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Le blog de Hervé Villard Njiélé
Blog a caractère informatif éducatif et culturel qui vise la formation de tous ses lecteurs. Blog important à visiter. ce blog vous renseigne sur l'actualité camerounaise en générale et africaine.
« Nous étions obligés de faire appel aux propriétaires des corps, pour qu’ils viennent enlever les corps et les amener en ville. »
Rencontré mardi 27mars 2012 dernier, à son bureau sis à Bonabéri, le directeur général de l’Hôpital Protestant de Bonabéri, privé de l’électricité depuis vendredi 24 mars 2012, parle les dommages causés par l’absence de l’énergie électrique dans son centre hospitalier.
Quels ont les désagréments causés par l’absence de l’énergie électrique dans votre hôpital ?
Vous avez trouvé que je suis trempé de sueur. Je ne travaille pas normalement à cause de la chaleur. Vous constatez, le climatiseur ne fonctionne pas. C’est pourquoi, j’ai ouvert toutes les fenêtres, pour avoir un peu d’air. Il n’y a même pas la possibilité de brancher un ventilateur pour se rafraichir un peu.
Depuis vendredi dernier, jour de la coupure, nos services sont affectés par cette panne d’électricité. Le service le plus touché est la morgue. Nous n’avons pas un générateur pour alimenter ce service. Nous étions obligés de faire appel aux propriétaires des corps, pour qu’ils viennent enlever les corps et les amener en ville. La morgue actuellement est vide. Nous avons par la suite le service de néonatalogie, qui n’a pas de courant électrique. C’est ce service qui s’occupe de l’encadrement des enfants prématurés. Sans courants électriques, ces enfants souffrent beaucoup. Le service administratif et la comptabilité ne sont pas en reste. Puisque, les ordinateurs ne peuvent pas démarrer. Le forage aussi. Il y a un grand manque d’eau.
Dans l’ensemble, tous les services sont touchés.
Plus grave encore c’est la nuit. On ne peut même pas faire les soins. C’est l’occasion pour nous, de lancer un appel au ministre de la santé et aux responsables des grandes structures pour l’achat d’un groupe électrogène pouvant alimenter tout l’hôpital.
Nous avons deux groupes électrogènes qui sont malheureusement de faible capacité, qui ne peuvent pas alimenter tout l’hôpital.
Comment réussissez-vous malgré cela à administrer des soins et à gérer le flux des malades qui arrivent chez vous ? Est-ce que le manque d’énergie ne paralyse pas ses soins là ?
Dans la nuit, c’est difficile à cause du manque d’énergie. On ne peut pas faire certains soins tels que, la radiographie, l’échographie, l’aspiration. Nous ne pouvons pas réaliser ces soins, à cause du manque d’énergie. Nous sommes réellement paralysés.
Mais, ce n’est pas une raison pour baisser les bras. Nous nous efforçons pour ne pas laisser les malades mourir.
Est-ce que les groupes électrogènes que vous utiliser comme palliatifs ne sont-ils pas d’un grand secours ?
Nous avons deux générateurs pour les services de chirurgie, la pharmacie et la caisse. Puisqu’il faut que ces services là fonctionnent. Mais, comme je viens de vous le dire, ces générateurs sont d’une capacité minime. Ils ne peuvent pas faire démarrer la morgue ni le service de radiologie, qui sont des services très importants dans notre hôpital.
Est-ce qu’on peut évaluer le manque à gagner ?
Je l’ai mentionné plus haut, j’ai fait sortir tous les corps de la morgue. Je ne peux pas faire de radio, je ne peux pas avoir d’eau. C’est ça qui est encore grave. Tout ce qui fonctionne avec l’énergie électrique ne fonctionne pas. C’est un manque à gagner criard. Moi aussi je ne peux pas travailler. Je vais sortir bientôt parce que je ne peux pas mourir de chaleur.
C’est vrai que la situation n’est pas bonne mais, on ne peut pas encore parler de catastrophe. Néanmoins, si on ne peut ne pas brancher un ventilateur pour travailler, ça veut dire que c’est grave. Tout ce que l’on souhaite, c’est que, l’énergie soit rétablie le plus rapidement possible.
Propos recueillis par Hervé Villard Njiélé
Electricité:Cinq localités sans électricité depuis samedi
Selon un communiqué de l’Aes sonel, un incident survenu au poste de transformation de Bonabéri serait à l’origine de la perturbation de l’alimentation en énergie électrique, qui a paralysé Bonaberi, Ayatto, Dibombari, Souza et ses environs.
Dame Elodie Kameni, une habitante de Bonassama, peine à trouver le sommeil hier après midi. Couchée à demi-nue à la véranda de sa maison, elle se ventile avec l’ardoise de son fils Jordan, qui dort tout près d’elle, malgré la chaleur torride qu’il fait.
Etendue à même le sol, la propriétaire de la maison explique que, c’est de cette manière que sa famille et elle, réussissent à trouver le sommeil, depuis la suspension du courant électrique à Bonaberi samedi dernier. « Il fait très chaud. Il n’ya pas moyen de dormir. Le ventilateur ne fonctionne pas faute d’énergie électrique. Dans la nuit avec les moustiques ce n’est pas évident de trouver le sommeil. Avec les enfants qui pleurent de chaleur, on ne peut que se battre comme ça pour dormir un peu, en attendant le retour du courant électrique. » Explique-t-elle.
Chez Valérie Moumi, une habitante de « Nkomba » un autre quartier de Bonabéri, c’est la débandade totale. Les enfants le torse nue, crie à tue tête. Sur leur peau, on observe de petits boutons de couleur rougeâtre. «Ce sont les boutons de chaleur. » Explique-t-elle. «On dort depuis sans ventilateur et, c’est à force de les gratter que ces boutons qui démangent deviennent rougeâtre. Et ça picote » poursuit-elle.
En plus de cette chaleur qui se fait insupportable au fur et à mesure que le temps s’égraine, Valérie M. déplore le fait que, toutes ses provisions se sont détériorées. «J’ai fait le marché jeudi passé et j’ai garni mon frigo. Tout s’est gâté. J’étais obligé de fumer les poissons pour que cela ne pourrissent pas. La viande s’est faisandée de même que d’autre vivre frais. Et, j’étais obligée de jeter» se plaint-elle.
Comme ces deux ménagères, c’est toute la population de Bonaberi qui vit dans un chaos total, depuis la coupure d’électricité du samedi 24 mars 2012.
En plus de la chaleur et des vivre qui se détériorent, ces derniers sont également coupés de la majorité des moyens de communications existantes. La radio et la télé sont devenus inusuelles et encombrantes.
Les téléphones aussi ne dérogent pas à la règle. Certains habitants ne sont plus joignables, parce que les téléphones sont éteints, pour défaut de charge. Ils sont obligés de se déplacer chez des connaissances vivant dans le centre ville, pour les charger. «Depuis hier dimanche, mon téléphone est éteint. C’est aujourd’hui que je suis allé charger cela à New-Bell Chez ma sœur » explique François, la vingtaine avancée.
En plus des ménages qui subissent les affres de cet incident énergétiques grave, les maisons de commerce ne sont pas en marge. Les buvettes, les bars dancing, habituellement bondée de monde sont vides, faute de boisson glacée et de la musique. Ici, les boisson vendues sont tièdes et ne sont pas appétissante. «Avec la chaleur qui fait là, qui peut boire la bière qui n’est pas glacée. Tous les clients ont fui. » Regrette Pélagie, gérante du « bar la consolation » situé à l’entrée de l’hôpital protestante de Bonabéri.
L’un des gros perdants dans cette affaire, ce sont les propriétaires des chambres froides, les poissonneries et les boucheries.
La « poissonnerie Omega » située à l’entrée du « marché Grand Hangar » a littéralement fermé les portes parce que ne possédant pas de groupe électrogène pour conserver des poissons. «Nous avons délocalisé une partie de nos marchandises pour la ville de Nkongsamba où il y a une autre poissonnerie. La quantité qui reste encore à l’intérieure là est estimé à environs 12tonnes. Nous n’attendons que la nuit pour décharger les poissons qui sont pourris pour empêcher que les odeurs des poissons pourris n’étouffent les populations» affirme Elvis Taakoua, magasinier à la poissonnerie Oméga.
Pour celui qui déclare que le manque à gagner est estimé à plus d’un million de franc Cfa, il va falloir beaucoup de temps pour rentrer dans cet investissement.
Les groupes électrogènes comme solutions.
A la poissonnerie Congelcam du marché «Grand Hangar », pour palier à ce désagrément l’entreprise à mis sur pied un groupe électrogène pour alimenter la chambre froide et les différents congélateurs. Ici même si les marchandises sont sauvées, les manque à gagner est énorme «Notre groupe électrogène consommes en moyennes 200 litres de gasoil par jour. En faisant le ratio journalier, Nous dépensons énormément en carburant déclare Joseph Kankeu, peseur dans cette poissonnerie.
La morgue et les hôpitaux paralysés
Pour palier à ce problème de manque d’énergie électrique qui touche également d’autres quartiers de la ville de Douala, les hôpitaux situés à Bonaberi font usage des groupes électrogènes.
A l’Hôpital protestante de Bonaberi, faute de groupe électrogène puissant, le directeur a ordonné que les familles enlèvent les corps. Les groupes installés alimentent uniquement la caisse, la pharmacie et la chirurgie.
A l’hôpital du district de Bonassama, ce groupe électrogène permet d’assurer le service minimum. Ceci pour ne pas laisser les malades mourir.
Selon Dr Alice Nkongo directeur de cet Hôpital, la morgue, le bloc opératoire et la banque de sang sont alimentés par un groupe électrogène. Le reste de service et le service administratif en particulier, étant paralysés. D’après cette dernière qui prie que l’énergie soit rapidement rétablit, la situation de son hôpital n’est pas du tout à apprécier. «Le fonctionnement de tous nos appareils dépendent du courant électrique. Cette situation n’est pas du tout reluisante pour nous » déclare-t-elle.
Dans les bureaux administratifs de l’arrondissement de Douala 4ème, c’est le service minimum qui est assuré.
Au commissariat central N°3, le service d’identification, le bureau des enquêtes de même que le secrétariat sont paralysés par l’absence de l’énergie électrique. La majorité des bureaux sont presque déserte à cause de la chaleur.
Espoir
A l’agence Aes Sonel de Bonaberi Sud, Alain Doualla, qui assume l’intérim du chef d’agence, rassure quant à l’issu de cet incident. «Le problème est localisé au niveau du poste de haute tension de Bonassama. On doit remplacer le transformateur haute tension, qui désert Bonabéri, Souza, Ayatto,Dibombari. C’est ce travail qui est en cours de réfection, qui a obligé la suspension de toute la ligne. L’équipe de réparation est en poste depuis hier (Dimanche) On est conscient des désagréments causés et on est en train de prendre toutes les mesures pour remédier à tout cela.» Tente-t-il de rassurer.
Dans un communiqué publié le 24 mars 2012, la direction d’Aes Sonel, après avoir donné les raisons du désagrément causé, exprime son regret face aux multiples dommages. La direction rassure également les clients sur les dispositions prises pour remédier à cette situation.
Sur place à Bonassama hier, des agents d’Aes Sonel étaient à pied d’œuvre. Une grue portant un transformateur était également perceptible.
Selon un des agents rencontrés, ils étaient en plein dépannage. Et, selon ce dernier, la lumière devrait revenir aussitôt les travaux de dépannage fini. En attendant, les populations de Bonaberi et les zones sinistrées vivent le chaos. Les hôpitaux et services administratifs sont paralysés.
Hervé Villard Njiélé.
Interview:Dr Hermine Abessolo, infectiologue
« La rougeole n'est pas éradiquée. Ça entre dans un système de Santé publique. C'est à dire que chaque année on s'attend à un certain nombre de cas de rougeole, en fonction du nombre d'enfants vaccinés. Si au cours de cette période, on se retrouve avec plus de cas que prévu, on déclare qu'il y a problème. »
Le Dr Hermine Abessolo, en service au département Infectiologie à l'hôpital Central de Yaoundé nous donne le mode opératoire de la maladie et les raisons de son retour dans la région.
Comment se manifeste la rougeole?
Tout d'abord, il faut dire que la rougeole est une maladie infectieuse due à un virus, le paramixovirus qu'on appelle généralement le virus de la rougeole On a deux grandes phases: la phase d'incubation et la phase d'état. Pendant la phase d'incubation, le malade présente une petite fièvre, son nez coule légèrement et il ressent un malaise général. Et c'est au cours de cette phase que la maladie est très contagieuse. Et la maladie se contamine par voie aérienne. Dont tout ce qui est promiscuité, proximité et certaines conditions d'hygiène favorisent la contamination. Pendant la phase d'état ou éruptive, on a une éruption de maculo papules qui se présentent comme de petites piqûres de moustiques surélevées avec un petit bouton. Le mode de propension prévoit que cette éruption commence à la tête pour s'étendre aux pieds.
Que risque le malade en cas de mauvaise prise en charge?
C'est des complications, surtout chez les enfants de moins de cinq ans. La rougeole était tout récemment l'une des premières causes de mortalité infantile. C'est pourquoi le vaccin contre la rougeole est entré dans le programme élargi de vaccination. Parmi les complications que j'ai citées, il y a des problèmes respiratoires, on peut avoir des pleurésies, des otites surinfectées, on peut avoir un syndrome de malnutrition, de déshydration. L'enfant ne mangeant ni ne buvant, peut se mettre à faire plusieurs types de maladies.
Comment se fait la prévention de la rougeole?
C'est essentiellement la vaccination qui se prend une seule fois pour toute la vie, entre le 5e et le 9 e mois, même si on le donne généralement à neuf mois. Il y a aussi la mise en quarantaine des malades. En Afrique, on dit même que ça ne sert à rien puis que la maladie est beaucoup plus contagieuse durant la phase pré éruptive, c'est
à-dire lorsqu'on ne soupçonne pas encore la rougeole chez lui.
Seuls les enfants peuvent-ils être atteints de la rougeole?
En principe, la rougeole est une maladie de la petite enfance. Mais de plus en plus il y a des patients défavorisés sur le plan immunitaire. Il y a une recrudescence de la rougeole chez l'adulte à cause du Vih.
Comment se fait t-il qu'au nord où la maladie semblait éradiquée, elle réapparaisse aussitôt?
La maladie n'est pas éradiquée. Ça entre dans un système de Santé publique. C'est à dire que chaque année on s'attend à un certain nombre de cas de rougeole, en fonction du nombre d'enfants vaccinés. Si au cours de cette période, on se retrouve avec plus de cas que prévu, on déclare qu'il y a problème. C'est ce qui c'est passé au Nord.
Source journalduCameroun.com
La rougeole menace le Cameroun
La rougeole est une maladie infectieuse éruptive de la seconde enfance, endémo-épidémique, très contagieuse et solidement immunisante. Elle est due à un Paramyxovirus, le virus morbilleux. La maladie est habituellement bénigne mais peut toutefois revêtir un aspect préoccupant chez certains sujets prédisposés, en raison de ses complications respiratoires et surtout encéphaliques.
La rougeole est l'une des plus grandes causes de mortalité infantile dans la majorité des pays du Tiers Monde. La rougeole en général bénigne dans nos pays est néanmoins responsable chaque année en France de 30 décès, 100 à 200 encéphalites. Si un taux de couverture vaccinale optimal n'est pas rapidement atteint (plus de 95% d'enfants vaccinés sur l'ensemble du territoire), des études scientifiques laissent présager des épidémies de rougeole. La rougeole survient entre 1 à 3 ans, lorsque les enfants ne sont pas vaccinés et ou ne sont plus immunisés par les anticorps de leur mère.
Elle se caractérise par une fièvre de 39 à 40 °C, un écoulement nasal, une toux sèche, une conjonctivite, des larmoiements, des oedèmes des paupières, une diarrhée, des Plaques rouges foncées, qui apparaissent d'abord sur le visage, derrière les oreilles et s'étend progressivement sur le cou, le thorax et sur le corps en 3 à 4 jours. L'éruption se termine par à une desquamation. L'enfant reste contagieux jusqu'à la disparition totale de l'éruption. La déclaration de la rougeole est obligatoire, sa prophylaxie par la vaccination est efficace, à condition de ne pas y recourir avant l'âge de 12 mois.
Herve Villard Njiélé
Epidémie:Le Cameroun sous la menace de la rougeole
Neuf régions sur dix touchée par l’épidémie. Selon Marie Kobela, secrétaire permanente au programme élargi de vaccination, une riposte vaccinale est programmée d’ici la mi-avril 2012.
Gilbert Tessa, âgé d’environ quatre ans, fait la fièvre depuis environs cinq jours. Il a une température élevée et a les mauves qui coulent. Sur son corps, apparaissent des tâches de couleurs rougeâtres. Le petit garçon très vaillant qui se baladait dans tout le quartier il y a quelques jours, a perdu presque toutes ses forces. Les yeux larmoyants, il mange à peine. Odette Tessa sa maman, consternée de lui donner sans suite des médicaments, est surprise de savoir après des examens faits dans un centre de santé de la ville de Douala, que son fils souffre d’une rougeole. N’ayant pas assez d’argent pour payer les frais d’hospitalisation de son fils comme l’a recommandé le médecin, elle le soigne a domicile non sans s’inquiéter. « Je ne savais que cette maladie existe encore. Je savais qu’elle avait disparu depuis des années. Quand le médecin m’a dit que c’est de la rougeole que souffrait mon fils, j’ai été surpris » déclare-t-elle. Malgré le traitement que suis son fils elle est toujours inquiète quant à la vie de son fils. «Cette maladie à tué beaucoup d’enfants. Quand j’étais tout jeune c’était grave. Mon premier fils aujourd’hui âgé de 19ans en a souffert aussi. J’ai peur pour la santé de mon fils » atteste-t-elle inquiète.
Non loin du domicile de dame Tessa sis à Makepe Université à Douala, deux autres enfants manifestent le même symptôme. Ils font la diarrhée, ils ont la fièvre et ont des taches rouges sur le corps. Des parents avertis ont d’ailleurs demandé à leur progéniture de ne plus jouer avec leurs camarades malades, de peur d’être contaminés.
Comme à Makepé université, un quartier situé dans l’arrondissement de Douala 5ème, la rougeole sévit dans nombreux des quartiers de la ville de Douala et de la région du Littoral. Aucun quartier n’est à l’abri de cette maladie infantile qui décime plusieurs milliers d’enfants dans le monde entier.
Dans les centres hospitaliers de la place, les médecins en service reconnaissent qu’il y a comme une flambée de la rougeole en cette période. «Nous avons reçu plusieurs enfants souffrants de la rougeole ici. N’ayant pas d’isoloir dans nos service, après les premiers soins qui vont permettre à l’enfant malade de résister contre la maladie nous les renvoyons soit à l’hôpital Laquintinie, soit à l’hôpital du district de Bonassama où on peut les interner et les suivre normalement. Vous savez on ne peut pas les mélanger avec d’autres enfants dans la salle d’hospitalisation. Car, c’est une maladie contagieuse. » Affirme un médecin en service à la pédiatrie de l’hôpital de district de Deido.
Au centre de santé intégré de Bonanjo et à l’hôpital de la garnison militaire, les médecins en service confirment la résurgence de la maladie. «J’ai consulté des enfants ici qui souffrait de cette maladie. Je les ai directement envoyés à l’hôpital de la garnison militaire et à l’hôpital Laquintinie. » Affirme-t-il.
Près de 8districts
A la délégation régionale de la santé publique pour le littoral l’hypothèse de la l’épidémie est confirmée. «C’est une épidémie de rougeole qui est entrain de sévir. Et elle a déjà attaqué près de huit districts de santé dans le littoral. C’est depuis le début de l’année que l’on a noté la présence de cette maladie» Les districts de santé dans lesquels les cas de rougeole ont déjà été signalés, sont le district de Deido, le district de Bonassama, le district de Nilon, la cité des palmiers, le district de Logbaba, les districts de Loum et d’Edea.
D’après des informations, l’épidémie de rougeole qui sévit au Cameroun touche presque tout le Cameroun. Selon Marie Kobel, secrétaire permanent du programme élargie de vaccination cité par nos confrères de Cameroun tribune, 9 régions sur les 10 existantes sont frappés par ce fléau avec plus de 490 cas suspects et 331 cas confirmés au laboratoire. Le taux de létalité, selon cette dernière se situe au tour de 0.39% apprend –ton.
Au centre épidémiologique de la région du littoral qui est conscient du fait que la maladie est entrain de se propager, des études sont entrain d’être fait pour diagnostiquer le foyer avant de sévir avec fermeté. Sur le plan local, pour limiter les dégâts, tout en attendant la vaste campagne contre cette maladie, des actions de sensibilisation sont en train d’être menés. La surveillance épidémiologique est renforcée. Et le programme élargi de vaccination encouragé dans les différents centres de santé de la région. «On est au niveau de la planification et du renforcement des stratégies pour mieux contrecarrer la maladie. Le gouvernement se prépare pour appuyer le district de santé à éradiquer cette maladie. La riposte va commencer bientôt. » Affirme Atem Peter épidémiologiste à la délégation régionale de la santé pour le littoral. En attendant, les médecins recommandent aux parents de faire vacciner les enfants pour limiter les affres de cette maladie.
Hervé Villard Njiélé.
Coupe de la CAF : Unisport tenu en échec par Heartland FC à Douala
L’équipe des flambeaux de l’Ouest a été tenue enéchec par le Heartland du Nigéria sur un score vierge de zéro but partout. C’était au stade de la réunification de Douala, le samedi 24 mars 2012.
C’est avec un air très déçu, que les nombreux supporteurs du flambeau de l’Ouest ont quitté le stade omnisports de Bépanda samedi dernier. Venus massivement soutenir Unisport de Bafang , la seule équipe camerounaise encore en course pour le prestigieux trophée de la coupe de la Caf, ils ont été déçus .Car, l’équipe qui semble la plus en forme dans le championnat national de première division n’a pas fait une bonne prestation . Elle a été tenue en échec sur ses propres installations par une équipe de Heartland du Nigéria très entreprenante.
Des le coup d’envoie de cette rencontre, très attendue par les amoureux du ballon rond de la capitale économique du Cameroun, ce sont les poulains du coach Pierre Njilli, qui s’annonce plus offensifs. Leur envie de remporter cette rencontre se justifie par les nombreuses occasions de but qu’ils créent et ne concrétisent malheureusement pas. C’est l’exemple de ce face à face manquée de Valentin Biloa à la 15ème minute. Bénéficiant d’un bon ballon dans la moitié du terrain, celui-ci avec la complicité de ses coéquipiers, réussit à tromper la vigilance des centraux de Heartland. Face à face avec le gardien de but nigerian, Daniel Akpayi, il met le cuir que tout le public voyait au fond des filets, au dessus des goals.
Dans la même foulée, Atangana Barnabé (25) partie de l’axe centrale d’Unisport du Haut-Nkam, va manquer d’inscrire le 1er but de cette rencontre pas très ouverte. D’un tir tendu d’environ trente cinq mètres, il va titiller Daniel Akpayi, le portier nigérian imperturbable dans sa cage. Son tir pourtant cadré sera capté avec aisance par celui-ci. A ce moment, la rencontre gagne en intensité. On sent des deux cotés, la volonté de faire le jeu. Mais les attaquants pêchent à chaque fois par leur maladresse. L’équipe de Heartland, qui semblait observer l’Unisport du haut-Nkam, gagne en confiance et prend le jeu à son compte. Mais malheureusement pour eux, ils vont à chaque fois butter sur l’axe central compact de l’Unisport de Bafang, décidé à ne pas prendre de but à domicile.
La véritable action de but de ce match, à l'avanatage de l’Unisport de Bafang interviendra à la 30ème minute de jeu. Alex Nganou (23) à la suite d’une erreur défensive de l’axe central de Heartland du Nigeria, hérite d’un ballon. Après un control orienté, il arme une frappe qui est malheureusement stoppé par Daniel Akpayi, le portier de Heartland très en jambe.
Trois minutes plus tard, Biloa Valentin, parti de son couloir gauche, va fixer son vis-à-vis et adresser un centre qui ne trouvera malheureusement pas preneur dans la surface des Nigérians. Les visiteurs, plus attentistes, vont tenter de réagir mais,vont se heuter à la solidité défensive orchestrée par le capitaine et vétéran Gaha Marcelin. C’est sur un score de nul et vierge que Claude Fuengi, le central de cette rencontre va renvoyer les deux équipes aux vestiaires.
A la reprise, les deux équipes repartent sur le même registre. Ils s’observent plus qu’ils ne jouent. Mais, dix minutes plus tard, le jeu s’enflamme. La rencontre qui était timide, s’anime au fur et à mesure. Les deux équipes sont plus agresifs.
Bien que dominant, l’équipe de l’Unisport n’ouvre pas la marque. Elle gâche tous les actions qui s’offrent à elle. Les coups francs et les corners sont mal exécutés.
A la 68e minute, Ngando ( 18) réussit une percée sur le côté gauche de la défense du club Heartland et trouve dans le petit rectangle Nganou Alex(23) qui bute malheureusement sur le gardien nigérian.
L’équipe de Heartland quant à elle, se met en évidence à la 78e minute. Kabiru Umar(17) profite d’une mésentente de l’axe défensif de l’Unisport et déclenche une frappe que capte bien Aboulaziz Aboubakar qui veille au grain.
Les remplacements effectués de part et d’autres seront sans incidence sur l’évolution du score. La partie s’achèvera sur ce résultat de parité de zéro but partout. Le match retour prévu dans deux semaines au Libération Stadium de port Harcourt sera cette fois-ci décisive pour les deux clubs. Les buts, il y en aura certainement.
Au niveau des 16ème de finale aller de la champions league africaine, Coton sport de Garoua en déplacement au Nigéria, a été battu par deux buts contre un. Les poulains de l’entraineur Robert Bovin qui déclarait ne pas avoir d’information sur l’équipe nigériane tenteront de renverser la vapeur à domicile dans deux semaines.
Hervé Villard Njiélé
Mtn élite one: Le duel Union-Astres tient ses promesses

«La rencontre de cet après midi était un match formidable. C’était un véritable match de football, la rencontre était enlevée. Depuis le début de ce championnat je ne pense pas avoir assisté à une rencontre d’une si haute facture.»
Cette déclaration d’un spectateur, r présent au stade omnisports de Bépanda hier après midi, traduit à suffisance le sentiment qui a animé tous ceux qui ont effectué le déplacement du stade omnisports de Bépanda hier.
Malgré la défaite des Astres de Douala (1-2) face au Union, tous les spectateurs ont été satisfaits de la rencontre. Car, il y avait du jeu, de l’agressivité, des actions, des buts et surtout du suspens.
Même les journalistes et chroniqueurs sportifs ont été séduits par ce spectacle. «Si toutes les rencontres étaient comme celle qui a opposé Union à Astres cet après midi, je suis sur que le public reviendra au stade ». a commenté un journaliste épris par la qualité du spectacle à la sortie du stade.
C’est que, les deux frères ennemis ne se sont pas fait de cadeau durant cette rencontre. Ils ont joués, ils ont fait usage des atouts qu’ils disposent pour rendre cette rencontre aussi mémorable.
Dès l’entame de la rencontre, ce sont les Astres de Douala qui s’affirment leurs ambitions. Très tôt, ils ouvrent la marque et donnent le ton dans cette rencontre qui vient à peine de débuter. Sur une belle phase de jeu des brésiliens de Bépanda, Dourwe(19) bien partie dans le dos de la défense des Nassaras kamakaï surprend le portier Moumine kassoure, d’un lobe. Et inscrit le premier de la rencontre à la 3ème minute. La rencontre s’enflamme, l’animation dans les gradins gagne aussi en intensité.
Sur le stade, Union de Douala qui veut rétablir le retard pêche par un manque d’agressivité et par des maladresses. Mais la véritable occasion intervient à la 43ème minute suite à une belle phase de jeu. Ashou Tambe(11) manque d’établir l’équilibre. Servi dans la surface de réparation par Ekane Ngah(4), son tir que l’on croyait au fond des filets rebondit sur le montant droit des buts gardés par Ngome Lawrence.
Les supporters des Nassaras débout sont dans tous leurs états. Et regrettent amèrement cette occasion de but manquée. C’est sur ce score d’un but à zéro que les deux équipes vont regagner les vestiaires.
A la reprise, le match qui était un peu timide au début débute sur des chapeaux de roue. Requinqués, les poulains de Bonaventure Djonkep multiplient des actions offensives. La balle qui les fuyait pendant la première manche semble leur coller au pied. Ekane( 4) Ngah,Joel Babanda(10) Ashu Tambe(11),Yon Loa Martin(2),Moundi Djengue(13) et Monkam Arnaud (7) s’illustrent d’avantage, par leur maitrise de balle et leur dribles exceptionnels. Ce qui permet de rétablir l’équilibre très rapidement. Bien servi par Yon Loa, Babanada Joël présent dans la surface de réparation, envoie le gardien d’Astres chercher le ballon dans ces filets (51ème).
Quelques minutes plus tard, le même Babanda manque de saler l’addition. Seul face au gardien de but, Ngome Lawrence, il manque sa frappe.
Comme une réponse du Berger à la bergère, Astres de Douala passe aussi à coté de l’inscription d’un second but à la 13ème minute. Sur une belle action offensive menée par les poulains de Clément Nzéko, Dorwoue qui a inscrit le premier but des Astres de Douala voit son coup de tête échoué sur le poteau. Ceci au grand dam des supporter des Astres.
Dans le cours du jeu, l’Union de Douala inscrit son second but. Ashuw Tambe(11) bénéficie d’un ballon du coté droit. Apres avoir semé son vis-à-vis, il fait un centre que Arnaud Monkam que le coach voulait remplacer dévie dans les filets. Les fans des nassaras sont débout et, exultent de joie.
Malgré l’intensité et des nombreuses actions de but qui vont animer la fin de la rencontre, le score va rester inchangé. Union de Douala dont la dernière victoire sur Astre de Douala remonte en 2008 vient de briser le signe d’invincibilité.
Hervé Villard Njiélé
Interview: «Le code électoral, c’est un peu le centre nerveux du système électoral »
Abanda kpama
« Le code électoral, c’est un peu le centre
nerveux du système électoral »

Rencontré après la conférence de presse organisée
Sur la mise sur pied d’un code électoral unique, Abanda Kpama le président du Manidem revient ici sur l’importance de cette procédure.
L’objectif de la conférence de ce jour portait sur la mise sur pied d’un code électoral unique et consensuel. Pourquoi ce code électoral ?
Le code électoral, c’est un peu le centre nerveux du système électoral. Nous avons fait un combat pour la refonte parce que, rien ne pouvait se faire sans un fichier crédible. Nous avons aussi obtenu les inscriptions biométriques pour que, on n’évite les doublons, les triplons et tout ce qu’on a vu pendant les dernières élections présidentielles de 2011.
Nous sommes maintenant sur le code électoral, qui est la moelle épinière du système électoral. Parce que, c’est lui qui définit la manière, donc le pouvoir est dévolu. Au constat de ce qui se passe actuellement au Cameroun, nous avons tiré la conclusion que, si on maintient les choses en l’état, nous aurons ce que nous voyons. Une assemblée ou se trouvent seulement quinze femmes sur cent quatre vingt députés. Où il y a aucun jeune, aucun paysan pauvre, aucun petit employé.
Donc, nous avons pensé qu’il faut insister sur un code électoral, qui sera débattu par les principale force politique et sociale du pays, afin qu’on arrive à un consensus sur, Comment le pouvoir doit être dévolu. L’objectif c’est que, il faut que tous ceux qui sont élus au niveau municipal, au niveau sénatorial, dans les états majors des sociétés publiques, soient représentatifs de toute la population camerounaise.
Il n’est pas normal que, seulement une minorité se retrouve dans les exécutifs communaux, dans les assemblés et dans les entreprises publiques.
Le code électoral unique et consensuel que vous réclamez aujourd’hui se déroule au moment où l’Etat a engagé la refonte sur les listes électorales et le processus d’inscription biométrique. Est ce que cela ne va pas perturber le processus qui est enclencher ?
Non non ! Ces opérations ne sont pas antinomiques.
En quoi, un débat serein républicain, sur un code électoral démocratique, doit perturber ces opérations ? On peut engager la refonte pendant que, les différentes propositions sur un code électorales démocratiques se déroulent.
Notre souhait est que, en même temps que le pouvoir en place met à la disposition du public son projet, que nous autres de l’opposition, et les associations de la société civile, mettons aussi en ligne notre débat. De telle sorte que, on arrive après une table ronde, à un code consensuel.
Donc, les deux choses ne sont pas antinomiques. On ne peut pas parce qu’on a reçu la refonte et les inscriptions biométrique, abandonner, faire l’impasse sur ce qui constitue l’essentiel du processus électoral.
Vous évoquiez dans votre propos liminaire que les élections municipales et législatives ne pourront pas se dérouler au mois de juin ou de juillet quelles arguments possédez-vous ?
C’est d’abord la technique. La biométrie exige d’une part, que l’on forme un certains nombre de compatriotes, à l’utilisation de cette technologie. Il faut déjà sélectionner le ou les cabinets qui vont déjà l’installer. Par ailleurs, il faut que, pour des raisons de crédibilité, que des partenaires au processus électorales, aient accès à tous les verrous qui permettent de le sécuriser.
Donc, vous voyez que, c’est une opération qui d’après le conseil électoral, ne prendra pas moins de six mois.
Maintenant, une fois que cela sera fait, il faudra que le chef de l’Etat, selon les prérogatives qui sont les siennes, convoque le corps électoral.
Mais, comme nous aurions débordé de la période légal que prévoit la constitution, Il est normal qu’une loi permette la prolongation du mandat des députés actuels.
Pour nous, le mandat peut être prorogé de six mois comme de douze mois. Nous ne sommes pas gênés en ce sens que, notre priorité n’est pas que les élections aient lieu à tout prix à une date quelconque. Mais, qu’au moment où ses élections auront lieu, qu’on ait remplis toutes les conditions.
Pour que, autant sur la plan technique que sur le plan politique, qu’on ait des élections crédibles et transparentes, qui feront que, les camerounais d’une part iront voter. Car, si les camerounais ont le sentiment que tout se passe bien, ils iront massivement s’inscrire et voter.
Deuxièmement que ceux qui seront votés, aient la lisibilité que leur vote a été transparent et crédible.
ce que nous apprenons, c’est que, le mandat des députés sera effectivement prorogé. Nous n’avons aucune objection par rapport à ça.
Nous pensons aussi qu’il faut, qu’on prenne le temps nécessaire pour choisir un cabinet, qui mettra en place la biométrie. Qu’on y associe des Camerounais et que, les autres acteurs du processus électoral, soient impliqués dans la mise en place de cette biométrie.
Qui accompagne le Manidem dans ce combat ? Etes-vous seuls ?
Non ! Nous ne sommes pas seuls. Si vous avez bien lu vos confrères, vous avez vu une déclaration de la plate forme de la société civile, que dirige Hilaire Kamga. Je ne vous cacherai pas que, Hilaire Kamga et moi nous nous sommes concertés, il ya quelques temps, par rapport à l’importance du code électoral, dans le processus électorale.
Et, nous sommes tombés d’accord que, eux de la société civile, avaient le devoir de mener ce combat et que nous, des partis politiques, nous devons faire de même. Par rapport aux partis politiques, nous avons une forme de convergence avec certains partis politiques de l’opposition. Avec lesquelles, nous travaillons pour que, ce problème de code électoral, devienne réellement le combat phare pour l’amélioration du processus électoral.
Parmi ces partis, nous avons l’Udc (Union démocratique du Cameroun de Hibrahim Ndam Njoya avec qui, nous avons parlé de ce problème. Je peux également vous citer l’Upa de Hilaire Kamgang, avec qui, on a travaillé par rapport à ça.
Il ya également une branche de l’Upc aussi, l’upc des fidèles. Déjà, tous ceux-là, ont souscrit à cette démarche.
Nous continuons de ratisser pour que, le nombre de partie qui s’intéresse à cette affaire soit large. Nous constatons que, certains partis, notamment ceux représentés à l’assemblée nationale, ont une démarche plutôt solitaire. Nous déplorons mais, nous ne nous décourageons pas par rapport à cet objectif central, qui est qu’on obtienne un débat national sur le code électoral et qu’au bout du compte on ait un code électoral consensuel.
Jusqu’où le Manidem est prêt à aller pour que le code électoral unique et consensuel soit une réalité ?
Comme d’habitude, Le manidem impulse les luttes, le Manidem donne le ton, le Manidem sensibilise, le Manidem se met en mouvement. Donc Au fur et à mesure que la sensibilisation prendra, que les medias feront le relais nécessaire, que les autres partenaires tant de la société civile que des partis politiques comprendront les enjeux, nous, nous nous mettrons en en rend de bataille et nous sommes convaincu que, comme avec la refonte, et l’inscription biométrique, nous aurons la victoire. Nous rassemblons les moyens. Nous sommes entrain de mettre en route nos moyens et ces moyens sont essentiellement politiques.
Entretien réalisé par Hervé Villard Njiélé
Politique:Le Manidem reclame un code électoral unique et consensuel.

«Insatiables !» C’est du moins ce que l’on pourrait dire des responsables du Manidem, après avoir suivi la conférence de presse qu’ils ont organisée à Douala hier. Après la refonte des listes électorales et l’utilisation de la biométrie dans le processus des inscriptions sur les listes électorales, que ce parti politique et les autres ont obtenu du président de la république, après de fortes luttes, ces derniers réclament une fois de plus l’adoption d’un code électoral consensuel.
Pour les responsables de ce parti politique très engagés sur ce nouveau front, qu’ils déclarent capital pour l’organisation des élections libres et transparentes au Cameroun, rien ne les empêchera de mener ce combat. Pour manifester leur engagement à réussir ce nouveau combat qu’ils engagent les responsables du Manidem et les militants de ce parti politique vont procéder ce jour, dans la ville de Douala, à la distribution des « objectifs du changement », un journal du Manidem qui interpelle les populations à se joindre au combat que le parti vient d’engager. Selon Charles Fongang le responsable de la communication de ce parti politique, cent milles exemplaires de ce document seront distribués dans la seule ville de Douala aujourd’hui.
Pour parvenir à l’adoption de ce code électoral unique et consensuel, le Manidem propose que l’on regroupe autour d’une même table, tous les acteurs de la vie sociale et politique pour un débat égalitaire sur le processus électoral. De commun accord, que l’on retienne des doléances des uns et des autres, que l’on retienne des propositions faites pour enfin constituer un code électoral où, tout le monde aura contribué à sa mise sur pied. Bref, il faut que le code électoral unique qui sera adopté soit le fruit d’un vaste débat national.
Pour Abanda Kpama le président du Manidem , le code électoral est le cœur de cible, le point focal de tout système électoral. C’est le code électoral qui définit la manière donc le pouvoir est dévolu. Le système actuel étant inique et injuste, scandaleux aussi. Il faut trouver un nouveau code électoral qui permet à toutes les couches sociales de se représenter dans les hautes institutions de l’Etat, Dans les instances décisionnelles afin de prendre lui même en main le développement du pays et surtout son propre développement., Afin de résoudre les problèmes qui sont les siens et qu’ils connaissent mieux.
D’après le président du Manidem, le code électoral actuel ne permet pas une égalité de genre dans les institutions de l’Etat. Il ne donne pas la possibilité aux paysans, aux ouvriers, aux petits commerçants ou au conducteur de mototaxis d’entrer au gouvernement ou à l’assemblée nationale ». Pour preuve, il fait remarquer que l’assemblée nationale ne compte que 15 femmes sur les 180 députes en place. Ce qui n’est pas normal. Pour celui qui pense que le code électoral camerounais est à l’origine de tous ces malaises, il faut qu’un autre code, un nouveau code consensuel devant lequel tous les camerounais sont égaux soit fait afin de mettre fin aux inégalités existantes.
En plus des responsables du Manidem , l’Uda , l’Upc des fidèles , l’Udc et la plate forme de la société civile que dirige Hilaire Kamga, sont également engagés dans le combat de l’adoption du nouveau code électoral Unique et consensuel. Etaient présents à cette conférence de presse, Anicet Ekane, le candidat du Manidem aux dernières élections présidentielles, Abanda Kpama le président du Manidem, les hommes de médias et les adhérents et sympathisants de ce parti politique.
hervé Villard Njiélé.
Douala:Trois personnes tuées par le feu à Bonamoussadi
L’incendie s’est déroulé dans la nuit de mercredi à
Jeudi dernier aux environs de 2h 30. Les habitants de la maison qui dormaient ont été surpris par le feu, qui a été sans pitié pour eux.
Les habitants du quartier «Terminus Bonamoussadi» à Douala, ont passé une nuit mouvementée mercredi dernier. Ils ont brusquement été réveillés au milieu de la nuit, par un subit incendie qui a décimé trois habitants de ce quartier. Prudence Yassen, âgée de 35 ans, le foeutus d’environ sept mois qu’elle portait et Mekem Brandon, son petit garçon âgé de sept ans, ont tous péri dans le feu qui s’est attaqué à leur maison, dans la nuit de mercredi dernier. Les riverains qui ont été alertés par les cris de détresse de ces derniers sont arrivés trop tard. Le feu les avait déjà tous tués.
Selon des informations recueillies au lieu du malheureux incident sis au quartier « Terminus Bonamoussadi », le feu se serait déclaré aux environs de 2h30, quand tout le monde dormait.
Subitement réveillée par la chaleur suffocante qu’il y avait dans ses appartements, Prudence Yassen, la victime n’a pas pu ouvrir la porte pour s’échapper. Etouffée par la fumée et la chaleur qui se faisaient insupportables, elle s’est dirigée vers la douche où elle croyait trouver refuge. Mais hélas ! Le feu qui s’est attaqué à toute la maison, l’a trouvé dans se compartiment de la maison et la tué.
Son fils Brandon qui a appelé en vain les secours a lui aussi finalement rendu l’âme. C’est après avoir stoppé les flammes qui se propageaient dans d’autres domiciles voisins que, les populations riveraines et l’équipe de sapeurs pompiers alertés, ont découvert les corps inertes et calcinés des victimes, gisants au sol.
« On dormait dans la nuit quand on a entendu les cris. Sauvez-moi !sauvez-moi ! Il était environs 3 h. On ne savait pas d’où provenait le cri.
En plus, on ne s’est pas déranger parce qu’on a cru que c’est son mari qui la bastonnait. Puisque, celui-ci à l’habitude de le faire. C’est quand on est sorti qu’on a constaté que c’était le feu. » Raconte une riveraine. « A ce moment là, poursuit-elle, on ne pouvait même pas se rapprocher de la porte. Il y avait une chaleur insupportable qui s’y dégageait. On a alerté les gens du quartier et les sapeurs pompiers qui sont venus éteindre le feu. Au moment où on casse la porte, on constate avec désolation que prudence et son fils Brandon sont morts » explique cette riveraine avec tant d’émotion.
Sur les lieux du drame hier aux environs de 8h, il n’y avait pas moyen de se frayer un passage. La cité dans laquelle le sinistre s’est déroulé était pris d’assaut par la foule de curieux, venus se rendre à l’évidence du drame, qui animait déjà les conversations dans ce quartier. Dans le studio qui a subit les affres des flammes, gisaient au sol, parmi les décombres, les corps inertes de Brandon et de sa mère enceinte, soigneusement emballés dans des sacs mortuaires par des sapeurs pompiers.
Les restes des objets consumés par le feu, étaient dispersés en désordre dans maison. Parmi ce désordre, on pouvait distinguer, les ustensiles de cuisine brulées, les restes de vêtements, les lits, les meubles brulés. Bref rien dans cette maison, n’a échappé à ces flammes monstrueuses. Elles ont fait d’une bouchée le toit et le plafond de ce studio, d’une chambre, un salon, une douche et une cuisine.
L’origine des flammes reste inconnue. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Bonamoussadi sont descendus sur les lieux. Une enquête a été ouverte. Au moment de ce drame, le mari de la Prudence qui est introuvable depuis hier matin, était absent. Au moment où nous quittions les lieux hier, c’est tout le quartier Bonamoussadi qui était en émoi.
Hervé Villard Njiélé