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Le blog de Hervé Villard Njiélé

Ascension du Mont  Cameroun: Les kényans veulent briser le signe indien

21 Février 2019, 21:15pm

Publié par Hervé Villard

Ils sont plus dizaine à avoir répondu présents à la 24ème édition de l’ascension du Mont  Cameroun qui se  déroule dans  la ville de Buea ce 24 février  2019
départ de  la 23ème édition

départ de la 23ème édition

La  24ème édition de l’ascension du Mont Cameroun est prévue ce samedi 24 février 2019 dans la ville de Buea. Au départ de cette course devenue un grand rendez-vous international,  près de 500 athlètes nationaux et  internationaux. Ces derniers malgré la crise sécuritaire qui  perturbe la vie dans la région du Sud-ouest qui accueille cette course, ont choisi de faire le challenge. A coté de l’important gain à remporter à l’issue de cette course très atypique,  plusieurs athlètes ayant répondu présents à ce rendez-vous annuel souhaitent inscrire leur nom sur la listes des vainqueurs de cette compétition. A coté des athlètes nationaux à qui cette compétition a toujours souri depuis la reforme figurent pareillement 26 athlètes étrangers près à relever le challenge. Les kényans plus nombreux veulent rafler les prix mis en jeu et surtout briser le signe indien.
Car, depuis l’avènement de l’ascension du mont Cameroun il y a aujourd’hui 24 ans déjà,  aucun athlète  étranger  n’a  pu  remporter  le  trophée. La  majorité venue des pays  européens  ont  eu de la  peine  à  franchir  la  ligne  d’arrivée. Bien que champions des autres courses de mont dans le monde,  ils ont toujours eu de la difficulté à s’exprimer  sur  le mont Cameroun. Comme si, cette compétition les vomissait. Allemand, Français, suisses, portugais,  tous ont  connu le  même sors. Et on  ne sait  pourquoi ?
Rapproché des officiels de cette compétition,  pour comprendre cette mauvaise prestation des athlètes étrangers, le caractère unique du Mont Cameroun a été présenté comme  principale raison. C’est pourquoi son ascension n’est pas aisée. «Le  parcours  est parsemé de beaucoup d’embuches pas toujours facile à  surmonter par les étrangers. Seuls les  athlètes nationaux s’imposent toujours parce qu’ils s’entraînent sur ce site et maîtrisent toutes les difficultés. Les étrangers ont un problème d’adaptabilité. Ils arrivent au pays trois jours avant la course et n’ont pas le temps de s’adapter. Le relief, le climat et la végétation sont différents», fait savoir Michel Nkolo le directeur technique national à la fédération camerounaise d’athlétisme.
Les  kényans menacent

Si  depuis  le  nouveau format de l’ascension du Mont  Cameroun  aucun étranger n’a plus remporté  la  course de  l’espoir, la probabilité que  le signe  indien  soit  brisé à l’occasion de al  24ème édition  est  grande. Car,  parmi  les champions de toutes les pistes  d’athlétisme  du monde, les  kényans   se  recrutent  en  nombre  important  à cette  édition de la  course de l’espoir. D’après  les membres  du comité d’organisation de  cette compétition,  treize kényans ont répondu à l’appel  et seront présents  sur la ligne de départ. Contrairement à  l’année dernière où on ne retrouvait  que 3 Kényans, leur  nombre  a quadruplé  en  cette  édition. Du  coût,  les  chances de  voir  à  nouveau  un  camerounais  sur  le  podium s’est  amenuisé. « On ne  va  pas  vous  mentir,  nous  avons  peur.  La  victoire kenyane s’avère probable  cette année. C’est  pour éviter cela que  nous avons envoyé  un peu plutôt les  athlètes s'entraîner  à Buéa sur le parcours », confie  Michel Nkolo, le  directeur technique  national. «Une  victoire kenyane  ne sera pas une  surprise", rajoute Yves  Désiré  Ekwalla.  L’un des kenyans attendus à la ligne  d’arrivée  n’est  autre  que Chelimo Kemboi médaillé de bronze à la dernière édition de  cette compétition. «Je vous rappelle qu’il était le premier  à arriver au sommet  l’an dernier. Il maîtrise le parcours. C’est un sérieux potentiel au titre » indique le Directeur  technique national de la fédération d’athlétisme. «Chélimo est allé  dire  à ses  frères que c’est  possible de remporter cette  course  et ils  sont venus nombreux. Quand un Kenyan paie son billet d’avion  pour  une  compétition, ce n’est pas pour venir s’amuser », rassure le secrétaire général de la ligue régionale d’athlétisme pour le Littoral. La compétition s’annonce très rude et les athlètes camerounais sont  prévenus.

Hervé  Villard Njiélé                     
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