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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Communauté urbaine de Douala: Les grévistes persistent dans leur action 24 h après.

24 Août 2011, 00:12am

Publié par Hervé Villard

 

 

 

Ces derniers déclarent être prêts à sacrifier leur vie afin de rentrer dans leurs droits qui sont  d’après - eux jusqu’à lors torpillés à la communauté urbaine de Douala.

 

 

 «Nous ne partirons  d’ici que  si notre situation est régularisée. Nous étions sept, le délégué a enlevé son frère  David Gauthier Ndalle Ebelle. Il nous a dit qu’il ne paye pas les rappels. Il nous a demandé de choisir entre rester à la Cud et  perdre le rappel ou de partir.  Car, il ne peut pas payer cet argent là. Mais je répète que nous ne partirons d’ici qu’après régularisation de notre situation».  Désiré Fils Nlepe Nlepe,  le porte parole du collectif  des  grévistes de la communauté urbaine de Douala se veut ferme quant à sa déclaration. En service dans cette institution administrative depuis 2006, il n’est point question  pour lui d’oublier ces années de dure galère. «Nous sommes en service ici depuis 2005 pour les uns et 2006 pour les autres. Certains d’entre nous sont des cadres. Nous avons travaillé sans salaire depuis au moins six ans. Il faut qu’on régularise notre situation » Martèle-t-il.

Assis sur les escaliers, à l’entrée de la communauté urbaine de Douala Desiré Fils Nlepe la mine renfrognée tient entre ses mains  une chemise verte qui contient des documents concernant le contentieux qu‘ils ont avec la Cud.  Très sollicité, il répond de temps en temps aux questions des curieux qui veulent s’enquérir de la situation. Assisté de Julienne Donkeng née Leleu, Patricia Essoke, Nathalie Olga Mboua née Nyemb, Emmanuel Engame Mani, André Belinga, ses autres camarades, ils poursuivent le mouvement d’humeurs qu’ils ont initié depuis lundi et affirment être prêts a y laissé leur peau. De temps à autre, ils reçoivent les « du courage » des nombreux collègues qui passent par là.

Problème

A l’origine de ce mouvement d’humeur qui fait couler beaucoup  d’encre et  de salive depuis ce 22 aout 2011,  se trouve le  problème de  la régularisation administrative et financière des agents en service à la Cud, engagé par Fritz Ntone Ntone, le délégué auprès de la communauté urbaine de Douala.(Dcud) Dans une correspondance adressée au ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation signé le 16 décembre 2010,  il demandait à celui-ci de régulariser la situation de 30 agents  en service à la Cud. Parmi lesquels  18 cadres ,9 agents de maîtrise et 3 agents décisionnaires. En réaction à la sollicitation du délégué, le Minatd à travers un courrier signé de Pierre Essomba son secrétaire générale le 14 février 2011 va demander au délégué de faire parvenir les dossiers en question  sous le couvert du préfet du Wouri. Ce qui a été fait.  A une réunion du G8, d’après les grévistes, le, le délégué aurait déclaré qu’il ne paierait pas les arriérés de salaires et les rappels. Et que, les salaires  des agents en question  prendront effet uniquement à partir du moment de la signature du  dit contrat.

Une chose que ces derniers n’auraient  pas digérée. Sortis se concertés lors d’une réunion avec le Dcud, question de voir quelle position adopter, disent-ils, « Fritz Ntone Ntone  a estimé que nous avons claqué la porte » affirme Patricia Essoke.  « Curieusement, on n’a jamais été notifié. Nous avons appris l’information dans la presse » déclare courroucé Desiré Fils Nlepe Nlepe

Indiscipline.

Pour le premier magistrat de Douala qui a animé un point de presse à cette occasion, les agents licenciés sont  tout simplement des agents indisciplinés. Celui qui reste ferme quant à la décision de licencier ces agents n’entend pas faiblir le moindre.  «Le nœud du problème c’est leur comportement. C’est un problème de discipline qui n’a rien à voir avec le recrutement. Ils ne font plus partie des effectifs de la Cud. Aucun employeur ne peut accepter d’être humilier devant son personnel. Ils ne peuvent pas parler de discrimination parce que je ne l’ai connaissais pas auparavant. Tout ce qu’ils sont entrain de faire participe du désordre public.» déclare-t-il dans les colonnes de Le Messager.

 Selon les grévistes  déterminés dans cette cause, rien ne les empêchera de poursuivre leur action. Ces derniers qui passent la nuit sur les escaliers de la Cud pensent ne s’arrêter qu’après résolution de leur problème.

 

Hervé Villard Njiélé.

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