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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Etame Kouoh sur le chemin de non retour

6 Février 2013, 20:58pm

Publié par Hervé Villard

 

Etame-sur-le-chemin-de-non-retour.JPG

Le journaliste du quotidien le messager a été inhumé dans son village natal à  New Malimba ce samedi 2 février 2013

 

L’atmosphère était très lourde  à New Malimba, village du célèbre journaliste Etame Kouoh ce samedi 2 février 2013. L’inhumation du  célèbre journaliste du quotidien Le Messager originaire de cette contrée, a plongé toute les populations de ce village dans le deuil. Car, « Abe jean » comme on l’appelait  affectueusement,  faisait partie  des fils du village sur qui reposait l’espoir  du développement.  Et  cet espoir venait ainsi de s’envoler, de s’effriter avec son décès son inhumation. Emotion stupeur consternation avaient gagné tout le village. Car, la douleur des habitants de new-Malimba, des amis, des frères et sœurs, des parents  du «Maudit » était vive. Ni la présence des proches venus apporter leur réconfort, ni le bruit assourdissant du train qui passe à quelques mètres de la maison familiale de la famille Kouoh, ne réussissaient à faire taire ces femmes et ces hommes éprouvés.

 Ce n’était pas le départ du « chef du Vaudou » comme l’appelle ses collègues journalistes, qui émouvait autant mais, la jeunesse de ce digne fils du village New-Malimba  qui choquait d’avantage. « Kouoh Etame était mon 17ème petit fils. Est-ce que c’est normal que c’est moi  son grand père qui soit en train de  l’enterrer ? J’attendais de lui une assistance.  C’est ceux qui devaient relever le village comme Kouoh Etame qui meurent» regrette  le représentant de la famille maternelle « du maudit »  éploré.  Comme lui, c’est tout le village qui pleurait ce digne fils du terroir mort à la fleur de l’âge.

 Pendant l’inhumation, moment fatidique de cette cérémonie, c’était les lamentations totales. Les  journalistes qui ont porté leur collègue  au  caveau familial  pleuraient à tue tête. Conformément  au rituel fait dans la profession  de journaliste, un stylo à bille  a été jeté dans la tombe.

 

Etame-dans-sa-derniere-demeure.JPG

 

Témoignages

Bien avant l’inhumation, nombreux témoignages ont été faits. On a appris qu’Etame  Kouoh Albert Honoré  était né en 1971 à Douala. Il était fils  d’Etame Robert et de Toue Thérèse. Il commence ses étude primaire  à l’école publique de la cité sic groupe 1.  Son cycle secondaire, il le fait au lycée classique d’Edéa où, il obtient le Bepc et le Baccalauréat.  Son amour pour la philosophie l’oblige à faire ses études supérieures  en faculté de lettres de l’université de Douala et en filière  en philosophie. En 1997 il sort nanti d’une licence en philosophie et décide de partager son savoir. Il dépose ses valises au collège Esao de Bali où il enseigne histoire et philosophie. Il est par la suite surveillant général.  Ayant un faible pour le journalisme, il fait ses premiers pas à global football, Sport panorama, le front indépendant, Respublica aurore plus  et en fin  dépose ses valises au quotidien Le Messager.  Pendant trois ans il anime la rubrique société dans ce journal. «C’était un journaliste qui pouvait couvrir trois à quatre sujets par jour. Il était prolifique. Il fait partie de ceux qui ont contribué à maintenir le journal Le Messager après le décès de son directeur de publication » l’a reconnu Frédéric Boungou  rédacteur en chef du quotidien Le  Messager , pendant les témoignages. Marié le 16 juin 2012, Honoré Albert Kouoh Etame laisse derrière lui une épouse et quatre enfants. Rest in peace brother

 

Hervé Villard Njiélé

 

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