Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Hervé Villard Njiélé

Itw: Hermine Ngueko :« On a manqué de lucidité et de la chance »

26 Novembre 2013, 10:54am

Publié par Hervé Villard

Hermine Ngueko

« On a manqué de lucidité et de  la chance »

International camerounaise évoluant au sein de Dakar University basket Ball au Sénégal, Hermine Ngueko, joue au sein de l’équipe nationale de basket ball du Cameroun. Fière d’être camerounaise, la joueuse qui a pris part à l’afro basketball avec les Lions du basket ball fait un flash back sur cette compétition qui a permis à l’équipe  nationale du Cameroun de s’exprimer dans cette discipline. Dans une interview accordée à La Nouvelle  Expression,  elle revient sur la prestation des lions Indomptables.  Lisez plutôt !!!

Bonjour Hermine. Comment vous sentez-vous au Cameroun ?

C’est toujours une fierté de se retrouver dans son pays. Le Cameroun c’est ma patrie, je suis contente d’y être. L’ambiance est bonne. J’ai fait deux semaines en famille, je ne sortais pas, je ne rencontrais pas les amis. Maintenant, ça fait trois jours comme j’ai recommencé à sortir. Vous le constatez, je suis venue jouer avec les amis, je suis venue m’entrainer. Etant donné que ma maman est un  peu souffrante, j’ai passé plus de temps avec qu’elles qu’avec mes amies.

Hermine Ngueuko fait partie des joueuses camerounaises qui ont porté haut le basket Ball camerounais durant l’Afro basket Ball qui  vient de s’achever. Que peut-on retenir de cette compétition ?

Franchement, quand j’en reparle j’ai encore sérieusement mal au cœur. J’ai juste envie d’oublier cette compétition là. C’est vari que nous avons manqué beaucoup de chances. C’est après plusieurs analyses que je  me suis convaincue du fait que certainement cette année n’était pas la notre. Peut être ce sera l’année prochaine. La seule chose que je sais c’est que, cette année effectivement n’était pas pour nous. On va garder la tête haute et continuer à travailler comme on l’a toujours fait, tout en espérant que la prochaine année sera la notre. Et, que cette nouvelle année sera meilleure que celle qui est entrain de s’achever.

Comment vous avez trouvé l’Afro basket 2013 ?

La compétition était très élevée.  Même la dernière équipe de ce tournoi avait un niveau de jeu élevé.  C’est la technique, l’encadrement et surtout l’esprit de jeu qui faisaient la différence. Dans l’ensemble, la compétition était bien. Surtout pour nous les camerounaise. Nous n’avions jamais cru qu’on pouvait arriver à  ce niveau là. Très sincèrement, il faut le reconnaitre. Cela a contribué à faire que nous ayons confiance en nous. J’espère tout simplement que cela va durer et que l’année prochaine, on reviendra avec plus de confiance et qu’on fera mieux que cette année. Le plus important ce n’est pas de s’arrêter à ce niveau en se contentant du résultat qu’on eu, il faudra travailler pour aller loin.

L’équipe nationale avait sérieusement envie de remporter cette compétition. Dites nous qu’est ce qui n’a pas vraiment marché sur le plan de l’encadrement technique ?

Vous savez, moi je suis joueuse et je ne fait que mon job et l’encadrement technique fait le sien. Ce que je peux dire à mon niveau c’est que nous avons manqué de lucidité. A un niveau  mes coéquipiers et moi étions fatigués. On n’en pouvait plus. Il nous a également manqué de la chance. Car, si vous avez regardé toutes nos rencontres vous constaterez à certaines rencontres, qu’on perdait sur des petits détails. Parfois, c’est l’arbitre qui appréciait mal les jeux et les fautes. Comme je vous le fait savoir, on a manqué de lucidité et de chance.

Vous avez joué le match de classement contre l’équipe du Sénégal. Il faut noter en passant que c’était une rencontre pleine de suspens. Est-ce que vous pouvez revenir sur le film de ce match ?

C’était très pénible pour moi et pour mes coéquipiers. C’était notre dernier match et, on était tous fatigué. Si je me souviens, ce jour là, j’ai dit au coach que j’étais fatiguée et il le savait. On était autant fatigué parce qu’on avait  joué successivement deux compétitions. A ce  moment là, on ne pouvait même plus tenir debout. Ça m’a permis de comprendre pourquoi des joueuses se dopent. Etant donné que je joue au Sénégal, cette rencontre pour moi n’était pas facile comme toutes les autres. Le tir de la Sénégalaise qui nous élimine directement a été le clou qui a transpercé mon cœur. Je vous assure qu’elle-même a pleuré. Puisqu’elle n’est pas une tireuse du panier à trois points. Elle  était également étonnée de sa réalisation. C’est compte tenu de tout cela que je déclare que nous avons manqué de chance. Il faut quand même reconnaitre que bien avant ce tir une de mes coéquipières avait justement réussi un tir à trois points qui a ramené les deux équipes à égalité. On pouvait aller plus loin parce qu’on avait le niveau .Mais hélas. 

A la fin du troisième quart temps, vous aviez un écart de près de six points qu’est ce qui s’est passé pour que le Sénégal vous rattrape et gagne finalement la partie ?

C’est un manque de lucidité, c’est la fatigue, on n’avait presque plus d’énergies. Et, quand cela arrive, on ne contrôle plus rien. Et c’était notre cas. Tout le monde était cuit. C’est vrai que quand je parle de fatigue, j’indexe le coach qui ne mettait sur le stade que certaines joueuses à qui il avait confiance  et qui étaient eux aussi fatiguées.

Est-ce que c’était un problème d’effectif ?

Il n’y avait pas de problème d’effectif. Selon moi, il y avait quand même sur le banc de touche des joueuses qui pouvaient relayer les autres en attendant qu’elles soufflent un peu, en attendant qu’elles récupèrent un peu. Puisqu’on a joué toute  la compétition avec un noyau constitué de six joueuses, ces dernières étaient vraiment fatiguées. Je ne veux pas critiquer les choix du coach puisqu’il a ses raisons. Et ce sont ses choix. Je suis une joueuse et je fais mon travail de joueuse pendant que les encadreurs font les leurs.

La compétition dans l’ensemble était belle ?

Pour moi, c’est ma plus belle compétition. C’est vrai que au championnat africain j’ai eu une médaille de bronze  la première de ma carrière avec l’équipe nationale. Mais, j’aurai voulu en avoir une autre ou aller plus loin dans cette compétition.  Je suis partie de l’Afro Basket avec une nouvelle manière de voir les choses, avec une nouvelle façon de penser et je suis certaine que mes coéquipières ont eu la même vision. Et, c’est une très bonne chose. Cela a fait en sorte que nous formions un bloc compact avec mes coéquipières et que nous nous projetions en avant. Sincèrement, c’était une belle expérience, c’était une bonne compétition. Cela a permis de nous ressouder. J’ai gagné en expérience et je me suis rendue compte que j’avais encore du boulot à faire.

S’il fallait refaire le match, que feriez-vous ?

On  aurait certainement supprimé la première compétition que nous avons faite.  Si on n’avait pas fait la coupe d’Afrique des Nations (Can), je suis sure qu’on serait allé loin. En plus, c’est Dieu qui décide. L’homme propose, Dieu dispose. Il  a certainement dit « les filles vous avez bien fait mais, restez à ce niveau ». On va néanmoins continuer à travailler pour progresser. Que ce soit moi ou mes coéquipières, on va continuer à s’entrainer et j’espère que Dieu va nous permettre cela tout ceci pour améliorer notre résultat.

 

Hervé Villard Njiélé

 

Commenter cet article