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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Incendie mystérieux à Douala: Huit personnes meurent dans les flammes sans crier

13 Février 2015, 15:24pm

Publié par Hervé Villard

La macabre scène s’est déroulée  dans la nuit de mercredi 12 février 2015 aux environs de 22h non loin de l’agence Buca voyage à Mboppi
 
 
La ville de Douala et  le quartier Banen, petit quartier  situé non loin de la gendarmerie de Mboppi  et du Camp Yabassi  est le théâtre d’un sinistre que les populations  ne réussissent pas malgré des efforts, à comprendre. Selon des informations, dans la nuit  du mercredi 15 février 2015, aux environs de 22h alors que les habitants de ce quartier  s’apprêtaient tous à aller au lit, un incendie mystérieux s’est déclaré dans ce quartier. Il a réduit en cendre  un studio d’une maison commune  tuant au passage huit personnes. C'est-à-dire, une femme et ses sept enfants.
 
 D’après les populations de ce quartier eux aussi  désagréablement surprises par ces faits qui sortent de l’ordinaire, le quartier était calme jusqu’à la déclaration de cet incendie qu’ils qualifient de banal. «Nous étions prêts à aller au lit.  Quand nous avons été alertés par les  voisins qui criaient au feu  au feu. Quand nous sommes sortis nous avons constaté que la fumé sortait chez nos voisins là. Tous les jeunes sont allés éteindre le feu avec tout ce qui leur tombait sous la main.  On a alerté  les sapeurs pompiers. Quand on a fini d’éteindre le feu vers 22h 30min  23h, on a constaté que  les habitants étaient tous morts calcinés. C’est l’un des sapeurs  pompiers qui a fait la découverte à l’aide de la torche de son téléphone», raconte l’un des riverains encore sur le coup de ce  sinistre. «Quand le feu s’est déclaré, on croyait d’abord que tous les habitants de cette maison étaient sortis. Personne ne savait qu’ils étaient encore à l’intérieur surtout qu’on n’a pas entendu des cris de détresse» poursuit  ce riverain qui s’interroge encore sur l’origine de ce feu qui a arraché  à Sylvain Atode,  le  père et seul membre de cette famille restant, son épouse  Régine, ses quatre filles et ses trois fils.
 
Selon les riverains, le feu  dont on ignore l’origine jusqu’à lors  s’est d’abord attaqué au studio occupé par la famille décimée. Les matériaux provisoires ayant permis de construire la maison aidant,  elle va se répandre dans d’autres chambres de cette maison partagée par plusieurs personnes. C’est l’intervention des populations riveraines et la célérité des sapeurs pompiers alertés qui vont permettre de limiter les flammes avares et sans pitié.
 
Dépassé par  ce drame qui vient de frapper  sa famille, Sylvain Atode,  agent de sécurité à  la  société Dak security  n’était pas présent au moment où ce feu monstrueux  consumait  toute sa petite famille. Il  était à son lieu de service, quand les voisins l’ont  alerté. «Je ne sais exactement pas ce qui s’est passé. J’étais au travail quand on m’a appelé pour me dire qu’il y avait incendie chez moi. Les voisins ont aussi  alerté la bailleresse. Quand je suis arrivé, j’ai demandé  ma famille. On m’a d’abord dit qu’elle était sortie. C’est après que j’ai appris qu’ils sont tous morts  dans le feu », raconte  avec beaucoup de douleurs Atode Sylvain.
 
 D’après  ses témoignages, sa famille se portait bien dans l’ensemble quand il a quitté la maison. «Avant d’aller au travail, ma famille se portait bien. Il n’y a que ma femme qui m’a fait savoir au téléphone  qu’elle avait mal à la dent.  Je lui ai demandé d’envoyer l’enfant lui acheter quelques remèdes avant que je n’arrive », se souvient-il avec beaucoup d’émotions. 
 
Le corps de ces  victimes ont été conduits à l’hôpital Laquintinie de Douala après le passage des éléments de la gendarmerie de Mboppi.
 Au lieu de cet incident hier, il était difficile de se frayer le passage  parmi la foule de curieux qui affluait ici. Chacun cherchait à voir l’état de cette maison qui a tué huit personnes. Les commentaires allaient également dans  tous les sens. Car nul  ne comprenaient comment des gens pouvaient périr dans le feu sans crier sans demander au secours.
 
 Sauf que ces nombreuses interrogations  seules les victimes inertes et gardées à la morgue  de l’hôpital Laquintinie peuvent y répondre. 
Les objets calcinés était jetés en désordre. Seul le studio occupé par les huit personnes décédées était entièrement brûlé. D’autres chambres de cette maison portaient juste quelques traces de ces flammes. Une chose qui continue d’entretenir le mystère autour de cet incendie.
 
Hervé Villard Njiélé.
photos  de la maison brulée
photos  de la maison brulée
photos  de la maison brulée

photos de la maison brulée

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Dr Louis-Marie Kakdeu: «Le Chef de l’Etat camerounais a du mépris pour ses compatriotes »

11 Février 2015, 19:15pm

Publié par Hervé Villard

Louis Marie Kakdeu

Louis Marie Kakdeu

«Le Chef de l’Etat camerounais a du mépris pour ses compatriotes »

Dr. Louis Marie Kakdeu

 

 

Enseignant chercheur, Dr Louis Marie Kakdeu  est  un spécialiste des questions de démocratie et d’avantage de démocratie en Afrique noire. Dans une interview accordée à La Nouvelle Expression,  il fait une analyse de la guerre contre Boko Haram et l’attitude du président Paul Biya face à ce conflit.

 

 

 

 

Monsieur Kakdeu. Vous êtes enseignant, chercheur et consultant. Présentez-vous vous-mêmes pour nos lecteurs s’il vous plaît.

 

Bonjour ! Je suis ethnolinguiste et politologue. Je travaille sur le populisme et la démocratie en utilisant comme approche la théorie du discours. Mon dernier livre paru en 2012 porte sur la qualité de la démocratie en Afrique noire francophone. Mon prochain qui sera en librairie d’ici quelques semaines porte sur la nécessité de démocratiser les interventions françaises en Afrique. C’est un appel à démocratiser la démocratisation de l’Afrique. Je parle donc de BokoHaram  aussi. Merci de me permettre de jeter un regard critique sur la gestion de cette guerre par le niveau politique au Cameroun. J’utiliserai une approche normative c’est-à-dire une comparaison entre ce qui est fait et ce qui devrait être fait. Je parle du niveau politique parce que je voudrais pour vos lecteurs le distinguer clairement du niveau opérationnel qui est celui de l’armée dans ce cas. J’insiste dessus parce que la confusion sur les deux niveaux et l’habitude de la gestion patrimoniale sont sources de polémiques inutiles au Cameroun en ce moment. Si Paul Biya n’était plus là, comme cela s’est passé au Mali avec l’arrivée d’IBK en pleine guerre, un autre président aurait eu la charge de cette guerre et aurait obtenu les mêmes résultats avec la même armée. L’armée appartient à la Nation sans être le patrimoine du Président de la République comme on veut l’insinuer dans certains milieux au Cameroun. Paul Biya en est pour l’instant uniquement le commandant en chef.

 

Une semaine après l'attaque de Kolofata, attaque qui a coûté la vie à une centaine de camerounais, ni le Président de la république ni le gouvernement ne s'est prononcé sur le sujet. Même pas de message de condoléances aux familles éprouvées. Comment analysez-vous ce comportement du Président Paul Biya?

La question que vous me posez est de savoir si le Chef suprême des armées camerounaises joue bien son rôle.En tant que  chef des forces armées du Cameroun, acquis par  statut constitutionnel relatif au contrôle civil sur les militaires (Article 8, Alinéa 2, Constitution), on attend de Paul Biya qu’il assume le commandement de l’armée sur le champ de bataille. Cela implique qu’il a le devoir de tout mettre en œuvre pour protéger la vie de ses soldats au front et rendre hommage à ceux qui donnent leurs vies pour la Nation. Lorsque Paul Biya ne le fait pas, c’est une faute. Une faute qui n’a pas de conséquence sur son pouvoir parce qu’il n’y a pas de reddition des comptes au Cameroun. C’est un point à corriger pour consolider notre jeune démocratie.

 Le mutisme du chef de l'Etat est-il plutôt synonyme d'insensibilité ou d'embarras? Pourquoi?

 

Le Chef de l’Etat camerounais a du mépris pour ses compatriotes. C’est connu. Il n’est pas pro-Camerounais. Il est pro-Français et c’est ce qu’on lui reproche démocratiquement. Si c’est un Français qui tombe au front au Cameroun, il lui rendra hommage de la meilleure des façons. On est habitué. Lorsqu’il y a eu le drame de Banga-pongo par exemple, Paul Biya ne s’est pas bougé. Mais, dès qu’on a dit que la famille  Moulin-Fournier a été enlevée le 19 février 2013 à Dabanga (nord), il a interrompu ses vacances pour se mettre en œuvre. C’est dramatique et regrettable pour nous-autres Camerounais non pas qu’on n’aime pas les Français, mais parce que légitimement, nous aurions aimé que notre président veille un peu plus sur nous et qu’il fasse preuve d’un peu plus d’attention. Mais, c’est encore un rêve lointain pour l’instant.

 

Après l'attaque de Charlie hebdo en France, attaque au cours de laquelle 12 personnes sont décédées, on a vu une forte mobilisation des français et des africains autour des manifestations en France. Pourquoi cela n'est-il pas possible au Cameroun où l’on vient d'égorger plus de cent personnes?

 

Il ne faut pas qu’il y ait des amalgames. Nous sommes horrifiés par les attentats et les prises d’otage. Mais, nous aurions aimé que nos dirigeants s’occupent un peu plus de nous, c’est ce que je dis. Il nous revient de mobiliser les nôtres. Il ne revient pas aux autres de le faire à notre place. Je suis d’ailleurs heureux que les citoyens camerounais se battent partout où ils sont pour rendre visible cette horreur que nous vivons au nord du Cameroun et au Nigéria. Le problème, c’est la presse mainstream. Elle ne relaie pas les informations positives nous concernant. Dans sa ligne éditoriale, elle veut montrer que les Africains misèrent et que le gentil Occident leur vole au secours. Il faut attendre une intervention internationale pour que cette mobilisation internationale que vous recherchez soit une réalité.

 

Est-ce que cela signifie qu'on a plus d'amour pour les Blancs que pour nos frères?

 

Oui, malheureusement. D’une part, certains Africains sont sous le joug de la domination occidentale et nos chefs d’Etat veulent faire bonne mine en France ; c’est pour cela qu’ils sont allés défiler alors qu’ils étaient contre Charlie Hebdo au vu des réactions et positions qui ont suivi la publication du numéro de Charlie Hebdo faisant une fois de plus la caricature de Mahomet (PSL). D’autre part, les Occidentaux pensent toujours être la race supérieure. En France, de Jules Ferry à Bernard-Henri Lévy (BHL), rien n’a changé. C’est ce que je montre dans mon prochain livre sur la démocratie à double vitesse. BHL développe une philosophie du business selon laquelle « on n’est pas pareille ». Donc, l’Etat de droit et l’idéologie des droits de l’homme signifient en effet l’application du droit à plusieurs vitesses. C’est ainsi et c’est contre cela que la nouvelle génération d’intellectuels africains décomplexés comme moi se bat.

 

Parlant de la lutte contre BokoHaram, on a vu le Tchad entré dans la guerre il y a quelques semaines déjà. Comment appréciez-vous cet apport du Tchad.

 

C’est a priori une bonne chose si cela s’est fait dans un cadre concerté. Mais, à chacun ses intérêts ! La participation du Tchad vise à protéger ses intérêts économiques qui sont actuellement menacés. Sans cela, il ne serait probablement pas intervenu parce que, comme vous le savez, la guerre est de nos jours un investissement. Vous investissez pour gagner en vue de faire du business. Le Tchad n’a pas accès à l’Océan et n’a donc pas de port. Il dépend essentiellement du Cameroun et du Nigéria. La prise du Lac Tchad par BokoHaram a été l’élément déclencheur. Le Tchad commençait à subir économiquement les méfaits de la présence de la secte islamique tout le long de ses couloirs d’approvisionnement avec ses fournisseurs camerounais et nigérians. Il n’avait donc pas d’autre choix que d’entrer dans la guerre pour dégager ces couloirs commerciaux.

 

Toute la Communauté internationale est aujourd'hui mobilisée contre cette gangrène. Est-ce que d'après vous, la coalition des forces est la solution miracle contre ce mal?

 

Oui, en effet. A un problème global, une solution globale. Je suis un fervent militant pour la mise en place des Forces Africaines (en Attente). C’est un autre débat. Dans la lutte contre BokoHaram, le problème n’est pas la coalition. Il faut plutôt regarder du côté des intérêts de chaque membre dans la coalition. Il y a des intérêts divergents. Par exemple, parlons de la France. Les Camerounais se demandent pourquoi la France ne va pas plus loin que le soutien logistique. Parce que la guerre c’est un investissement et la France n’a pas encore trouvé un schéma clair de retour sur investissement dans cette guerre. Comme le Nigéria est plutôt un pays anglophone et donc, un peu plus souverain, la France lui demande de passer la caisse pour acheter son soutien ! Comme le Cameroun n’est plus la chasse gardée de la France avec ses accords militaires signés avec la Russie et la Chine, la France n’est pas sûre de dérouler aisément son jeu au Cameroun comme en Côte d’Ivoire. Donc, ça coince ! C’est pour cela que l’argument de la France développé encore par François Hollande ce 5 février 2015 est d’appeler « les autres puissances » à se mobiliser aussi car, « la France ne doit pas être seule à s’occuper de tous les problèmes du monde». Mais, elle ne serait pas gênée d’être seule à « manger l’Afrique » si jamais ! C’est drôle, non ?

 

Qu'est-ce que vous proposez comme solution pour mettre fin à ce conflit?

 

Je propose au Président de la République de communiquer officiellement sur les intérêts en présence pour mettre à nu les fournisseurs de BokoHaram. Si BokoHaram est lâché même momentanément par ses soutiens en commençant par les Etats islamiques qui financent le wahhabisme (doctrine selon laquellel'islam devrait être ramené à sa forme originelle), alors l’armée vaincra. On connaît aussi le schéma de la vente d’armes en passant par ces pays qui soutiennent le wahhabisme. Il faut que la voix autorisée le mette à nu !Ensuite, il faudra lutter contre la radicalisation des jeunes. En même temps que l’armée poursuit ceux qui ont jeté l’épidémie, il faut prendre des mesures corrective et préventive pour lutter contre l’épidémie elle-même. Cela manque dans la lutte contre BokoHaram. L’armée ne suffit pas. Il faut aussi des formations populaires comme nous le faisonsactuellementau Mali. Si BokoHaram n’arrive plus à enrôler, alors il manquera des combattants. Quand on nous parle à chaque fois d’une colonne de plus de mille personnes qui envahissent les villages, alors cela veut dire que le mal est bien plus profond et ancré dans la société. En l’état, l’Etat lutte contre le sujet (BokoHaram). Il faut lutter aussi et surtout contre l’objet (la radicalisation, le wahhabisme).

 

Aujourd'hui au Cameroun, des marches de soutien aux forces armées se multiplient sur tout le triangle national. Quelles peuvent être les influences de ces actions-là sur le déroulement de la guerre au front?

 

Cela participe de la conscientisation et de la formation de l’opinion dont je parlais. Sauf qu’il faut ensuite former les leaders qui diffusent des opinions anti-démocratie et anti-occidentale (donc, esprit BokoHaram) ou des opinions wahhabistes. Cela ne sert à rien de faire des mobilisations de façade. Il faut former l’opinion en allant au-delà du travail de la presse et de la rue. Je crains, sans formation que ces marches engendrent des effets pervers. Les gens ne marcheront jamais au Cameroun pour soutenir le régime en place. Attention ! La date du 28 février est là pour nous le rappeler. Qu’est-ce le 28 février 2008 ? C’est la date à laquelle le peuple qui venait de donner une « majorité confortable » à Paul Biya juste quatre mois auparavant s’était mobiliser en masse contre le même régime de  Paul Biya qui les affamait. Donc, il faut faire attention au retournement de ces marches. Tout au moins, elles habituent de nouveau les Camerounais aux manifestations publiques en ce moment où les révolutions populaires sont en mode en Afrique et où tous les autres Africains nous demandent, à nous Camerounais, ce que nous attendons pour emboîter le pas.

 

Interview réalisée par Hervé Villard Njiélé

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Assurance sociale: Trois cent commissionnaires du Pmuc affiliés à la Cnps.

10 Février 2015, 13:36pm

Publié par Hervé Villard

Ces derniers ont reçu leur bulletin de souscription lors d’une cérémonie solennelle organisée le mercredi 28 janvier 2015 au siège de cette compagnie à akwa.

 

«Je suis heureuse, je suis content en ce jours parce que mon rêve fini par devenir réalité. On avait trop attendu notre affiliation à la Caisse nationale de la prévoyance sociale, (Cnps). Grâce à cette assurance, aujourd’hui nous pouvons désormais avoir droit, à une pension retraite, à une pension maladie et une pension décès».

C’est toute emue que Nkeng Eunice commissionnaire au pari mutuelle urbain camerounais(Pmuc) depuis plusieurs années déjà a fait cette déclaration. Tenant en main son bulletin de souscription, qui confirme son affiliation à la Cnps, elle pleure de joie. Car c’est un rêve vient de devenir réalité. «On travaille dur tous les jours, on est exposé à la maladie et autres dangers, maintenant, nous savons que la Cnps pourra nous prendre en charge le moment venu», ajoute- elle avant d’embrasser sa collègue Justine qui brandit aussi son bulletin de souscription comme un trophée guerre.

Comme Eunice et Justine, c’est près de trois cent commissionnaires du Pmuc qui viennent d’être affiliés à la Cnps par le directeur général de cette entreprise, Louis Paul Tasso. Par cette action très saluée par les employés de cette société de pari, le Pmuc compte sécuriser tous ses employés les protéger et améliorer leur condition de travail. Car, «ils pourront désormais bénéficier des avantages que leur offre la Cnps à savoir, la pension vieillesse, d’invalidité et de décès. Une chose qui ne se faisait pas avant», apprend-on.

 

Prenant la parole à l’occasion de cette cérémonie très courue, Paul Lous Tasso directeur général du Pmuc a félicité ces commissionnaires pour le travail qu’ils font depuis des. Il a présenté cette assurance comme une forme de récompense par rapport aux efforts fournis.

S’adressant à Olivier Mekulu Mvondo, directeur général de la Cnps, Paul Louis Tasso le Dg de Pmuc a félicité les efforts fait par son équipe et l’a invité à ne point se reposer et surtout à développer des produits qui pourront permettre d’améliorer la situation sociale de tous les Camerounais.

 

Au sujet de l’affiliation des employés du Pmuc, Paul Tasso a déclaré que c’est le début d’une grande campagne sociale. «Il faut remercier la Cnps pour l’avancée sociale économique qui permettra au secteur de l’auto-emploi d’adhérer à la nouvelle assurance volontaire lancée depuis le trois novembre 2014 dernier. Deux cent commissionnaires ont déjà été affiliés à la Cnps et trois cent autres sont en cours d’immatriculation. Ces derniers ne sont que le début d’une nouvelle longue série», a-t-il déclaré pendant la série des discours.

 

Heureux de ce partenariat gagnant gagnant, Mekulu Mvondo a félicité l’initiative du Pmuc avant d’inviter les autres patrons d’entreprise à suivre l’exemple de cette entreprise. Parlant de cette assurance volontaire, le Dg de la Cnps a fait comprendre qu’elle est à la porté des petits commerçants, et des débrouillards. Et que, tout le monde peu souscrire cette assurance parce «La fourchette de cette assurance varie de 2500 à 21 000fcfa. Vous pouvez aussi assurer vos enfants» déclare –t-il tout heureux avant d’affirmer que tous les agents de la Cnps sont là pour servir tous les clients.

 

Fruit d’un partenariat Pmuc-Cnps, cette initiative permet de contribuer à l’épanouissement professionnel du personnel et de la force de vente.

 

 

Hervé Villard Njiélé

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Lutte contre Boko Haram: Près de neuf soldats tchadiens tués par Boko Haram

10 Février 2015, 13:29pm

Publié par Hervé Villard

Ces derniers ont perdu la vie durant des violents combats qui se sont déroulés dans la ville nigériane de Gamboru

Les forces armées de la république du Tchad, sont en deuil. Engagées il y a trois semaines au coté du Cameroun pour lutter contre l’ennemie Boko Haram qui sème la terreur à la frontière du Cameroun, du Tchad et du Nigéria, elles viennent de perdre une dizaine de soldats tombés au champ de tire.

D’après des informations en provenance du septentrion, ces hommes de l’armée du président Idriss Deby sont tombés pendant une rude bataille qui s’est déroulée dans la ville de Gambarou , Ngala et Woulgo. Pendant cette bataille rude nourrit de tirs de mortier, d’obus de rafale de mitraillette et de bombardement des avions de guerre, les soldats tchadiens, décidés à en découdre avec cette ennemie, vont réussir à repousser les assaillants. Plusieurs membres de cette secte ont été assassinés durant cette bataille.

Selon des informations non encore confirmées par l’Etat major de l’armée Tchadienne et camerounaise, plus d’une centaine d’assaillants ont été assassinés durant cette bataille. Les dégâts ne sont pas encore évalués mais, on parle de plusieurs morts du coté des assaillants, de neufs morts du coté des soldats tchadiens de plusieurs blessés dont un journaliste de nationalité tchadienne. Les corps des victimes ont été acheminés vers Fotokol de même que les blessés.

Cette attaque qui a duré plusieurs heures dans la nuit de lundi à mardi dernier a permis de libérer les villages Woulgo et Ngala. L’armée tchadienne a pareillement libéré le pont sur le fleuve El Beid qui relie le Cameroun au Nigeria.

Après avoir éloigné et tué une bonne partie des assaillants qui ont tenté à plusieurs reprises de détruire a été rouvert, exclusivement à l’usage des armées tchadienne et camerounaise.

Plusieurs bases de Boko Haram à Gamboru ont été détruites. Pour l’instant, on annonce un fort redéploiement des forces armées mixte dans la zone du conflit.

L’assassinat des neufs soldats tchadiens portent à 12 le nombre de militaires tchadiens tués par Boko Haram.

Cette nouvelle bataille intervient quelques jours seulement après l’offensive tchadienne sur Gamboru une ville nigériane. Offensive au de laquelle près de 123 terroristes étaient tués.

Hervé Villard Njiélé

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Lutte contre Boko Haram: Fotokol à feu et à sang

10 Février 2015, 12:17pm

Publié par Hervé Villard

 
 Les éléments du Boko Haram qui ont pris d’assaut cette ville très tôt hier mercredi 4 février 2015, ont égorgés plusieurs habitants et brulé leurs concessions.
 
 
 
Le bilan de ce massacre de Boko Haram dans la ville camerounaise de Fotokol n’a pas encore été révélé par les forces de l’ordre camerounaise encore en pleine bataille pour libérer cette ville. Jusqu’à 16 h hier mercredi 4 février 2015, les combats étaient intensifs dans ce village.  D’après  les informations de source militaire, plus d’une dizaine de civils  camerounais ont été tués par ces hommes sans cœur ni loi, pendant l’attaque  qu’ils ont lancé sur la ville de Fotokol,  ville qu’ils cherchent à contrôler depuis le début de cette guerre, très tôt hier mercredi 4 février 2015 aux environs de 4h du matin.  Durant ce forfait, ils ont aussi incendie les maisons de culte qui se trouvaient à cet endroit de même que la grande mosquée de la ville située à proximité de la frontière avec le Nigéria.
 
Alertés les soldats Camerounais et tchadiens e qui continuaient à  pilonner la ville Nigériane  de Gamboru de Rockets et de mortiers  ont replier  le chemin pour  libérer  la ville de Fotokol,  prise en otage par les  fidèles d’ Aboubacar Chekau. Pendant plus de  cinq heures de bataille  rude, la ville de Fotokol n’a pas encore été libérée. La guerre se poursuit encore en ce lieu. Pour  détruire les bases de Boko Haram, la coalition des forces camerouno-tchadiennes sont entrain de bombarder  Fotokol. «La ville est à feu et à sang  à cause des  bombardements qui ne sont pas près de s’arrêter » rapporte un habitant de Fotokol sous anonymat.
 
Pertes en vie humaine
 
D’après des informations, c’est depuis 5h exactement que les combats pour la libération de Fotokol ont commencé. On signale par ailleurs  que les membres de Bolko Haram qui ont pris d’assaut la ville de Fotokol sont ceux qui ont fuit les assauts répétés de  l’armée tchadienne sur la ville de Gamboro, ville nigériane  séparée de Fotokol par le pont  El Beid. Pour l’instant, ces brigands se sont refugiés sur ce pont pour freiner le retour rapide des soldats camerounais et tchadiens dans la ville. Une chose qui a contraint les forces de la coalition à utiliser les drones, les avions de guerre pour détruire les bases  de Boko haram installés dans cette ville camerounaise.
 
A cours de munitions pendant cette bataille, les soldats de la coalition Tchad-Cameroun ont été obligés d’effectuer un repli tactique hors de la ville de Fotokol, pour se ravitailler. Une chose qui a  permis assaillants de pouvoir  se  redéployer. «Vers 11 heures  des avions de ravitaillement ont décollé de Maroua (chef- lieu de l’Extrême Nord) avec des munitions et des obus pour ravitailler un drone qui devra pilonner les positions de Boko Haram dans une tentative de les déloger de Fotokol» déclare une source militaire citée par le site internet  Anadolu.com
D'après une source sécuritaire camerounaise, Boko Haram aurait bénéficié d'un renfort probable de Touaregs qui aurait facilité cette prise de la ville. «En réalité, Boko Haram ne fuyait pas le Nigéria pour se réfugier à Fotokol, mais venait prendre la ville. Ils étaient bien préparés. Nos hommes ont des personnes au teint très clair parmi les combattants de Boko Haram», a rapporté une source militaire. « L’accent de ces personnes et d’autres informations en possession de l’armée camerounaise laissent croire que Boko Haram a reçu un renfort de mercenaires, probablement des touaregs», ajoute-t-elle.
 
 En plus des  villageois tués par ces brigands  trois militaires camerounais sont tombés au front de même que sept soldats tchadiens. Des morts qui viennent grossir le chiffre des  soldats décimés durant   les batailles de ces derniers jours.  Selon des informations, depuis le déclenchement de violents combats, mercredi dernier, entre éléments armés de Boko Haram, et forces conjointes tchadiennes et camerounaises, au total 223 éléments ont été tués dans les rangs de Boko Haram, ainsi que 19 soldats tchadiens et 3 autres camerounais, selon un nouveau bilan  provisoire fourni  hier mercredi, de sources sécuritaires et militaires camerounaises.
d' Après des informations, le bilan de cette autre attaque s’annonce effroyable.
 
Hervé Villard Njiélé

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Festival des marchés et des musiques urbaines: Près de 30.000 visiteurs attendus.

10 Février 2015, 12:10pm

Publié par Hervé Villard

D’après le comité d’organisation de «Mboa urban revolution», tous les camerounais sont attendus à  ce festival qui se déroulera du 9 au 11 février  2015 prochain, à l’esplanade de la maison de parti de Bonanjo.
 
 
Valoriser la musique urbaine camerounaise et la musique camerounaise dans son ensemble, permettre au  public et amoureux de la musique de vivre des moments idylliques au coté des artistes qu’ils aiment. Faire la promotion des œuvres musicales camerounaises et les protéger. Voilà  cités de manière succincte les objectifs visés par le  « Mboa Urban revolution », ce festival de musique organisé par  le Festival des marchés et des musiques urbaines(Femmur), qui se tient à Douala  pendant la semaine de la fête de la jeunesse.
 
Durant ce moment exceptionnel que les organisateurs comptent partager avec  les mélomanes de la ville de Douala et d’ailleurs, il est question de valoriser la musique urbaine camerounaise aujourd’hui abandonnée à elle-même, de la protéger et surtout de faire d’elle une poche de richesse pour le Cameroun. Malgré les difficultés que rencontrent les musiciens et les artistes de la musique urbaines, il est pareillement question de les orienter, de les encadrer et surtout  de leur permettre d’échanger avec leurs ainés plus expérimentés qu’eux et plus talentueux. «C’est un rendez-vous à ne pas rater. Car, il est question pour nous de recenser toutes les musiques du pays et de les valoriser », déclare Tony Nobody, artiste musicien membre du comité d’organisation du«Mboa urban révolution».
 
Pendant la conférence de presse de lancement de ce festival,  les maux qui minent la musique urbaine au Cameroun ont été dénoncés. Il s’agit entre autres, de l’amateurisme qui règne dans le secteur, de l’absence de formation des artistes, de la non médiatisation de la musique urbaine camerounaise, de la disparition des valeurs culturelles de notre pays. « L’esprit du festival c’est  d’inoculer aux jeunes, les valeurs  camerounaises, les valeurs de Lions indomptables de la musique camerounaise », déclare - Tony Nobody avant de dire que la musique urbaine camerounaise est en baisse de régime. « Pourquoi, est ce que l’ont peut payer des trentaines de  millions aux artistes nigérians pour un concert au Cameroun alors nous nous  faisons le gros du boulot pour rien. Il faut que cela cesse» décrie Tony Nobody tout en invitant les artistes et tout le monde à venir vivre cet évènement en direct. « Nous allons nous battre pour que la culture soit forte. La culture ne peut pas fonctionner sans l’économie  car, l’économie renforce la culture. Nous allons nous battre pour garder nos valeurs comme les artistes nigérians le font déjà chez eux », reprécise ce membre du comité d’organisation.
 
 
Parlant du programme de ces trois jours de fête dédiés à la musique camerounaise, plusieurs points  sont à l’ordre du jour. Il s’agit du  défilé de modes,  du concours miss mboa, du concours de Disc Jocker, du show danse urbaine. Des ateliers de formation sur les métiers de la musique font pareillement partie de ce programme riche en activités.
Pour rehausser l’éclat de cette grande fête, les artistes  tels Lady Ponce, les groupes X maleya, Tizeu, Mani Bella et autres artistes renom seront de la partie.
 
 

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Lutte contre Boko Haram: Près de 2000 personnes marchent à Douala

10 Février 2015, 12:04pm

Publié par Hervé Villard

 
Bien que loin de la zone de conflit, ces derniers ont tenu à affirmer  leur soutien aux forces de l’ordre engagées contre la lutte contre cette secte islamique dans la région du septentrion.
 
«D’abord la paix, ensuite la paix et enfin la paix», «Patriote jusqu’à la gare», «la déstabilisation ne passera pas par nous» «Soutien total à nos forces armées», je m’appelle Kolofata» «je m’appelle Fotokol», «Stop ! Don’t touch my country».
Ces messages se lisaient sur les nombreuses pancartes que portaient les milliers de jeunes qui ont répondu présent à la marche de soutien aux forces armées organisée dans la ville de Douala ce samedi 7 février 2015.  Organisée en marge de la célébration de la 49ème édition de la fête de la jeunesse qui se célèbre ce 11 février 2015 sur le thème «jeunesse et préservation de la paix pour un Cameroun émergent », il était question au cours de cette célébration  de vibrer en phase avec tout le triangle national et surtout d’être de tout cœur avec les soldats des forces de défense nationale qui sacrifient au quotidien leur vie pour  la sauvegarde de  la paix au Cameroun.
Pendant cette marche qui a réuni toutes  les différentes couches de la société, on pouvait distinguer les élèves de l’école primaire, les élèves du secondaires, les étudiants  des différentes universités et écoles de formations de la ville de Douala, les travailleurs,  les jeunes des associations religieuses, les jeunes des associations civiles. Pour ne citer que ceux-ci. Bref toutes les couches sociales étaient représentées.
Parlant de cette marche qui s’est déroulée sur une distance d’environ un kilomètre, les jeunes  qui se sont regroupés au stade Mbappé Leppé sont partis de ce stade pour la direction  commercial d’Orange soudanaise, puis le carrefour Ancien Dalip, l’hôtel Sommatel, l’échangeur Joss et la place du gouvernement.
Au cours de ce parcours encadré par les forces de l’ordre mobilisées à cet effet,  les jeunes tous heureux de soutenir les soldats au front brandissaient fièrement les différents messages mentionnés sur la vingtaine de pancartes soigneusement fabriquées pour la circonstance.
Discours
Pendant la série de discours ayant clôturé cette manifestation à la place du gouvernement à Bonanjo, Basile Etogo, responsable du Mouvement  des jeunes citoyens et patriotes(Jcp) qui a initié le mouvement a invité tous les jeunes à être responsables et  à œuvrer pour la défense du territoire nationale. Tout en précisant l’objet de la marche qui est d’apporter le soutien aux forces de l’ordre qui se battent au quotidien pour la protection du territoire nationale,  Basile Etogo a demandé aux jeunes d’être responsables, et de ne pas prêter le flanc à tout ce qui est susceptible de nuire à l’intégrité nationale. «Nous marchons pour la paix dans notre pays et nous vous invitons à soutenir cette paix. Le jeune est le fer de lance de la nation», a déclaré celui-ci pendant ce discours.
Prenant la parole, Ludovic Nbgwa, secrétaire générale du service du gouverneur qui prenait part à cette activité a pareillement invité les jeunes à plus de vigilance et à promouvoir les valeurs de paix partout où ils se trouvent. C’est avec  des prestations artistiques que cette marche de solidarité aux forces de l’ordre  s’est achevée. Il faut noter en passant que cette marche se déroulait sur l’ensemble du territoire national.
 
Hervé Villard Njiélé
 
 
 
marche  de soutien au soldats

marche de soutien au soldats

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Syndicalisme: Denis Kwébo président par intérim du Snjc

10 Février 2015, 11:43am

Publié par Hervé Villard

 

Il a été porté à la tête de ce syndicat durant la session extraordinaire du conseil syndical qui s’est tenue ce 6 février 2015 à Douala.

Ce n’est plus un secret pour personne, le syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc) en période de latence depuis deux années avait besoin d’un nouveau souffle, d’un nouveau leader. Denis Kwebo journaliste au quotidien le Jour et chef Desk de Douala a été porté à la tête de cet institution le 6 février 2015 dernier. Ayant constaté l’inaction du bureau exécutif national et surtout le passage à vide que connait le syndicat national des journalistes du Cameroun, il était question de redonner vie à cette structure syndicale, de lui insuffler un souffle nouveau. Ce que la session extraordinaire du conseil syndical a fait.

Pendant cette assemblée extraordinaire, on a constaté les difficultés du président national et décidé de nommer un intérimaire conformément aux textes et suivant la préséance protocolaire. Sans surprise, Denis NKWEBO, vice président chargé des relations extérieures a été désigné à ce poste par intérim. Présidé par David Nouwou, rédacteur en chef au quotidien La Nouvelle Expression et par Hilaire Ngoualeu Ham Ekoué comme secrétaire, le conseil a pareillement constaté la vacance de poste du secrétaire générale suite au décès de Noé Ndjebet Massoussi. Et a désigné Mathieu Nathanael Njog précédemment trésorier général à ce poste par intérim. Suite à la mutation de Nathanaël Njog, Marion Obam Mahel , vice présidente chargée du genre a été choisie pour occupée le poste de trésorier par intérim.

Ayant constatée la démission de Edmond Kamguia Secrétaire national aux affaires juridiques et contentieux et l’absence de Salomon Amabo, vice président du Conseil syndical sur le triangle national, Guy Modeste DZUDIE, journaliste au quotidien Le Messager et David Nouwou ont été successivement désignés pour occuper temporairement ces postes.

Cartes de membres

Après les nominations, l’une des grandes missions du bureau exécutif national constitué est de procéder au recensement des différents membres du syndicat, de délivrer et distribuer les cartes des membres. Ceux-ci ont 45 jours pour accomplir cette mission. Constatant un manque de lisibilité dans les finances du Snjc, le bureau a pareillement été sommé de produire un rapport financier de l’association. Ce bureau exige également de Felix Ebole Bola un rapport circonstancié sur les activités du syndicat. Pour assurer la bonne marche de l’association, quitus a été donné au bureau exécutif national de faire un fund raising.

Au cours de cette réunion très importante pour la relance des activités du Snjc un compte rendu de l’organisation et la gestion des obsèques de Noe Ndjebet Massoussi a été fait et le Conseil s’est félicité des efforts fournis par les journalistes et autres amis de la presse pour que les Secrétaire général du SNJC ait des obsèques dignes

Hervé Villard Njiélé

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Carnage de Fotokol: Le mutisme du chef de l’Etat inquiète

10 Février 2015, 11:33am

Publié par Hervé Villard

Malgré le nombre important de civils camerounais égorgés par les fidèles de Boko Haram dans cette partie du Pays le message de condoléances du chef de l’Etat reste toujours attendu.

 
«Ce n’est pas possible.  Nous ne nous aimons pas. Tu te rends compte que depuis l’attaque de Kolofata où on a tué plus d’une centaine de Camerounais, le président de la république n’a pas réagit. Même pas de message de condoléance.  On dirait que ça ne lui dit rien. Dans un pays normal on devait déclarer une journée de deuil national en mémoire de ces victimes et mettre le drapeau en berne. Malheureusement chez nous ce n’est  pas le cas. C’est quand même surprenant. On dirait que cette situation laisse  l’Etat indifférent ».
 
Cette déclaration est de William T.  un jeune camerounais étudiant en filière de communication à l’université de Douala. Dans une discussion  avec ses amis au sujet de l’actualité sur Boko haram, il s’étonnait du comportement du  président de la République Paul Biya et de celui de son gouvernement quelques jours après le carnage de Kolofata. Où, plus d’une centaine de civils camerounais ont été égorgés par les membres de la secte islamique Boko Haram, le 5 février 2015  pendant une incursion dans ce territoire mercredi dernier, à l’insu des soldats camerounais et tchadiens, occupés à combattre cette ennemie sur d’autres fronts.
 
D’après ce citoyen  camerounais désagréablement surpris par cette attitude du gouvernement camerounais et  de celui du chef de l’Etat préoccupé en premier chef par cette lutte contre Boko Haram,  celui-ci  pour marquer sa solidarité avec  les populations de  cette partie du triangle national meurtries par la guerre, devrait à défaut de descendre lui même sur le site de ce massacre, dépêcher un émissaire du gouvernement à Fotokol pour aller consoler les familles des  victimes et  les rassurer de ce que l’Etat ne les a pas abandonnés. Et, qu’il est en train de trouver des voies et moyens pour éviter de telles atrocités.  Malheureusement  déclare-t-il  tout courroucé,«ce n’est pas  le cas.  Personne ne bouge le petit doigt. Chacun reste  paisiblement dans son coin comme si rien ne s’était passé, comme  s’il n’était pas concerné par ce qui s’est passé à kolofata.» Pourtant  des dizaines de camerounais ont été assassinés lâchement.  Le comportement  des membres du gouvernement du Cameroun  d’après ce citoyen camerounais laisse même croire que Fotokol n’est pas une partie du Cameroun et que ceux qui  ont été assassinés  là-bas sont moins camerounais qu’eux.
 
 A  coté de William T, Germain Yossa, commerçant au marché central est  lui aussi surpris par ce mutisme de l’Etat et  de son gouvernement. «L’attitude de notre chef de l’Etat et du gouvernement m’inquiète. Je savais qu’on allait mettre le drapeau en berne. Ou du moins que même le ministre de la défense devait descendre à Kolofata pour réconforter les habitants, ou les rescapés. Mais je suis  désagréablement surpris. Ce pays m’a déjà dépassé » déclare-t-il avant d’ajouter que le rôle d’un  Etat est de protéger ses citoyens.
 
D’après germain Yossa qui demande à l’Etat camerounais de souvent copier le bon exemple, après l’attaque de Charlie hebdo en France on a vu le président Hollande et son gouvernement mobiliser toute la France et même les africains pour la marche de solidarité. «12 personnes seulement étaient décédées.  Chez nous au Cameroun aujourd’hui on perd plus de 81 camerounais selon les déclarations du ministre délégué chargé de la Défense, et personne ne bouge le petit doigt. C’est regrettable», fait-il  remarquer  les yeux rouges de colère.
 
Comme William et Germain, c’est la plupart des camerounais qui s’interrogent sur l’absence de message de condoléances du Président de la République Paul Biya aux rescapés du carnage de Fotokol. Une semaine après  l’assassinat de ces Camerounais aucune communication  n’a encore été faite à ce sujet. En dehors des sorties de Issa Tchiroma au lendemain de cette attaque qui faisait l’apologie des forces de coalitions qui sont en train de se mettre sur pied et de celui de Edgard Alain Mebe Ngo’o apportant des précisions sur le nombre de décès pendant cette attaque, aucune autre communication n’a été faite.
Au niveau des raisons qui justifient cette attitude du gouvernement camerounais,  les raisons sont variées. Tandis que certains parlent du laxisme du gouvernement d’aucuns évoquent la froideur du chef de l’Etat Paul Biya  qui  agit rarement quand  on l’attend. «Si vous attendez le président Paul Biya, vous l’attendrez longtemps. Il n’est jamais pressé quand il fait ses choses.  C’est son tempérament. Vous voyez quelqu’un qui a lui-même déclaré que son gouvernement ne travaillait pas bien. Mais, jusqu’aujourd’hui, il  maintien le même gouvernement au pouvoir depuis bientôt deux ans. Vous vous attendez à quoi ? », Déclare une partie de la population  plus sceptique.
 
En plus poursuit Pierre Alexis Kaptouang habitant à Buea, le comportement de Paul Biya ne devrait surprendre personne car, il pense plus à son pouvoir qu’au devenir des camerounais. « Je ne suis pas surpris, et ça ne m’étonne pas! C’est le propre de cet homme qui ne s'intéresse qu'à son pouvoir et dont le bien-être et la vie de ses populations sont le dernier de ses soucis. Si non, comment comprendre que les otages expatriés libérés sont reçus sur tapis rouge au palais de l'unité. C’est un sentiment d'abandon aux canons ennemis qui nous anime à la suite de cette attaque, et le comportement de Paul Biya nous laisse croire qu'il y a bien un agenda caché derrière cette histoire de Boko Haram», déclare-t-il tout furieux.
 
Pour une autre frange plus optimiste, le président de la république ne voudrait pas faire deux discours. «Il le fera une fois le 10 février  2015 prochain, durant son adresse à la jeunesse camerounaise», pense-t- elle.
 
Hervé Villard Njiélé
 
 

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Boko Haram fait de nouvelles victimes:

10 Février 2015, 11:20am

Publié par Hervé Villard

Boko Haram fait de nouvelles victimes:

Les fidèles d’Aboubacar Chekau ont égorgés 11 passagers d’un car de transport le 1er janvier 2015 dans la localité de Waza.

 

C’est par un carnage  que les populations du département du Logone et Chari sont entrées dans  la nouvelle année 2015. Alors que la majorité des habitants de la république célébrait l’arrivée de cette nouvelle année, les populations de cette région ont passé les fêtes, dans le deuil, la peur la tristesse et les larmes. Pour cause, onze passagers d’un car de transport  en provenance de la ville de Kousseri dans le département du Logone et Chari se rendant à Mora ont été égorgés  par les membres de Boko Haram.
D’après Guibai Gatama qui publie cette information, reprise par le site internet ivoirien Koaci.com, Le car en question est tombé dans une embuscade tendue par les membres de Boko Haram aux alentours de 19h  dans le département du Mayo Sava plus précisément entre Waza et Mora.
Après avoir conduit le bus dans une zone stratégique hors de portée des forces défense nationale, ils ont tués et les occupants du bus et blessé plusieurs d’entre eux après  les avoir dépouillés de leurs biens. Parmi les occupants du car, onze ont été égorgés et plusieurs autres blessés.
Selon des informations,  c’est très tôt au matin du vendredi 2 janvier 2015 que les corps de ces citoyens camerounais ont été découverts.  Les survivants de ce carnage six environs ont été conduits à l’hôpital de Mora.
 Les forces de l’ordre alertées, ont  organisé une battue pour retrouver les auteurs de ce massacre. Pour l’instant, rien ne filtre à ce sujet.  Mais, le car en question et quelques effets des victimes ont été récupérés par les forces de l’ordre. D’après des informations, une enquête a été ouverte  et une opération d’identification des corps est en cours.
Répétition
Cette action des adeptes du Boko Haram qui s’attaquent depuis plusieurs semaines déjà, plus aux populations civiles qu’aux forces de l’ordre déployées sur le front, n’est pas nouvelle.  Pendant la célébration de la fête de la nativité,  cette bande armée décidée à pourrir la vie aux populations de la région du septentrion avait attaqué plusieurs villages, tués plusieurs civils, incendié plusieurs maisons. Les villes et villages situés non loin de la frontière avec le Nigeria avaient subit les affres de ces assaillants qui avaient également volé plusieurs cheptels de bœufs.
Dans cette logique de terroriser  les populations et de l’Etat du Cameroun, les membres de la secte islamiques s’étaient attaqué  au camp militaire d’Achigacha et y avaient hissé leur drapeau. Obligeant ainsi, l’armée camerounaise a utilisé pour la première fois dans cette guerre sa flotte aérienne de combat. Avec ce matériel de dernière génération, elle avait bombardé les positions de Boko Haram à Banki au Nigéria. L’artillerie de l’armée camerounaise avait aussi servi, à détruire les positions de Boko Haram depuis Amchidé et Limani.  Au lendemain de cette riposte, le ministre de la Communication issa Tchiroma, annonçait dans un communiqué,  des pertes considérables du coté de l’ennemie.
Hervé  Villard Njiélé.

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