Grève des enseignants:L’amélioration des conditions de travail à l’origine de ce mouvement annoncé se dérouler du 28 avril au 2 mai 2014
Les principaux syndicats des enseignants du Cameroun, réunis au sein d’une plate-forme, ont lancé un mot d'ordre de grève du 28 avril au 02 mai pour protester contre la non prise en compte de leurs revendications par l'Etat.
Les syndicats concernés que sont le syndicat national indépendant des enseignements de base (Snieb), le Mouvement national pour l’intégration sans restriction des instituteurs du Cameroun (Monicam), le Tac (Teacher assiociation of Cameroun), le Cattu (Cameroun teacher’s trade Union) le Syndicat des instituteurs contractuels et maitres des parents pour ne citer que ceux-ci, réclament, entre autres, la signature et l’application des accords et textes concernant l’intégration, le traitement et l’amélioration des conditions de travail et de vie des enseignants.
"Nous avons âprement négocié pendant 24 mois au sein du Comité ad-hoc mis en place par le Premier ministre, où nous avons examiné et fait de nombreuses propositions de solutions aux multiples problèmes des enseignants", rappelle Roger Kaffo Fokou, Secrétaire général du Syndicat national autonome de l’enseignement secondaire (SYNAES ?) et porte-parole de la plate-forme constituée de 9 syndicats. Seulement, poursuit-il, «ces négociations ont débouché sur de nombreux accords et permis l’élaboration de plusieurs textes soumis dès avril 2012 à la signature des plus hautes autorités de l’Etat, notamment le texte signé par le Premier ministre camerounais organisant l’attribution des palmes académiques aux enseignants ».
Pour ces leaders syndicaux, qui dans un cadre d’échange avec la presse sont prêts à tout pour que l’Etat les écoute, d’autres textes plus importants encore sont attendus et relèvent du ressort du président de la République. Parmi ces textes, on signale des textes portant rééchelonnement indiciaire des enseignants, des textes portant sur intégration des enseignants d’Education physique et sportive (EPS) et des conseillers de Jeunesse dans les corps de l’Education nationale, intégration des professeurs et instituteurs contractuels. Des textes portant revalorisation de la prime de documentation et de recherche.
Les leaders des neuf syndicats d’enseignants, qui affirment avoir déjà saisi le chef de l’Etat, Paul Biya, promettent de paralyser les établissements scolaires dans les semaines à venir, si leurs revendications ne sont pas prises en compte. Ils menacent également de retenir les notes d’évaluation pour les 5ème et 6ème séquences et de refuser la confection de tout document administratif pendant cette période.
Seulement pour l’instant le mouvement d’humeur n’est pas encore suivi par les enseignants de la ville de Douala.
Hervé Villard Njiélé