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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Réaction: Mbu Joseph (Responsable Marketing) «On était obligé de se cacher dans les plafonds pour survivre»

16 Décembre 2013, 22:04pm

Publié par Hervé Villard

«On était obligé  de se cacher dans les plafonds pour survivre»


 C’est un plaisir  de me retrouver au Cameroun après tout ce que nous avons vécu en république centrafricaine. Je vais d’abord dire merci au président de la république  pour le fait qu’il a demandé qu’on vienne nous chercher et également à l’ambassadeur du Cameroun en Rca qui nous a nourris pendant tout ce temps. C’est une expérience terrible que nous avons eu en république centrafricaine. Nous avons vu des gens mourir devant nous. Nous avons vu des gens tuer à coup de machette, à cause du mécontentement, de la haine. Franchement, c’était une situation pitoyable. En Rca je n’étais pas stable à cause des affaires que je faisais. Je dormais souvent dans les hôtels.  Les évènements ont pris une autre tournure à partir du mardi 10 décembre 2013 et ont embrasé la capitale Bangui le jeudi 12 décembre 2013. Selon des informations  on nous a fait comprendre que les « antis Balaka » ont arrêté un Bororo et l’ont tapé à mort. C’était aux environs de 19h.  A partir de 22h, les barakas ont fait la même chose. Le lendemain, ils ont commencé à brûlé des maisons. Cela a contaminé la capitale Bangui. Dans la cité où j’étais logé, les pillages ont commencé. On nous a agressé on nous a tabassé, on a pris nos téléphones et tout l’argent qu’o avait. On a tué certains. Je n’ai eu la vie sauve que parce que j’étais caché au plafond.  A partir de là,  la situation s’est empiré. Ils ont commencé à fouillé même les taxis et les voitures. Des qu’on savait dans les quartiers musulmans que tu es chrétien on te tuait même chose de l’autre coté. Le matin quand on se réveillait, on voyait comment on a tué des gens. Pour marcher, on sautait sur les corps, C’est vraiment une situation pitoyable. La guerre n’est pas une bonne chose. C’est une satisfaction de rentrer au pays. Car depuis trois semaines que cette situation dure en Rca c’est dans l’avion de Camair-co que j’ai mangé un sandwich et bu un jus.


recueilli par Hervé Villard Njiélé

 

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