Douala: Un immeuble tue deux personnes
Les victimes dormaient paisiblement quand l’immeuble s’est effondré sur elles. Le bilan de ce drame fait état de deux morts.
Les populations de Douala et plus particulièrement ceux habitant la rue Mermoz à Akwa se sont levées très tôt que d’habitude ce mercredi 17 juillet 2013. Elles ont été arrachées à leur sommeil de manière soudaine par un bruit assourdissant dont ils ne connaissaient pas la provenance. Sorti pour s’enquérir de la situation, elles ont découvert que c’est un immeuble de six niveaux qui s’est écroulé pendant qu’ils dormaient. Pendant sa chute, l’immeuble a enseveli les habitants de la maison. Il s’agit de Carole Mabou, une jeune mère âgée de 28ans et sa fille d’environ quatre ans, pas encore identifiée.
Selon des informations, la jeune mère décédée portait une grossesse d’environ cinq mois. Après avoir senti le danger, mue par l’instinct maternelle, Carole Mabou de regrettée mémoire a tenté de sauver sa petite fille quand les bâtisses sont tombées sur elles. Sous le poids de ces décombres, elles n’ont pas pu résister. Elles ont rendu l’âme sur place devant une foule impuissante apeurée et dépourvue de moyens logistiques pour dégager ces décombres.
Sous le coup de l’émotion, les populations vont alerter les sapeurs pompiers et les forces de l’ordre qui sont aussitôt descendus sur les lieux. Faute d’équipements techniques appropriés ils vont tenter en vain de débarrasser les décombres. C’est grâce à un tracteur de la communauté urbaine de Douala, que ces derniers vont finalement débarrasser une partie des décombres et extraire les corps sans vie des deux victimes de cet incident.
Drame
Sur les lieux du sinistre ce 17 juillet 2013, c’est la consternation totale. Les parents, les amis et les proches des victimes pleurent à tue tête. Pour faciliter les manœuvres, la Rue Mermoz, lieu où s’est déroulé le drame, a été barrée. Les populations curieuses sont massées des deux cotés de la route et vivent en directe le film d’extraction des corps des deux victimes. Les éléments des forces de l’ordre mobilisées pour la circonstance sont à pied d’œuvre. Ils ont érigés une zone de sécurité pour limiter les dégâts et faciliter la fouille. Les autorités de la ville, à savoir, le préfet du Wouri Naseri Paul Bea, le délégué du gouvernement au près de la communauté urbaine de Douala Fritz Ntone Ntone, le sous-préfet de Douala 1er Marc Ekoa Mbarga, sont présents. Ils sont venus apprécier l’ampleur des dégâts et apporter leur soutien aux familles éprouvées de même qu’aux populations riveraines. Pour extirper les corps des décombres, il a fallu attendre plusieurs heures. Plus de 11h de temps exactement. Car commencé aux environs de six heures, c’est finalement autour de 17h que les corps seront finalement extraits des décombres. Divine Junior Ndjando, le chef de cette famille sauvé de justesse parce qu’il était au boulot, s’est évanouie à la vu du drame. Il a été conduit d’urgence à l’hôpital pour des soins intensifs.
Face à ce drame, un autre de trop dans la ville de Douala, le préfet du Wouri a promis des mesures fortes. Il entend constituer une brigade pour surveiller tous les chantiers en cours dans la ville de Douala. Selon des informations, les riverains avaient saisi le délégué du gouvernement au près de la communauté urbaine de Douala pour dénoncer la construction anarchique de cet immeubles écroulé, mais, rien n’a été fait.
L’effondrement de cet immeuble vient une fois de plus remettre au gout du jour le problème du respect des normes de construction dans la ville de Douala. Qui délivre les permis de bâtir? Est ce qu’il y a une commission qui évalue le respect des normes de construction dans les différents chantiers de la ville Douala ? Plus malin qui répondra à cette question.
A titre de rappel, l’effondrement de cet immeuble n’est pas le premier cas enregistré à Douala. Non loin du lieu dit Mobil Guinness, l’effondrement de la dalle d’une autre bâtisse avait tué un membre d’une église il y a quelques semaines.
Hervé Villard Njiélé.