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Le blog de Hervé Villard Njiélé

societe

Cameroun: Paul Biya parmi les 16 chefs d’Etat agonisants du monde

30 Mai 2014, 13:54pm

Publié par Hervé Villard

Cameroun: Paul Biya parmi les 16 chefs d’Etat agonisants du monde

Selon le journal américain The Huffington, le président de la République Paul Biya fait partie des dictateurs de la planète malade qui vont bientôt mourir.

L’information  qui parait anodine au départ est pourtant vraie. Le nom du président de la république du Cameroun Paul Biya  figure bel et bien dans la liste des présidents de la planète terre qualifiés de dictateurs  et donc le décès n’est plus loin.  Cette information a été publiée par le  journal Américain The  Huffington Post et repris par plusieurs autres sites internet présents sur la toile.

Selon le journal américain en ligne qui  publie cette information, l’intérêt n’est nullement de nuire. Mais, de permettre aux gouvernements des puissantes nations d’anticiper sur la mort des dictateurs et de miser sur des remplaçants potentiels pour garantir leurs intérêts.  

Selon des informations, The Huffington Post s’est inspiré d’une liste que l’organisation mondiale de la santé (Oms) a mise sur pied pour produire la liste de ces chefs d’Etat croulants.  Au nombre de seize au total ces  chefs d’Etat cités ont en commun, leur longévité au pouvoir, leur vieillesse, la dictature et le fait qu’ils sont tous malades.

 L’Afrique se taille la part du Lion

Des seize chefs d’Etat de la planète qui  vont bientôt mourir selon The Huffington Post, la majorité se trouve en Afrique. Le continent africain se taille la part du Lion dans ce classement avec sept chefs d’Etat sur les 16 annoncés.  Parmi ces derniers, on compte  Paul Biya du Cameroun au pouvoir depuis 1982. Le site d’information américain  qui s’est d’ailleurs trompé sur l’âge du président de la république déclare que  Paul Biya a plutôt  79ans au lieu de 81ans  comme il en est exactement.  Il est suivi par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, président de la  Guinée équatoriale. Au pouvoir depuis 1979  il est aujourd’hui âgé de 71 ans. Denis Sassou Nguesso, le président du Congo-Brazzaville  figure aussi dans cette liste. Ayant accédé au pouvoir  à deux reprises, c'est-à-dire de 1979 à 1992  puis en 1997,  il y est toujours  malgré son âge avancé. 71 ans. José Eduardo dos Santos de  l’Angola y est également. Au pouvoir depuis 1879, il est âgé de 70 ans.   Dans la suite de cette liste se compte  le président Ougandais Yoweri Kaguta Museveni,  qui est  pouvoir depuis 1986, le président Ouattara de la République de Cote d’Ivoire, au pouvoir depuis 2011, et âgé de 70 ans. Robert Mugabe de la  Zimbabwe vient sceller ce tableau. Agée de  88 ans, il est au pouvoir  depuis 1987.

Dans la suite de cette liste, on note la présence de Abdullah Bin Abdul-Aziz Al Saud,  d’Arabie Saoudite au pouvoir depuis 2005 et  âgé de 88 ans, Qaboos Bin Said Al Said de la république d’Oman, 73 ans, au pouvoir depuis 1970,  de Raúl Castro président du Cuba qui a 81ans au pouvoir depuis 2006, d Ali Hosseini-Khamenei de l’Iran avec 73ans et au pouvoir depuis 1989, de Jaber Al Hamad Al Sabah du Koweit  83ans ,au pouvoir depuis 2006, Noursoultan Nazarbaïev , président  du  Kazakhstan au pouvoir depuis 1990,et âgé de 72 ans, Ratu Epeli Nailatikau  du Fidji âgé de71 ans, Tony Tan Keng Yam  du Singapour ,au pouvoir depuis 2011et âgé de  72 ans, et de Choummaly Sayasone de l’Etat du Laos  âgé de 76 ans.

 

Hervé Villard Njiélé

 

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Décentralisation: L’Allemagne vole au secours du Cameroun

30 Mai 2014, 13:03pm

Publié par Hervé Villard

Le pays de la chancelière Angela  Meckel vient d’octroyer près de 57 milliards  de Fcfa  au gouvernement camerounais pour soutenir ce processus qui tarde à être effectif.

 

http://www.cameroun24.net/images/news/paul_biya_angela_merkel670.jpg

Proclamée par la loi constitutionnelle du 18 Juin 1996, le processus de  décentralisation engagée au Cameroun peine à trouver ses marques. Il n’est pas encore ancré dans les mœurs des responsables de collectivité décentralisées, malgré les efforts que  fournit le gouvernement chaque jour. Si l’on peu déclaré que le processus est en cours  avec la création du Feicom et la distribution au commune de la région du Sud et de l’Est, les retombées des fruits de l’exploitation du bois, il n’en demeure pas moins  que des efforts doivent être conjugués pour que  les résultats de cette décentralisation soit visible dans toutes les contrés du pays.

Pour donc faciliter cela et rendre la décentralisation au Cameroun visible,  la République fédérale Allemande a signé le week-end dernier des accords de financements avec le gouvernement camerounais pour booster ce processus. Selon  l’agence Pana Press qui  rend public cette information, les accords de financement ont été signés le week-end  dernier par le ministre camerounais de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi et l’ambassadeur d’Allemagne au Cameroun, Klaus-Ludwig Keferstein. D’après les termes de l’accord, la République fédérale d’Allemagne va soutenir  le processus de Décentralisation en cours au Cameroun, ainsi que le développement local à hauteur de 86,5 millions d’euros, soit environ 56,7 milliards Fcfa, sur une  période  de deux ans (2014-2016).


Ces accords de financement paraphés entre les deux pays, à en croire le ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Emmanuel Nganou Djoumessi, comportent un don de 38,5 millions d’euros, soit 25,2 milliards FCFA, et un prêt de 48 millions d’euros, soit 31,5 milliards FCFA. Il faut dire en passant que, ce n’est pas la première fois que l'Allemagne vole au secours du Cameroun. Pour le compte de la triennale 2011-2013, la République fédérale d’Allemagne avait déjà débloqué en faveur du gouvernement camerounais environ 99,5 milliards FCFA, au titre de l’Aide publique au développement, enveloppe qui a été revue à la hausse de 11 pour cent en 2014-2016 pour un montant de 110 milliards FCFA.

En avril dernier, l’Agence de développement et de coopération allemande (Kfw) a octroyé un financement de 10 milliards FCFA, disposés pour 16 communes camerounaises, dans le cadre du «Programme de décentralisation villes moyennes (Pvdm) et le Fonds d’équipement intercommunal (Feicom)».

D’après, l’ambassadeur de l’Allemagne au Cameroun, Klaus- Ludwig Keferstein,  engagé dans ce processus, la sollicitude de son pays est la résultante des négociations intergouvernementales entre les deux pays entamées en 2013.  L’on annonce d’ailleurs de nouveaux appuis financiers de la République fédérale d’Allemagne en faveur du Cameroun dans le cadre du développement rural, en plus du financement du processus de Décentralisation, de la santé et de la gouvernance, les domaines traditionnels dans lesquels la coopération Cameroun-Allemagne est implémentée ces dernières années.

A titre de rappel, il faut dire que L’enjeu majeur de la décentralisation est de promouvoir le développement durable en impliquant les populations de la base à la gestion de leurs affaires. Il s’agit d’aller bien au-delà de ce que l’institution communale permettait de faire jusque-là. Et oser franchir le pas décisif d’une grande responsabilisation des populations. Une incitation à prendre des initiatives au plan local et de s’investir dans la recherche des solutions idoines aux problèmes locaux

 

Hervé Villard Njiélé

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L’Eec vole au secours de l’environnement.

30 Mai 2014, 12:13pm

Publié par Hervé Villard

 A Travers les actions de reboisement engagé dans ses différentes régions synodales, l’Eglise Evangélique du Cameroun entend limiter les actions du gaz à effet de serre.

 

 

Amener  le monde entier à lutter contre la destruction de la couche d’ozone, pousser ces derniers à lutter contre tout processus de destruction de l’environnement, notre cadre de vie. Mieux encore amener  les chrétiens  et le monde entier à prendre conscience que l’environnement est devenu folle et qu’il faut poser des actes allant dans le sens de sa protection. Voilà entre autres les missions que s’est assigné l’Eglise Evangélique du Cameroun depuis quelques  années.

Consciente  du fait que Jésus  Christ ne prêchait pas seulement l’Evangile de la Vérité, qu’il ne sauvait pas seulement des vies, mais qu’il posait  aussi des actes concrets en enseignant et guérissant les malades, l’EEC en plus de sauver les âmes  à travers les missions d’évangélisation s’est pareillement porté garante de sauver la terre, milieu de vie des hommes.

Pour joindre l’acte à la parole, les responsables de cette congrégation ont lancé depuis plusieurs années déjà, l’opération «Grow with tree» ou encore  « un enfant un arbre »  dans la région du Moungo Nord plus précisément à Ntolo. Dans ce grand orphelinat qui existe ici et sur la supervision d  la directrice de la Diaconie, Mme Josette Fossuo, les responsables de cet orphelinat initie les enfants à la protection de la nature en donnant à chacun d’entre eux  un arbre à planter chaque année.

Selon les responsables de cette congrégation religieuse, avec le projet «grow with tree», chaque enfant qui plante un arbre a le droit de le surveiller et surtout de veiller sur sa bonne santé et sa croissance jusqu’à sa sortie de l’orphelinat ou de l’école. Ainsi, pendant que  l’enfant grandit,  son arbre aussi fait pareil.

 D’après Josette Fossuo directrice de la diaconie à l’Eec, cette initiative a déjà permis à l’Eglise évangélique du Cameroun  de créer une réserve d’arbre fruitier important dans la localité  de Ntolo où se trouve l’orphelinat de  l’église. Pour y parvenir à la création de cette  réserve d’arbre, l’église prend la peine de créer des pépinières  d’arbres en disparition tel le kolatier, le fruit noir et autres arbres importants encore.

A coté de cette initiative qui prend progressivement corps et qui est copiée par les autres régions synodales, l’église d’après ses responsables, ne cesse de sensibiliser sur ce sujet.  Elle procède pareillement par des plaidoyers sur les questions de reboisement pour atteindre le maximum de personnes. Le 7 décembre de chaque année à l’occasion de la  journée d’action de la jeunesse des jeunes  chrétiens de l’Eec  sensibilisent sur la protection de l’environnement.

 

Hervé Villard Njiélé

 Une savane en perdition fruit de la dstruction de la couche d'ozone par l'action des hommes

Une savane en perdition fruit de la dstruction de la couche d'ozone par l'action des hommes

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Université de Bamenda: L’institut supérieur de logistique et transport bientôt opérationnel

19 Mai 2014, 19:05pm

Publié par Hervé Villard

L’annonce a été faite de manière officielle par Tafah Edokat, le vice chancellor de l’université de Bamenda.  Il  l’a fait lors d’un séminaire deux jours organisé à cet effet.

Faire la promotion de «l’institut de logistique et transport» bientôt lancé à l’université de Bamenda. Donner la possibilité aux responsables des entreprises de la capitale économique du  Cameroun et d’ailleurs de  se prononcer sur la qualité des programmes et les unités de valeur à dispenser  dans cette filière de formation qui se veut professionnalisant. Recueillir les désidératas de la plupart des opérateurs économiques exerçant dans le secteur des transports. Voilà présenter de manière succincte les objectifs visés  par le séminaire de deux jours  qui  vient de s’achever à Douala. Organisé parle le vice Chancellor de l’université de Bamenda, le Pr Tafah Edokat, ce séminaire avait pour thème «The cutting Edge in transportation and logistics».

Pendant ce séminaire, les participants ont discuté sur le contenu des programmes et des enseignements à dispenser dans cet institut. Ayant au préalable présenté les difficultés observées dans  ce secteur d’activité pourtant très important pour l’économie camerounaise, les différents participants se sont résolus de mettre au programme, des unités de valeurs qui permettront  aux étudiants à la fin de leur formation d’être opérationnel et d’intégrer facilement le monde professionnel.

Dans son discours d’ouverture, le vice Chancellor de l’université de Bamenda, le Pr Tafah Edokat, a fait comprendre qu’ils ont choisi la ville de Douala à dessein. Car, la capitale économique du Cameroun connait des problèmes sérieux de transport et de mobilité.  Etant une ville cosmopolite, on y retrouve plusieurs activités économiques, techniques, commerciales. «Le challenge du transport à Douala est une équation à résoudre au quotidien. Et, cette équation, est la préoccupation de l’université de Bamenda et d’avantage de l’institut de Transport et logistique qui s’engage à former des hommes de qualité pouvant apporter à la fin de leur cursus des solutions au problèmes de mobilité observé ».  

Pour que cette déclaration s’arrime à la réalité, le vice Chancellor de l’université de Bamenda, le Pr Tafah Edokat affirme que les étudiants inscrits auront droit à 50% théorie et 50% pratique. «Nous ne voulons pas former des jeunes qui ne feront rien après leur formation. Nous voulons que les enseignements dispensés dans cette institut soient en parfaites adéquation avec les besoins des entreprises», déclare le Pr Tafah Edokat tout serein. Le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala présent, a félicité l’initiative de l’université de Bamenda. Il a demandé aux responsables de cet établissement d’enseignement supérieur, de maintenir le cap. «La mobilité est un problème très important à Douala. Nous portons  beaucoup d’espoir sur  la résolution de ces travaux », a affirmé le délégué de la Cud.

Durant le séminaire qui a servi de cadre au lancement officiel de l’institut de Transport et Logistiques de l’université de Bamenda, les responsables  de cette université ont fait savoir  qu’ils veulent faire  de «l’Institut de logistique et transport », l’une des plus grandes en qualité de formation au Cameroun et en Afrique.

Crée par décret présidentiel 2010 et organisé en 2011, l’université de Bamenda compte deux facultés et trois écoles opérationnelles. L’institut de logistique et transports, qui sera ouvert bientôt ambitionne produire des camerounais talentueux prêt à l’emploi. «Le séminaire qui s’est tenu visait le lancement officiel de cette institution », explique Victor Julius Ngo, vice recteur chargé de l’enseignement des Ntic à l’université de Bamenda. Étaient présents à ce séminaire, Dieudonné Oyono, recteur de l'université de Douala, le représentant du gouverneur de la région du Littoral empêché.

 

Hervé Villard Njiélé

 

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Douala: Les populations d’Akwa dans la phobie

19 Mai 2014, 18:46pm

Publié par Hervé Villard

La non destruction des restes de l’immeuble qui avait tué deux personnes à l’origine de cette phobie généralisée qui  hante les habitants de la Rue Mermoz  depuis plusieurs mois déjà.

 

«La peur de la chute de cette immeuble m’a tellement hantée et cela continue. Pour réussir à être tranquille Chaque fois que je suis à l’intérieur de ma boutique, je remets  tout simplement tout à Dieu. Mais, je ne peux pas mentir, j’ai peur que le reste de  cet immeuble va s’écrouler. Au moindre bruit, je suis dehors. Il m’est difficile par exemple de me reposer ici.»

 Cette déclaration est d’une riveraine de la ville d’Akwa et plus précisément de la Rue Mermoz, lieu où se trouve  l’immeuble baptisé «immeuble de la mort ». Tenancière d’une boutique  de vente de consommables informatiques et de matériels de bureau,  cette jeune mère  déclare être hantée par la peur  depuis l’effondrement de l’immeuble qui avait tué deux de ses habitants. Cette peur s’est à nouveau ravivée ces derniers jours avec l’éboulement qui a tué deux personnes à Maképé et l’effondrement d’un immeuble de cinq étages à Akwa Nord, qui a fait trois blessés graves.  «Quand cet immeuble s’écroulait, j’avais à peine quatre mois. Cette situation m’avait effrayée. Aujourd’hui j’ai peur que cela ne se reproduise puisque l’autre partie de cette immeuble est toujours là et peut tomber d’un moment à l’autre » affirme-t-elle toute inquiète. «En plus, depuis que j’ai appris que un autre immeuble s’est effondré à Akwa Nord, je vous jure que ma conscience n’est plus tranquille », poursuit-elle

Non loin d’elle un autre riverain, vigile dans une entreprise immobilière située tout près, partage la même peine. «On est inquiété depuis que cet accident s’est produit, on ne dors même plus. Mais, on n’a pas le choix. On attend simplement le jour qu’on va détruire ça » précise-t-il.

Comme ces deux riverains de la rue Mermoz à Akwa, c’est tous les habitants de ce quartier du centre des affaires  de Douala qui sont dans la consternation. Ces derniers déclarent passer des nuits blanches à cause de cette situation qui perdure depuis plusieurs mois déjà. « On savait qu’on allait détruire le reste de cette immeuble quelques jours seulement après le drame qui s’est déroulée ici. Mais, depuis là plus rien » se plaignent-ils en chœur. « Un jour vous aller seulement entendre que cet immeuble est tombé  en tuant des gens comme ce fut le cas de celui qui était effondré », déclare un doyen de ce quartier.

Interrogé au sujet du retard  au niveau de la destruction de cet immeuble, le préfet du Wouri Naseri Paul Bea évoque un problème logistique et rassure sur la destruction imminente de ce qui est désormais appelé immeuble de la mort. «L’immeuble de la mort reste encore un danger pour les populations d’Akwa. Nous avons écrit au  Génie Militaire qui attend la décision du  ministre de la Défense. Puisqu’on ne peut pas casser avec les maçons. On  peut plutôt dynamiter cela pour empêcher que cela ne crée des dégâts. Entre temps pour éviter la bataille juridique, nous engageons des négociations avec les propriétaires» a déclaré le préfet du Wouri.  En attendant le temps d’aboutissement  de toutes ces procédures, la menace plane et la phobie des populations de la rue Mermoz à Akwa persiste.

Drame

A titre de rappel, mercredi 17 juillet 2013, alors que les riverains de cette rue dormaient paisiblement, une partie de « l’immeuble de la mort » de six niveaux encore en construction s’est écroulé en tuant  deux  personnes. Il s’agit de Carole Mabou, une jeune mère âgée de 28ans et sa fille d’environ quatre ans. Selon des informations, la jeune mère décédée portait une grossesse d’environ cinq mois. Divine Junior Ndjando, le chef de cette famille sauvé  de justesse parce qu’il était au boulot, s’était  évanoui en apprenant la nouvelle. Il avait d’ailleurs été conduit d’urgence à l’hôpital Laquintinie pour des soins intensifs.

Hervé Villard Njiélé

 

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Didier Yimkoua: Les emballagess plastiques sont interdits au Gabon depuis deux ans

20 Avril 2014, 17:06pm

Publié par Hervé Villard

 Didier Yimkoua:  Les emballagess plastiques  sont interdits au Gabon depuis deux ans

Environnementaliste et membre de la société civile camerounaise, Didier Yimkoua, s’intéresse aux questions environnementales. Interrogé au sujet de cette décision ministérielle qui vise à interdire la circulation au Cameroun des emballages plastiques non biodégradables, il livre ici ses impressions et l’importance biologique d’une telle mesure. Lisez-plutôt !

Les emballages plastiques non biodégradables sont interdits de circulation au Cameroun à partir du 1er avril 2014. Quel commentaire vous inspire cette décision ministérielle ?

C’est une décision ministérielle à apprécier puisque, dans les pays qui nous entourent, cette mesure est en application depuis plusieurs années. Je crois qu’au Gabon c’est en application depuis deux ans, au Tchad c’est interdit de même qu’au Rwanda depuis plus de cinq ans. C’est vrai que nous sommes en retard par rapport à l’application de cette mesure. Mais, vaut mieux tard que jamais.

Il faut déjà rappeler que ce n’est pas tous les emballages plastiques qui seront retirés de la circulation. Ce sont des plastiques à basse densité donc le diamètre est à soixante microns. De façon prosaïque, ce sont des plastiques froissables, pouvant être percé au doigt que l’on trouve partout dans les marchés. Ce sont des plastiques utilisés dans l’emballage de l’eau et des jus. C’est ce type d’emballage plastique là qui est interdit.

D’après les statistiques du ministère de l’Environnement, on évalue à plus de 6 millions le nombre de tonne de déchets plastiques produit par an au Cameroun. Dans ces six millions de tonnes de déchets plastiques, on compte 10% de déchets de ce type là. Vous imaginez que ça fait en moyenne 600.000 tonnes de déchets plastiques non biodégradables que l’on déverse dans la nature au Cameroun par an. Et avec ce taux important de déchets, on peut bien comprendre que cela ait des impacts sur la santé, sur la biodiversité, sur l’agriculture, sur les animaux , sur le sol, sur l’eau et même sur l’embellissement de notre milieu de vie.

Pour suspendre la circulation de ces emballages plastiques, le ministre évoque comme raison qu’ils sont non biodégradables. Qu’est ce que cela signifie exactement ?

Les emballages plastiques non biodégradables sont tout simplement des emballages qui ne se dégradent pas, qui ne pourrissent pas. Ce sont des matières qui ne peuvent pas se dégrader dans la nature sans apport chimique. Ces emballages ne peuvent pas être détruits par l’action microbienne comme c’est le cas pour une peau de banane que l’on jette dans la nature.

Quels sont de manière directe, l’impact que ces emballages non biodégradables ont sur l’environnement et la vie des Camerounais ?

De manière générale, il faut dire que les emballages plastiques sont très utilisés parce qu'ils font partie de ce que l’on appelle les innovations du siècle. De manière directe, jusqu’à présent, on n’a pas encore découvert de maladie qui soit causée par ces emballages plastiques. Puisque ces emballages sont utilisés pour emballer les aliments. Les chercheurs n’ont pas encore découvert de maladie qui soit directement transmis par le fait d’emballer les repas avec ces types d’emballages là.

Sur le plan de l’environnement, on peut noter comme impact, la pollution esthétique. Les emballages plastiques salissent la ville et la nature. Ils s’envolent partout. Regardez la cité chinoise dans la ville de Douala par exemple, les emballages trainent partout et salissent la ville. Ce n’est pas beau à voir. Sur le plan de l’environnement physique, lorsqu’ils sont stockés, lorsqu’on les déverse en quantité dans les caniveaux, cela empêche aux eaux de ruissellement de circuler. Ce qui est à l’origine des inondations que nous vivons dans nos villes. Ils bouchent les infrastructures d’assainissement des eaux. Voilà entre autres ce qu’on peut relever ici. Dans les milieux pastorales, il faut dire que ces plastiques lorsqu’ils sont consommés par des vaches, ils ne sont pas digérés facilement par ces derniers. Même dans les milieux aquatiques où il y a des grands mammifères comme le requin et la baleine, ils digèrent ça difficilement. Ce qui limite leur reproduction. On s’est rendu compte que tous les espèces halieutiques qui consomment ces emballages là décèdent et disparaissent pour la plupart.

Fabriquer des nouveaux emballages biodégradables ne nécessite-t-il pas d’énormes moyens financiers ?

-non je ne pense pas. C’est vrai que les gens sont réfractaires au changement. Mais dans l’ensemble, le processus n’est pas compliqué. Puisque, pour passer au type de plastiques biodégradables, il faut tout simplement augmenter un additif chimique et le tour est joué. C’est un processus chimique que l’on connait très bien. Les plastiques biodégradables utilisés au Gabon sont actuellement fabriqués au Cameroun. Ça veut tout simplement dire que les équipements techniques pour fabriquer les plastiques biodégradables ne seront pas changés. Ils vont tout simplement ajouter un additif qui va rendre le plastique biodégradable. Plusieurs ateliers de sensibilisation par rapport à cette mesure ont eu lieu, on espère tout simplement que d’ici mars, tout sera mis sur pied pour que cette mesure soit effective. Car dans les marchés il existe déjà des emballages plastiques biodégradables.

Réalisée par Hervé Villard Njiélé

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Protection de l'environnement: L’Etat va en guerre contre les emballages plastiques

20 Avril 2014, 17:01pm

Publié par Hervé Villard

Protection de l'environnement: L’Etat va en guerre contre les emballages plastiques

La chasse contre la commercialisation de ce produit qui pollue de plus en plus l’environnement, sera officiellement lancée le 1er avril 2014, sur l’ensemble du territoire national

Il est impossible de faire le tour dans les marchés de la république du Cameroun sans apercevoir les emballages plastiques non biodégradables. Dans les boutiques, les supermarchés et autres étals de commerçants, ces emballages sont utilisés pour empaqueter les marchandises des différents clients. Ils sont de gammes variées, et sont utilisés en fonction de la quantité de marchandises sollicitées. «Au quotidien, j’utilise plusieurs types d’emballages. Les emballages blancs permettent d’emballer les marchandises légères, les emballages noirs, celles qui sont un peu plus volumineuses. Et les jaunes pour les plus importantes», explique Raoul Tchokololok commerçants au marché New-Deido à Douala. Avant de préciser qu’il utilise ces emballages plastiques depuis qu’il a commencé l’activité commerciale en 2004.

Pourtant, à partir du 1er avril 2014, selon un arrêté conjoint signé du ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, Pierre Hele et du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, ces emballages plastiques seront retirés de la circulation dans l’ensemble du territoire national. «Sont formellement interdits sur l’étendue du territoire national, la fabrication, la détention, la commercialisation ou la distribution des emballages plastiques non biodégradables et à basse densité, ainsi que des granulés servant à leur fabrication », déclare le communiqué signé à cet effet.

D’après les responsables du ministère de l’Environnement, de la Protection, de la nature et du Développement durable, les déchets plastiques en général représentent près de 10% des six millions de tonnes de déchets municipaux produits annuellement au Cameroun. Leur gestion quotidienne pose d’énormes problèmes à l’environnement et à l’activité agricole. Car le processus de décomposition des déchets plastiques en particulier et de ceux qui sont non-biodégradables en général dépasse largement l’espérance de vie au Cameroun. Il dure parfois des siècles.

Ces déchets plastiques non-biodégradables selon des experts en question d’environnement, obstruent des conduites d’eau de ruissellement et provoquent des inondations. «Ils appauvrissent également les sols destinés à la production agricole et sont responsables de la pollution environnementale. C’est pourquoi, leur retrait de la circulation est une initiative gouvernementale à encourager », précise Didier Yimkoua, environnementaliste qui reconnait les effets néfastes de cette matière dans la ville de Douala

Selon une enquête du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded) réalisée en 2011, près de 58% de consommateurs évacuent, après usage, leurs déchets d’emballage plastique dans les rues, les trous ou les poubelles, des actions qui contribuent à polluer l’environnement. Compte tenue du fait que les effets de ces emballages non biodégradables sont palpables sur les animaux les végétaux et sur l’environnement en général, l’arrêté ministériel signé du 24 octobre 2012 portant réglementation de la fabrication, de l’importation et de la commercialisation des emballages non-biodégradables au Cameroun selon des spécialistes de ce domaine, tombe à point nommé. Car, va permettre de limiter la pollution au Cameroun.

Seulement, pour ne pas pénaliser des commerçants qui utilisent au quotidien des emballages, il faudra fabriquer et mettre à leur disposition des emballages qui sont biodégradables. Selon le ministre du Commerce qui promet sévir le jour-j, les producteurs de ces emballages plastiques sont assez sensibilisés sur la question de même que les autres maillons de la chaine.

Hervé Villard Njiélé

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Aes Sonel: dénonce les constructions anarchiques

21 Mars 2014, 17:55pm

Publié par Hervé Villard

 D’après les responsables de cette entreprise  qui fait dans la fourniture en électricité au Cameroun, cette attitude perturbe le bon déroulement des différentes interventions de ses agents.

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Les  populations de «Dubai» à Douala et plus précisément ceux situées derrière la direction commerciale Mtn à Akwa sont sans électricité depuis trois jours. Depuis la suspension d’énergie dans ce secteur suite à un incendie qui  s’est déclaré dans la zone le lundi 10 mars 2014 dernier, ce quartier est toujours dans le noir. Jusqu’au mercredi 12 mars 2014, cette situation n’était pas résolue à cause des riverains qui,  selon les responsables de Aes Sonel, empêchent aux agents d’Aes Sonel  d’accéder au lieu du sinistre.

En effet, selon ces responsables Aes Sonel descendus sur le site de ce cet incident,  les riverains ont construit tout près d’un poste transformateur Sonel  existant en ce lieu.  Ils ont violé le couloir de ligne qui permet aux techniciens de cette structure d’accéder au transformateur et de le dépanner. Pis encore, ils n’ont laissé aucun passage à ce niveau. Car, ont   encerclé le poste transformateur érigé là depuis plus de 50ans avec leurs bâtisses construites de manière anarchique.

 En le faisant, ils ont soulevé les câbles électriques pourtant bien installées et les ont déposés sur le toit. Ce qui d’après les   responsables de Aes Sonel,  serait à l’origine de  l’incendie qui a eu lieu là. Les techniciens d’Aes Sonel dénoncent aussi le caractère grégaire des riverains qui les empêchent d’aller dépanner. «Ça fait presque 3 jours que nous sommes en train de travailler dans cette zone.  Mais, les riverains ne veulent pas   nous laisser passer chez eux pour atteindre le poste transformateur situé à l’arrière de leur bâtiment. Pourtant, il y’avait un passage ici. Avec les constructions anarchiques, cette route a été fermée et c’est pourquoi les populations souffrent depuis trois jours» affirme, Debangner Mbongo, chef de division exploitation et maintenance Aes Sonel Cud de Douala.


Pour Rosalie Obéle  responsable du pole régulation et projet spéciaux à la direction des Affaires Juridiques à Aes Sonel, la Compagnie professionnelle d’Assurance (Cpa)  Aes Sonel va prendre des mesures  pour que tout se rétablisse. «A l’époque, la Cpa n’existait pas encore. Les autres bâtiments qui ont été construits n’étaient non plus présents. Ces derniers ont construit de manière anarchique sans respecter le tracé des lignes. Par ailleurs, ces ouvrages appartiennent à l’Etat. Et selon la loi, nul ne peut porter atteinte à leur intégrité. Le fait d’empêcher aux agents d’Aes Sonel de dépanner ce transformateur est une atteinte au service public. Les voies de négociation à l’amiable n’ayant pas abouti, nous allons utiliser d’autre moyens qui s’impose à nous», a déclaré ce responsables.

Selon   les responsables d’Aes-Sonel,  des faits comme ce qui vient d’être évoqué là sont légions. Il y a des personnes qui construisent  sur les installations de la Sonel sans le moindre souci, qui ont même des poteaux électriques au milieu de leur salon.


Malgré la sensibilisation, cela n’a pas changé. Ils  annoncent dans un futur immédiat, des mesures à prendre. Mais, en attendant, les populations et les commerçants de « Dubai » sont sevrés d’énergie électrique. Ce qui n’est pas de leur goût. «C’est depuis lundi  que nous sommes dans le noir. Les activités sont au ralenties .on ne peut pas vendre des téléphone et des ordinateurs sans électricité. Nous sommes des hommes et avons des engagements. Si cela perdure, on risque d’aller au chaumage», témoigne Eric Monthe gestionnaire d’une boutique de vente de consommable informatique.

 

Hervé Villard Njiélé

 

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Cameroun : La production du sucre connait une hausse de 14% en 2013

21 Mars 2014, 17:42pm

Publié par Hervé Villard

 

 

Selon le site internet  camereco.com, qui diffuse la nouvelle, ces chiffres ont été publiés par le ministère de l'Economie, du plan et de l'aménagement du territoire.

 

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La  pénurie du sucre observée sur le marché camerounais  ces dernières années  risque de ne plus se produire. A cause des efforts fournis à la fois par l’administration camerounaise et les sociétés sucrières existantes au Cameroun.  Selon le ministère de l'Economie, du plan et de l'aménagement du territoire  qui, reconnait que la carence du sucre en poudre et en  morceau sur le marché avait fait grimper le prix d’un kg de cette denrée rare,  de 600f à 1000fcfa, ce genre de situation risque ne plus se poser encore au Cameroun. A cause de la production du sucre locale qui a connu une hausse importante en 2013. D’après le Minepat, la  production  locale du Sucre a connu a enregistré une hausse de 14%. Ce qui est de nature à contenter les responsables du Minepat et ceux des entreprises sucrières en activité au pays de Paul Biya.  Cette hausse est d’autant plus importante  car, a  multiplié par deux  le résultat réalisé en 2012 qui se situait autour de 8.5 %.

Selon les statistiques rendues publiques par le ministère de l’Economie, du Plan et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT). Cette évolution, est le résultat d’une politique d’accroissement des surfaces cultivables et des productions d’usines principalement tenues par la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), filiale du groupe français Somddia

Malgré la hausse observée au niveau de la production de sucre, l’on n’est pas totalement à l l’abri de ce qui s’est passé en 2010 et 2011.   Puisque, la quantité de sucre produit ne peut pas satisfaire tout le monde, du moins sur  cette production reste toutefois en-deçà de la demande nationale, estimée à  près de 220.000 tonnes annuelles pour une capacité annuelle installée de 130.000 tonnes de sucre blond et raffiné, granulé ou en morceaux seulement Face aux pénuries récurrentes de cette denrée, le gouvernement a en 2013 recouru à l’importation de 85.000 tonnes de sucre, spécialement du Brésil. Cela n’a pas empêché les dirigeants de la Sosucam de se plaindre de ces importations massives, affirmant avoir perdu plusieurs milliards.

 Selon Bernard Djonga le président de l’Acdic, «on ne peut pallier à la pénurie qu’en boostant la production locale. On doit mettre les gens au travail pour plus de production », précise-t-il. Il  souligne aussi que l’importation n’encourage pas la production. Il faudrait décider de se ranger vers la consommation des produits locaux en produisant en fonction de la demande., déclare-t-il. 

Devant cette situation qui  embête les utilisateurs de cette matière  l'honorable Nga Nkunda, député Rdpc dans la Lékié, dans les colonnes du quotidien Le Messager en 2012 invitait Sosucam et tous les producteurs du sucre de développer des astuces pour produire en quantité.  «Sosucam doit sortir de son profond coma pour produire abondamment, afin de satisfaire la constante demande nationale et même sous-régionale», avait-il déclaré.

Il faut rappeler qu’il y a trois années quand la pénurie du sucre sur le marché local  camerounais était un sérieux problème, l’Etat a autorisé aux  industriels privés d’importer le sucre  pour essayer de combler le déficit sur le marché local.

 


Hervé Villard Njiélé

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Martin Kwo (cultivateur à Yabassi.):«Gustave Ebanda a détruit les maisons et les biens des gens»

6 Mars 2014, 13:57pm

Publié par Hervé Villard

Agé d’une cinquantaine environ, Martin Kwo est un cultivateur habitant à Tondé Carrefour, un petit village de Yabassi. Ayant grandi dans cette zone, il  est au courant de ce problème foncier qui existe entre son village et l’arrondissement de Douala 5ème. Il revient ici sur l’origine de ce conflit et  du mécontentement des populations su  village Tondé.


Qu’est ce qui est à l’origine de ce mouvement d’humeur qu’il y a  en ce moment à Yabassi ?


Ce qui fait problème est ce litige foncier entre les populations de Yabassi et  ceux de l’arrondissement de Douala 5ème.  Les membres de la commission comme Ebanda détournent les projets du domaine d’utilité publique, c'est-à-dire le domaine privé de l’Etat,(Dup) les  pour mettre dans le Nkam. Alors que, ce sont  les territoires du Km 24 et 25 qui sont concernés par ces projets de la Dup.

 La commission que dirigeait Ebanda a orienté ça vers le département du Nkam. Détruisant ainsi au passage les  maisons et les biens des populations de l’arrondissement de Yakassi.   Ils ont dans un  premier temps, fait des recensements qui n’ont jamais abouti.  C’est tout cela qui est à l’origine du litige foncier que vous voyez là aujourd’hui. Ebanda est rentré dans les champs avec des pelleteuses et a détruit les plantations des jeunes du village qui venaient de s’installer.   Cela a créé des problèmes au point où, nous avons érigé les barrières ici pour protéger notre territoire. Nous avons même arrêté l’un de ses complices que nous avons conduit à la chefferie.  Au niveau des autorités que nous avons saisis, ceux-ci n’ont pas réagi. Nous avons écrit au préfet, au gouverneur, au premier ministre et au président de la République. Mais, depuis deux ans que nous avons fait cela, il n’y a pas de changement.


 Les autorités sont restées de marbre, ils n’ont pas réagis. Cette fois ci, les jeunes et nous sommes décidés. Même si c’est la mort on est prêt à l’accepter. Nous ne voulons plus la présence des engins dans nos plantations. Nous ne pouvons plus continuer à jouer comme ça. Nous sommes tous Camerounais et je ne pense pas qu’il y ait  plus Camerounais que d’autres ici.  Nous sommes ici depuis 1974 et d’autres depuis des années. Ebanda, on ne sait pas d’où il sort, vient aujourd’hui clamer que c’est la terre de leurs parents. Ils ont obtenu des titres fonciers  sans tenue des palabres. On ne sait même pas comment ils ont procédé. Or tout le monde sait que, pour  obtenir un titre foncier ici, il faut  faire la palabre, réunir tout le monde y compris les voisins. Ce qui n’a pas été fait.

Selon vous, où se situe véritablement la limite entre Yabassi et l’arrondissement de Douala 5ème ?


Avant de répondre à cette question, je voudrais vous dire que je suis ne  le 12 juin 1953 cela suppose que j’ai cinquante et un an. Mes parents vivaient à Bonapriso et j’avais l’habitude d’aller au champ avec mes parents en passant par ici, quand j’avais 13ans. J’ai vu la première barrière qui était à kilomètre 15. Après, on a déplacé cette barrière à Km17. Et ce n’était pas le gouvernement qui le faisait mais, des particuliers. C’était un de nos parents M. Ngwet qui le faisait. Après pk17, la plaque a été déportée à Km 21 puis  à km 27 comme vous le voyez aujourd’hui là. Tout cela est l’œuvre des  Camerounais égoïstes qui ne pensent  qu’à eux et jamais à leurs  frères.


Que faisiez-vous pendant que l’on déplaçait ses limites frontalières de Yabassi avec l’arrondissement de Douala 5ème ?


 Les populations étaient là mais, ne comprenaient  pas ce qui se passait. C’était des manœuvres de gangsters. Aujourd’hui donc, les gars ont pris conscience. C’est pourquoi ils sont tous sortis pour dire non à cela et demander que l’on arrête de ramener les terres de Yabassi dans le Wouri.   Une réunion avec les gouverneurs est d’ailleurs prévue à cet effet. Car,  si entre temps les limites frontalières du département du Nkam ont été modifiées, il faudra que l’on nous le dise en  nous montrant le décret présidentiel qui  fixe ces nouvelles  limites là. Ce qui est curieux dans cette affaire c’est que, aucune autorité du département du Nkam depuis que le problème  persiste n’est jamais descendue sur le terrain pour voir ce qui se passe. Dans tous les cas, on est prêt à tout ici pour  défendre notre territoire.


Réalisée par Hervé Villard Njiélé de retour de Yabassi.

 

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