Culture: Abou électrise l’Hôtel Lewat à Douala
A
l’occasion de la dédicace de son tout premier album «Hommage au peuple Bamoun» le journaliste caricaturiste a rendu pantois le public venus nombreux découvrir la galette qu’il avait à proposer ce 9 juillet 2011 à l’hôtel Lewat.
Ils étaient tous venus par curiosité. Mais, ils y ont pris gout et ne sont repartis qu’à la fin de la cérémonie de la dédicace de l’album « Hommage au peuple Tikar ». Les amis, les confrères,
les frères et les nombreux invités qui ont pris par à cette cérémonie de dédicace étaient tous satisfaits au sortir de la cérémonie. Ils
ont d’ailleurs pour la plupart acheté un exemplaire de cet album pour non seulem
ent gr
atifié le travail abattu, mais d’avantage pour savourer la belle mélodie, distillée à travers ce support. «Abou est un véritable artiste. Il est pluridimensionnel et fait toujours bien ce qu’il entreprend » pouvait-on entendre dire ses collègues de service, ses nombreux fans et les nombreux confrères qui ont fait le déplacement de l’hôtel Lewat
C’est que, pendant la cérémonie de dédicace que beaucoup
avait minimisé à l’avance Aboubakar Mgbekoum,
reconnu sur le pseudo « Abou » a surpris plus d’un. La qualité de sa musique, le rythme, la mélodie, le message. Tout était bien arrangé. Pour amplifier l’ambiance, déjà surchauffée par la qualité de ses mélodies, l’artiste à travers ses pas de danse exceptionnels, ses déhanchements magiques et surtout la dextérité qu’on lui reconnait, il a surpris agréablement le public acquis à sa cause. Nombreux d’entre eux emportés par ses envolées lyriques et sa mélodie envoutante se sont retrouvés malgré eux sur la piste de danse. Car, l’envoutement était de taille. Qui pour danser qui pour «farotter», les spectateurs se succédaient sur scène. Il a fallu à un instant que le protocole intervienne, pour limiter l’envahissement du podium, qui se faisait déjà de manière désordonnée, et perturbait par contre la cérémonie.
La salle des fêtes de cet hôtel, qui accueillait l’évènement, s’est avérée étroite pour contenir toutes les personnes qui ont effectuées le déplacement. Certains pour vivre en direct ce spectacle mémorable étaient obligées de rester débout pendant longtemps car, toutes les places assises étaient occupées.
S’agissant de l’album dédicacé
, c’est une compilation de huit titres qui décrient plusieurs maux de la vie en société. Et d’avantage ceux qui contribuent à sa destruction. L’orgueil, la jalousie, l’ingratitude, la criminalité, la méchanceté, la consommation abusive de l’alcool pour ne citer que ceux-ci. Il déplore pareillement l’effet dévastateur et surtout l’horreur et la tristesse que la mort sème au sein de la société toute entière. « La disparition d’un être chère est toujours synonyme de désolation et de grande douleur pour les proches et amis de la victime. Déclare-t-il ». Il en profite d’ailleurs pour rendre hommage au peuple Tikar. Ce peuple dont il est originaire et qui est la mère de tous l es autres peuples. Tels les bamiléké, les Bamoun etc.. Pour faire comprendre les différents messages, et ces nombreuses dénonciations, il fait appel à plusieurs rythmes connus facilement par les camerounais et d’avantage des rythmes qui leurs sont familiers. La salsa, le makossa, et le folklore sont les plus usités.
Pour agrémenter cette soirée qui se voulait grandiose, ‘Abou a fait appel à ses collègues comédiens et humoristes. Ces derniers ont pimenté et cubé l’évènement.
A travers leurs différentes prestations, ils ont mis du boum au cœur des nombreux invités présents. Et, on d’avantage transformé cette soirée dédicace, en un véritable rendez-vous culturel, pendant lequel, se sont alternés sur la scène des artistes musiciens des humoristes et des comédiens.
Tout ceci à la satisfaction du public qui a passé une soirée inoubliable. « C’est la première fois que je m’amuse autant. J’ai ri comme je ne l’ai jamais fait et écouté de la belle musique. La soirée était belle » confie Blonde T une spectatrice.
Né le 31 juillet 1968 à Bankim, une chefferie de la région de l’Adamaoua, Aboubakar Mgbekoum, s’intéresse à la musique depuis son bas âge. Alors qu’il n’avait que 9 ans, il monte et anime au sein de la chefferie traditionnelle un orchestre traditionnel. En plus de la musique qu’il affectionne, il est tenté par les dessins et se prête à la caricature. Ce qui lui réussit d’ailleurs. Aujourd’hui caricaturiste au quotidien privé La Nouvelle Expression, Abou de par ses nombreuses casquettes, se présente comme un homme qui fait tout. Cameraman, monteur réalisateur, scénariste, humoriste, producteur.
Avec la sortie de «hommage au peuple Tikar » son premier album qui fait déjà les tabac dans les gargotes et les points chauds, Aboubakar Mgbekoum cet homme aux multiples facettes est comme a dit quelqu’un « Un homme doué à qui tout réussi au simple toucher. Mais pour cet infatigable promoteur de la culture « Son seul secret c’est le travail » Hommage au prince Tikar a été réalisé par Bobo. A la percussion on avait le prince Tikar Bobo, Monsakoum, Nazer. L’enregistrement et le mixage ont été faits au studio Bobson tandis que Abou prod à produit le chef d’œuvre. « Hommage au prince Tikar » est disponible au siège de la maison de la culture Tikar à Douala, situé non loin de l’école publique de Deido.
Hervé Villard Njiélé.