. Une attitude qui trahit  certainement des accords qu’il aurait signé avec le président Ahmad Ahmad lors de  son passage  au Cameroun, un mois avant la décision de retrait de l’organisation de la Can 2019 au  pays de Roger  Milla.
Car, alors que des nombreuses personnes attendaient que l’Etat du Cameroun à travers la Fédération camerounaise de  football saisisse  le  Tribunal arbitral de sport (Tas)  pour dénoncer la supercherie  de la  Caf, celui-ci  a plutôt  appelé à  un calme total et un respect de la décision de la Confédération africaine de football. Ce qui laisse croire que toutes les déclarations des responsables des associations sportives qui veulent  saisir le Tas  pour le retrait de la Can au Cameroun ne sont que vaines spéculations et agitations. Cela ne prospérera pas puisque ces derniers n’ont pas l’onction du chef de l’Etat et de  son gouvernement. 
Hervé  Villard Njiélé

Voir les commentaires

Concert: L’artiste Dadju fait un tabac à Douala

3 Janvier 2019, 22:18pm

Publié par Hervé Villard

Invité par Orange Cameroun, le rappeur français qui a fait le plein de l’esplanade de Canal Olympia a permis aux populations de la ville de Douala de passer une fête de fin d’année mémorable.
Dadju en  plein spectacle

Dadju en plein spectacle

 

 

L’esplanade de la salle de cinéma du groupe Bolloré grouillait de monde. Ce samedi 29 décembre 2018 aux environs de 20h, il était presque ‘impossible de se mouvoir. Pour partir d’un bout à l’autre, l’équation était prequ’impossible à résoudre. Il fallait se faufiler entre les milliers de personnes présentes dans cette grande cour, ou bousculer une grande partie d’entre eux pour passer. Car, ces derniers sont venus nombreux à ce concert de fin d’année organisé par Orange Cameroun.
En effet, pour permettre à ses abonnés et aux habitants de la ville de Douala de passer des fêtes de fins d’année inoubliables, Orange Cameroun à travers le programme «The show by Orange» a invité l’artiste français Dadju à un concert à Canal Olympia le 29 décembre 2018 dernier. Et pour ne pas rater une seule seconde de la prestation de ce rappeur français d’origine congolaise qui a fait carton plein à Yaoundé lors de son premier concert le 28 juillet 2018, les fans sont venus tôt.
Des 17h, les milliers de fans de cet artiste qui a côtoyé le groupe Sexion d’Assaut étaient déjà présents. En compagnie de leurs enfants, les parents aussi n’étaient pas en reste. Tous attendaient patiemment ce jeune rappeur donc la musique a déjà conquis le cœur des Camerounais.
Le show
Après une première partie savamment assurée par les rappeurs locaux tels Malhox le  viber, Locko, Min’s, Daphné, Blanche Bailly, la 2ème partie animée par Dadju a été plus qu’émouvante. A coté de son entrée tonitruante qui a arrachée des cris de joie dans la marrée humaine présente, sa prestation est venue tout comblée. Le public était heureux. Reprenant par cœur tous les titres de l’artiste, ces derniers chantaient et dansaient avec  lui. A chaque nouveau titre, la symbiose était parfaite.
 Avec ses choristes de fortune de la ville de Douala, Dadju a repris les titres «Django» «Jaloux», «aime moi demain», «Mr Franglish», «Reine». Il a rendu hommage à Bob Marley «Bob Marley».
Chantant et dansant avec eux au  courant d’une soirée de rêve, le rappeur a eu de la peine de se séparer de ses fans estimés à plus de 5000. C’est avec  beaucoup de regret qu’il a quitté la scène aux environs de minuit. Non sans promettre de revenir. «Public de Douala, vous êtes adorables. Je vous aime», a lancé le rappeur satisfait de l’accueil et surtout de la communion avec le public.
Bien avant cette prestation qui est restée dans les anales, Dadju en journée, avait rendu visite aux orphelins de l’orphelinat Mains dans la main à Bonamoussadi. Il s’est entretenu avec eux et à promis de souvent venir les voir.
Hervé Villard Njiélé.

Voir les commentaires

Can 2019: Les Lions Indomptables incertains

3 Janvier 2019, 22:04pm

Publié par Hervé Villard

En plus de la perte de l’organisation de la Can 2019 l’équipe nationale du Cameroun risque ne pas prendre part à la Can 2019 prévue en juin prochain.

Lions Indomptables  savourant  le  trophée de la  dernière  Can  2017

Lions Indomptables savourant le trophée de la dernière Can 2017

Le 9 janvier 2019 prochain, la confédération africaine de football désignera le nom du pays qui remplacera le Cameroun dans l’organisation de la Can 2019. Ce sera au cours d’une réunion exécutif de son Comité exécutif qui se tiendra à Dakar. Ce jour, on saura qui de l’Afrique du Sud ou l’Egypte abritera finalement cette compétition. Seulement, si le pays organisateur de la Can 2019 sera connu ce jour là, la participation du Cameroun à cette phase finale de la coupe d’Afrique des nations reste incertaine. Car, en perdant l’organisation de cette compétition, le Cameroun a par la même occasion perdu la place qualificative qui lui revenait de droit en tant que pays organisateur. Les Lions Indomptables qui profitaient des phases éliminatoires pour mieux se préparer sont désormais dos au mur. Ils devront cravacher dur pour arracher une qualification s’ils veulent participer à la Can 2019.

Le Maroc premier dans la poule du Cameroun avec 11 point ne figurant pas parmi les candidats à l’organisation de cette compétition, les Lions indomptables sont presque out. Elle ne peut plus compter que sur une grâce de la Caf pour se qualifier puisque les carottes sont presque cuites pour le pays de Samuel Eto’o.

Sanction

Et même, si elle finissait 2ème de sa poule comme cela se dessine, l’équipe nationale du Cameroun est sur la menace d’une sanction. Car, après avoir perdu l’organisation de la Can 2019, selon le règlement de la Caf, l’équipe nationale du Cameroun devrait tout simplement être disqualifiée Conformément à l’article 92 des statuts de la CAF. Celle-ci devrait par la suite payer les pénalités en fonction de la période de retrait de l’organisation. «Si un pays qui a obtenu l’organisation du tournoi final de la Coupe d’Afrique des Nations se désiste ou se fait retirer l’organisation, il lui sera infligé, outre les sanctions disciplinaires, une amende selon le barème suivant: Retrait notifié moins d’un an avant la date du tournoi final : amende de cinq cent mille (500 000) dollars US et suspension à la prochaine édition de la CAN de son équipe nationale A, sans tenir compte de l’édition concernée», déclare l’article 92 alinéa 3 de ces statuts. Conformément à cette mesure, le Cameroun est mal barré.

D’ailleurs pour obliger l’instance faîtière du football africain qui semble conciliante avec le Cameroun à respecter ses propres textes, les responsables de la fédération Comorienne de football dont l’équipe nationale occupe la 3ème place derrière le Cameroun, ont déjà saisi le Tribunal arbitral de sport. Si elle obtient gain de cause, les Lions Indomptables seront donc disqualifiés au profit de l'Île des Comores.

Pour mettre les chances de son coté, l’équipe nationale du Cameroun doit non seulement battre L’Ile des Comores lors de la 6ème journée , mais surtout prier que le Maroc qui joue contre le Malawi durant cette 6ème et dernière journée face un faux pas. Sauf que, même avec les résultats acquis sur le stade, les Lions Indomptables ne sont pas surs de participer à la CAN 2019.

 

Hervé Villard Njiélé

 

Voir les commentaires

Can 2019: Paul Biya esquive le scandale financier

2 Janvier 2019, 17:50pm

Publié par Hervé Villard

Dans son adresse  à la nation le 31 décembre  2018, le chef de l’Etat n’a même pas évoqué les  détournements de fonds,  principaux responsables du retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun.

chantier complexe multisports de Yassa Douala

chantier complexe multisports de Yassa Douala

Le retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun  est  resté  en travers  de la  gorge. Après  le  deuil fait par tous  les Camerounais  au moment de la perte de l’organisation de cette  compétition, les causes de cet échec sont activement recherchées par l’ensemble  de la  population.  Car,  beaucoup  ne  comprennent  exactement pas  ce  qui s’est  passé. S’il  est  vrai que  le  retard  au  niveau de l’évolution  des travaux est une  certitude,  l’on a du moins constaté que ces  retards  étaient  organisés par  ceux qui  avaient  la charge  de gérer  les budgets alloués à la  construction des différents  chantiers.  Car  ils  n’avaient  qu’un seul  intérêt. Celui de remplir  leur  poche et leur  compte bancaire  au détriment du Cameroun et des  Camerounais avides de cette  compétition.
 Le  faisant, ils ont  non  seulement  confié des marchés aux mis moyennant des rétrocommissions importantes,  surévalué certains travaux à faire. Dans cette imbroglio, plusieurs milliards  de francs de ont été  détournés. Selon des  informations, 51 marchés de la CAN 2019, 41 ont été passés de gré à gré. Plusieurs  milliards de nos  francs cfa ont de ce fait  été détournés. Des informations font état de près d’un milliards détournés dans les surfacturations, les rétrocommissions et autres  attributions de  marché.
Devant ce scandale et l’un des plus  importants  du  régime  Biya, les  nombreux Camerounais,  attendaient des  annonces fortes  du chef de l’Etat. Des annonces allant dans le sens de l’arrestation de tous ceux qui ont détourné ces  fonds alloués à la construction des  infrastructures de la Coupe  d’Afrique des nations 2019. Bref ils attendaient au moins que le Chef de l’Etat annonce  publiquement  une ouverture d’enquête visant  à  restituer les  fonds  détournés  et  à punir leurs auteurs. Surtout que Paul Biya tenait à l’organisation de sa compétition.
Malheureusement, Paul Biya n’a même pas évoqué le sujet. Il l’a tout simplement esquivé et on ne sait pour quelle raisons.    Constatant avec  désolation que la  l’organisation de la  Can  2019 a  été retirée au Cameroun par la Caf, le président de la république a tout simplement recommandé la  poursuite des  travaux. Comme  si  rien  ne s’était passé. Il a  donné  l’impression que le retrait de l’organisation de la Can 2019 au Cameroun était normale et qu’il  n’y avait aucun responsable de ce  fait là . « (…) Comme vous le savez, notre pays était engagé à accueillir le grand rendez-vous du football africain en 2019. La Confédération Africaine de Football, au regard de certaines données, a pensé qu’il fallait procéder à un glissement de date. Nous en avons pris acte. Comme je l’ai déjà dit, tous les investissements liés à l’organisation de la CAN seront réalisés(…)», a  déclaré  le  président  Paul Biya.
Pourtant  les détournements  dans  la réalisation des travaux de la  Can 2019 sont réels et alarmants.  Tout le Cameroun en parle. Les  faits  tous  les  jours sont  publiés  sur les  réseaux  sociaux  devenus  un  véritable canal de  dénonciation de cette gabegie. Parlant de ce scandale financier, on apprend par exemple que  pour la construction du complexe sportif Paul Biya à OIembé, banlieue de Yaoundé, constitué d’un complexe sportif dont un stade ultra moderne de 60 000 places aux normes Fifa, une piscine olympique, un centre commercial, des parkings, terrains d’entrainement et un hôtel, un camion de sable est livré à 700 mille FCFA alors que sur le marché, le camion de sable est vendu à 120 mille FCFA, révèlent les documents. On  a  également appris  que pour aménager  la bretelle qui  même au complexe Paul Biya long de 400 mètres, le budget de réalisation est de 4 milliards de francs  cfa. Selon des documents publiés sur les réseaux sociaux, l’aménagement des voies d’accès du stade de Kouekong à Bafousam va coûter 17 milliards. Bref plusieurs chantiers ont été surfacturés.

Hervé Villard Njiélé

Voir les commentaires

Discours Paul Biya du 31 décembre 2018

1 Janvier 2019, 15:34pm

Publié par Hervé Villard

Lors de  son adresse  à  la  nation  comme  il est  de  coutume  tous  les 31 décembre de  l'année, Paul Biya  a  evoqué  plusieurs  sujets. Notamment  la  crise  anglophone qui  paralyse  tout le  pays,  il a  parlé de la  construction de la démocratie au Cameroun,  la  crise  économique,  il a  parlé de la  lutte  contre  l’insécurité,  du chômage des jeunes. L'intégralité  de  ce discours du  chef de  l'Etat  ici

Mes chers compatriotes,

Le septennat qui vient de commencer devrait être décisif pour notre pays. Il pourrait même être l’un des moments les plus importants de notre histoire depuis notre indépendance.

Je m’explique.

Au cours du demi-siècle qui vient de s’écouler, nous avons édifié progressivement des institutions démocratiques. Nous nous sommes efforcés d’établir la sécurité sur l’ensemble de notre territoire. Nous avons tout fait pour passer d’un modèle économique obsolète à un système plus moderne et plus conforme à notre intérêt national.

Il s’agissait bien entendu d’une œuvre de longue haleine. Certains objectifs, comme l’établissement de la démocratie, ont été atteints. Ceux qui concernaient la sécurité ne l’ont été qu’en partie, en raison de fortes menaces intérieures et extérieures. D’autres enfin, les plus ambitieux parce qu’ils visaient la transformation de notre société, ont été patiemment mis en chantier.

Des difficultés imprévues ont compliqué notre tâche. Dans les années 80, la forte détérioration des termes de l’échange a compromis notre marche en avant. Dix ans plus tard, la crise économique et financière mondiale a brisé notre élan et ralenti notre croissance. Plus récemment, la baisse des cours du pétrole et des matières premières a eu le même effet.

Mais, nous n’avons pas baissé les bras. Face à l’adversité, nous avons élaboré une stratégie de développement articulée en trois temps : les grandes ambitions, les grandes réalisations et les grandes opportunités. Cette dernière étape, nous l’espérons, devrait nous conduire au seuil de l’émergence.

Il n’est peut-être pas inutile de préciser ce que nous voulons dire par émergence. De façon générale, le terme s’applique à un changement de situation dans le sens d’une amélioration. Dans son acception courante, il signifie le passage de l’état de sous-développement à celui de pays développé. C’est bien ainsi que nous l’entendons et c’est pourquoi j’ai demandé qu’il soit érigé en « cause nationale ».

Je crois que les prochaines années seront déterminantes pour atteindre cet objectif. Il nous faudra pour cela nous atteler à trois tâches fondamentales : rétablir la sécurité, conforter notre croissance économique et améliorer sensiblement les conditions de vie des Camerounais.

LA SECURITE étant la condition sine qua non de la paix civile et du progrès économique et social, elle devra avoir la priorité.

La situation étant stabilisée à l’Extrême-Nord et sous contrôle à notre frontière orientale, c’est le contexte qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui retiendra l’essentiel de mon attention.

J’ai eu récemment l’occasion de m’exprimer sur les problèmes qui les concernent. J’ai dit et je le confirme que j’éprouve la plus grande sollicitude envers les populations de ces deux régions. Je suis très sensible à leurs inquiétudes concernant leur sécurité et à leurs aspirations touchant le retour au calme et à une vie sociale normale

Si l’appel à déposer les armes que j’ai lancé aux entrepreneurs de guerre reste sans réponse, les forces de défense et de sécurité recevront instruction de les neutraliser. Je suis bien conscient en effet de la désolation que ces insurgés infligent aux populations de ces régions. Cette situation ne peut plus durer.

Dans un esprit de concorde nationale, j’ai décidé, pour éviter le recours à des mesures extrêmes, de créer un « Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration ». Cet organisme, placé sous l’autorité du Premier Ministre, aura pour mission d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants de Boko Haram et des groupes armés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest désireux de répondre favorablement à l’offre de paix qui leur a été faite.

Cette initiative, je le souligne, offre une porte de sortie honorable à ces ex-combattants ainsi qu’une perspective de réinsertion sociale. Elle devrait permettre le retour au calme et à une vie normale.

D’autre part, des mesures seront prises dans les meilleurs délais possibles pour accorder aux collectivités territoriales de notre pays les compétences qui leur permettront de prendre une plus large part dans la gestion des affaires locales. Parallèlement, la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme sera accélérée.

Par ailleurs, j’entends poursuivre le dialogue engagé avec les personnes de bonne volonté pour un retour définitif à la paix.

Paradoxalement, les événements malheureux qui touchent la vie sociale depuis de longs mois au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, ont eu un effet qui pourrait surprendre plus d’un d’entre nous. Les populations de ces deux régions auront pu constater la sincérité des intentions des autorités en ce qui concerne la délégation de nouveaux pouvoirs aux collectivités territoriales et la solidarité du reste de la Nation à leur égard. Mon souhait est qu’au bout du compte, l’unité nationale en sorte renforcée.

Il sera indispensable aussi de conforter LE TAUX DE CROISSANCE de notre économie.

J’ai évoqué plus haut les raisons externes qui ont provoqué son fléchissement. Grâce aux mesures que nous avons prises, l’économie se redresse peu à peu. Mais il nous faudra faire davantage pour rester sur la trajectoire de l’émergence.

Sans entrer dans le détail de nos projets, car je me suis récemment exprimé sur le sujet, je me bornerai à rappeler que nous devons accorder une de nos priorités à la modernisation de notre agriculture en relevant ses objectifs de production et de diversification et en mettant à sa disposition les moyens techniques nécessaires. Les grandes lignes de cette « révolution agricole » avaient été définies au comice d’Ebolowa et demeurent encore pertinentes.

Il en va de même de notre grand projet d’industrialisation selon les orientations de notre Plan Directeur. Il conviendra de l’appliquer en priorité à la transformation de nos matières premières agricoles afin de gagner en valeur ajoutée et de réduire nos importations de biens et services.

Nous continuerons à doter notre pays d’infrastructures d’énergie, à la fois pour répondre aux besoins de notre agro-industrie et de nos différents secteurs industriels ainsi que pour satisfaire les demandes de nos populations. Aux barrages hydro-électriques s’ajouteront aussi des centrales solaires destinées à l’électrification des zones rurales.

 

Les efforts considérables qui ont été déjà faits pour développer nos infrastructures de transport (routes, autoroutes, ports, aéroports) seront poursuivis, au bénéfice de notre économie et de la mobilité de nos compatriotes.

Par ailleurs, en concluant avec le FMI en 2017 un programme économique et financier appuyé sur une « facilité élargie de crédit », nous nous sommes engagés à poursuivre la mise en œuvre de nos réformes structurelles, à maintenir notre équilibre budgétaire et à veiller à la soutenabilité de notre dette extérieure.

C’est dans ce cadre que nous devrons assurer le financement de nos grands projets. Pour cela, il nous faudra désormais faire davantage appel aux institutions financières qui pratiquent des taux concessionnels plus accessibles. D’autre part, il est inadmissible que la maturation de nos projets prenne beaucoup plus de temps que dans des pays de niveau comparable. Ces délais devront être abrégés.

Certains de nos problèmes tiennent au fait que les structures de notre économie nous rendent très dépendants de l’extérieur et en particulier des cours de nos produits de base. J’ai souvent dit que nous sommes en situation de produire une grande partie de ce que nous importons, qu’il s’agisse de produits d’origine agricole ou industrielle. Il faudra absolument en tenir compte. La montée du protectionnisme ne nous laisse guère le choix.

Dans le même ordre d’idées, il est indispensable que nous fassions davantage pour intégrer les progrès du numérique dans le fonctionnement de nos services publics et de notre économie. La société digitale qui s’annonce n’attendra pas les retardataires.

Une fois notre sécurité rétablie et notre croissance relancée, il nous reste à donner à notre démocratie LA DIMENSION SOCIALE qui doit être la sienne.

Au cours des dernières décennies, des progrès notables ont déjà été réalisés en ce sens. Il conviendra de redoubler d’efforts pour construire une société garantissant l’égalité des chances et des conditions de vie honorables pour l’ensemble de la population.

Nous continuerons donc :

- à étendre un système éducatif de qualité à tous les niveaux en mettant l’accent sur la professionnalisation ;

- à multiplier les centres de santé, à compléter notre réseau d’hôpitaux de référence et à financer notre régime de sécurité sociale ;

- à résoudre le problème lancinant de l’habitat social

- à améliorer encore plus l’accès à l’eau potable et à l’électricité, y compris dans les zones rurales ;

 

- et enfin à promouvoir le rôle des femmes et des jeunes dans notre société.

De cette façon, nous finirons par faire reculer la pauvreté, source de diverses exclusions qui sont encore présentes dans notre pays.

Un problème qui me tient particulièrement à cœur reste à résoudre. Je veux parler du chômage, et en particulier de celui des jeunes. Bien entendu, les services de l’Etat qui sont chargés de trouver des réponses feront ce qu’ils doivent faire. Mais il faut être conscient que ce fléau social qui touche la plupart des pays de la planète, est étroitement lié au niveau d’activité économique, autrement dit à la croissance.

C’est pourquoi nous ferons tout notre possible pour encourager et stimuler le retour de la croissance que nous connaissons actuellement.

Camerounaises, Camerounais,

Mes chers compatriotes,

Voilà donc le triple défi auquel nous sommes confrontés. Si nous restons unis, solidaires et engagés, je ne doute pas que nous puissions le relever.

Comme vous le savez, notre pays était engagé à accueillir le grand rendez-vous du football africain en 2019. La Confédération Africaine de Football, au regard de certaines données, a pensé qu’il fallait procéder à un glissement de date. Nous en avons pris acte. Comme je l’ai déjà dit, tous les investissements liés à l’organisation de la CAN seront réalisés. Je saisis cette occasion pour vous demander de rester mobilisés afin qu’à terme, la modernisation de nos infrastructures routières, ferroviaires, hospitalières et sportives liées à ce grand événement, se concrétisent : notre pays le mérite bien.

Mes chers compatriotes,

En ces temps difficiles, croyez-moi, je consacre toute ma force et toute mon expérience au service de la paix, de l’unité et du progrès de notre cher et beau pays.

Je compte sur chacun de vous pour m’y aider.

Bonne et heureuse Année 2019 à vous tous.

Voir les commentaires

Bonne et Heureuse année 2019

1 Janvier 2019, 14:23pm

Publié par Hervé Villard

Bonjour chers lecteurs!

nous sommes le 1er janvier 2019. Il est de coutume qu'en début d'année que l'on formule des vœux à tous ceux qui nous sont chers.  La rédaction de votre blog www.herevevillard.over-blog.com n'a pas dérogé à cette règle. Elle a pensé à ces milliers de  lecteurs  repartis à travers le monde sans  qui ce blog n'existerait pas. Il  a aussi pensé à ses nouveaux abonnés qui feront certainement parti de cette aventure qui dure bientôt dix  ans.

L'année 2018 n'a certainement pas été la bonne. Dû aux  nombreux soucis rencontrés, nous  n'avons pas  été prolifiques comme par le  passé. Tous en joignant nos  prières au votre pour une année 2019 prospère, riche en bénédictions, en succès et en  prospérité,nous vous  promettons de donner  le  meilleur de nous  pour une année 2019 riche en  informations.

 Bonne et heureuse  année 2019

Best Wishes!!!!!!

Hervé Villard Njiélé

Voir les commentaires

Election présidentielle:Le Minat distribue plus de 700 millions aux gouverneurs et préfets

1 Octobre 2018, 21:41pm

Publié par Hervé Villard

Destinés aux administrateurs civils, cet argent permettra selon Paul Atanga Nji le ministre de  l’administration Territoriale, de veiller au bon déroulement de l’élection présidentielle sur l’ensemble du triangle national le 7 octobre 2018.
Plus de sept cent  millions  de francs Cfa. C’est le montant que le ministre de  l’Administration territoriale distribuera aux gouverneurs des régions, aux secrétaires généraux, aux préfets et sous préfets du triangle national et leurs adjoints. Baptisé appui financier du Minat aux autorités administratives dans le cadre de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 prochain, cet argent selon des informations, permet de veiller au bon déroulement de ce scrutin très  attendu au Cameroun.
S’agissant du montant, celui-ci varie entre trois millions et trois cent mille francs en fonction du poste et du grade qu’occupent les responsables de l’administration territoriale. Si les  gouverneurs de  régions  selon la note de Paul Atanga  Nji  qui se  retrouve  sur  les  réseaux sociaux ont droit  à  trois  millions  de  francs cfa chacun, les  préfets s’en sortent avec  un million  cinq  cent  mil chacun et  les  sous préfets  un  million de  francs  cfa. Dans ce  partage  on  retrouve  pareillement  les  secrétaire  généraux  des régions avec sept cent  mille  francs cfa par  personne,  les  inspecteurs  régionaux  et service  régionaux six  cent  milles, les  chefs de cabinet ,les  1er 2ème et  3ème  adjoints préfectoraux  avec quatre cent mille francs  cfa. La  liste  des bénéficiaires de  cette mannes est  clôturée par les adjoints aux sous préfets qui droit à trois  cent  mille francs cfa par  personne.
Si de prime à bord l’argent déboursé par Paul Atanga  Nji vise  à sécuriser et  à veiller au  bon déroulement de l’élection,  beaucoup et davantage les partisans des  partis de l’opposition pensent que  c’est pour battre campagne  pour le parti au pouvoir le  Rdpc. Et surtout mettre sur pied  toutes les  stratégies afin que Paul Biya gagne à nouveau le scrutin du 7 octobre  2018. Pour  barrer la voie à  tout ce stratagèmes là, ces derniers promettent de participer  massivement cette élection et surtout de  sécuriser leur vote après.
Hervé Villard  Njiélé

Voir les commentaires

 Election présidentielle: Le Nkafu Policy Institute conseille la  coalition

1 Octobre 2018, 21:31pm

Publié par Hervé Villard

Selon cette institution  qui vient de publier les résultats d’un sondage réalisé sur l’ensemble du  triangle  national, une coalition entre  Maurice Kamto, Cabral Libi et Joshua Osih peut permettre de battre le président  Biya au soir du 7 octobre prochain.
L’élection  présidentielle du  7 octobre prochain  cristallise toutes  les attentions. A près  une  première semaine de campagne  électorale importante, les  différents candidats pour la  course à Etoudi viennent  d’entamer le dernier virage. Entre stratégies et astuces, les  différents candidats  de l’opposition sont à la recherche de la potion pouvant leur  permettre de renverser  Paul Biya l’homme lion au soir du  7 octobre  prochain.
 Entre  autres s solutions miracle, le Nkaku  Policy  Institute propose la coalition des partis de l’opposition. Mieux encore  une coalition entre Maurice Kamto, Cabral Libii Lengue et  Joshua Osih.
D’après cette organisation qui vient de publier les résultats d’une enquête réalisée avec le soutien du National Endowment for Democracy(NED), un organisme qui s’intéresse aux  questions de développement en Afrique, l’union entre les candidats du Mrc, du parti de  l’Univers et du candidat du Sdf  permettra à l’opposition d’obtenir  en moyenne 40% de suffrage émis. Un score suffisamment important  pouvant inquiéter sérieusement le candidat du Rdpc, le président sortant Paul Biya totalisant 36 ans  à la tête du Cameroun.
 
En effet, ce sondage d'opinion scientifique à l'échelle nationale, portant, sur l'état de l'économie, les perceptions sur la gouvernance et le processus démocratique ainsi que les préférences des électeurs pour les 9 candidats à la présidence , a permis d’interroger 2 024 camerounais adultes dans les dix régions. Les entretiens ont été réalisés dans 54 centres urbains et 25 localités rurales du 10 au 20 septembre 2018.

Les résultats révèlent au plan politique que  Paul Biya, est profondément impopulaire après 36 ans à la tête de l’Etat. D’ailleurs il totalise seulement 29,82% des intentions de vote.  Dans ce sondage, trois candidats d'opposition sont au coude-à-coude dont Cabral Libii du parti Univers bénéficiant de 11,24 % des intentions de vote, Maurice Kamto du Mouvement de la Renaissance du Cameroun (12,65 %) et M. Joshua Osih (13,10 %) social  démocratic  front. Dans ce sondage, la plus grande surprise relève les auteurs est la pauvre performance de M. Akere Muna, bénéficiant seulement de 2,12 % des intentions de vote.
Ces derniers concluent leur sondage en conseillant  les partis d'opposition du Cameroun à se mettre ensemble. «Si les partis de l’opposition sont sérieusement intéressés à remporter  l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, une coalition est plus que nécessaire», affirme-t-ils  Ils proposent, une fusion entre M. Libii, M. Kamto et M. Osih. «Seulement deux des trois augmenterait considérablement leurs chances».
Au niveau économique, les résultats révèlent un pays en chute libre. 79,1% des Camerounais pensent que l’économie se dirige dans la mauvaise direction. Le niveau de pauvreté est alarmant. Moins de 17,65% des adultes camerounais gagnent plus de 200 000 FCFA (près de 400 dollars américains) par mois. Les Camerounais sont surtout préoccupés par l'état des infrastructures dans le pays: électricité, eau, ponts, routes, voies ferrées et ports maritimes. Aujourd'hui, 90% des Camerounais estiment que l'infrastructure routière est mauvaise ou très mauvaise.

Au niveau de la gouvernance, une grande majorité de Camerounais (82.17 %) veut que des administrateurs locaux tels que des gouverneurs soient élus par le peuple. Les Camerounais ont très peu
confiance respectivement au parlement (seuls près de 16.31 % soutiennent le travail effectué par l'assemblée nationale et 14,48% celui du sénat) ; à la cour suprême (seulement 18.15 % de soutien), au gouvernement (16.93 %) ; au conseil constitutionnel (16.40 %). La grande majorité de Camerounais (65,04%) croit que le conflit anglophone représente actuellement la plus grande menace pour la sécurité du pays et la plupart des Camerounais ne soutiennent pas la guerre menée par gouvernement dans les régions du Nord-Ouest et de Sud-ouest. Seulement près de 7,84 % de Camerounais soutiennent l'usage de la force tandis que 85,49 % croient que le dialogue ou la négociation devraient être les seules voies du salut.


Hervé Villard Njiélé

Voir les commentaires

 Rumeurs: Les réseaux sociaux tuent Niat Njifenji

26 Septembre 2018, 21:34pm

Publié par Hervé Villard

Une rumeur annonçant le décès du président du Senat a enflammé les réseaux sociaux hier après  midi.
  «M. Niat  Njifenji Marcel le président de la Chambre Haute du parlement (Senat) vient de rendre  l’âme à Genève». Voilà la quintessence du message qui a enflammé la  toile  dans l’après midi du  mercredi 26 septembre 2018 au Cameroun. Ce message annonçant le décès du président du Senat Niat Njifenji Marcel, actuellement à Genève pour des problèmes de santé, a affolé tout le monde et davantage les différentes rédactions de la république. Tandis que les acteurs de cette publication mensongère tentaient sur les réseaux sociaux de justifier cette information qui pour eux provenait de bonnes sources, dans les rédactions, c’est la course à la vérification de cette information qui était engagée. 
parce que la deuxième personnalité de la République du Cameroun ne peut pas mourir, mais  parc qu’il faut servir aux lecteurs camerounais la bonne information, fiable et vérifiable. Après quelques coups de fils, on s’est finalement rendue compte qu’il n’en ait rien.
 Démenti
C’est, d’abord Alain Blaise Batongue le secrétaire  exécutif du Gicam  qui s’est engagé  en premier dans cette série. Car ceux qui colportaient cette fausse nouvelle dans les réseaux sociaux notamment dans le groupe Watsapp du syndicat national des journalistes du Cameroun citait comme source le  site d’information du Groupement inter patronal du Cameroun. Une chose que n’a pas tolérée l’ancien directeur de publication du quotidien Mutations. «Une dépêche en circulation sur les réseaux sociaux annonce le décès du  président du Senat et  indique comme source de cette information le  Gicam. Le  Gicam tient  à préciser qu’il n’a aucune information sur ce sujet  et qu’il n’a par conséquent publié aucun communiqué à ce sujet. Le  Gicam rappelle qu’il dispose d’un site officiel www.legicam.cm à  travers lequel il communique ses annonces et prises de position», a écrit  le  Secrétaire exécutif  du Gicam.
 A sa suite, c’est la Crtv à travers ses éditions de journaux parlés de 20 et télévisés de 21h qui est  venu une fois de  plus clarifier cette information. D’après ce média qui déclare avoir joint au  téléphone Niat Njifenji le président du Senat, celui qui est parti se  faire soigner en Europe est  bel et  bien vivant et se porte bien. Bref son état de santé va s’améliorant. Il n’y a donc pas de raison de s’inquiéter à son  sujet apprend-on.
 Aperçu en publique pour la dernière fois lors des obsèques officielles du capitaine  d’industrie de regrettée mémoire  Kadji Defosso, Marcel Niat  Njiefenji qui représentait personnellement le chef de l’Etat à ses obsèques avait assisté jusqu’à la fin à la messe pontificale en mémoire de Fu’a Toula donné à Bana et à son inhumation. Visiblement  fatigué après cette longue cérémonie, le président du Senat selon des informations s’était immédiatement envolé pour l’Europe pour des  soucis de santé. Il y est jusqu’à présent.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que les réseaux sociaux ou la presse annoncent de telles rumeurs. Plusieurs autorités en ont été  victimes. Parmi ceux-ci, on peut citer le chef de l’Etat Paul Biya à plusieurs reprises, l’ancien capitaine des Lions Indomptables Rigobert  Song Bahanag, René  Sadi, pour  ne  citer  que  ceux-ci.
Hervé Villard Njiélé 

Voir les commentaires

Hommage:Kadji defosso entame son dernier voyage

12 Septembre 2018, 20:12pm

Publié par Hervé Villard

La dépouille du maire de la commune d’arrondissement de Bana a été accueillie à l’ancien aéroport de Douala et conduite à son domicile à Bonanjo hier mercredi 12 septembre 2018
C’est sous escorte policière que la dépouille du fondateur de l’Union camerounaise des brasseries(Ucb) est arrivée à son domicile hier mercredi 12 septembre aux environs de 13h. Conduite dans une voiture banalisée de couleur noire, la dépouille de Fu'a Toula a par la suite été transportée par les éléments des forces de l’ordre qui lui ont au préalable rendu un hommage via une haie d’honneur montée juste à l’entrée de sa résidence.
Sur des applaudissements nourris des membres de la famille des amis et proches, Kadji Defosso plus connu sur l’appellation Fua Touala a rejoint son domicile pour une dernière fois. Un domicile qu’il quittera pour son village natal Bana où, il sera inhumé au courant du week-end. Les salves d’applaudissements qui accompagnaient son entrée dans sa résidence, sonnaient comme des félicitations. Des félicitations pour une vie sur terre bien accomplie, bien remplie et au cours de laquelle, il a travaillé d’arrache pied, pour bâtir une famille, un empire, pierre après pierre. Une vie au cours de laquelle il a donné tout ce qui était humainement possible pour rester immortel même après son décès survenu dans la nuit du 22 au 23 aout 2018 en Afrique du Sud.
Après le dépôt de la dépouille à son domicile, c’est sur la stricte intimité familiale que le recueillement s’est poursuivi.
Hommage
Il faut dire que l’arrivée de la dépouille de Kadji Defotso à sa résidence de Bonanjo, n’est que l’aboutissement d’un long parcours qui a débuté très tôt hier mercredi matin avec l’arrivée de sa dépouille à l’aéroport international de Douala.
Après l’accueil et l’identification de la dépouille qui a duré quelques minutes en ce lieu, un accueil accompagné des honneurs militaires, la dépouille de Fu'a Toula a pris le chemin de l’Union camerounaise des brasseries(Ucb) pour un ultime hommage.
 Ici, une haie d’honneur est réservée à celui qui fonda cette entreprise en 1972. Sur des acclamations nourries des employés massés des deux cotés de l’entreprise depuis le portail d’entrée, la dépouille de Kadji Defotso dans ce véhicule banalisé qui servait de corbillard, va faire le tour de l’entreprise avec les membres de la famille éplorée. Après ce bref instant, plein de significations, le cortège funèbre va prendre la route de Bonapriso où se trouve la sœur cadette du défunt puis, celui du super marché Super U. Quelques minutes d’au revoir et d’hommages mérités et Fu'a Toula sera accompagné à son domicile à Bonanjo. Où, les recueillements se poursuivent jusqu’à vendredi matin jour de départ pour le village Bana. La suite du programme des obsèques prévoit demain jeudi à partir de onze heures, une messe pontificale à la cathédrale Saint Pierre et Paul de Douala.
Biographie
Né vers 1923 à Bana dans l’Ouest du Cameroun, Joseph Kadji Defosso quitte son village natal pour se lancer dans les affaires. Il commence à Douala avec la vente des produits alimentaires, du matériel et des fournitures de Bureau. Il s’investira dans la promotion de salles de cinéma à travers le Cameroun, dont la mythique salle du capitole à Yaounde en 1964. En 1972 il se lance dans le domaine brassicole en créant l’Union Camerounaise de Brasseries (UCB), productrice des bières King, Kadji Beer, K44 et des boissons gazeuses de la gamme Spécial. En 1995, il sera à l’origine de la création de la Kadji Sports Academy (KSA).
Son groupe mis en place dès 1960 exercera dans le domaine de la production de matières plastiques (Polyplast), dans la minoterie (SCC - la Société des Céréales du Cameroun, les assurances (AGC -Assurances Générales du Cameroun). Joseph Kadji Kefosso fut aussi actif dans le milieu de l’immobilier avec le KADJI SQUARE et les immeubles CAURIS, HIBISCUS et BAOBAB. Dans le but d’encourager l'excellence et de promouvoir l'éducation, Joseph Kadji Defosso créera la fondation Fu'a Toula Kadji Defosso. Grand Chevalier de l’Ordre National de la Valeur, Joseph kadji Defosso par ailleurs maire de l’arrondissement de Bana s’éteint à l’âge de 95 ans des suites d’une longue maladie en laissant de nombreux fils, petits-fils et arrières-petits-fils inconsolables.
Hervé Villard Njiélé

Voir les commentaires